Placer l'enfant au centre du système éducatif reste une constante du discours politique, même dans une période de restriction budgétaire. Faire mieux avec moins. Ou faire différemment ? Les mouvements d'Education Nouvelle montrent qu'il est possible de penser l'apprentissage scolaire au plus près du fonctionnement de l'enfant.Au début du xxe siècle, le médecin pédagogue belge Ovide Decroly pose les bases de sa pédagogie en s'appuyant sur l'étude scientifique du développement des capacités d'enfants en difficulté. Fondée sur le respect des rythmes des enfants et de leur liberté de choix, favorisant le développement de leurs intérêts et de leur motivation, cette pédagogie s'applique en France depuis 1945 à l'école et au collège Decroly de Saint-Mandé, établissement public du Val-de-Marne. La description des pratiques concrètes de l'école par les auteurs montre les possibilités de mise en oeuvre d'une telle pédagogie et son impact positif sur les enfants et leur avenir. Cette « éducation pour la vie par la vie » favorise leur curiosité, leur apprend à apprendre, à vivre ensemble et à être de futurs citoyens. Montrer qu'au-delà d'une théorie quelquefois vilipendée ou reprise uniquement comme une pétition de principe, il y a une pratique cohérente et riche permet aux auteurs d'entrer de plein pied dans le débat pédagogique actuel.
C'est l'histoire d'une bourgade du sud de la Belgique saisie par la musique, qui finit par réaliser un gigantesque spectacle son et lumière à son unique usage. Non, c'est plutôt l'histoire d'une septuagénaire, vieille fille devenue riche héritière et brusquement saisie par l'amour, la folie douce et le démon de la jalousie. À moins que ce ne soit l'histoire d'une adolescente (la récitante) saisie par la poésie, l'amour du père, la haine de la mère et les tourments de l'âge.
C'est aussi l'histoire d'une fanfare saisie par le délire commémoratif, celle d'un fabricant de bougies, professeur de piano et amoureux des chevaux, celle d'une femme de médecin, saisie par la langueur romantique, celle d'un curé enfermé dans ses dogmes. Histoires hors du temps, gentiment provinciales ? Dieu merci, non ! Comme disait Chesterton : tout est dans le ton. Fabiola Sustendal possède un « ton », une touche diraient les peintres ; une façon de caresser la réalité, de mêler descriptions et pensées secrètes, dialogues indirects et petites notations ; de rompre le récit avant qu'il ne bascule dans le trivial. qui charment et déroutent. C'est selon. Et si parler d'originalité en matière littéraire relève soit de la flagornerie, soit de la prise de risque, on peut cependant avancer que l'auteur de Rue du Chat-Dormeur écrit comme personne, entendez : comme personne d'autre n'écrit.