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Anna Funder
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Comment faire disparaître une femme de l'histoire ? Et pourquoi ? Écrasée par les responsabilités familiales, Anna Funder se réfugie dans les textes de George Orwell qu'elle admire, lit ses biographies, et tombe soudain des nues : il y a une femme dans l'ombre du géant, reléguée à quelques discrètes notes en bas de pages. Son nom ? Eileen O'Shaughnessy. Comment avait-elle pu passer à côté ?
Grâce aux lettres d'Eileen et aux témoignages de ses proches, Anna Funder soulève le voile sur la vie privée des Orwell, les accompagne à Barcelone lors de la guerre civile espagnole puis à Londres sous les bombes. Elle s'interroge sur ce qui fait un grand écrivain. Le travail, bien sûr. Mais ce dernier nécessite du temps et un quotidien exempt de contraintes. Autant de conditions que l'" épouse modèle " se doit d'assurer à son propre détriment.
L'Invisible Madame Orwell est le roman vrai d'une femme brillante et engagée, mais volontairement effacée au profit d'un mythe : celui du créateur. Refusant la version officielle et les omissions, Anna Funder redonne une voix à celle qui l'avait perdue et livre une réflexion sans concession sur la condition des femmes. Eileen O'Shaughnessy ne sera désormais plus réduite au rôle de subalterne derrière l'auteur légendaire de 1984. L'invisible n'est jamais condamnée à le rester. -
Berlin,1933, leur vie bascule. Militants anti-nazis, persécutés, exilés, la photographe Ruth Becker, son mari Hans, l'écrivain socialiste Ernst Toller et son amante, l'ardente Dora, tentent depuis Londres d'alerter le monde sur la menace hitlérienne - en vain. Leur fraternité vacille, Dora est assassinée. Soixante-dix ans après, exhumant les Mémoires d'Ernst, Ruth se souvient... Inspiré d'une histoire vraie, ce magnifique roman d'amour et d'espionnage tisse les destinées tragiques de ces héros de l'ombre dans un hommage virtuose.
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Stasiland est un voyage au coeur de la redoutable police secrète de l'Allemagne de l'Est, où tout le monde est suspect. Malgré la chute du mur de Berlin, cette époque hante encore victimes et bourreaux. Ainsi Miriam Weber, retenue plusieurs jours pour un interrogatoire après avoir tenté de franchir le mur à l'âge de seize ans. Herr Winz, nostalgique de cette époque " bénie " du communisme. Ou Frau Paul, séparée pendant des années de son fils, hospitalisé à l'Ouest lors de la construction du mur. Au fil de ces histoires, Anna Funder nous entraîne dans les arcanes d'un régime camisole et ravive la mémoire de ceux qui, refusant d'abdiquer face à la peur, se sont illustrés par leur courage. Les héros ordinaires oubliés.
Une enquête éblouissante. - Astrid Eliard, Le Figaro littéraire Un merveilleux décryptage des mécanismes de L'État policier est-allemand. - Jérôme Dupuis, L'Express Un livre chantier passionnant. - Emily Barnett, Les Inrockuptibles -
WINNER OF THE SAMUEL JOHNSON PRIZE FOR NON-FICTION
'A heartbreaking, beautifully written book. A classic for sure' Claire Tomalin, Guardian
Extraordinary true stories of those who lived in East Germany.
Travel through the remains of East Germany with Anna Funder as she meets the people who lived in the GDR before the fall of the wall. There is Miriam, condemned as an enemy of the state at sixteen. She hears the heartbreaking story of Frau Paul, who was separated from her young baby by the Berlin Wall. And she gets drunk with the legendary 'Mik Jegger' of the East, a man once declared by the authorities - to his face - to no longer exist.
Then she meets the Stasi themselves - men and women who spied on their families and friends - people who, despite everything, are still loyal to the vanished regime and who long for the return of Communism.
Stasiland is a gripping portrait of the horror and the absurdities of state oppression. In a world of total surveillance, its celebration of resilience and resistance is as potent as ever.
'A brilliant and necessary book about oppression and history... Here is someone who knows how to tell the truth' Rachel Cusk
'Superb... Funder skillfully deploys fictional techniques to make the material jump off the page... Vividly conveyed [with] flashes of humour too' Independent on Sunday -