Filtrer
Support
Éditeurs
Prix
Calmann-Levy
-
Paris libéré, Paris retrouvé : 1944-1949
Antony Beevor, Artemis Cooper
- Calmann-Lévy
- Sciences Humaines
- 21 Août 2024
- 9782702188309
80e ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION
Cette histoire s'ouvre dans l'enthousiasme et le sang versé lors de la libération de Paris, à la fin du mois d'août 1944. Elle mêle les attentes des premiers « beaux jours » après quatre années terribles, la fureur des règlements de comptes annonçant l'épuration, les arrangements pour survivre au quotidien dans une économie dévastée et les débuts d'une âpre lutte idéologique pour le pouvoir entre Français, sous l'influence permanente quand ce n'est pas l'ingérence des Britanniques, des Américains et des Soviétiques via le PCF.
L'économie renaît de ses cendres grâce au plan Marshall, et la Rive gauche devient la Mecque d'une nouvelle génération d'intellectuels de gauche, tandis que les milieux conservateurs renouent avec la vie mondaine, ses salons, ses bals, ses dîners diplomatiques.
Avec leur flair pour dénicher des archives inédites et faire parler les témoins-clés, Antony Beevor et son épouse Artemis Cooper nous font vivre ces années compliquées et grisantes à l'aide d'un luxe d'anecdotes qui surprendront plus d'un lecteur français. Le tout avec un recul très « british » qui apporte une fraîcheur inédite à cet exceptionnel travail d'historien. -
Russie : révolution et guerre civile (1917-1921)
Antony Beevor
- Calmann-Levy
- Sciences Humaines
- 26 Octobre 2022
- 9782702183519
La révoluion Russe de février 1917, puis le coup d'État d'octobre et la guerre civile qui s'ensuivit furent des événements parmi les plus déterminants de l'Histoire contemporaine. Ils ne furent même pas à proprement parler russes, car ils mirent aux prises de multiples parties prenantes, chacune ayant une cause par culière à défendre - nationale, ethnique ou de classe.
En 1917, quand la Russie impériale, archaïque et vermoulue, sapée aussi par sa gestion calamiteuse de la guerre, se désagrège, Lénine et ses bolcheviks s'emparent du pouvoir par la ruse, la terreur, et par un sens de l'organisation hors du commun. Pendant trois ans, la Russie va connaître une guerre civile d'une férocité inimaginable. Dès 1918, Lénine décrète la Terreur rouge : tout aristocrate, tout bourgeois doit être sommairement exécuté en tant qu'ennemi de classe. De leur côté les Blancs sont minés par les désaccords politiques et desservis par les exactions commises par leurs cosaques.La propagande du camp victorieux a tout fait pour déformer et reconstruire ce conflit sous la forme d'une geste héroïque. Il est restitué ici pour ce qu'il fut, à savoir sans aucun doute, avec ses six à dix millions de morts, l'un des plus barbares de l'ère moderne. L'exploitation d'innombrables archives inédites a permis à Antony Beevor de nous raconter et de nous expliquer, comme jamais auparavant, ce cercle vicieux de la terreur qui a exacerbé les tensions politiques dans le monde entier et abouti à la Guerre d'Espagne et à la Seconde Guerre mondiale. -
le débarquement allié en normandie, le 6 juin 1944, passe à juste titre pour un des grands tournants de la seconde guerre mondiale - à tel point que dans l'esprit de beaucoup de français le reste de la guerre ne fut qu'une formalité. or, il n'en est rien. si le débarquement fut un de ces moments où se forgent les légendes, la bataille qui s'ensuivit, connue sous le nom de bataille de normandie, fut autrement plus longue, difficile, émaillée d'atrocités - et décisive. en effet, une défaite alliée aurait eu des conséquences géopolitiques majeures pour l'europe, car rien alors n'aurait pu empêcher l'armée rouge de pousser jusqu'à l'atlantique. or, antony beevor révèle, pour la première fois, à quel point le désordre, l'improvisation, les erreurs stratégiques et tactiques, l'impréparation de leurs troupes faillirent coûter leur victoire aux alliés. seule leur écrasante supériorité aérienne leur permit de l'emporter - mais à quel prix, notamment en vies civiles françaises et en morts accidentelles dans leurs propres rangs !
d-day et la bataille de normandie est le premier livre d'« historical narrative » à l'anglo-saxonne sur ces trois mois de guerre totale publié en france depuis le jour le plus long, de cornelius ryan, qui date de 1959. antony beevor a pu consulter des archives rendues publiques aux états-unis et en angleterre en vertu des délais de prescription, mais aussi des documents inédits allemands, français et canadiens, et retrouver nombre d'enregistrements originaux, dont les « débriefings » des soldats américains enregistrés à chaud par le service d'information des armées, ce qui lui a permis de croiser les témoignages et d'approcher au plus près le vécu des combattants sur le terrain. c'est à une reconstitution entièrement nouvelle et à rebours des mythes dominants qu'il nous convie, en maniant comme lui seul sait le faire le « zoom » : tantôt au plus près de l'action sur le terrain pour montrer, tantôt avec du recul pour expliquer.
-
C'est avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les allemands en Russie, que l'Armée rouge atteint les frontières du Reich en janvier 1945, puis s'approche inexorablement de Berlin, « l'antre de la bête fasciste ». Et cette vengeance sera effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants périssent, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuient vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur. Le viol devient systémique, de sorte que pas moins de deux millions d'Allemandes en sont victimes - chiffre corroboré par les rapports secrets que le NKVD envoie à Moscou.
Pour avoir révélé dans ce livre l'ampleur du phénomène, Antony Beevor fut accusé de diffamer l'Armée rouge et déclaré persona non grata en Russie par Vladimir Poutine. Hitler, confiné dans son bunker souterrain, à moitié fou, veut orchestrer le Götterdämmerung d'un peuple allemand qu'il estime n'avoir pas été à la hauteur du destin qu'il lui assignait. Les Berlinois paieront de leur vie par dizaines de milliers le fanatisme suicidaire du Führer, tandis que Staline prépare déjà l'après-guerre en cherchant à mettre la main sur l'arme nucléaire que préparait le Reich dans un laboratoire secret dans la banlieue sud de Berlin.
S'appuyant sur des archives souvent inédites, Antony Beevor nous livre non seulement un document historique capital, mais aussi un grand récit tragique et poignant, où l'on voit se déchaîner, portées à leur paroxysme, toutes les passions humaines.
-
De par sa dimension véritablement planétaire, la Seconde Guerre mondiale, le plus grand confl it de l'histoire par ses destructions, le nombre de ses victimes et les bouleversements provoqués dans l'ordonnancement du monde, a dominé le paysage mental de plusieurs générations d'êtres humains. Malgré l'extraordinaire profusion de livres, de films et de documentaires sur le sujet depuis presque soixante-dix ans, notre connaissance du conflit reste fragmentaire et souvent déformée par le prisme de l'« histoire officielle » propre à chaque nation. Antony Beevor, en déployant l'exceptionnel talent de conteur qui a fait de Stalingrad, de La Chute de Berlin et de D-Day des best-sellers internationaux, réunit ici les éléments disparates de la petite histoire pour composer la mosaïque de la Grande Histoire telle qu'elle ne nous est jamais apparue, chaque élément prenant la place qui lui revient réellement. Sur la base de documents anciens comme d'archives inédites, avec le style limpide et la compassion qui le caractérisent, Antony Beevor nous emmène de l'Atlantique Nord au Pacifique Sud, de la steppe sibérienne au désert de Lybie, de la jungle birmane à Berlin sous les bombes, des lambris dorés des chancelleries à Leningrad assiégé, sans rien nous épargner des horreurs de la guerre, qu'il s'agisse des Einsatzgruppen à l'arrière du front de l'Est, des prisonniers du goulag enrôlés de force dans des bataillons-suicides, ou des exactions sadiques perpétrées par l'armée impériale japonaise en Chine. En peignant cette fresque aux proportions proprement héroïques, Antony Beevor ne perd jamais de vue le destin individuel des militaires et des civils dont les vies furent broyées par les forces titanesques déchaînées par ce conflit, le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité.
-
La bataille de Stalingrad, qui commença le 23 août 1942, fut sans doute le tournant psychologique de la Seconde Guerre mondiale. Parce que la grande ville industrielle sur la Volga portait son nom, et parce qu'une victoire allemande aurait loupé la Russie en deux, Staline décréta : « Pas un pas en arrière ! », et veilla à ce que le NKVD fasse respecter sa consigne à la lettre. S'ensuivirent quatre mois de guerre urbaine impitoyable qui se terminèrent par l'encerclement et la reddition de la 6e Armée de la Wehrmacht. Cette bataille et ses retombées coûtèrent la vie à 500 000 hommes de part et d'autre et firent le double de blessés, sans compter les victimes civiles, innombrables.
Stalingrad est le livre référence sur le sujet. Parfaitement documenté et enrichi des témoignages de nombreux survivants, il fait vivre au lecteur cette « mère de toutes les batailles » au plus près de l'action, du « Wolfschanze » de Hitler en Prusse-Orientale aux lignes de front, qui bougeaient sans arrêt et qu'on se disputait à la grenade, au lance-flammes et au corps à corps.
Stalingrad a été publié pour la première fois en français en 1999. Cette « édition des 20 ans » intègre nombre d'ajouts et de corrections apportés au texte par l'auteur au fil des années, ainsi qu'un avant-propos inédit, écrit spécialement pour la réédition française, fourmillant d'anecdotes et racontant notamment comment il put avoir accès à des archives russes inaccessibles avant la Perestroïka, et qui furent mises sous embargo par le Kremlin peu après la publication du livre.
-
Carnets de guerre : 1941-1945
Antony Beevor, Vassili Grossman
- Calmann-Levy
- 22 Février 2023
- 9782702188323
Ici, le courage est contagieux, comme peut l'être ailleurs la lâcheté. On vit d'une heure à l'autre, d'une minute à l'autre, parole d'honneur. On attend l'aube.Correspondant de guerre pour l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, Vassili Grossman est sur tous les fronts : Stalingrad, la libération des camps de la mort en Pologne, la chute de Berlin. Dans le même temps, il relate dans ses carnets ce qu'il appelle « la vérité impitoyable de la guerre » au travers d'anecdotes et de comportements saisis sur le vif, avec toujours un regard empreint d'humanité.Ses écrits personnels, par leur liberté de ton, diffèrent sensiblement de ses dépêches officielles et auraient pu avoir de lourdes conséquences pour lui s'ils avaient été découverts. Antony Beevor nous en propose des extraits accompagnés d'indications précieuses sur le déroulement du conflit, le contexte politique et le cheminement personnel de Vassili Grossman, ex-communiste désenchanté, juif athée et, avant tout, immense écrivain.
-
Le 17 septembre 1944, le général Kurt Student, créateur des forces aéroportées allemandes, entend le rugissement crescendo d'un grand nombre de moteurs d'avion. Il sort sur la terrasse de la villa qu'il occupe et qui domine le plat pays du sud des Pays-Bas pour regarder passer l'armada de Dakota et de planeurs qui convoient les 1re division parachutiste britannique et les 82e et 101e divisions aéroportées américaines. Ce n'est pas sans une pointe de jalousie qu'il contemple cette démonstration de force aéroportée.
Market Garden, le plan du maréchal Montgomery consistant à donner le coup de grâce à l'Allemagne nazie en capturant les ponts hollandais donnant accès à la Ruhr était audacieux. Mais avait-il la moindre chance de réussir ? Le prix à payer quand il s'avéra un échec fut effroyable, en particulier pour les Néerlandais qui avaient tout fait pour aider leurs libérateurs éphémères. Les représailles allemandes furent cruelles et sans pitié, et ce jusqu'à la fin de la guerre.
Quant à Arnhem et Nimègue, villes cartes-postales au coeur de l'Europe civilisée, elles se retrouvèrent, à l'arrêt des combats, dévastées et jonchées des cadavres d'innombrables jeunes soldats qui avaient payé de leur vie l'hubris de leur haut commandement.
En puisant dans une documentation prodigieuse et parfaitement maîtrisée composée pour beaucoup d'archives inexploitées hollandaises, britanniques, allemandes, américaines et polonaises, Antony Beevor nous fait vivre la terrible réalité d'une bataille dont le général Student lui-même prédit avec lucidité qu'elle donnerait à l'Allemagne sa « dernière victoire ».
Son récit implacable, qui alterne les gros plans et les vues d'ensemble, nous plonge au coeur même de la guerre, et rend hommage à des milliers de héros anonymes que l'Histoire a oubliés.
-
Jeune et belle comédienne de théâtre, Olga Tchekhova, la nièce d'Anton Tchekhov, eut un destin aussi énigmatique qu'exceptionnel. En 1920, fuyant la misère et les persécutions communistes avec pour tout bagage une bague en diamant, elle quitte la Russie et se réfugie en Allemagne, où le prestige de son nom lui ouvre bien des portes. Un rôle de figurante dans un film muet aux studios de Babelsberg, puis un autre, et la voilà lancée. Actrice de talent, belle, distinguée, elle ne tarde pas à devenir une star du cinéma allemand des années trente, l'actrice préférée de Hitler. Elle est aussi pragmatique, et ce pragmatisme l'amène très vite à fréquenter les plus hauts dirigeants nazis, fascinés par le cinéma et les arts du spectacle en général.
Son frère Lev Knipper, un ancien officier russe blanc, l'a accompagnée en Allemagne, mais lors d'un séjour en URSS en 1921, le piège s'est refermé sur lui. Forcé de devenir un informateur de la Guépéou, il a été renvoyé en Allemagne par ses agents traitants avec pour mission d'être l'oeil de Moscou auprès de la communauté russe émigrée de Berlin. Quant à sa soeur, la belle Olga, ses hautes relations en feront plus tard une recrue de choix. En pleine Seconde Guerre mondiale, les services secrets russes échafaudent même des plans pour faire de la soeur et du frère des kamikazes au coeur du régime nazi.
Le Mystère Olga Tchekhova est la saga dramatique d'une famille prise entre les deux feux totalitaires du XXe siècle, pour qui jouer la comédie n'est pas seulement une activité professionnelle, mais aussi une question de survie. Courage et lâcheté, idéalisme et opportunisme s'affrontent constamment dans ce récit, souvent dans le coeur même des protagonistes.
-
Novembre 1944. La guerre semble perdue pour une Allemagne prise en étau entre les Russes sur la Vistule et les Alliés à sa frontière occidentale. Hitler se convainc qu'une contre-offensive éclair en Belgique pourra faire éclater la coalition anglo-américaine et lui donner le temps de déployer ses armes secrètes.
Une concentration militaire de grande ampleur est organisée en secret dans les Ardennes belges, là où le front tenu par les Américains est le plus vulnérable. Le 16 décembre, sous la poussée inattendue et brutale de deux armées de panzers, le front est enfoncé sur cinquante kilomètres. Nombre d'unités américaines se replient en désordre, mais d'autres résistent héroïquement dans des températures qui tombent à moins 22 degrés avant Noël. Plusieurs unités américaines sont encerclées à Bastogne, alors que le mauvais temps empêche toute opération aérienne de ravitaillement ou de renfort.
Froid glacial, pénurie de vivres, massacres de prisonniers, cadavres piégés, représailles contre les civils, combats rapprochés, amputations à la chaîne, snipers, 5e colonne : du 16 décembre 1944 au 4 février 1945, les Ardennes sont le théâtre d'une guerre totale qui mettra hors de combat 80 000 soldats américains et sensiblement le même nombre du côté allemand.
En pure perte. Ayant sacrifié ses meilleures unités et ses dernières réserves contre une armée dont il a gravement sous-estimé les ressources matérielles et morales, Hitler a joué son va-tout et perdu.
Une fois de plus, Antony Beevor excelle à multiplier les points de vue. Son récit alterne en permanence entre les niveaux politique, stratégique, tactique et ndividuel. Nourri d'une documentation impressionnante, il nous fait vivre cette lutte à mort telle que la vécurent les états-majors, les officiers sur le terrain et les hommes du rang - des deux côtés -, sans oublier les civils, avec cette empathie dépourvue de jugement moral qui est sa marque de fabrique. Antony Beevor rend à cette bataille, l'une des plus féroces et des plus inutiles de la Seconde Guerre mondiale, sa juste place dans l'histoire terrible de ce conflit.