Gemma Salem
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Le soir du 27 août 1908, le compositeur autrichien Arnold Schonberg apprend par sa propre femme l'infidélité de celle-ci. Depuis un moment, Mathilde s'est abandonnée aux bras du beau peintre Richard Gerstl. Or, le jeune homme de 24 ans, déjà reconnu à Vienne pour son style expressionniste, est le professeur de peinture du compositeur. Dévasté par la nouvelle, Schonberg chasse de chez lui les amants. L'écriture de son 2e quatuor à cordes, qu'il est en train de composer, va brusquement basculer vers l'atonalité. Hasard ? Expression de la douleur d'un homme trahi ? Le drame conjugal aura bien des répercussions, entraînant la mort dans son sillage. Avec ce texte, auquel elle a mis un point final le jour de sa disparition, Gemma Salem, avec son mordant et son sens de l'épure habituels, brosse le portrait d'un artiste hors norme qui s'apprête à chambouler l'histoire de la musique.
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A la mort de Thomas Bernhard, Gemma Salem avait déjà écrit deux livres à son sujet.
Ensuite, pour éclairer la figure alors floue et désormais légendaire de l'écrivain autrichien, elle a entrepris de rencontrer ses intimes, ses acteurs et metteurs en scène, ceux qui l'ont côtoyé et surtout tous les personnages vivants de ses livres. Plus de quarante témoignages constituent ce livre, paru une première fois en 1993, et vite épuisé. " La dévotion de Gemma Salem est à ce point accompagnée d'intelligence, d'humour et souvent de cruauté qu'on croirait lire une oeuvre posthume de Thomas Bernhard, une dernier codicille lancé de Là-Haut par l'écrivain hilare." François Granon, Télérama.
" Pages réjouissantes et injurieuses provenant assurément beaucoup plus qu'un texte biographique ou critique conventionnel, du coeur de l'univers bernhardien. " Mathieu Lindon, Libération.
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« La tombe de Gainsbourg, à Montparnasse, est pratiquement en face de celle de Beckett. Sur l'une, à n'importe quelle saison, des pochettes de vieux disques, des mégots écrasés à même la dalle, des étiquettes de Pastis 51 ; sur l'autre, une simple pâquerette, ou des billets retenus par un caillou qui avec le vent battent des ailes. La tombe de Cioran se trouve trois rangs derrière celle de Beckett. Là, Elle a vu de petits cailloux assemblés en lettres capitales, SIBIU, la ville de sa jeunesse. Il n'y a que sur les tombes qu'on sache aimer ».
Merveilleux autoportrait de Gemma Salem qui, au travers de la personnalité (redoutable !) de Thomas Bernhard et de l'oeuvre qu'elle connaît par coeur, nous transmet son amour extravagant des écrivains, des musiciens, et de la vie. C'est un hommage plein de tendresse et d'humour aux fantômes plus ou moins apprivoisés de nos jours et de nos nuits.
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Enfant prodige, musicien de génie, joyeux drille, heureux en amitié, malheureux en amour, toutes ces facettes de la personnalité de Schubert apparaissent dans cette biographie inédite.
Illustrée par Sempé, racontée de façon simple et vivante par Gemma Salem, cette vie de Schubert ravira les lecteurs de 7 à 107 ans.
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Raconter, rire, séduire, voyager. Toute sa vie, Lawrence Durrell, dont les romans ont toujours fasciné les publics français et anglo-saxon, a embrassé ses passions avec panache. Si la correspondance entretenue dès 1935 avec Henry Miller jusqu'à la mort de celui-ci en 1980 en témoigne, on sait peu de choses des dix dernières années de l'auteur du Quatuor d'Alexandrie.
Lorsque Gemma Salem fait sa connaissance en 1979, à Sommières, c'est une amitié de dix ans qui débute, une amitié de voisins placée sous le signe de l'humour et de la complicité. Alors qu'il achève, presque en secret, une oeuvre considérable, elle commence la sienne.
Avec Larry - collage animé où se mêlent des lettres, des photos et des dessins inédits de Lawrence Durrell - c'est cette période méconnue que Gemma Salem nous invite à découvrir. Avec sa liberté de ton habituelle, elle raconte leurs frasques en dressant de lui un portrait très personnel, portée par une affection et une admiration indéfectibles envers l'écrivain britannique.
Un kaléidoscope de souvenirs et de sensations, évocateur, authentique, plein de charme, où l'on s'amuse avec eux, en entendant leurs voix.
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Quand Gemma Salem, née à Antioche, quitte l'Iran de son enfance à dix-sept ans pour suivre un pianiste de cabaret, le ton est donné : elle vivra pour la musique, la littérature et les rencontres. Pari bientôt tenu : cette déracinée aux talents innombrables écrit en français, obtient le Prix Schiller pour L'Artiste, roman qui s'inspire de Thomas Bernhard tandis que son Monsieur Boulgakov lui attire de nouvelles amitiés à Moscou.
De cette autobiographie éparpillée aux quatre coins du monde, qui donne la sensation de brûler plusieurs vies à la fois, on retiendra aussi quelques portraits inoubliables : un répétiteur intraitable, inconnu du grand public mais vénéré par tous les grands musiciens, un historien viennois de renom devenu clochard, une princesse du Tyrol rompue aux secrets du chamanisme, un artiste-peintre tourmenté qui accède enfin à la célébrité, etc.
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Les Amis et autres ennemis de Gemma Salem sont pianiste, fille de ministre, écrivain, strip-teaseuse, chef d'entreprise ou ouvrier... Ils sont parfois célèbres, comme Lawrence Durrell, Thomas Bernhard ou Farah Diba. Tous ont en commun d'avoir été aimés ou détestés. Gemma Salem parle d'eux sans complaisance, mais avec passion. Et à travers eux, d'elle-même, et d'un destin de femme hors du commun... En évoquant ces personnages, Gemma Salem retrouve l'enfant qu'elle a été, l'adolescente, la jeune femme... Ces Amis et autres ennemis lui ont tous appris quelque chose, indiqué une voie, un exemple à suivre ou à éviter. C'est ce qu'elle tente ici, avec beaucoup d'humour et de générosité, de faire comprendre et partager.
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