?A Rome, Ottavia Selvaggio a décidé à quinze ans d'être maîtresse de son destin.
Ni ses histoires d'amour, ni le mariage, ni même la maternité ne la font dévier de sa route. Pendant que son mari s'occupe de leurs enfants, elle invente dans son restaurant une cuisine qui ne doit rien à personne. En robe noire et sans frémir, Ottavia avance droit, jusqu'au jour où un homme surgit du passé avec un aveu qui la pousse à douter de ses décisions. Comment être certaine d'avoir choisi sa vie ?
Le désir a-t-il une fin ?
«D'une certaine façon, la distance n'était plus la question, où qu'elle vive à la surface de la Terre, elle ne pourrait échapper au rayonnement du passé, aux conséquences de ses actes.» Née sur une petite île bretonne, Liv Maria grandit au milieu des livres. À dix-sept ans, elle est envoyée à Berlin où, le temps d'un été, elle fait une rencontre qui bouleversera le cours de son existence. Éprise de liberté, elle deviendra tour à tour une amoureuse, une aventurière, une libraire, une mère, et connaîtra mille vies. Mais laquelle est véritablement la sienne ? Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d'une femme qui, malgré un secret inavouable, cherchera sans cesse à réécrire son histoire.
Julia kerninon s'est fait remarquer avec Buvard, et construit depuis une carrière littéraire remarquable. Son dernier roman, Liv Maria, a séduit 110 000 lecteurs et lectrices.
Dépression du post-partum, charge maternelle, fatigue extrême, inégalité dans la répartition de la sphère domestique... 8 autrices reconnues partagent le déclic féministe qui a accompagné leur expérience de la maternité, un recueil de récits intimes illustré avec délicatesse pour libérer la parole sur le sujet.
Comment ça, on ne nous avait pas tout dit sur la maternité ?
C'est ce que constatent les huit autrices de ce recueil confrontées à une réalité loin de l'image d'une maternité sans nuage.
Alors, comment traverser l'expérience de la maternité quand celle-ci se révèle une plus grande épreuve que prévu ? Pourquoi a-t-on tant de mal à parler des difficultés maternelles lorsqu'on y fait face personnellement ? Comment se détacher d'un récit collectif qui passe sous silence les inégalités parentales ? Comment créer sa propre version de la parentalité quand on ne se retrouve pas dans la norme ?
Alors que la maternité a longtemps été un angle mort du féminisme, elle est aujourd'hui intégrée dans les revendications des combats post-MeToo autour des questions de la charge mentale, du post-partum, de l'éducation, de la parentalité queer. Dans ce livre, huit autrices, huit mères livrent sans filtre leur expérience et le déclic féministe qui les a portées, chacune avec sa plume. Ces témoignages émouvants, parfois drôles, permettent de penser autrement le rôle de mère, car poser un regard féministe sur la maternité est libérateur.
- Bonne fille par Julia Kerninon - La mère normale par Élodie Font - Bouche cousue par Illana Weizman - Le pull rose de mon fils par Claire Tran - Donnez, donnez, do-donnez, donnez, donnez-moi par Renée Greusard - Fatiguée, libérée... engagée ! par Camille Abbey - La maman et la marge par Gabrielle Richard - Lettre à celle qui naît aussi par Anne-Sophie Brasme
Quelle est la nature du sentiment qui lia toute sa vie Helen à Frank ? Il faut leurs retrouvailles, par hasard à Londres, pour qu'elle revisite le cours de leur double existence. Elle n'espérait plus le revoir et l'on comprend qu'un événement tragique a mis fin à leur relation. Dans un retour sur soi, la vieille dame met à plat ces années passées. Une vie de femme dessinée dans toutes ses subtilités et ses contradictions. Dans ce quatrième roman, Julia Kerninon, qui a obtenu de nombreux prix pour ses précédents livres, déploie ses longues phrases fluides et imagées, d'une impeccable rythmique.
Attila Kiss, cinquantenaire hongrois en bout de course, tombe amoureux d'une jeune Viennoise riche et cultivée. Tout les sépare : la classe sociale, l'Histoire de l'Empire austro-hongrois, l'ancien mur entre l'Est et l'Ouest. Dans son deuxième roman, Julia Kerninon illustre magistralement l'idée que l'amour est un art de la guerre, avec ses victoires, ses défaites, ses frontières, et sa conquête de l'altérité.
Un jeune homme réussit à forcer la porte d'une romancière célèbre, Caroline N. Spacek, réfugiée en solitaire dans la campagne anglaise depuis plusieurs années. Très jeune, elle a connu une gloire littéraire rapide et scandaleuse après une enfance marquée par la violence et la marge. Il finit par s'installer chez elle et recueillir le récit de sa vie. Un premier roman très remarqué et maintes fois primé.
Dans ce court récit, Julia Kerninon, pas encore trente ans, façonne sa propre légende. Née de parents fous de lecture et de l'Amérique, elle tapait à la machine à écrire à cinq ans et a toujours voulu être écrivain. Dans une langue vive et imagée, un salut revigorant à la littérature comme « activité respectable ». A dévorer ! Prix Françoise Sagan et prix de la Closerie des Lilas pour ses deux premiers romans.
Invités à s'exprimer au travers d'entretiens littéraires, les écrivains ont tendance à se réinventer une identité et un parcours. Déformation professionnelle ? Pas seulement : vu de plus près, on découvre qu'ils tendent tous à se rapprocher d'une image préexistante et légendaire de l'écrivain, et qui les légitimera.
En étudiant les parcours respectifs des trois immenses romanciers américains que sont John Steinbeck, Ernest Hemingway et William Faulkner, l'auteure soulève le voile de la légende pour donner une description concrète de ces trois vies d'écrivains professionnels : les débuts, l'entrée dans la carrière, les succès, les échecs, les récompenses, les livres écrits les uns après les autres, l'organisation d'une vie privée qui facilite ou non cette vocation passionnée.
Julia Kerninon met au jour la vie de labeur, de stratégie, de solitude et d'orgueil qui est la réalité de l'écrivain professionnel. Au-delà de la légende fascinante de l'écrivain en artiste incontrôlable et chaotique se cache la vérité d'un travail acharné et réfléchi, accompli dans le plus grand sérieux, envers et contre tous.
Les hommes la trouvent insupportables mais elle nous rappelle que nous avons d'autres buts qu'être supportées.
Elle est connue dans le monde entier pour avoir été l'épouse de John Lennon. On lui a reproché la séparation des Beatles, voire la mort du chanteur, on a dit qu'elle était la femme la plus détestée du monde. Plasticienne, performeuse, musicienne, cinéaste... Yoko Ono est surtout l'une de nos plus grandes artistes contemporaines.
Julia Kerninon fait d'elle l'héroïne de cette monographie poétique, en retraçant son parcours et ses oeuvres.
Césure à s'y méprendre Oblat de perséculture Société sécrétoire Tribalité virile Emprise empirique Sédiment du vécu Une voracité qui ne se borgne ni aux bornes ni aux burnes Un manège qui déménage l'oedipe d'un non-lieu bétonné au ciment dure-mère Costes aux manettes de ce manège de bois tournant von Knapheyde
Ce coffret de nouvelles d'autrices et d'auteurs contemporains français interroge notre rapport à la norme, à l'âge, au travail, à l'amour et au quotidien.
Il s'agit de faire découvrir aux lecteurs de nouvelles voix françaises contemporaines, résolument romanesques, à la fois inquiétantes et joyeuses :
- « Les enfants de Coney Island », Julia Kerninon - « Titre à confirmer », Mohamed Mbougar Sarr - « M'en allant promener », Pauline Delabroy-Allard - « Une histoire par soir ou de temps en temps », Victor Pouchet
« Nous sommes quatre garçons dans le vent, sauf que nous ne sommes plus que trois et qu'il n'y a plus de vent. Nous sommes Cannibal Penguin, un groupe de rock [...] qui fait aussi des livres. Nous sommes Enzo, Maxime et Yann. Nous sommes un peu perdus, il faut l'admettre.
Mais nous allons quand même sauver le monde. » Que faire quand la fin de l'histoire est arrivée, le capitalisme désenchanté et le punk passé de mode ?
Un groupe de « fuck métal pingouin » décomplexé et cathartique, par exemple. Ou bien écrire des manuels de survie à l'usage des habitants d'un XXI e siècle erratique et sans idéologie. Ou encore aimer, et croire aux miracles.
Sous les augures de Heidegger, Fukuyama, Simone Weil et Tristan Tzara, Kerninon interroge les possibilités de pensée et d'action dans un monde déserté par l'espoir et l'innocence. En désignant comme ennemis le nihilisme et la résignation, il ouvre sur des horizons de courage et de fraternité, pour qui saurait prendre le risque de la véritable rencontre.
Un essai philosophique punk rock fondé sur des faits réels qui jongle en permanence entre un propos intime et des considérations universelles.
L'Odyssée du pingouin cannibale est à la fois un récit autobiographique et l'histoire vraie de Cannibal Penguin, le groupe de métal que l'auteur a fondé en pleine « crise de la quarantaine » alors que rien ne le destinait à devenir un rockeur. Mais c'est aussi un essai philosophique qui interroge la notion « d'absurdité radicale » et les possibilités de retrouver un sens dans le non-sens. Absurdité radicale qui serait, selon Yann Kerninon, la version contemporaine de l'absurde développée par Camus, Beckett ou Ionesco après-guerre.
Chacun fait aujourd'hui l'expérience quotidienne de cet absurde conceptuel : ennui en entreprise, actualité délirante, disparition de tout référentiel religieux ou idéologique crédible, impression de folie du monde. Comme si le nihilisme punk et les sketchs des Monty Python étaient devenus notre quotidien. Comment vivre dans ce monde insensé ?
Ce livre tantôt drôle tantôt tragique est une véritable odyssée à la recherche du sens perdu.
Les temps sont désertiques.
Le déferlement permanent de trucs et de techniques, d'opinions et de solutions, ne fait en vérité qu'entretenir le vide et le désenchantement. Oublions-les ! C'est dans les interstices, dans le coeur de certains survivants, dans la quête de postures inédites et irrécupérables que se forgent les vraies révolutions silencieuses à venir. Demeurer essentiellement inutile et inutilisable pour ne jamais devenir une ressource humaine.
Étendre sa complexité pour ne pas se réduire à une simple fonction. Cultiver une éthique masochiste libertaire et rieuse plutôt que de servir les mensonges des hiérarchies sadiques. Incarner l'esprit de subversion pour saboter - où qu'elles soient - les impostures bourgeoises qui s'insinuent partout. Être style, c'est-à-dire être soi. Entretenir un rapport poétique et sensible aux êtres et aux choses.
Voilà les pistes d'action qui constituent autant de " moyens d'accès au monde ", autant de stratégies pour expérimenter et incarner - tant sur un plan individuel que collectif - une existence vivifiante, authentique et réenchantée. Un livre radical, inclassable et grinçant qui sculpte - non sans joie - un manuel de survie et d'insoumission pour les enfants du désert que nous sommes tous mais que nous ne voulons plus être.
L'allongement de la scolarité obligatoire décidé en 1959 impose une refonte du réseau scolaire français. Défi lancé par les circonstances à une administration placée dans la tourmente, cette réforme scolaire oblige l'Education nationale à façonner à sa mesure l'espace local, la stratégie utilisée pour relever ce défi la conduisant elle-même à défier non seulement le territoire local mais les finances communales ainsi que les responsabilités départementales.
Le droit public économique a vocation à régir les interventions des personnes publiques dans l'économie.
C'est dire son importance et sa variété, compte tenu du rôle traditionnellement joué en France par un Etat tout à la fois producteur, stratège et régulateur. L'ouvrage présente le regard d'un juriste sur quelques grands problèmes économiques contemporains, tels que la situation du secteur public industriel et commercial ou les mutations de l'interventionnisme, dont sont étudiées les illustrations les plus significatives mais aussi les plus concrètes (politique monétaire, régulation de la concurrence, financement de l'économie, aides au commerce extérieur).
" un combat est ouvert entre la vie sous toutes ses formes et la mort sous toutes ses formes.
ce combat est ouvert à l'échelle planétaire, à l'échelle des nations, mais surtout dans le corps et la tête de chacun d'entre nous. "
toute l'histoire du xixe e et du xxe siècle est celle de la lutte contre l'esprit bourgeois. nietzsche, baudelaire, marx, heidegger, freud, dada, surréalisme, situationnisme, punk. tous ont agi, écrit ou hurlé pour ne dire que cela : qu'il fallait en finir avec l'esprit bourgeois ! toute l'histoire du xixe et du xxe siècle est aussi celle de leur échec.
car l'esprit bourgeois triomphe ! mélange subtil de lâcheté, de cynisme et de névroses mortifères, il demeure et se diffuse au fil de ses métamorphoses. face à lui, l'antibourgeois crispé, pérorant et suraffirmé - tellement à la mode aujourd'hui - apparaît de plus en plus grotesque et inefficace. l'un comme l'autre ne produisent que la mort. ce livre est un " exercice de saut " en dehors de la ronde infernale du bourgeois et de l'antibourgeois : une difficile tentative de définition d'une société et d'un individu vivants et vivifiants que l'on pourrait enfin qualifier de non bourgeois.
223 gestes techniques pour réaliser vous-même votre film idiot. Dans le cadre de ce travail fouillé, les auteurs proposent d'en savoir plus sur l'essence profonde d'un film idiot et donnent toutes les pistes pour faire son propre film idiot, en particulier avec une étude de cas concrète à l'exemple de l'oeuvre perçue comme le 1er film idiot de l'histoire : Coup de bordure [à Bitterfeld]. Yann Kerninon et Sébastien Lecordier sont considérés par la communauté cinématographique comme les fondateurs du cinéma idiot au niveau mondial. Pour la première fois ils livrent ici, de façon accessible pour les débutants, les 679 techniques de base du cinéma idiot. Vaste savoir et grande modestie sont les maîtres-mots de cet ouvrage de référence tout entier placé sous le signe de la vraie compétence. Avec DVD « Coup de bordure [à Bitterfeld] »