Filtrer
Ludovic Roubaudi
-
Uchronie puissante en forme de conte politique sur les ressorts de la domination et le conflit entre les idéaux et la réalité, le diplôme d'octobre est un roman tristement d'actualité.
Ephias Sauertieg, intellectuel de génie mais incapable de tout lien avec le monde réel, cherche à poser les bases d'une civilisation de progrès et d'unité dans cet empire imaginaire qui se construit sur les décombres d'une terrible guerre civile. Mais le sens de son oeuvre lui échappe quand Oenigin Tzitsillis, réaliste homme de main de l'empereur dont il cherche à asseoir la légitimité, comprend comment il peut en faire un nouveau roman national.
Confrontation entre des personnages fins et complexes, description du principe de réalité en politique, le diplôme d'octobre est un roman au style limpide et précis qui décrit les rouages de la montée des totalitarismes. -
«Moi je regardais Merveille rire et sourire. Je la regardais me lancer des regards d'amour et me demandais si ce n'était pas une comédie infecte. À quoi pensait-elle quand elle me regardait? À moi ou à tout le mal qu'elle pourrait me faire?» Lorsque Camille, jeune vendeur de couteaux à huîtres, rencontre Merveille, son coeur chavire, sa vie bascule. Irrémédiablement amoureux, Camille s'aperçoit pourtant qu'un épais mystère entoure la magnétique Merveille. De foire en foire, de Lille à Arles en passant par la Bretagne, Camille enquête, déterrant de lourds secrets de famille qui le plongent dans l'incertitude la plus pernicieuse.
-
Un éleveur de chevaux aime raconter des histoires à ses deux fils.
Un jour, une tempête les force à abandonner leurs travaux autour d'un étang. Un poulain y perd la vie, plusieurs de leurs chevaux sont embourbés.
Brubeck, le cadet, est chargé de se rendre auprès de l'intendant militaire Peck, leur plus grand acheteur. Au bout de huit jours, inquiet de ne pas voir revenir son jeune frère, Anton part à sa recherche, fait de mauvaises rencontres, se retrouve ivre dans une maison close.
Et le voilà enrôlé dans l'armée, à la veille d'une guerre dont il ignore tout. Grâce à son talent de conteur, hérité de son père, et à l'amitié de Spinoz, il tient le coup et apaise le coeur des soldats. Jusqu'à ce qu'il raconte l'histoire du « labyrinthe du fou»!
L'auteur de Candide ne désavouerait certes pas cet envoûtant conte métaphysique contemporain.
-
" Dans le monde du cirque, un sujet est un animal hors du commun, un animal qui prend plaisir à travailler et qui apprend tout seul.
C'est très rare et nous avons eu la chance d'en rencontrer un. Grâce à ce chien, nous nous sommes dit que, peut-être, on pourrait monter notre propre cirque. Qu'enfin la chance nous souriait et qu'on allait devenir nos propres patrons. Vous comprenez, avec un chien pareil et le dresseur qu'on a avec nous, on a un numéro superbe. Hier on l'a montré à plein de gens du métier pour les convaincre de travailler avec nous.
Ils ont tous été emballés et on va le monter notre cirque. "
-
«Sapeurs, je voulais vous annoncer personnellement mon prochain départ de la troisième compagnie. Je dois vous prévenir que la caserne du Vieux-Colombier a été choisie comme site pilote dans l'opération de féminisation de l'armée française. C'est pourquoi mon remplaçant à la tête de la compagnie sera une remplaçante. La capitaine Nathalie Métrono. Je ne doute pas que vous lui ferez le meilleur accueil et que vous lui donnerez autant de satisfaction que vous m'en avez procuré.» Ludovic Roubaudi a écrit un roman vif et généreux ; il restitue avec fidélité et humour un monde de personnages attachants, où le culte de l'exploit se mêle au désir de servir.
-
Après les gens du cirque et les pompiers, Roubaudi nous entraîne dans les coulisses du journalisme et d'une histoire d'amour.
« Le fait divers, c'est surtout une succession d'histoires sordides et crapoteuses... C'est des périphéries de villes où l'on est tellement loin de tout qu'il n'y a plus d'autres solutions que de pisser dans les ascenseurs pour sentir qu'on est au moins capable de faire chier les autres. »
-
Ce livre propose de retracer l'épopée d'une piscine mythique qui a marqué Paris et d'en explorer la renaissance tant attendue.
Ouverte aux parisiens en 1929 la piscine Molitor construite par l'architecte Lucien Pollet a connu bien des situations : lieu de présentation du bikini en 1946, elle est fermée en 1989 pour devenir un lieu artistique imprévu et clandestin.
-
Avant d'être l'archidiacre de la représentation française de l'Église du Denier, l'âme de la neuvième croisade contre l'islam, Monseigneur Lacastagne avait oeuvré dans le porno sous le nom de Ramon Tripier. Homme d'exception, Grandgousier de la pensée moderne et affamé de pognon, il va emmener avec lui dans sa croisade contre l'islam le bon Rodolphe, un apprenti comédien plus doué pour les montages financiers tordus que pour les plateaux de tournages.
Ensemble ils vont détrousser une petite communauté bourgeoise xénophobe mais bien élevée de l'ouest parisien et engranger quelques euros avant de poursuivre leur route chacun de leur côté.
-
-
Molitor ; ceci n'est pas une piscine ; this is not a swimming pool
Thomas Jorion
- Archibooks
- 12 Juin 2014
- 9782357333154
"Que fut donc Molitor pour continuer 24 ans après sa fermeture à déchaîner les passions ? Ceux qui connaissent l'histoire, ceux qui ont remonté les lignes d'eau d'hiver, trainé sur les plages du bassin d'été ou patiné sous le ciel ouvert le savent bien : ce qui a été classé, et c'est sans doute une première à jamais unique dans les annales du ministère de la culture, ce fut le souvenir. Ce ne sont pas des murs que l'on a inscrit au titre des bâtiments historiques mais ce qu'ils ont abrité, abritent encore et abriteront à jamais : une incroyable insurrection de liberté. En 2000, le bar baissa définitivement son rideau de fer. La dernière porte ouverte sur la piscine venait de se fermer. Alors Molitor décida de se réveiller et de tourner la page." Ludovic Roubaudi Ouverte aux Parisiens en 1929, la piscine Molitor construite par l'architecte Lucien Pollet a connu bien des situations : lieu de présentation du bikini en 1946, elle est fermée en 1989 pour devenir un lieu artistique imprévu et clandestin avant d'être finalement réhabilitée grâce au projet mené par Colony Capital, Accord et Bouygues avec les agences d'architecture Alain Derbesse Architecte, Jacques Rougerie et Alain-Charles Perrot.