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Max Genève
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En juillet 1836, le duc Guidoboni-Visconti propose à Balzac de le représenter à Turin, tous frais payés, pour une affaire d'héritage. Cela tombe à point : l'écrivain est ruiné après la liquidation de La Chronique de Paris. Pour l'accompagner, l'auteur du Lys dans la vallée - le roman vient de paraître -, recrute un jeune page : Marcel. Habillée en homme, mariée, mère de famille, elle s'appelle en fait... Caroline. Et, fatalement, se noue une intrigue amoureuse d'un genre particulier. Dans ce roman à la sulfureuse malice et savoureuse érudition, , Max Genève prête à un homme épuisé par un travail acharné, harcelé par ses éditeurs et ses créanciers, ce qu'il n'aura vécu que rarement : un moment de joyeuse insouciance.
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L'an 2000 a vingt ans. C'était une période agitée.
En Europe, la prise de conscience écologique cohabitait avec les premiers grands succès électoraux de l'extrême-droite. En Alsace commençait le projet Stocamine, pour ensevelir des déchets dangereux sous terre, dans les anciennes mines de potasse. Et partout, les sectes les plus étranges annonçaient une sorte de fin du monde.
Rien d'étonnant alors que le détective Simon Rose, venu simplement dédicacer un livre à Strasbourg, ait été rapidement mêlé aux crimes violents d'une secte extrémiste internationale. Du bassin potassique au mur païen, de Strasbourg à Mulhouse, Simon Rose a frôlé la mort, avancé de crime en crime, démêlé le vrai du faux, et partagé cette aventure aux multiples rebondissements avec la belle et énigmatique Delphine.
Un polar de l'an 2000 qui n'a pas pris une ride.
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Pour Jérôme Garcin, « Max Genève persiste à culbuter les tabous ».
Il cultive aussi l'art du décalage avec son détective Simon Rose, qu'on a pu rencontrer dans de nombreux romans comme, entre autres, Le tueur du cinq du mois (Gallimard - Série noire), TEA ou Tigresses (Zulma).
Détective désabusé, Simon Rose vit chez sa mère, consulte régulièrement son analyste et conduit une Coccinelle hors d'âge et capricieuse baptisée Béatrice.
Mais Simon Rose est aussi un séducteur, et un limier à qui on ne la fait pas. Capable d'enquêter dans les milieux les plus divers, il nous entraîne dans ce recueil de dix nouvelles de Paris à Biarritz, de Strasbourg au Rouergue. On y croise un enterré vivant, des militants basques, Mona Lisa, des organistes d'église, un gagnant du loto, un millénariste.
Max Genève signe ici dix enquêtes, dont sept inédites, où brille son sens de la mise en scène, de la chute inattendue et des personnages marquants.
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La violoniste américaine Nelly Tielmann vient de se faire voler son stradivarius, un instrument historique de 1716, d'une valeur inestimable, baptisé le Sarasate. Parce qu'elle ne fait pas plus confiance à la police qu'à ses proches, la belle virtuose fait appel au détective Simon Rose.
Pour Rose, qui vient de perdre sa mère, commence une enquête mouvementée qui va le mener de Bâle à Mulhouse, de Zurich à Paris.
Instrument de vengeance, de deuil, d'argent, d'amour, le Sarasate va jouer des cordes les plus sensibles, et semer bien des cadavres et des regrets.
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Jean Jonassaint, jeune homme de cinquante ans, change d'identité comme de chemise. Sa garde-robe est richement garnie : prince hindou, général d'armée, SDF, cardinal, musicien des rues, académicien - l'homme aime à varier ses apparitions.
Ses diverses liaisons féminines, ont du mal à le suivre, ou à le croire.
Lointain descendant de Fregoli, l'illustre transformiste du siècle dernier, Jonassaint n'a pas la métamorphose gratuite et ses impostures sont rarement coupables. Son talent protéiforme ne restera pas inemployé. Repéré par les services secrets français, il se voit confier une dangereuse mission diplomatique, tandis qu'un cinéaste de renom l'engage pour son prochain film où il joue aux côtés de Nathalie Baye et Omar Sy.
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Un romancier disparaît après avoir envoyé une dizaine de courriers contenant une simple feuille blanche.
Le détective Simon Rose se voit confier la tâche de le retrouver. En même temps, il doit assurer la protection d'un académicien, cynique et roué, sur lequel plane une terrible menace. Tandis que le monde des lettres s'agite autour de l'attribution du prochain Goncourt, Simon Rose découvre que si les prix littéraires font couler beaucoup d'encre, ils peuvent aussi faire couler beaucoup de sang.
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Carnaval de Bâle, la nuit noire, fifres et tambours. Tu vas mourir, pauvre hère, et celui qui te fera la peau porte un masque de bon Samaritain.
C'est vrai, le sort des exclus et des deshérités ne laisse pas M. Durrieu indifférent. La preuve, chaque cinq du mois, il pousse son amour du prochain juqu'au meurtre...
De Bâle à Lille, de Toulouse à Paris, le détective Simon Rose aura bien du mal à démasquer ce phliantrope en série.
Deuxième volume des enquêtes de Simon Rose, paru il y a vingt ans dans la célèbre Série Noire chez Gallimard, ce classique méritait amplement d'être réédité.
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Été 2001. Le cinéaste européen Peter Waltman s'envole vers les États-Unis. Il doit y présenter son dernier film et réaliser pour Arte un documentaire consacré à la célèbre violoniste Frederika Murray. Il ne sait pas encore que Willy, son collaborateur sur de nombreux tournages au Moyen-Orient, vient d'être assassiné en Bavière.
Waltman découvre l'Amérique, fasciné par la beauté, la vitalité et la violence de ses villes : New York, Philadelphie, Washington, San Francisco, Los Angeles, Chicago. Il y croise son producteur, des patrons de majors californiens, des artistes, des journalistes mais aussi des êtres beaucoup moins favorisés, voire dangereux.
Ses incursions répétées avec Willy en terre d'Islam pour la BBC et d'autres chaînes, lui ont fait côtoyer des figures majeures de la guerre d'Afghanistan contre les Russes, tels le commandant Massoud et Oussama ben Laden. Ont-ils filmé des choses qu'ils n'auraient pas dû voir ?
Dans ce roman conduit avec force, les événements suivent une pente surprenante et implacable qui n'interdit pas l'irruption de l'amour ni la hantise de la mort. L'auteur de Mes vies américaines y affronte la complexité du monde avec ce goût déjà ancien de l'art des naïvetés tempérées que peut enseigner la fréquentation assidue de Nabokov, Borges ou Gombrowicz.
Peter, Frederika, la plupart des personnages principaux sont autant de virtuoses qui jouent leur partition sans faiblir jusqu'à un certain jour tragique de septembre, dans une Amérique au tournant du siècle.
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Le célèbre dramaturge Paul-Henri Duval va bientôt fêter ses soixante ans. Retiré dans une ferme landaise, il rumine une nouvelle pièce et aime se remémorer la ferveur d'anciennes étreintes. Sa rencontre avec l'ardente Françoise, de vingt ans sa cadette, lui donne un nouveau souffle. Mais l'amour se présente à lui sous les traits de Doris, une nymphette qui rêve de devenir actrice.
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«Voilà des années que ce livre me trotte dans la tête. À mon âge, il est temps que je me lance, que je mobilise ce qui me reste de lucidité pour regarder en face ce qu'aura été ma vie d'écrivain, de professionnel des lettres dans une époque où jamais ils n'auront été si nombreux. Et si indistincts, si flous, si vains les critères d'excellence qui les hiérarchisent.» En une vie d'écriture, Max Genève a croisé auteurs et éditeurs, journalistes, agents, libraires... il nous offre un récit sans concession, lucide, construit autour d'une galerie de portraits, où figurent en bonne place éditeurs (Bernard Barrault, Christian Bourgois, Françoise Verny...), et auteurs (Jacques Derrida, Philippe Djian, Bernard Franck...).
Un demi-siècle de vie littéraire, d'amitiés et d'inimitiés dans les coulisses de la vie d'auteur.
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Jacques Derrida fut le philosophe le plus admiré et le plus détesté de son époque. Iconoclaste et radical, il inspirait une sainte terreur à ceux qui, à l'université comme ailleurs, exploitaient un savoir tenu pour acquis. Le silence qui s'est installé, quatre ans après sa mort, sur sa personne et son oeuvre est l'effet, entre autres, d'une conspiration des médiocres, orchestrée en France par quelques intellectuels médiatiques plus à l'aise sur les plateaux de télévision que face à des lecteurs exigeants. Au-delà du témoignage et du portrait ici esquissé, on lira une introduction très personnelle, parfois polémique, au travail d'un penseur majeur du xxème siècle, lisible par un public cultivé, pas nécessairement philosophe. On s'attardera en particulier sur son rapport complexe à Hegel, Nietzsche, Freud, Heidegger, mais aussi Joyce, Blanchot ou Artaud, ainsi que sur ce « trouble identitaire », à la fois sa chance et son drame, qu'il avouait volontiers et auquel il a consacré des ages éblouissantes.
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Un très jeune homme décide d'aller au bout du monde.
Dans un pays lointain, un citoyen ordinaire est élu Président contre son gré. A Montluçon, les hommes de petite taille qui entrent au café Marnay n'en ressortent jamais. Monsieur K. habite en face de la cathédrale - un beau matin, elle a disparu. Un amoureux des trains rencontre sur une voie désaffectée une locomotive surgie de nulle part. Lire Genève, c'est voyager sur la ligne d'un chemin de fer qui n'est pas prêt de s'arrêter.
Et ça tombe bien : personne n'a envie de descendre.
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Que veut-on me faire dire ? Que je suis pour les femmes ? Bien sûr, je suis pour, j'abonde dans leur sens, je soutiens leurs luttes, leurs gorges s'il le faut, pour la beauté du geste. Moi, misogyne ? Allons donc. Je fais semblant, vous le savez bien, pour mieux débusquer leurs vrais contempteurs, qui les caressent dans le sens du poil en pensant : "Pauvres chéries, vous n'en finirez pas d'enfanter la femme nouvelle dans la douleur de l'ancienne." C'est par galanterie, par pure galanterie que je me pique de misogynie. On veut me tirer de mon for intérieur, les mains en l'air et criant : "Mais je vous aime, vous n'avez rien compris, il faudrait être maso pour ne pas ù" Des baisers ? En veux-tu, en voilà. Des baisers qui pourraient bien se perdre en rut. Des caresses, des cadeaux. Révérence, élégance. Je suis à leurs pieds (on a du mérite, parfois). Leur dévoué. Leur fidèle. Enfin quoi, ce ne sont pas ceux qui disent "Seigneur, Seigneur" Né en 1945 à Mulhouse, Max Genève vit à Paris. Il est l'auteur, entre autres, de nouvelles, Notre peur de chaque jour (Bourgois, 1980), et, chez Stock, de deux romans, Ma nuit avec Miss Monde (1981) et Ordo (1983).
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Un jeune et talentueux écrivain accepte de jouer le nègre du grand Sacha Winter, violoniste impétueux à la personnalité écrasante... Le plus court chemin pour vendre son âme au diable oe
Par l'auteur de : Le Compositeur, le Château de Béla Bartók et l'Ingénieur du silence.
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Vienne, 1786. Mozart envisage de suivre à Londres la piquante cantatrice Nancy Storace. Paris, aujourd'hui. Cornélius Pappano enseigne la musicologie à la Sorbonne. Et travaille depuis longtemps à une biographie de son compositeur préféré, privilégiant les dernières années du musicien à Vienne : alors que problèmes d'argent, désaffection de la cour impériale et froideur du
public viennois le meurtrissent, son génie musical atteint des sommets inégalés. Au cours d'un colloque à Budapest, Pappano s'éprend de Sara Nacht, dont l'essai sur la mort énigmatique de Mozart ravive d'anciennes polémiques. La fréquentation des chercheurs mozartiens n'est d'ailleurs pas de tout repos. De sévères querelles les opposent. Et la violence éclate pour de
bon en 2006 au Mozarteum, en plein festival de Salzbourg, à l'occasion des deux cent cinquante ans de la naissance de Mozart. Avec brio et virtuosité, érudition et humour, Max Genève tisse entre l'obscur musicologue et le
compositeur de génie une aventure aussi inattendue que passionnante, mariant connaissance et imagination jusqu'aux conséquences les plus extrêmes...
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Le jeune homme n'a pas fait de longues études, mais il aime lire et rumine volontiers. On le trouve parfois un peu endormi. Benoît, vingt ans, appartient au grand peuple des lents : il va même jusqu'à considérer qu'un usage judicieux et voluptueux de la lenteur, loin d'être un handicap, peut se révéler un véritable art de vivre. Son imagination jamais tarie lui permet d'échapper plus souvent qu'à son tour aux servitudes de son modeste emploi de magasinier dans une quincaillerie de la rue des Pyrénées. Enrôlé par monsieur Belon, inspecteur de police à la retraite, dans un étonnant Mouvement pour la Promotion de la Lenteur, il poursuit en songe ses lointaines pérégrinations sur les mers australes, tout en méditant cette pensée de l'un de ses amis : la fugacité du temps qui passe n'a plus de prise sur celui qu'a saisi au moins une fois dans sa vie la soudaine intuition de l'infinie lenteur de l'être.
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New York, Boston, Philadelphie, Washington, San Francisco, Los Angeles, Chicago...
Chacune de ces villes est le théâtre d'aventures surprenantes où souvent tel est pris qui croyait prendre. Avec une féroce ironie et une virtuosité endiablée, jonglant avec les tours et détours de l'existence, Max Genève prend à son compte une Amérique encore plus délirante que la vraie. C'est dire.
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L'effeuilleuse et le carabin... Tels sont les héros de cette fable leste et piquante où Baptiste, puni de sa curiosité et de bien d'autres vices, se retrouve, à son insu, acteur principal d'un film pornographique. Car Paris réserve bien des surprises pour un innocent provincial. Et c'est avec stupeur, et non sans un certain émoi, que le jeune étudiant en médecine découvre dans l'appartement en face du sien une charmante voisine : Déa accomplit ses exercices de gymnastique, nue, à minuit, devant la fenêtre et en pleine lumière ! Des liens, muets mais éloquents, se nouent, des jeux, délicieusement pervers, suivent. Sans que Baptiste devine qu'il est le jouet d'une farce d'un genre particulier...
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