Dans les sociétés d'Ancien Régime, la pierre et la terre furent longtemps la principale source de richesses et un élément constitutif des patrimoines.
Dès lors, les propriétés immobilières et foncières deviennent un puissant vecteur de rencontres et d'échanges entre les différentes catégories sociales, citadines et rurales. Dans les villes où la majorité de la population vit en location, la maison n'a pas attiré de grands rassembleurs de pierre. Sur le marché immobilier, les bourgeois et les artisans sont les plus actifs, mais toutes les catégories sociales sont en concurrence pour des habitations de valeur médiocre ou faible.
En considérant la ville dans son environnement rural, l'influence citadine est claire. Autour de Lille ou de Cambrai, les propriétés citadines modèlent le visage des campagnes. Pourtant, les citadins, principalement issus de la bourgeoisie, s'engagent timidement dans le jeu foncier. Encore la participation citadine est-elle scandée par des convulsions chronologiques qui achèvent de relativiser l'idée de la conquête bourgeoise du sol Sur le marché foncier, les gens de campagne réalisent donc l'essentiel de l'activité.
Opérant entre eux, les ruraux multiplient les interventions de petite valeur sur un espace relationnel étroit. Pourtant, tous ne sont pas en action : l'instabilité des patrimoines des journaliers renforce surtout la position des laboureurs et des fermiers. A travers l'analyse des marchés fonciers et immobiliers, cet ouvrage s'attache donc à comprendre les stratégies et les dynamiques des différentes catégories sociales de la Ville et de la Campagne.
L'aventure des premiers camps de vacances pour handicapés dans les années 50 nécessitait une bonne dose d'optimisme et d'anticonformisme. Poursuivre en fondant des communautés avec les mêmes personnes pour que le pari dure toute l'année, jusqu'à aujourd'hui : voilà qui méritait au moins un livre. La Cité des Cloches - c'est le nom de la première de ces communautés - fait vivre sous nos yeux une multitude de personnages, souvent gravement handicapés, qui auraient eu toutes les raisons du monde pour abandonner la partie. Mais ils se relèvent sans cesse, avec humour. Un récit savoureux, truculent et fortement spirituel, mené tambour battant par un des protagonistes, le frère Sylvain, capucin, qui n'hésite pas à affirmer au début de l'ouvrage : Les pauvres sont ceux qui servent aux riches pour obtenir de nouveaux droits. Un témoignage direct et haut en couleurs, qui s'inscrit dans le courant de cette solidarité économique et sociale que beaucoup appellent de leurs voeux et que certains vivent déjà.
On a retrouvé au parc Montsouris le corps de la jeune Lou Necker. Un des jardiniers manque à l'appel : Bernard Morin, de son vrai nom Brad Arceneaux.
Si Ingrid est convoquée au commissariat du 13e, c'est que Brad n'est autre que cet ami qui l'avait sauvée d'une agression quatorze années auparavant, en Louisiane.
Comment prouver l'innocence d'un ami qu'on n'a pas vu depuis des lustres et que tout accuse ? Ingrid et Lola mènent l'enquête, coude à coude avec le séduisant Sacha Duguin. Le duo pénètrera les arcanes d'une transaction immobilière et poussera les portes d'un étrange couvent.
Un récit tout en humour et en poésie, de Paris à la Nouvelle Orléans.
Le Mal et le remède, par Sylvain Date de l'édition originale : 1873 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
«Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides. La vie me laissait une chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs. Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir, ni quoi penser, ni même la direction à prendre.» Sylvain Tesson.
« Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. »
«- Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène. - Qui est-ce ? - La panthère des neiges. Une ombre magique ! - Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je. - C'est ce qu'elle fait croire.» Sylvain Tesson, invité par le photographe animalier Vincent Munier, parcourt le Tibet oriental. Il apprend l'art de l'affût dans l'hiver et le silence. L'espoir et la tension affleurent. Et si la bête ne se montrait pas ?
«Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité. Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l'existence. Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si la richesse revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence - toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.»
Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l'hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l'effort décomptait les jours. Je croyais m'aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s'annule - espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ?S.T.
«Splach, le moussaillon vient tout juste de s'endormir quand le panneau coulisse et déverse son déluge sur le plancher du carré. Faut voir comme il sursaute, Petit Roux, il se dresse sur les coudes avec la tignasse hérissée et la gueule en sabord. C'est le moment, vocifère Furieuse en dévalant les quatre planches de la descente.» Un soir, à la proue du Ghost, un jeune marin s'oppose au reste de l'équipage. Sa mère, Câline, vient de mourir. Et, dans ce monde recouvert par les eaux montantes, le voilà qui lui murmure le serment de trouver un îlot où l'enterrer dignement. Même si pour cela il lui faut braver les lois et trahir les siens, même s'il doit s'enfuir, disparaître, désormais seul sur l'étendue tumultueuse. Il se jette alors d'une embarcation à l'autre en quête d'une terre promise, déjouant la foudre des éléments et la fureur des hommes, défendant le corps maternel au péril de sa vie, jusqu'au bout de la Mer-océane, jusqu'au jardin interdit. Avec «Étraves», Sylvain Coher réinvente le récit maritime dans une langue éclatante, aussi précise que ludique, tout droit sortie des flots. Il nous offre une odyssée atemporelle où résonnent furieusement certains enjeux de notre époque, mais qui nous ramène, surtout, au plaisir incomparable de la fiction, de toutes ces histoires en nous, ferments de notre imagination
«Il y a deux siècles, des mecs rêvaient d'autre chose que du haut-débit.
Ils étaient prêts à mourir pour voir scintiller les bulbes de Moscou.» Tout commence en 2012 : Sylvain Tesson décide de commémorer à sa façon le bicentenaire de la retraite de Russie. Refaire avec ses amis le périple de la Grande Armée, en side-car! De Moscou aux Invalides, plus de quatre mille kilomètres d'aventures attendent ces grognards contemporains.
« Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui partent. Et ceux qui restent. » La quarantaine, écrivain, Sacha quitte Paris pour le calme d'une petite ville du Sud. À peine installé, il retrouve son ami de jeunesse. Celui qu'il a toujours appelé l'autostoppeur vit désormais avec Marie et leur fils, habitués à ses disparitions et ses retours inopinés. Mais l'arrivée de Sacha bouleverse cet équilibre familial.
Entre Sacha et Marie, les liens se resserrent. Que vaut la liberté face à l'amitié et à l'amour ?
Devant les coups du sort il n'y a pas trente choix possibles. Soit on lutte, on se démène et l'on fait comme la guêpe dans un verre de vin. Soit on s'abandonne à vivre. C'est le choix des héros de ces nouvelles. Ils sont marins, amants, guerriers, artistes, pervers ou voyageurs, ils vivent à Paris, Zermatt ou Riga, en Afghanistan, en Yakoutie, au Sahara. Et ils auraient mieux fait de rester au lit.
«En Sibérie, dans les glens écossais, les criques de l'Égée ou les montagnes de Géorgie, les héros de ces quinze nouvelles ne devraient jamais oublier que les lois du destin et les forces de la nature sont plus puissantes que les désirs et les espérances. Rien ne sert à l'homme de trop s'agiter dans la toile de l'existence, car la vie, même quand elle ne commence pas très bien, finit toujours mal. Et puis une mauvaise chute vaut mieux qu'une fin insignifiante.» Sylvain Tesson.
«Lorsque j'ai rencontré Ehlmann, il était debout sur le bord de la route, sa voiture garée en catastrophe sur la bande d'arrêt d'urgence, feux de détresse allumés. J'ai vu qu'il souriait, que tout son visage était tordu de larmes et de rires à la fois, j'ai pensé qu'il était fou.»Avec Les orages, Sylvain Prudhomme explore ces moments où un être vacille, où tout à coup il est à nu. Heures de vérité. Bouleversements parfois infimes, presque invisibles du dehors. Tourmentes après lesquelles reviennent le calme, le soleil, la lumière.
Affaiblis et usés par leurs précédents combats, Hiro et ses Yojimbots sont en mauvaise posture.
Isolés et acculés par Topu et surtout par le redoutable Kozuki, transformé en cyborg léthal, Hiro et sa troupe cherchent un moyen de quitter l'île. Pris au piège dans une zone portuaire, attaqués par Kozuki et son armada, Hiro et les Yojimbots livrent une défense désespérée.
Mais le jeune garçon est gravement blessé et laissé pour mort alors que la zone s'apprête à exploser...
Japon, 2241. Suite à la « 3e crise de l'homme », la surface de la Terre est devenue inhabitable pour l'être humain. Parmi les ruines, ne restent que des robots.
Mais l'un d'eux (un Yojimbot, robot samouraï) tombe inopinément sur Hiro,un jeune garçon, et son père qui cherchent à échapper à une troupe armée. Le Yojimbot se défait de l'escouade et sauve l'enfant. Il va vite comprendre que, de la survie d'Hiro, dépend le sort de l'humanité....
Un premier tome au rythme effréné où les sabres s'entrechoquent au gré de combats dantesques dans une ambiance post-apocalyptique des plus abouties !