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"La mort n'a qu'un instant et la vie en a mille." Armand-Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642), dit le cardinal de Richelieu, cardinal duc de Richelieu et duc de Fronsac, eut une destinée à tel point hors du commun que Mazarin, son successeur, put dire qu'"en aucun siècle il n'y a eu un homme semblable". Entré dans les ordres pour conserver à sa famille le bénéfice de l'évêché de Luçon, il fut, de 1624 jusqu'à sa mort, le principal ministre d'État de Louis XIII. Habile, intransigeant, père de l'Académie française et amoureux des arts, certain que les "intérêts publics doivent être l'unique fin du Prince et de ses conseillers", il peut être considéré comme l'un des fondateurs de la France moderne. Le 5 décembre 1793, plus de cent cinquante ans après sa mort, les révolutionnaires l'exhument et le décapitent.
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Les révolutions du XXie siècle
Yves-Charles Zarka, Christian Godin, Sylvie Taussig
- Puf
- 2 Mai 2018
- 9782130803386
Nous vivons une époque de révolutions de très grande ampleur touchant les dimensions fondamentales de nos existences individuelles et collectives, présentes et futures. Elles concernent, en particulier, mais pas seulement, notre rapport à la Terre, au développement de la technologie et des biotechnologies, aux nouveaux moyens d'information et de communication, à la reconfiguration due à la mondialisation, aux nouvelles migrations et aux nouvelles formes de guerre. Ces révolutions sont certainement les plus importantes de toute l'histoire de l'humanité. Semblant rendre celle-ci plus puissante, elles la rendent en vérité beaucoup plus dépendante, soumise à des processus qu'elle ne maîtrise plus.
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L'antiquité, territoire des écarts
Florence Dupont, Pauline Colonna d'istria, Sylvie Taussig
- Albin Michel
- Itineraires Du Savoir
- 10 Avril 2013
- 9782226246226
Depuis la disparition de Jacqueline de Romilly, Pierre Vidal-Naquet et Jean-Pierre Vernant, Florence Dupont est, avec Paul Veyne, la seule « antiquisante » d'envergure dont la notoriété (tant en France qu'à l'étranger) soit incontestée. Auteur d'une oeuvre très vaste (une quinzaine d'ouvrages en trente ans), toujours très remarquée, elle fait voler en éclats les idoles trop vite admises et ne cesse de porter un « regard éloigné », comme dit Lévi-Strauss, sur les auteurs anciens, non pour y trouver des réponses à nos questions d'aujourd'hui, mais plutôt des questions : comment les Anciens pensaient l'identité nationale, le théâtre, les rapports entre les sexes, la fête, le banquet, etc. ?
Dans ce livre stimulant, Florence Dupont ne cesse d'arracher l'Antiquité aux mythes qui la fossilisent en en faisant le centre et l'origine de la civilisation occidentale. Convaincue que les « Humanités classiques » ne sont pas une discipline inutile, que l'on peut faire du grec et du latin un enseignement émancipateur, elle cherche un usage nouveau de l'Antiquité signifié par le terme d' « écarts ». L'anthropologie permet une déconstruction des illusions généalogiques comme des ressemblances illusoires entre l'Antiquité et la Modernité, y compris la post-modernité. À partir de quoi, d'une part nous pouvons réintroduire une historicité des catégories modernes, prétendument enracinées dans la culture grecque, comme la philosophie, ou dans la culture romaine, comme le droit naturel, et d'autre part dialoguer, dans cet écart, avec une Antiquité installée mais différente, offrant d'autres traditions, jusqu'ici occultées, utiles pour penser le présent. Cet usage de l'Antiquité pourrait s'intituler aussi « ce que fait l'Antiquité au monde contemporain ».
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Contributions sur l'apport de Charles Taylor et de «L'âge séculier» à l'analyse par les sciences humaines et sociales de l'évolution des rapports à la religion dans les sociétés modernes sécularisées.
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Le complotisme produit des effets délétères majeurs sur l'ordre mondial et l'opinion publique ;
Pensant seul contre tous, il se persuade qu'un plan maléfique serait organisé en vue d'usurper le pouvoir ou de poursuivre des intérêts cachés. À lui, donc, de le divulguer : son domaine est celui de l'ombre, des coulisses.
Ce Don Quichotte de l'ère moderne, dont la fake news est l'instrument, s'inscrit dans une longue tradition : les thèses extravagantes autour de l'assassinat de John F. Kennedy, ou les récentes rumeurs d'une forêt amazonienne en feu, constituent les nouvelles manifestations d'un phénomène maintes fois observé, comme dans la Rome antique, où Néron accusa les chrétiens d'être incendiaires.
Avec érudition et un sens aigu de la responsabilité des intellectuels, Sylvie Taussig décrit les chemins tortueux du complotiste, qui pense détenir la Vérité salvatrice. Elle démontre qu'à toutes les époques, le complotisme ne fait jamais que jouer sur la peur, et plus : la passion de la peur.