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Issue de la bourgeoisie, Emma Bovary est élevée dans un couvent. Elle y fera son "éducation sentimentale" en lisant les oeuvres romantiques à la mode. Son mari, Charles Bovary, ne ressemble en rien aux amants mystérieux et délicats de ses lectures : c'est un officier de santé sans ambition, qui exerce son peu d'art dans un village normand où Emma, confrontée à la réalité de la vie quotidienne, va peu à peu perdre pied.
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Fille d'un paysan aisé, Emma est une jeune femme rêveuse. Elle épouse le médecin Charles Bovary, homme timide et besogneux. Commence ainsi, en apparence, une histoire simple ancrée dans un monde provincial à l'époque du roi Louis-Philippe où chacun se préoccupe de ses sous et de son rang. Un soir au cours d'un bal, I'esprit d'Emma s'enivre à la vision de la bonne société qui l'entoure mais qui lui est refusée. Elle prend alors conscience de sa vie médiocre, étriquée. Elle prend en horreur la bonhommie maladroite et sans finesse de Charles. Emma se réfugie dans une sorte d'exaltation, fuyant dans le rêve l'insatisfaction qu'elle éprouve. Coquette, elle fait des dettes auprès d'un commerçant sans scrupules. Mortifiée par l'échec de Charles qui, poussé par le vaniteux pharmacien Homais, s'était mis en tête d'opérer un pied-bot, elle s'éloigne de son mari. Elle se laisse séduire par Rodolphe, riche hobereau désoeuvré qui l'abandonne bientôt par lassitude et égoïsme. À Rouen elle prend un autre amant, le jeune Léon, mais bien vite une vérité s'impose : elle n 'est pas heureuse, elle ne l'a jamais été ! La ruine est annoncée, la saisie est imminente, Emma cherche partout les secours qui la sauveraient. Aucun ne pourra ou ne voudra l'aider. Il n'est à ses yeux que la mort, le poison, pour échapper à la honte de sa tragique vie gâchée, pour n'avoir pas à soutenir le regard de Charles, le seul qui l'ait aimée, sans comprendre. " C'est la faute à la fatalité ! " dira-t-il, une fois de plus...
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Philippe Druillet occupe une place à part dans l'histoire de la bande dessinée. Dès 1966, il renouvelle les codes du genre avec son personnage de Lone Sloane. Grâce à lui, la BD entre dans l'âge adulte.Mais Philippe Druillet est un artiste complet, qui a ainsi exploré les domaines aussi divers que la photographie, la peinture, la sculpture, l'opéra-rock, l'architecture ou l'infographie.Rien d'étonnant si, en 1978, Druillet se lance dans l'adaptation de Salammbô, un roman de Gustave Flaubert qui met en scène la révolte des anciens mercenaires de Carthage. Dans un style pictural flamboyant, il fusionne le monde de Flaubert et le sien à travers une trilogie qui connaîtra un succès public et critique.Salammbô, femme-déesse, n'a décidément pas fini d'inspirer librement ce touche-à-tout de génie qu'est Philippe Druillet. En 2009, il renoue avec ce personnage pour en peindre 42 portraits, tour à tour sensuels, érotiques, flamboyants et baroques.Ce portfolio, tiré à 350 exemplaires numérotés et signés par l'auteur, rassemble de magnifiques reproductions de ces portraits, dont les originaux seront exposés la galerie Pascal Gabert à Paris, du 20 mai au 12 juin 2010.