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Attila
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L'homme qui savait la langue des serpents
Andrus Kivirähk
- Attila
- Lupin
- 10 Janvier 2013
- 9782917084649
Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa soeur qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède... Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d'un souffle inspiré des sagas scandinaves , un roman à l'humour et à l'imagination délirants.
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«Ne fais pas l'imbécile, grogna Stankovsky, on ne va pas perdre du temps à prendre des mesures. On risque de rater le déjeuner, ça devient sérieux. Allez, ça se voit au premier coup d'oeil, non, qui a le plus gros nez ?
- Tiens, s'exclama Becvár, celui-là avec le béret, il a un de ces tarins. Qu'est-ce que t'en dis, Pepík ? Je lui mets la corde au cou ?«.
Le livre : Un témoignage sur le ghetto de Prague, où le sarcasme côtoie la tragédie.
Prague, octobre 1941. Reinhard Heydrich, protecteur de Bohême mélomane, s'évertue à déboulonner de l'Opéra la statue de Mendesshon. En vain, car personne n'arrive à identifier Mendelssohn : il n'y a pas de plaque sous les statues... en cherchant celle qui a le plus groz nez, ils tombent sur la statue de Wagner !
Ainsi commencent le récit et les malheurs des petits fonctionnaires tchèques chargés de la purification du Prague... Sauf que Heydrich a vraiment existé, il était même chargé de penser la « solution finale ». Son assassinat par un commando de résistants tchèques a déclenché une répression atroce. Jiri Weil fait partie des quelques milliers de juifs qui ont survécu : il a conçu ce livre en 1946, pour conjurer son histoire et ses années de clandestinité. Une histoire cruelle et lucide, comique et douloureuse des juifs et des nazis où, comme chez Bruno Schulz ou Edgar Hilsenrath, le sarcasme et la bouffonnerie côtoient la tragédie.
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Le Barbier et le Nazi d'Edgar Hilsenrath Parution du 18 mars 2010 Roman allemand contemporain 544 pages - 978291-7084-175- 23 euros Couverture (fidèle à elle-même) de Henning Wagenbreth EDGARLE BARBIER LE LIVRE Une épopée picaresque, traitant l'Holocauste avec la verve, l'ironie et l'humour noir de Fuck America...
Max Schultz a les cheveux noirs, des yeux de grenouille, le nez crochu, les lèvres épaisses et les dents gâtées. Tout le monde le prend pour un Juif. Enfant bâtard, mais " aryen pur souche ", battu, violé et humilié durant son enfance, il grandit avec Itzig Finkelstein, le fils du coiffeur juif Chaim Finkelstein ; ils sont les meilleurs amis du monde.
En 1932, max assiste à un discours de Hitler, en compagnie de tous ceux qui, un jour ou l'autre, ont pris un coup sur la tête, " que ce soit de Dieu ou des hommes ". Il s'enrôle alors dans les SA, puis dans les SS, où il connaît une promotion foudroyante. Durant la guerre, il est responsable d'un camp de concentration en Pologne... où disparaissent son ami et toute la famille Finkelstein.
Recherché, après la guerre, comme criminel de guerre, il tente de se faire passer pour juif... et y parvient. Endossant l'identité de son ami Itzig, il devient un sioniste prosélyte, traversant l'Europe à pied pour rejoindre la Palestine, où il commence à enseigner les textes sacrés.
Max Schulz n'est pas un cliché, ni un archétype du nazi : il s'inscrit chez les nazis par mimétisme et opportunisme ; c'est un homme qui devient à un moment de l'Histoire " un monstre ordinaire " et qui, après la guerre, est capable de reprendre une vie en apparence normale et " honorable ".
L'AUTEUR Hilsenrath est né en Allemagne en 1926. Survivant de la Shoah, ayant vécu en Palestine et en France, il arrive à New York au début des années 50. Il amorce alors une ouvre fondée sur la mémoire et l'oralité, conjurant par la satire son souvenir du ghetto, de la guerre et de l'exil. Les éditeurs allemands craignant son approche acerbe de la Shoah, il est d'abord publié aux Etats-Unis. Le Barbier et le Nazi, écrit en allemand, est une commande de l'éditeur américain Doubleday qui sera traduite, dans le monde entier depuis l'anglais (en France, chez Fayard, dans une traduction tronquée et trahissant le style, en 1974).
L'Allemagne, qui le redécouvre en 1976, lui confère alors une gloire soudaine et une reconnaissance institutionnelle majeure.
POINTS FORTS . L'anti-Bienveillantes : le premier roman écrit " du point de vue du bourreau " (1972), l'humour (noir) en plus.
.Un nouveau livre d'Hilsenrath après le succès de Fuck America (15 000 exemplaires).
. la sortie simultanée de Fuck America en Points Seuil.
. Une autre couverture de Henning Wagenbreth !
. Un témoignage unique et survolté d'un rescapé de l'Holocauste.
.La venue d'Hilsenrath en France au mois de mars. -
Pourquoi écrire un livre sur la pénétration ? Parce que le sujet est là, si présent qu'il en est invisible. Surtout je voulais faire en sorte que l'on entende des choses trop souvent tues, qu'on parle, qu'on pense, qu'on considère la sexualité comme un élément de l'invention humaine, de sa culture, de ses arts, de sa politique. Je voulais qu'on entende les difficultés, les douleurs, la peur d'être anormal·e, et qu'on dise qu'on se fout de la normalité si elle signifie le mépris et le jugement pour ce qui est différent.
Le livre est composé de trois parties : Au-delà de la pénétration, Introduction à Propos sur la pénétration et Propos sur la pénétration. Cette dernière partie est composée de témoignages (anonymes, sauf deux personnes qui ont témoigné sous leur propre nom, des femmes, des écrivaines, Eloïse Lièvre et Emmanuelle Pagano).
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Romano, bâtard passé par la case prison, forge au cours de sa vie aventureuse une philosophie très pragmatique : pour échapper au péché qui tache le destin de tout homme, il n'y a que deux conditions possibles, Jésuite ou Bourreau.
Après avoir été peintre religieux, moniale, électricien dans un cirque, anarchiste malgré lui, et vu mourir impuissant les deux premières femmes dont il est tombé amoureux, il plonge au fond de la misère naturelle et se résout à être bourreau.
Un des romans les plus emblématiques de Sender, à la fois picaresque et serti de réminiscences autobiographiques. -
Resté occulté en Allemagne près de 20 ans, Nuit est aujourd'hui considéré comme le chef d'oeuvre d'Edgar Hilsenrath.
C'est la nuit permanente sur le ghetto de Prokov. Au fil des jours, dans un décor apocalyptique, Ranek lutte pour sa survie. Réduits à des ombres, comme s'ils n'avaient plus ni âme ni corps, les personnages baignent dans le brouillard. Pourtant surnagent encore des éléments de vie : les scènes d'amour hâtives, de solidarité ou de naissances au milieu du ghetto montrent que, même à la frontière de l'humanité, l'humanité demeure.
Les scènes de la vie quotidienne, décrites comme à travers une loupe, sont tellement précises qu'elles confinent à l'absurde. Cauchemars et fantasmes naissent d'un regard microscopique sur les choses, traduit dans un style mécanique, concis, halluciné, presque cinématographique.
Hilsenrath s'est inspiré pour Nuit de sa propre histoire, et du ghetto ukrainien où il a passé quatre ans entre 1941 et 1945. C'est d'ailleurs la genèse de ce livre, qu'il a réécrit vingt fois entre 1947 et 1958, qui est racontée dans Fuck America. Aujourd'hui, Nacht s'est vendu à plus de 500 000 exemplaires dans le monde et est considéré comme le chef d'oeuvre de son auteur.
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Guerre froide, 1970. La fille du patron de la mafia new yorkaise connaît son premier orgasme lors d'un voyage de presse à Moscou. Le responsable ? Un fils de rabbin et dissident fauché doté d'une étonnante propension à susciter des orgasmes. La mafia met tout en oeuvre pour le faire venir aux États-Unis mais le passeur qu'elle a recruté est un dangereux dépeceur sexuel. Les obstacles, et pas seulement diplomatiques, s'accumulent...
Après le succès américain du Nazi et le barbier, Otto Preminger commande un synopsis à Hilsenrath, qui écrit en six jours Orgasme à Moscou. Dans cette réécriture déjantée d'OSS 117, Hilsenrath abandonne toute limite et se livre à une mémorable surenchère burlesque. À côté de toute une mafia de pacotille, le livre met aussi en scène Brejnev, Nixon, Moshe Dayan et le président du conseil italien, obsédé sexuel (déjà !).
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Un Moby Dick moderne.
Le destin de l'Humanité au XXe siècle résumé en quatre jours, dans les 4 km de largeur du détroit de Messine.
1943. Andrea Cambria, jeune soldat de la marine royale italienne, rentre dans son village natal de Sicile pour veiller son père au lendemain de l'Armistice.
Longeant les côtés calabraises désertées par les fascistes, il découvre un pays méconnaissable, transformé par la guerre, où il croise des peuplades quasi mythologiques : enfants de Naples traquant les derniers solats allemand, femmes sirènes rêvant d'être déniaisées, pêcheurs réduits à la famine, soldats éclopés vivant parmi les ruines du pays...
Le héros est finalement confronté à une créature marine monstrueuse, l'Orcaferone, qui donne la mort et incarne la décadence de l'Italie après la guerre.
Ce livre-culte de la littérature européenne, qui a coûté 25 années de travail à son auteur, voit le jour en français pour la première fois, après quinze ans de travail et une histoire éditoriale unique au monde. -
« Tant que les lions n'auront pas leurs historiens, les histoires continueront de glorifier le chasseur. »
Dans une enchevêtrement de voix, Karthika Naïr fait résonner l'écho des femmes, des morts et des des vaincus pour faire revivre ce chant fondateur de la civilisation indienne. Deuil, rage, mais aussi désir s'entremêlent avec l'histoire et le mythe pour révéler sous les édifices de Dieu et de la nation le prix payé pour le sens de l'honneur et de la famille.
C'est le cas d'Amba, princesse aînée du royaume de Kashi, enlevée le jour de son mariage par Bhessma. Sa vie détruite, rejetée et privée de son amour autant que de son honneur, elle prie les dieux pour trouver la force de tuer son ravisseur. Un appel entendu à la condition qu'elle devienne homme dans sa prochaine vie... Comme elle, c'est autant de dieux et d'anonymes, de guerriers et de servantes, de prêtres et d'esclaves, de princesses déchues et de reines tribales qui forme Le Cantique des lionnes.
Scandé par une écriture rythmée, des refrains, ce texte d'ores et déjà adapté à la scène, est aussi un objet sensationnel où se déploie une extraordinaire chorégraphie verbale et graphique qui libère le texte du cadre de la page. -
Deux hommes partent à l'assaut d'un glacier ; les conditions sont mauvaises. Le malaise de l'un s'intensifie devant la dureté des éléments, à tel point qu'il abandonne, et que l'autre entreprend une ascension solitaire folle, mais consciemment assumée. Lente ascension, ou lente agonie ?
On suit pied à pied les héros dans leurs trajectoires opposées, les accidents qui se multiplient, et les songes dont ils peuplent la montagne... Dans cet univers à la fois transparent et ténébreux, où la réalité tend à se dissoudre, peuvent surgir des événements décisifs et tragiques. L'écriture à ellipses de Ludwig Hohl fascine par sa minutie et sa sobriété. L'auteur tente de percer la personnalité de la montagne à travers ses couleurs, ses méandres, ses formes, son climat... Ascension s'inscrit dans la lignée du Vieil homme et la mer ou de Moby Dick.
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En remontant aux racines d'Amazon, en s'intéressant au point de vue du lecteur, du libraire, de l'éditeur, du travailleur...
SEPT BONNES RAISONS D'ÊTRE CONTRE AMAZON !
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« Rien de plus affligeant qu'un livre qui se lit fatalement de la première à la dernière page », écrivait Paris Match à la sortie de ce livre en 1988 : un livre dont il existe trois versions (arabe, juive et chrétienne), des exemplaires « masculins » et « féminins », qui n'a ni début ni fin, et fourmille de légendes, au carrefour de l'Orient et de l'Occident. Le Dictionnaire khazar relate, sous forme de dictionnaire et du point de vue successif d'un rabbin, d'un derviche et d'un prêtre, l'histoire et la dispersion du peuple khazar, peuple nomade et guerrier fixé au VIIe siècle entre la mer Noir et la mer Caspienne, fameux pour ses chasseurs de rêves. Ce roman est aussi une encyclopédie, un recueil de légendes apocryphes, un ouvrage de mystique, un traité de philologie, une somme de biographies puisant aux sources hermétiques, cabbalistiques, cathares et bogomiles. L'esprit de Borges qui aurait infusé Tolkien dans une suite aux Mille et une nuits. P
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La tombe du tisserand
Seumas O'kelly, Jean-Claude Loreau
- Attila
- Cheri-Bibi
- 19 Mars 2009
- 9782917084076
Les terres d'Irlande sont fertiles en humour métaphysique. La Tombe du tisserand, c'est l'histoire d'un mort qui a perdu sa tombe. Un petit chef-d'oeuvre, où le comique se mêle à la mémoire des mythes et des angoisses existentielles.
Dans un village aux con?ns de la campagne irlandaise, un vieil homme est mort. Il était si âgé qu'une place lui est encore réservée dans l'ancien cimetière, déjà entré dans l'ordre des légendes et laissé à l'abandon. Cloon na Morav - le champ des morts - est une enclave hors du temps, où les tombes oubliées s'usent comme de vieilles montagnes, où le ciel semble encore plus grand.
La veuve est là, accompagnée des deux fossoyeurs et de leurs pelles. Et comme l'on ne sait pas très bien où repose la famille du tisserand, deux vénérables anciens accompagnent l'équipe pour indiquer l'endroit. Mais Meelhaut Linskey, le cloutier, et Cahir Bowes, le casseur de pierres, sont deux vieillards têtus, fantasques, à la mémoire vacillante. Tout heureux de cette aventure qui les sort de leur solitude, tout déçus de devoir la partager, ils vont prendre un plaisir cruel à ne pas s'entendre. La tombe du tisserand est introuvable. Le grotesque rencontre le tragique, la farce beckettienne n'est pas loin. La recherche va durer toute la journée. Le temps d'un court roman.
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Solitaire invétéré, ne croyant plus à rien, défiant l'espace et le temps, Gog est contre la modernité... mais aussi contre le ciel, la terre, l'Histoire, la célébrité, les villes, la littérature et la bonne santé !
Pour se divertir de son ennui, ce milliardaire excentrique, maniaque et misanthrope rencontre, lors d'un étonnant tour du monde, les artistes, les inventeurs et les philosophes les plus originaux de son temps. Entre autres célébrités, il croise Ford, Freud, Lénine... et se met à les psychanaliser.
Papini, délivre, avec humour et exagération, une vision du monde dénuée de tout romantisme, mais ponctuée de quelques visions que n'auraient pas reniées Borges ou Chesterton.
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Le roman s'inspire des boîtes marines datant du 19ème siècle. Ces boîtes, que l'on trouvait sur les bateaux, servaient à conserver pistolets, objets précieux, boussoles et journal de bord. L'auteur qui à la fin du XXe siècle en achète une à un "garçon de café" de Buda au sourire énigmatique, utilise cette boîte comme un petit coffre pour y déposer ses histoires. Dans chaque tiroir se trouve un chapitre.
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Un roman entre l'infra-ordinaire de Perec et l'univers contre-utopique de Brazil . Extrait des archives du district est un court roman centré sur le personnage de John, surnommé " La Taupe ". Le livre se présente comme le journal du narrateur, le cahier désordonné de ses pensées. On le découvre à la poste, à la banque, au supermarché, à une rencontre sportive, à des fêtes de quartier. Il y a dans le ton, le goût des énumérations et des hypothèses absurdes, quelque chose qui fait penser à certains textes de Perec, comme L'Infra-ordinaire ou L'Augmentation . Mais, progressivement, on découvre que cette somme de trivialités s'intègre dans la réalité d'un système répressif digne d'Orwell et de Bradbury. Le narrateur, misérable, craintif, mais de moins en moins aveugle, va désespérément chercher les moyens d'échapper à ce monde clos. L'AUTEUR K.Bernard est, comme le qualifie le théoricien de l'avant-garde américaine Richard Kostelanetz," the ultime fringe writer " (l'écrivain marginal par excellence) . Il s'est d'abord fait connaître dans le théâtre d'avant-garde de Boradway. Extrait des archives du district est son seul roman.
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Trois destins de femmes qui se croisent entre le XVIIIe et le XXe siècle.
Trois femmes vivant dans la même rue partagent l'obsession du temps qui passe. Elles n'ont toutefois aucun moyen de se rencontrer car elles vivent à trois époques différentes.
Andreea Rasuceanu part à la recherche de l'âme de Bucarest avec ses paysages, son histoire, sa modernité, ses croyances et superstitions. Elle interroge le rapport à la mémoire, et surtout au passé, source de la seule intimité véritable entre les êtres.
Dialogue entre trois femmes hantées par l'absence d'un proche, convaincues qu'on peut forger son propre bonheur, Une forme de vie inconnue est un texte émouvant et délicat, qui happe le lecteur grâce à son pouvoir d'évocation, même au plus fort de l'Histoire, un texte sans frontières qui a redéfini la scène littéraire roumaine ! -
« Je ne suis pas un grand écrivain. Je ne suis pas assez fou. Les grands écrivains sont irresponsables ».
Un homme décide de tout oublier ; un autre fait le tour du monde pour vérifier que la terre est ronde ; un troisième croit avoir inventé l'Amérique ; un quatrième décide d'intervertir le nom de tous les objets qui l'entourent ; un autre fait l'expérience du temps dans un indicateur des chemins de fer...
Ces contes sont un voyage dans les mots, où le héros nous prend par la main pour partager des questions banales aux conséquences extraordinaires. Entre génie enfantin et refus des vérités établies, les personnages de ces histoires sont aussi des pionniers qui déjouent les évidences pour mieux réinventer le monde. « Les choses les plus simples sont les plus difficiles » se dit le héros ; et les histoires les plus simples, celles qui restent le plus longtemps à l'esprit, conclut le lecteur.
L'humour de Peter Bichsel sert un message simple et universel. En sept fables d'un style faussement naïf, ce maître de la forme brève et de l'aphorisme fait tituber nos certitudes sur le monde. Entre Borges et Tardieu, Frisch et Michaux, un théâtre de marionnettes destiné à combler les enfants petits et grands.
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Premier roman de Carola Dibbell, critique rock emblématique de 70 ans, voici une création mutante qui rappelle les univers de Burgess, de Vonnegut, La Servante écarlate de Margaret Atwood ou le film Le Fils de l'homme. Un roman social et familial, porté par une voix féminine extraordinaire, à la fois naïve et grave, proche d'Huckleberry Finn, du Momo d'Emile Ajar, du Enig Marcheur de Russell Hoban.
Une femme a réchappé à une vague de pandémies ayant ravagé la population mondiale. Elle se prostitue sur les docks du Queens, le port de New York déserté, vendant littéralement son corps - ses dents, ses ovules ou son sang - à ceux assez riches pour payer, qui espèrent ainsi se protéger des épidémies. Avec l'aide d'un fermier généticien, elle donne naissance à un clone, Ani. Terrifiée, n'ayant jamais vu d'enfant de sa vie, tout juste capable de s'occuper d'elle-même, elle va devoir protéger sa fille des dangers de ce monde.
Après une vie entière passée seule, sans famille, sur les quais froids et humides du Queens, Inez a beaucoup vécu... mais ignore beaucoup. Récit d'une éducation au monde et à soi-même, réflexion ironique sur les rapports de classes (l'Élue est une prostitué de couleur et analphabète du Queens), ce monologue drôle, brut, déchirant et vivant est aussi un grand roman d'anticipation sociale.
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La liberté totale
Pablo Katchadjian, Mikael Gomez Guthart
- Le Nouvel Attila
- 29 Mars 2019
- 9782371000780
Dix personnages en quête de sens vont et viennent dans une contrée hostile, sans savoir où ils vont ni d'où ils viennent... ni s'ils sont habillés et comment.
Un roman du langage et de l'absurde, à mi-chemin entre Beckett et Sarraute.
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Lucie Jones est élevée avec son frère Thomas entre la Chine, Sidney et la Londres victorienne, où ils déménagent après le décès prématuré de leur mère. Adolescente, elle développe une passion pour la technique photographique naissante. Elle entreprend de capter les moments privilégiés de l'intimité de ses proches.
Dans un XIXe siècle menacé par la violence et toutes sortes de changements, notamment familiaux, elle tente de préserver un espace de douceur et de sentiments forts pour la vie.
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Le Livre L'histoire d'un mort qui ressuscite, et de la lente déchéance de ses meurtriers imaginaires.
Une partie de chasse dans la montagne permet de retrouver Sabino, un homme qui a mystérieusement disparu du village il y a 15 ans, et à l'assassinat duquel tout le monde a cru. Sur fond de tensions sociales et d'exploitation politique du moindre fait divers, deux paysans pauvres ont même été, à l'époque, condamnés pour ce meurtre (supposé).
La résurrection du " fantôme " jette tout le village - de la femme du mort, qui s'est évidemment remariée, aux familles des condamnés ; des plus pauvres jusqu'aux notables - dans un trouble et un malaise sans nom, tandis que le nouveau héros, jadis le villageois " le plus pauvre et le plus insignifiant ", acquiert un étrange prestige.
Ce roman de Sender est inspiré d'une histoire vraie : un fait divers que Sender avait lui-même couvert, à l'époque, pour le quotidien El Sol. Le roman - réédition d'un texte paru chez Actes Sud en 1984, qui fut la première traduction de Claude Bleton - est ici suivi des articles de presse en question, totalement inédits, et révèlent un Sender journaliste inconnu en France.
L'auteur Né dans la province d'Aragon, en Espagne, Ramon Sender (1901-1982) se fait connaître très jeune comme journaliste, pour ses prises de positions radicales contre les injustices. Lié aux milieux anarcho-syndicalistes, il écrit des romans sur la prison, les ouvriers, les erreurs judiciaires... Journaliste et romancier consacré, il perd durant la guerre civile sa femme et son frère, exécutés par les franquistes. Il s'exile alors au Mexique, puis aux Etats-Unis, où il devient professeur de littérature.
Totalement oublié pendant la période franquiste, durant laquelle ses oeuvres sont censurées, il meurt en Californie, en 1982, laissant près de 60 romans. La plupart transposent des épisodes de la guerre civile, en dépeignant l'étrangeté et la complexité des caractères humains dans un mondenimbé de mystères.
Les Points forts - Un texte inspiré d'une histoire vraie, un fait divers qui a défrayé la chronique : un mort qui ressuscite !
- 20 dessins pleine page d'Anne Careil - Sender journaliste traduit pour la première fois en français, grâce aux articles de presse reproduits en annexe
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Années 20, à Madrid. Un vent de révolte souffle sur la Moncloa, la plus grande prison pour hommes de la capitale. Un jeune journaliste incarcéré, double de l'auteur, interroge la société, ses raisons d'enfermer et de nuire à la liberté individuelle. Syndicalistes, homicides, escrocs, ouvriers, gitans aux parlers forts en gouaille, se rebellent contre la rigueur des conditions de détention. Une mutinerie s'organise.