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Attila
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Architecte millionnaire partie de rien, Céline Wachowski a sa série sur Netflix et des contrats dans le monde entier. Égérie de la modernité, elle est convaincue d'apporter de la beauté au monde.
Mais voilà, son projet le plus ambitieux est stoppé net par une polémique : accusée de favoriser la gentrification, elle voit condamnées sa stratégie et ses méthodes de travail. En quelques jours, elle est renvoyée de sa propre entreprise, et amorce une traversée du désert qui l'amène à une méditation sur la culpabilité.
Quand l'élite perd pied, quel récit conçoit-elle pour justifier ses privilèges et asseoir sa place dans un monde dont elle a elle-même établi les règles ?
« Il faut rester attentifs aux rayons noirs qui parviennent du fond des âges et continuent d'obscurcir notre monde trop blanc, trop clair, Céline sait défendre la nécessité de l'opacité, c'est un réflexe naturel, presque vital chez elle. » -
C'est le dernier Noël avant la bascule vers le monde des grands, le dernier Noël où croire à toutes les magies. Le dernier continent avant l'entrée au secondaire, coup de grâce et catastrophe qui abolira toutes les merveilles.
Zoey retrouve pour les fêtes sa cousine Émie-Anne pour partager une quête, en même temps qu'une mission : sauver Skid, héros de jeu vidéo. Criant leur haine des repas de famille, les deux cousins vont se chercher des alliés dans un monde où le doute affleure à chaque pas.
Séparation des parents, solitude, corps en mutation, acceptation de sa différence... toutes les expériences cruciales du passage à l'adolescence sont ici vécues comme des défis à franchir.
" Dans un détour, sans qu'elle s'y attende, risque de la saisir à la gorge la plus terrible catastrophes. La mort de l'enfance." -
Les féministes t'encouragent à quitter ton mari, tuer tes enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir trans-pédé-gouine
Alex Tamécylia
- Le Nouvel Attila
- 10 Janvier 2025
- 9782493213884
« Combien de féministes faut-il pour changer une ampoule ? - Quatre. Une qui fait le job, et trois pour retenir le mec de lui expliquer comment faire. »
Nouveau Scum manifesto, ce texte aborde sans compromis (mais avec un humour libératoire) la violence, le militantisme, l'amour, la sexualité, la création... C'est une charge antipatriarcale, qui interroge aussi le féminisme et les us et coutumes du milieu queer et lesbien de l'intérieur. -
Chemin des brigands logent dix familles, la plupart issues du Maghreb, dans un lotissement ouvrier bâti à côté d'une usine de textile. En marge du village, de ses bars, de son église, de sa ferme et de son lama, voici leur histoire. On s'attache à Bassou, fils chéri de Lalla, qui grandit sans trouver sa place au bourg ni chez ses cousins de banlieue, ainsi qu'au clan des filles, Olfa et Jihane en tête, dans leurs velléités d'émancipation des moeurs familiales et d'intégration à la grande ville. Ce roman vrai d'un micro quartier populaire, de la dimension du mythe, se lit comme une enquête, avec tous les éléments de l'harmonie comme de la discorde, sans que ses habitants, confrontés au miroir social, ne sachent jamais s'ils sont des brigands ou des perdants. Un hymne à la joie, musical et charnel.
« Quand leurs enfants partirent du village, Hassan leur prescrivit de ne pas oublier leurs origines mais, avec le temps et la façon de leur père de si bien composer, ils ne surent pas s'il parlait de l'Algérie ou du Lotissement. »
Dalya Daoud a été onze ans rédactrice en chef de Rue89Lyon qu'elle a créé en 2012. Avant cela, elle a été journaliste politique et culture. Mais aussi, durant ses études, vendeuse de lingerie, serveuse dans un restaurant gastronomique, ouvrière dans une usine de cataphorèse puis dans une autre de production de dialyseurs. Challah la danse est son premier roman. -
L'homme qui savait la langue des serpents
Andrus Kivirähk
- Attila
- Lupin
- 10 Janvier 2013
- 9782917084649
Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa soeur qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède... Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d'un souffle inspiré des sagas scandinaves , un roman à l'humour et à l'imagination délirants.
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L'épopée d'un stylo bic quatre couleurs volé.
Quand Obi perd son stylo quatre couleurs, auquel il prête des pouvoirs magiques, tout se mélange : l'impuissance et la brutalité des professeurs, son amour pour Candice, le rejet de ses camarades. Et le monde commence à buguer.
Un texte hommage aux forces souterraines de l'école et à la vivacité des laissés-pour-compte.
Couverture de Dominic DiSaia. -
Le Barbier et le Nazi d'Edgar Hilsenrath Parution du 18 mars 2010 Roman allemand contemporain 544 pages - 978291-7084-175- 23 euros Couverture (fidèle à elle-même) de Henning Wagenbreth EDGARLE BARBIER LE LIVRE Une épopée picaresque, traitant l'Holocauste avec la verve, l'ironie et l'humour noir de Fuck America...
Max Schultz a les cheveux noirs, des yeux de grenouille, le nez crochu, les lèvres épaisses et les dents gâtées. Tout le monde le prend pour un Juif. Enfant bâtard, mais " aryen pur souche ", battu, violé et humilié durant son enfance, il grandit avec Itzig Finkelstein, le fils du coiffeur juif Chaim Finkelstein ; ils sont les meilleurs amis du monde.
En 1932, max assiste à un discours de Hitler, en compagnie de tous ceux qui, un jour ou l'autre, ont pris un coup sur la tête, " que ce soit de Dieu ou des hommes ". Il s'enrôle alors dans les SA, puis dans les SS, où il connaît une promotion foudroyante. Durant la guerre, il est responsable d'un camp de concentration en Pologne... où disparaissent son ami et toute la famille Finkelstein.
Recherché, après la guerre, comme criminel de guerre, il tente de se faire passer pour juif... et y parvient. Endossant l'identité de son ami Itzig, il devient un sioniste prosélyte, traversant l'Europe à pied pour rejoindre la Palestine, où il commence à enseigner les textes sacrés.
Max Schulz n'est pas un cliché, ni un archétype du nazi : il s'inscrit chez les nazis par mimétisme et opportunisme ; c'est un homme qui devient à un moment de l'Histoire " un monstre ordinaire " et qui, après la guerre, est capable de reprendre une vie en apparence normale et " honorable ".
L'AUTEUR Hilsenrath est né en Allemagne en 1926. Survivant de la Shoah, ayant vécu en Palestine et en France, il arrive à New York au début des années 50. Il amorce alors une ouvre fondée sur la mémoire et l'oralité, conjurant par la satire son souvenir du ghetto, de la guerre et de l'exil. Les éditeurs allemands craignant son approche acerbe de la Shoah, il est d'abord publié aux Etats-Unis. Le Barbier et le Nazi, écrit en allemand, est une commande de l'éditeur américain Doubleday qui sera traduite, dans le monde entier depuis l'anglais (en France, chez Fayard, dans une traduction tronquée et trahissant le style, en 1974).
L'Allemagne, qui le redécouvre en 1976, lui confère alors une gloire soudaine et une reconnaissance institutionnelle majeure.
POINTS FORTS . L'anti-Bienveillantes : le premier roman écrit " du point de vue du bourreau " (1972), l'humour (noir) en plus.
.Un nouveau livre d'Hilsenrath après le succès de Fuck America (15 000 exemplaires).
. la sortie simultanée de Fuck America en Points Seuil.
. Une autre couverture de Henning Wagenbreth !
. Un témoignage unique et survolté d'un rescapé de l'Holocauste.
.La venue d'Hilsenrath en France au mois de mars. -
Paris, été 1996. Un cortège d'Africains déambule à la recherche d'une place forte d'où défendre ses droits. Lorsque Madjiguène Cissé, leur porte-parole sénégalaise, diplômée d'allemand, leur fait franchir les portes de l'église Saint-Bernard de la Goutte d'Or, la lutte peut commencer. La vie au jour le jour est racontée depuis l'intérieur, avec un souffle épique d'autant plus fort que l'occupation débouche sur une grève de la faim, qui va précipiter l'attention de tout un pays et mettre au coeur du débat national une nouvelle catégorie de citoyens : les sans-papiers. Autant par l'oralité inouïe que par l'immersion dans leurs diverses langues et musicalités, Gauz fait entendre dans ce récit uppercut la richesse d'une mosaïque d'hommes et de femmes confiants dans les promesses de la France.
« Tout mène à des portes qui conduisent à des portes qui dirigent vers des portes qui s'ouvrent sur des portes qui guident à des portes... tout ! C'est cela qui fait de nous une espèce en migration perpétuelle. »
Après avoir été diplômé en biochimie, Gauz a produit des photos, des documentaires, des émissions culturelles, des articles économiques satiriques en Côte d'Ivoire. Depuis le succès de son premier roman, Debout Payé, finaliste du Booker Prize international, il se retire de plus en plus souvent à Bassam, première capitale coloniale du pays, où il vit au sein d'un village d'artisans. -
Romano, bâtard passé par la case prison, forge au cours de sa vie aventureuse une philosophie très pragmatique : pour échapper au péché qui tache le destin de tout homme, il n'y a que deux conditions possibles, Jésuite ou Bourreau.
Après avoir été peintre religieux, moniale, électricien dans un cirque, anarchiste malgré lui, et vu mourir impuissant les deux premières femmes dont il est tombé amoureux, il plonge au fond de la misère naturelle et se résout à être bourreau.
Un des romans les plus emblématiques de Sender, à la fois picaresque et serti de réminiscences autobiographiques. -
Un chef d'oeuvre maudit, faisant le lien entre Gracq et Tolkien : pertes de manuscrit, faillite d'éditeur, incendie d'entrepôts... Publié par Bernard Noël chez Flammarion en 1982, victime de problèmes de fabrication puis de l'incendie des entrepôts de l'éditeur, Les Jardins statuaires n'a jamais connu de véritable existence en librairie depuis près de trente ans. Récit de voyage, conte philosophique, utopie, roman initiatique et roman d'aventures, le texte déroge aux habituelles catégories littéraires. Jacques Abeille a forgé un domaine fantastique qui rejoint ceux de Mervyn Peake, de Julien Gracq, d'André Hardellet, avec la langue d'un peintre et d'un poète, créant des mondes d'une rare force visuelle. A une époque indéterminée, un voyageur découvre le pays des « Jardins statuaires », un ensemble de domaines, protégés par de vastes enceintes, où la principale activité des hommes consiste à cultiver des statues. Dans ces propriétés où la pierre pousse sans cesse, la vie est réglée d'après une organisation rigoureuse, apparemment ludique et rationnelle, mais aux fondements étranges. Au fil des pérégrinations du voyageur, l'utopie se lézarde...
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Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne.
Six ans plus tard, sa mère et elle rejoignent le père en exil à Paris.
A travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l'abandon du pays, l'éloignement de sa famille, la perte de ses jouets - donnés aux enfants pauvres de Téhéran sous l'injonction de ses parents communistes -, l'effacement progressif du persan sans cesse en opposition avec le français, qu'elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale.
Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, comme rempart, comme moyen de socialisation, et même comme arme de séduction massive.
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L'arrivée d'un Ivoirien dans le Belleville africain des années 90, entre drogues, musique, amours et amitiés.
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Le livre que Franz Fanon n'a pas écrit sur la société de consommation.
Debout-Payé est l'histoire d'Ossiri, étudiant sans-papiers devenu vigile à Sephora et à Camaïeu. C'est l'histoire d'un immigré, de l'enfer qu'il vit pour se loger et pour travailler, et du regard qu'il pose sur notre pays.
C'est aussi un chant en l'honneur d'une famille dont les hommes, à chaque génération, partent devenir vigiles à Paris, et plus globalement de la communauté africaine, avec ses travers et sa générosité.
C'est enfin le recueil des observations, choses vues et pense´es d'un vigile ayant successivement travaille´ au Camai¨eu femmes de Bastille et au Sephora des Champs-Élyse´es.
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Un Moby Dick moderne.
Le destin de l'Humanité au XXe siècle résumé en quatre jours, dans les 4 km de largeur du détroit de Messine.
1943. Andrea Cambria, jeune soldat de la marine royale italienne, rentre dans son village natal de Sicile pour veiller son père au lendemain de l'Armistice.
Longeant les côtés calabraises désertées par les fascistes, il découvre un pays méconnaissable, transformé par la guerre, où il croise des peuplades quasi mythologiques : enfants de Naples traquant les derniers solats allemand, femmes sirènes rêvant d'être déniaisées, pêcheurs réduits à la famine, soldats éclopés vivant parmi les ruines du pays...
Le héros est finalement confronté à une créature marine monstrueuse, l'Orcaferone, qui donne la mort et incarne la décadence de l'Italie après la guerre.
Ce livre-culte de la littérature européenne, qui a coûté 25 années de travail à son auteur, voit le jour en français pour la première fois, après quinze ans de travail et une histoire éditoriale unique au monde. -
Pourquoi écrire un livre sur la pénétration ? Parce que le sujet est là, si présent qu'il en est invisible. Surtout je voulais faire en sorte que l'on entende des choses trop souvent tues, qu'on parle, qu'on pense, qu'on considère la sexualité comme un élément de l'invention humaine, de sa culture, de ses arts, de sa politique. Je voulais qu'on entende les difficultés, les douleurs, la peur d'être anormal·e, et qu'on dise qu'on se fout de la normalité si elle signifie le mépris et le jugement pour ce qui est différent.
Le livre est composé de trois parties : Au-delà de la pénétration, Introduction à Propos sur la pénétration et Propos sur la pénétration. Cette dernière partie est composée de témoignages (anonymes, sauf deux personnes qui ont témoigné sous leur propre nom, des femmes, des écrivaines, Eloïse Lièvre et Emmanuelle Pagano).
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« Tant que les lions n'auront pas leurs historiens, les histoires continueront de glorifier le chasseur. »
Dans une enchevêtrement de voix, Karthika Naïr fait résonner l'écho des femmes, des morts et des des vaincus pour faire revivre ce chant fondateur de la civilisation indienne. Deuil, rage, mais aussi désir s'entremêlent avec l'histoire et le mythe pour révéler sous les édifices de Dieu et de la nation le prix payé pour le sens de l'honneur et de la famille.
C'est le cas d'Amba, princesse aînée du royaume de Kashi, enlevée le jour de son mariage par Bhessma. Sa vie détruite, rejetée et privée de son amour autant que de son honneur, elle prie les dieux pour trouver la force de tuer son ravisseur. Un appel entendu à la condition qu'elle devienne homme dans sa prochaine vie... Comme elle, c'est autant de dieux et d'anonymes, de guerriers et de servantes, de prêtres et d'esclaves, de princesses déchues et de reines tribales qui forme Le Cantique des lionnes.
Scandé par une écriture rythmée, des refrains, ce texte d'ores et déjà adapté à la scène, est aussi un objet sensationnel où se déploie une extraordinaire chorégraphie verbale et graphique qui libère le texte du cadre de la page. -
Une ode incandescente à l'amitié.
Loin d'une civilisation qui les blesse, l'une de mal d'amour, l'autre de soins forcés, Chloé et Clara se réfugient dans le chalet de leur enfance. Elles n'ont qu'un été pour se reconstruire et se retrouver.
Rendues à l'innocence d'un monde, sans règles et sans limites, elles vont se guérir à coups de forêt, de lac, de feuilles, de feu et d'étoiles. Une amitié démesurée, comme il en existe rarement.
Dans une écriture gorgée de sève et de sensibilité, Mikella Nicol ravive, du vertige du désir à celui de l'abandon, les sentiments les plus extrêmes du passage à l'âge adulte.
« Je m'appelle Clara, je suis épuisée de chagrin. Je suis lourde de haine. ». -
Une grève éclate dans une scierie du Lac St Jean, dans le nord canadien. Derrière une apparente solidarité ouvrière, l'ennui et la dureté de la lutte, que seules rompent les nuits dans les bowlings et karaokés, révèlent les intérêts plus personnels de chacun.
Parmi ces ouvriers, il y a Querelle, magnifique colosse venu de la capitale, et Jézabel, issue d'une lignée rebelle de mère en fille. Doux et charnels, ces héros incarnent la liberté, la jouissance et la joie sauvages, hors des lois du marché et de l'aliénation familiale ou sexuelle.
Au gré des sabotages, des duels et des ivresses, la colère s'empare des grévistes et les événements se conjuguent dans un conflit généralisé aux allures de vengeance sociale.
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L'adolescente qui prend la parole dans ces pages meuble de ses rêves les grands espaces de la banlieue parisienne. Elle dévoile son quotidien comme si elle vivait une épopée tragi-comique : le combat avec son corps, sa famille, son école, ses amis... et ses rêves d'ascension sociale, pour atteindre l'excellence de l'autre côté du périph.
Riche de ses désirs comme de ses failles, rendue forte par le piège douloureux de l'intégration puis de l'initiation, elle offre une vision singulièrement drôle, attachante et charnelle d'une cité chargée d'histoires.
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Resté occulté en Allemagne près de 20 ans, Nuit est aujourd'hui considéré comme le chef d'oeuvre d'Edgar Hilsenrath.
C'est la nuit permanente sur le ghetto de Prokov. Au fil des jours, dans un décor apocalyptique, Ranek lutte pour sa survie. Réduits à des ombres, comme s'ils n'avaient plus ni âme ni corps, les personnages baignent dans le brouillard. Pourtant surnagent encore des éléments de vie : les scènes d'amour hâtives, de solidarité ou de naissances au milieu du ghetto montrent que, même à la frontière de l'humanité, l'humanité demeure.
Les scènes de la vie quotidienne, décrites comme à travers une loupe, sont tellement précises qu'elles confinent à l'absurde. Cauchemars et fantasmes naissent d'un regard microscopique sur les choses, traduit dans un style mécanique, concis, halluciné, presque cinématographique.
Hilsenrath s'est inspiré pour Nuit de sa propre histoire, et du ghetto ukrainien où il a passé quatre ans entre 1941 et 1945. C'est d'ailleurs la genèse de ce livre, qu'il a réécrit vingt fois entre 1947 et 1958, qui est racontée dans Fuck America. Aujourd'hui, Nacht s'est vendu à plus de 500 000 exemplaires dans le monde et est considéré comme le chef d'oeuvre de son auteur.
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Amsterdam, de nos jours. Un enfant immigré est élevé par des parents communistes, tendance Kim-il-Sung. Sa vision du monde en porte la marque. Son vocabulaire, aussi. Et comme Momo, le héros de La Vie devant soi, il ne mâche pas ses mots.
Un jour, ses parents l'envoient en Afrique retrouver sa grand-mère maternelle et ses racines. Il est en quelque sorte « en mission » : observer le monde post-colonial tout en restant fidèle, au milieu des torsions idéologiques, à l'enseignement révolutionnaire reçu dans son enfance.
Sur place, il croise les traces - et les archives - d'un de ses ancêtres. Jeune homme de 17 ans, Dabilly a fuit en 1880 la France et une carrière toute tracée à l'usine pour tenter l'aventure coloniale. Dans une « côte de l'Ivoire » désertée par l'armée française, il fait la connaissance d'hommes atypiques, dirigeants de maisons de commerce, qui négocient avec les tribus africaines, contre les Anglais, pour établir de nouveaux comptoirs et faire fructifier les échanges.
Au fur et à mesure qu'ils progressent à l'intérieur des terres, ces hommes découvrent un pays preque inexploré, avec ses légendes, ses pactes, ses rituels, ses codes amoureux... Au milieu de ces mystères, la lutte entre les aventuriers et les administrateurs coloniaux, contribue à façonner l'histoire.
Le regard humain et décalé de Gauz fait vivre des personnages tout en contrastes, habités par une lumière solaire, qui ne se soucièrent jamais d'occuper le devant de la scène. Une chronique ethnologique pétrie de tendresse et d'humour.
Après avoir été diplômé en biochimie et (un temps) sans-papiers, Gauz réalise des photos, des documentaires, des émissions littéraires et des articles économiques satiriques en Côte-d'Ivoire. Depuis que le succès de son premier roman, Debout Payé (50 000 exemplaires en grand format), vedette de la rentrée 2014, l'a propulsé sur le devant de la scène, il part la moitié de l'année se recueillir à Grand-Bassam, première capitale coloniale de la Côte d'Ivoire, où démarre le présent roman.
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Guerre froide, 1970. La fille du patron de la mafia new yorkaise connaît son premier orgasme lors d'un voyage de presse à Moscou. Le responsable ? Un fils de rabbin et dissident fauché doté d'une étonnante propension à susciter des orgasmes. La mafia met tout en oeuvre pour le faire venir aux États-Unis mais le passeur qu'elle a recruté est un dangereux dépeceur sexuel. Les obstacles, et pas seulement diplomatiques, s'accumulent...
Après le succès américain du Nazi et le barbier, Otto Preminger commande un synopsis à Hilsenrath, qui écrit en six jours Orgasme à Moscou. Dans cette réécriture déjantée d'OSS 117, Hilsenrath abandonne toute limite et se livre à une mémorable surenchère burlesque. À côté de toute une mafia de pacotille, le livre met aussi en scène Brejnev, Nixon, Moshe Dayan et le président du conseil italien, obsédé sexuel (déjà !).
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Un guide pratique, une autre manière de se promener dans Paris.
L'auteur a arpenté Paris pendant des mois avant de pouvoir quadriller la ville des 200 toilettes réunies dans ce livre. Ces toilettes sont situées dans des espaces publics, leur accès est gratuit et plus surprenant que celui des habituelles sanisettes. Elles sont le fruit d'une quête incongrue qui, par ses énumérations et sa tentative d'épuisement d'un lieu, n'aurait sans doute pas déplu à Georges Perec.
De fait, que vous soyez représentant de commerce, vagabond ou simple lecteur en chambre, que vous souhaitiez faire un usage pratique de ce guide ou goûter à sa poésie des inventaires, Où faire pipi à Paris ? devrait vous satisfaire. Et ce d'autant plus que d'autres lectures ont été prévues en fin d'ouvrage, dont un texte de Junichirô Tanizaki (l'auteur d'Éloge de l'ombre) au titre sans équivoque : Autour du pot.