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Alidades
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La tempête de neige
Alexandre Pouchkine, Jean-Pierre Pisseta
- Alidades
- Petite Bibliotheque Russe
- 15 Janvier 2011
- 9782906266995
Je vous aime, dit-il, je vous aime passionnément... (Maria Gavrilovna rougit et baissa encore plus la tête). J'ai agi avec imprudence en me laissant aller à vous voir et à vous entendre tous les jours... (Maria Gavrilovna pensa à la première lettre de Saint6Preux). Maintenant il est trop tard pour résister à mon destin ; le souvenir que j'emporte de vous, votre charmante et incomparable personne, seront désormais le tourment et la joie de ma vie ; mais il me reste encore à accomplir un pénible devoir, vous confier un terrible secret qui dresse entre nous une barrière infranchissable...
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Un des trois grands poèmes narratifs de Shakespeare, en lequel se nouent les thèmes de la séduction, de la liberté et de la mort, de la place respective des sexes, dans le drame qui oppose l'amour à la chasse. Adonis se dérobe aux assauts de Vénus, et c'est pour succomber sous la charge, ou comme on voudra, l'étreinte, d'un sanglier. Le poème pose la question de l'identité : s'il y a un sujet, quel est-il et que peut-il ? Dans l'essai critique dont elle assortit sa somptueuse traduction, la philosophe Michèle Le Doeuff, spécialiste de la pensée élisabéthaine, montre comment Shakespeare se trouve au croisement de l'héritage médiéval et de la pensée moderne.
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Le motif de cette traduction des propos d'Épictète a été, en se plaçant au plus près du texte d'Arrien, qui en est le rédacteur, de choisir les équivalences françaises les plus simples, afin que l'on entende, dans la langue courante d'aujourd'hui, la capacité du sage de s'adresser à chacun de manière vivante. Le sage examine avec son disciple les situations auxquelles la vie le confronte, l'aide à trouver son centre de gravité, à garder son équilibre, à rester capable en toutes circonstances d'une acceptation positive, nullement résignée, des choses comme elles vont : rien de résigné dans la certitude de pouvoir réussir à être aussi heureux qu'un dieu! Épictète se défend de tenir des propos théoriques originaux, d'exhiber une rhétorique élégante ; les images qu'il utilise sont banales, ses maximes reprennent tranquillement les mêmes conseils fondamentaux ; l'essentiel est dit d'emblée ; les propos de sagesse ne s'exposent pas de manière progressive mais par variation des mêmes remarques. C'est que seule importe à Épictète la pratique, qui pour être assez simple à exposer, est beaucoup plus difficile à mettre en oeuvre. Rares sont nos livres de sagesse ; l'occident leur a préféré la recherche de la vérité ; raison de plus de ne pas oublier celui-ci.
Traduction de Lucienne Ancet. -
La Célèbre Grenouille Sauteuse du Comté de Calaveras
Mark Twain
- Alidades
- Bilingues
- 15 Janvier 2007
- 9782906266711
Nouvelle titre du premier livre publié par Mark Twain, The Celebrated Frog of Calaveras County rédigée en 1865) témoigne de la liberté qui se manifeste dans la multitude de récits brefs que l'essayiste et romancier américain a donnés tout au long de sa carrière aux journaux. Un vieil homme raconte avec un sérieux de patriarche une histoire de bêtes et de paris qui ne semble jamais devoir s'arrêter. L'anecdote vaut pour elle-même, le portrait aussi. Il n'est pas question de faire de la littérature ; il suffit de savoir, entre fiction et document, recueillir l'instantané dans les mots justes, aptes à recréer les choses telles qu'elles ont été. La grenouille de Twain est, dans la bouche de ce bon vieux raseur de Simon Wheeler, de celles qui pourraient occuper bien des parlottes d'après dîner, absurdes mais peut-être moins qu'il y paraît puisqu'en elles se love quelque chose de bien vivant.
Édition bilingue. Traduction de Timothée Tosti et Emmanuel Malherbet. -
Le fils aine, piece en deux actes - alexandre vampilov
Vampilov Alexandre
- Alidades
- 15 Mars 2016
- 9782919376414
Deux jeunes gens s'incrustent dans une famille soviétique au sein de laquelle les liens sont en déliquescence : une farce qui tourne bien vite au drame et révèle aussi bien les faiblesses que les beautés de chacun des personnages. Une interrogation, tout particulièrement, sur les relations des pères et des fils.
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Ce recueil rassemble trois nouvelles (ou plutôt trois séquences) inédites (au moment où nous l'imprimons) en italien : L'odeur du lac, Procès à un chef d'orchestre, Dies Irae. Dans la première, Zargani revient sur son enfance : il a six ans en 1939 lorsqu'il accompagne ses parents à Lugano où ils espèrent s'établir pour fuir l'Italie fasciste où son père, premier altiste de l'Orchestre Symphonique de la RAI, vient de perdre son emploi à la suite de la promulgation des lois raciales antijuives. Cette écriture est, dans tous les sens du mot, une écriture de la mémoire, une reconstruction de ce qu'a pu voir, ressentir et peut-être comprendre l'enfant d'alors. Mélange lumineux d'humour et de drame, les petites choses anodines, tout autant que les autres, prenant toute leur perspective dans le contexte historique qui leur confère de multiples significations, ouvrant à de multiples lectures. On saura gré à Zargani de rester au plus près du ressenti, de ne donner ni leçon ni sermon, et de ne se poser jamais, lui ou les siens, en juge infaillible et définitif, non plus qu'en martyr. Ces pages sont pleines d'un humanisme profond, dont on mesure la sincérité et l'humilité : elles ont, sur des thèmes de mort, toute la puissance d'un hymne à la vie, toute la force d'une parole digne et sage.
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Le dit de la grande campagne
Sergueï Essénine
- Alidades
- Petite Bibliotheque Russe
- 28 Mars 2021
- 9782919376780
Un des longs poèmes de la dernière période d'Essénine, sur le thème de la guerre civile qui suivit la révolution de 1917. Édition bilingue.
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La poésie de Nazîh Abou Afach, qui à ce jour n'a jamais été publiée en français, se caractérise par sa liberté de ton, son refus des carcans stylistiques, tout autant que par une fraîcheur d'écriture qui lui confère la force de la sincérité. Abou Afach, de toute évidence, plie son écriture à ce qui le travaille, manie tendresse, ironie, désabusement, espoir, révolte et sensualité avec une grande simplicité qui de fait le dispense de toute affectation poétique.
Cette verdure, sève généreuse de la vie, je la connais :
Vert de la désolation vert du désir vert des soupirs vert sanglot ruisselant, céleste, sombre, sur la terre.
Traduit de l'arabe (Syrie) par Claude Krul -
Dans ce récit d'une extrême densité s'opposent deux mondes : celui des paroles raffinées et des certitudes savantes et mondaines de l'élite ecclésiastique de Petersbourg, celui silencieux des brutes sauvages, puantes et simples du fin fond de la Sibérie. Leskov opère à la fois un questionnement et un retournement des valeurs : la tempête de neige, qui est le point culminant du récit en est tout à la fois le cadre et la métaphore. L'espace sibérien, peuplé d'inconnu, conduit à l'expérience des confins où tout vacille, y compris les canons d'une orthodoxie trop satisfaite d'elle-même. La traduction de Jacques Imbert redonne à ce récit toute sa saveur et sa grandeur.
Traduction de Jacques Imbert. Postface de Bruno Gaurier. -
Cinq essais autobiographiques jusqu'alors inédits en français.
Traduction de Pierre Malherbet. Édition bilingue. -
On n'en a jamais fini avec son enfance, tant il est vrai que nos préoccupations, nos recherches, nos attentes, nos visions du monde et nos angoisses ne cessent de nous confronter à elle, dans une sorte de retour sur soi et de mise à distance où se joue quelque chose qui est de l'ordre du bonheur, tout du moins de sa possibilité vacillante. Il n'y a là sans doute rien de bien nouveau, mais ce qui compte, c'est, comme toujours en poésie et en littérature, la manière. La poésie d'Emmanuel Merle est d'un lyrisme retenu, économe de ses moyens et pour tout dire d'une humilité de bon aloi qui lui fait fuir et redouter toutes les complaisances auxquelles il est bien facile de succomber. Telle est la condition de l'exigence, quand il s'agit d'écrire et partant d'adresser à quelqu'un sa parole : ainsi se réalise l'équilibre si souhaitable entre le respect dû au lecteur et celui qu'on se doit à soi-même.
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La demoiselle paysanne - Alexandre Pouchkine
Alexandre Pouchkine
- Alidades
- 10 Novembre 2012
- 9782919376179
Dernier des « Récits de feu Ivan Petrovitch Belkine», La demoiselle paysanne, idylle villageoise reprenant les thèmes du déguisement et du quiproquo tels que les a légués le dix huitième siècle, donne à Pouchkine l'occasion de s'en amuser avec l'ironie qu'on lui connaît, mais surtout de les revisiter en une narration directe, débarrassée des minauderies tant en vogue à son époque, servie par une langue qui donnera assurément à la littérature russe le fondement sur lequel elle s'épanouira.
«Ceux de mes lecteurs qui n'ont pas vécu à la campagne ne peuvent se figurer comme ces demoiselles de chef-lieu de canton sont adorables ! Elles ont respiré l'air pur, elles ont grandi à l'ombre des pommiers de leurs vergers ; elles ne tirent pas des livres leur connaissance du monde et de la vie ; l'isolement, la liberté et la lecture épanouissent tôt en elles des sentiments et des élans ignorés de nos beautés frivoles. Un simple tintement de grelots est déjà pour elles une aventure, un voyage à la ville voisine marque une époque dans leur vie, le passage d'un visiteur leur laisse un souvenir durable, voire éternel. Certes, on aura beau jeu de rire de certaines de leurs bizarreries, mais les railleries d'un observateur superficiel ne leur enlèveront pas leurs qualités essentielles...» Édition bilingue russe/français. Traduction de Jacques Imbert. -
Polvere est un poème étonnant où l'expérience intime rencontre en un permanent va-et-vient l'infini des choses, dans une manière de prolongement plus lucide que tragique. Il y a quelque chose d'extrême oriental dans cette façon de lier en miroir le macrocosme et le microcosme, de ménager la fulgurance des passages, de débusquer la parenté de la matière du monde et de la matière vécue. Cela, Carlo Bordini le fait dans une langue quasiment minérale, en une manière d'oralité qui est comme de la pensée en train de naître et de prendre corps - une parole qui serait elle-même matière.
Édition bilingue. Traduit de l'italien par Olivier Favier. -
L'Irlande, pour qui y a séjourné, est forcément terre de méditation, tant elle invite par ses paysages de somptueuse mélancolie, où tout finit par sembler signe adressé, à aller au-delà de soi-même et à résonner à l'unisson des lieux traversés. Mais elle a aussi en elle cette prégnance d'un passé douloureux de misère et de faim qui affleure à chaque instant, à chaque détour du présent. Ce recueil d'Emmanuel Merle est, pourrait-on dire, de bout en bout habité par la délicate et sombre magie de l'Irlande.
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Les 36, un des derniers grands poèmes (ou chants) d'Essénine, s'inscrit pleinement dans ce genre du «drame lyrique», du récitatif narratif, cher à l'auteur; il y a là de la geste et du chant, de la scansion, du martèlement, de la pulsion, du bruit même, tout cela, cette matière sonore, constituant de toute évidence la préoccupation première de l'auteur, sans quoi rien de vif ne se pourrait dire. C'est à l'oreille qu'il faut traduire pareille gesticulation (qu'on ne s'y trompe, rien n'est là chaotique) des mots. C'est ce pari, ce jeu peut-être, d'une danse verbale ébouriffante qu'accepte Guy Imart, emboitant le pas à Essénine, tentant de faire renaître dans le français cette respiration de derviche, ce halètement signifiant. Car ce poème est plus qu'un poème; il tient du ballet, il tient de la prière, il tient de la rengaine; et ce dans un entrelacs de modernité et de tradition qui lui confère toute sa force, comme c'est le cas parfois chez un Stravinsky ou un Chostakovitch.
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Anthracite est un livre hommage : hommage au peintre-mineur Robert Ibanez (1931-2020) et à travers l'évocation de l'oeuvre et de l'homme, hommage à la réalité minière aujourd'hui disparue, qui a façonné la Matheysine, tant dans son histoire que dans sa sensibilité et sa réalité physique. Les poèmes de ce recueil sont pris de l'intérieur : leur auteur y livre ce qui depuis l'enfance est resté l'un de ses horizons indépassable.
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Le conte, selon les Gwa, est un mensonge qui ne peut être dit que la nuit, et d'après la tradition, dire un conte en plein jour, s'est s'exposer à se voir pousser une queue. C'est sans doute vrai.Les douze contes de ce troisième recueil, porteurs parfois d'une étrange morale, parlent d'animaux : soit qu'il s'agisse de revenir sur l'origine de particularités physiques ou comportementales, soit qu'à travers eux, comme le conte, d'où qu'il soit, sait si bien le faire, se raconte une histoire bien humaine, avec ses petitesses, ses ruses ou sa cruauté. Aux lecteurs, en tout cas, d'en faire profit.Contes recueillis dans le pays Gwa (Côte d'Ivoire) et adaptés en français par Bernadette Badjo.
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Extraits du recueil Ondoyant au vent (Faluja?c na wietrze) publié en 1966 en Pologne, ces quatre récits sont emplis d'une même aspiration sensible et réflexive, d'un souffle qui anime l'auteur exactement comme la respiration. Leur impact tient à la rencontre de questionnements et de hantises, à la poursuite d'un appel qui engage toute l'existence. Si une dimension tellement poignante en ressort, c'est bien par l'authenticité, par la rigueur avec lesquels les paroles s'inscrivent à l'unisson des actes. Stachura relate jusqu'aux moindres faits et gestes, transcrivant de l'intérieur états et événements en tant que moments constitutifs, sur un fil exposé, décisif à chaque instant.
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Adlestrop ; poèmes d'un temps de guerre
Edward Thomas
- Alidades
- Bilingues
- 15 Décembre 2022
- 9782919376957
Edward Thomas (1878-1917) n'a pas le profil typique des war poets britanniques qui partent pour le front à la sortie de l'adolescence ou de l'université. Souvent oublié au panthéon des poètes-combattants parce qu'il n'a pas écrit sur l'expérience des tranchées, il compose pourtant, de 1914 à 1917, une centaine de poèmes où la guerre est toujours latente, soit comme réalité lointaine ou grondant comme une rumeur, soit parfois aussi qu'elle éclate brutalement au sein d'un paysage; le conflit et la peur affleurent sans cesse dans ces poèmes imprégnés de l'obsession des choses sans lendemain.
Plus d'un siècle après sa mort, ses «paroles tout incrustées de pluie» résonnent plus que jamais de leur grâce si particulière, regrettant le bonheur passé et célébrant la nature présente alors même qu'elles évoquent le grand boule-versement de la Première Guerre mondiale et la douleur d'être au monde.
Poète à la voix ténue mais tenace, encore très admiré au Royaume-Uni («notre père à tous», selon Ted Hughes), Edward Thomas est ici traduit pour la première fois en France.
Édition bilingue -
"Le novice" est l'histoire d'un jeune caucasien enlevé par un général russe et élevé dans un monastère. Désireux de retrouver sa patrie et les siens le jeune homme fugue. Durant trois jours il renoue avec les forces de la nature et jouit d'une liberté à laquelle il aspirait et dont le sort l'avait privé.
Ce poème, au rythme marqué, aux évocations d'une grande richesse, n'a été publié en français qu'une seule fois, en 1969, dans une traduction de Georges Arout. Il constitue un hymne à la liberté, à la nature et à la vie qui va bien au-delà d'une pose romantique. -
Edgar Poe a toujours considéré la poésie comme la part majeure de son oeuvre. Publié en 1845, The Raven (Le Corbeau) a connu un succès retentissant. Traduit (en prose) par Baudelaire, puis de nouveau par Mallarmé, ce poème ne cesse de fasciner par son caractère énigmatique et son étonnante rigueur d'écriture. The Bells, composé en 1848, un an avant la mort de l'auteur, explore les possibilités sonores de la langue dans une approche extrêmement novatrice de l'écriture poétique, qui place Poe parmi les plus grands de son époque.
Édition bilingue ; nouvelle traduction et présentation de Bruno Gaurier. -
Première traduction française de l'intégralité des lettres de Goya à son ami Martin Zapater : un document irremplaçable.
1775-1799 : vingt et quelques années de lettres, de l'ami à l'ami. On n'y trouvera sans doute pas de subtiles considérations sur l'art ou les affres de la création, non plus que sur la place de l'artiste dans le monde. C'est que dans cette correspondance Goya n'écrit pas pour la postérité. Aussi est-il question de toros, de chasse, de chocolat et de tourons dont le peintre est friand, d'argent, et même d'un lit qu'il faut démonter pour lui faire traverser l'Espagne à dos de mules. Et d'un étrange chapeau-candélabre que Goya s'est fait fabriquer pour pouvoir peindre quand le jour est tombé...
Ces lettres sont la sarabande écrite d'une vie qui sans cesse déborde, la terrible et émouvante gesticulation d'un personnage hors du commun. Bourrades, apostrophes, jurons, dénégations, jeux de mots et petits dessins : les phrases de Goya sont comme un théâtre de mimiques, grave parfois, et naïf, jubilant souvent, et même truculent.
Souvent citées, ces lettres n'avaient jamais été traduites en français : c'est que la langue de Goya, aux antipodes de l'académisme, n'est pas de tout repos. Danielle Auby, auteur chez Flammarion d'un roman consacré à la vie de Goya (Les maisons du sourd), a su magistralement relever le défi. -
Les poèmes ici rassemblés, choisis dans la première et la dernière période créatrice de Mandelstam, témoignent du génie multiple de l'écrivain et de la vigueur jamais démentie qui traverse l'immensité de son oeuvre.
Le présent choix rend tout particulièrement sensible, par un effet de contraste et une volonté de télescopage, l'évolution des choix poétiques de Mandelstam, alors même que d'un poème à l'autre s'affirme ce qui fait l'unité de l'oeuvre. -
En 1915, grâce au chef d'orchestre Ernest Ansermet, Ramuz fait la connaissance d'Igor Stravinsky alors installé en Suisse romande. Les deux hommes, dont les préoccupations artistiques sont convergentes, se lient d'amitié. Deux chefs d'oeuvre naissent de leur collaboration : l'Histoire du Soldat, dont la genèse remonte au printemps de 1917, et Noces, commencée dès 1914, qui ne sera achevée qu'en 1923. Comme Le Sacre du Printemps, Noces, qui est pour le texte un montage de propos rituels liés au mariage, prend la dimension d'un acte sacrificiel : il ne s'agit pas du récit d'une noce villageoise russe mais dans un langage musical et poétique dépouillé, «aride et dur comme la pierre» selon l'expression d'André Boucourechliev, c'est la mythologie universelle du mariage qui est abordée, dans ses dimensions sociales et érotiques. Il n'est pas étonnant alors que l'écrivain vaudois et le musicien russe aient lié leurs talents autour d'un tel propos.
La version française de Noces n'est pas à proprement parler une traduction: Ramuz travaillait à partir des indications de Stravinsky, sur le sens, la scansion, le rythme ; il fallait que le texte, chanté ordinairement en russe, pût l'être aussi en français, étant entendu que les parties vocales de la partition sont entièrement intégrées au dispositif instrumental. Les Noces de Ramuz remplissent cette exigence tout en offrant au lecteur francophone un grand moment de poésie.
Cahier (16 x 22 cm) de 40 pages sur Rivoli blanc 120 grammes, avec trois pleines pages en quadrichromie sur couché mat 90 grammes (marouflé) et sous couverture portefeuille à trois volets imprimée sur carte countryside minéral schiste de 220 grammes.