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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Harper Lee
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 19 Janvier 2005
- 9782877065504
dans une petite ville d'alabama, au moment de la grande dépression, atticus finch élève seul ses deux enfants, jem et scout.
homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un noir accusé d'avoir violé une blanche. celui-ci risque la peine de mort. ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au coeur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès et reçut le prix pulitzer en 1961. il ne suffit pas en revanche à comprendre pourquoi ce roman est devenu un livre-culte aux etats-unis et dans bien d'autres pays, pourquoi, lors d'une enquête réalisée aux etats-unis en 1991, sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, il arrivait en seconde position, juste après la bible.
la vérité est que, tout en situant son histoire en alabama à une époque bien précise, harper lee a écrit un roman universel sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. racontée par scout avec beaucoup de drôlerie, cet ouvrage tient du conte, de la court story et du roman initiatique. " il a la légèreté et le poids que recherche le véritable amateur de roman et cette vertu si rare de pouvoir être lu à tout âge, quelle que soit l'éducation qu'on ait reçue, de quelque pays que l'on vienne, à quelque sexe que l'on appartienne.
on y trouvera nécessairement un univers communiquant avec le sien par le miracle de l'écriture et de l'enfance ", écrit isabelle hausser dans la postface qu'elle a rédigée pour ce livre.
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Publié en 1847, par un auteur mystérieux qui signait Ellis Bell, Wuthering Heights - devenu, sous la plume inspirée de Frédéric Delebecque, Les Hauts de Hurle-Vent - ne reçut pas d'abord un accueil enthousiaste.
Le roman ne ressemblait à rien de connu. Le style fut jugé cru et grossier. On était certes impressionné par cette lecture, mais comme on peut l'être par un spectacle dérangeant, voire révoltant. Le public victorien il était déjà victorien en effet, puisque la reine Victoria régnait depuis dix ans - fut choqué, conformément à ce qu'on attend de ce public. Celui des Etats-Unis fut plus scandalisé encore et des voix indignées s'élevèrent pour réclamer une interdiction.
La postérité a opéré un retournement complet. Le roman d'Emily Brontë a acquis un statut quasi shakespearien, en ce sens que chacun peut le lire au premier degré, mais que les spécialistes ne cessent de proposer des interprétations de plus en plus recherchées. La fascination qu'exerce chacun des personnages, l'intérêt constamment soutenu que suscitent les événements, l'élégance acérée de l'écriture, remarquable de force et d'économie, font que quiconque le prend en main ne le lâche pas, et que qui l'a lu une fois ne peut manquer d'y revenir tout au long de sa vie.
Mais les commentateurs professionnels ont accumulé sur cette oeuvre une masse d'exégèses qu'aucun autre roman britannique n'a atteinte. Comme il est difficile de choisir entre elles, on souscrit volontiers à l'opinion de l'universitaire californien J. Hillis Miller, qui dit qu'il n'y a pas de vérité cachée à trouver, mais que la substance du roman est si riche, si polyvalente, que chacune des interprétations contient une part de vérité.
HENRI SUHAMY
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Avec son magistral Stalingrad, rapidement devenu un best-seller mondial, Antony Beevor avait réussi à donner toute son ampleur tragique à l'une des plus terribles batailles de l'histoire de l'humanité.
Le récit de la chute de Berlin, qui consacre, en 1945, l'effondrement du Troisième Reich et du rêve hitlérien de domination mondiale, était, comme il le souligne dans sa préface, la suite logique de cet ouvrage, en même temps que l'évocation d'un drame humain à peu près sans précédent. C'est, en effet, avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les Allemands en Russie, que l'Armée rouge atteint les frontières du Reich puis s'approche inexorablement de Berlin, devenu pour elle " l'antre de la bête fasciste ".
Et cette vengeance sera effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, viols et meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants vont périr, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuiront vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur. Mais, en même temps qu'il est assailli par un ennemi à l'incroyable férocité - encore que quelques traits d'humanité viennent parfois éclairer une fresque digne de Goya -, le peuple allemand est souvent sacrifié par des gouvernants que l'orgueil et le fanatisme conduisent à l'aberration la plus meurtrière.
S'appuyant sur des archives souvent inédites, Antony Beevor nous livre non seulement un document historique capital, mais aussi un grand récit tragique et poignant, où l'on voit se déchaîner, portées à leur paroxysme, toutes les passions humaines, où l'orgueil rejoint la folie, la ruse côtoie la bêtise, l'héroïsme cohabite avec la peur, l'abnégation avec la cruauté.
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En 1881, Marx et Darwin voisinaient dans la région londonienne sans se connaître. Ils ne se sont sans doute jamais vus, mais leur rencontre n'aurait rien eu d'invraisemblable.
Marx admirait l'auteur de L'Évolution des espèces (1859). Il lui avait dédicacé un exemplaire du Capital (tome I, 1867). Darwin était pour lui le héros qui avait mis définitivement fin à l'«aliénation religieuse» en sapant scientifiquement par ses découvertes les fondements des récits bibliques, réduits à l'état de fables.
Darwin voyait en Marx un esprit généreux mais quelque peu chimérique, promettant l'avènement d'un nouveau Paradis Terrestre, mais il n'était pas insensible à son matérialisme foncier.
Ils avaient des ennemis communs: Darwin était surnommé «le chapelain du Diable» par les milieux anglicans, piliers d'une société victorienne qui vouait aux gémonies le chantre de la révolution prolétarienne.
En 1881, ils étaient tous les deux d'une santé chancelante. Darwin disparaîtra en 1882 et Marx en 1883.
Ilona Jerger imagine qu'ils étaient soignés par le même médecin, nommé Beckett, un philanthrope libre-penseur qui s'intéressait tout autant à leurs idées qu'à leurs maladies et leur témoignait la même sympathie active.
Il avait perçu leurs affinités profondes. Il mesurait leur stature intellectuelle, en un mot leur génie.
Beckett est bien entendu un personnage de fiction. C'est aussi un confident de tragédie. Il accompagnera ses deux amis jusqu'à leur mort.
Unité de temps (1881), unité de lieu (Londres, où habite Marx dans un quartier fort modeste, et la campagne avoisinante où Darwin réside bourgeoisement), unité d'action (la rencontre et la mort de deux des plus grands esprits du XIXe siècle) donnent au récit la cohérence et la force d'une pièce classique.
L'oeuvre se compose des visites alternées de Beckett à ses deux illustres patients, dépouillés par la maladie de tout faux-semblant. Sous le regard à la fois lucide et chaleureux du praticien, deux portraits contrastés et fraternels se dégagent peu à peu des conversations, des confidences, des souvenirs, des accès d'humeur ou des rêves, des défaillances ou des espoirs dont Marx et Darwin nous font les témoins.
Nous partageons leurs derniers mois. Nous revoyons aussi le film de leurs vies.
La réussite de ce livre, fondé sur une connaissance approfondie des deux oeuvres laissées par les deux grands savants, comme de la bibliographie qu'ils ont inspirée, c'est que les exposés d'idées n'entravent ni n'alourdissent la reconstitution colorée de la vie quotidienne. Une vie quotidienne perçue dans toutes ses dimensions : la dimension tragique puisque la mort est déjà à l'oeuvre, la comédie, par la multiplication des notations réalistes délicatement humoristiques, la finesse de l'analyse psychologique, notamment dans les rapports de Marx et de Darwin avec leur entourage.
Il s'agit d'un premier roman mais où s'affirment déjà une maîtrise intellectuelle, un talent narratif et des qualités d'expression admirablement servies par la traduction de Bernard Lortholary.
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Avec son roman Dans les coulisses du Musée, Kate Atkinson créa sans aucun doute l'une des sensations littéraires de l'année 1996.
Déjà titulaire, en Angleterre, du célèbre Prix Whitbread, son livre fut, en France, couronné " meilleur roman de l'année " par la revue Lire. Ce premier roman d'une inconnue de quarante-quatre ans avait fait d'emblée, figure de chef-d'oeuvre tant auprès du public qu'auprès de la critique.
C'est donc avec une bien légitime curiosité qu'on attendait le deuxième livre de Kate Atkinson.
Les critiques les plus élogieuses saluèrent immédiatement ce deuxième roman qui demeura des semaines durant sur la liste des best-sellers britanniques.
C'est de nouveau une sorte de saga familiale que nous propose Kate Atkinson : l'histoire insolite et tourmentée des Fairfax, famille ayant doucement glissé, au fil des siècles, de l'arrogante aristocratie élisabéthaine à la petite bourgeoisie médiocre et démunie en faisant un détour par l'épicerie fine.
Représentant la dernière génération des Fairfax, Isobel, la narratrice, est gratifiée - ou doit-on dire affligée ? - d'un don favorisant ces retours en arrière et ces savantes projections dans le temps dont Kate Atkinson s'est fait une spécialité. Elle s'engouffre de temps à autre, sans l'avoir cherché ni même souhaité, dans l'un de ces " trous du temps " lui permettant d'explorer brièvement une phase du passé ou d'entrevoir une petite tranche d'avenir.
Cette faculté, qui met sa raison à rude épreuve, permettra-t-elle au moins à Isobel de retrouver un jour sa mère, la charmeuse et mystérieuse Eliza, sortie d'on ne sait où et disparue un jour on ne sait comment, mais dont le fantôme parfumé hante tout le livre ?
Mais, autour de cette quête quasi policière, Kate Atkinson a su, une fois de plus, recréer tout un monde.
Un monde à la fois magique et brutalement réaliste, tragique, et bouffon, tendre et cynique, où le temps bégaie souvent, où les morts ressuscitent parfois, et où des bébés inconnus et roux apparaissent sur le seuil des portes. Un monde que seule l'imagination poétique de Kate Atkinson pouvait faire naître et vivre.
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Le latin, celui des grands auteurs de l'Antiquité dont se sont nourris nos classiques, de Montaigne à Giraudoux, mais aussi celui que nous utilisons encore tous les jours sans même nous en rendre compte, est un trésor à redécouvrir.
- parce que c'est le fondement même de notre langue et sa forme première.
- parce qu'il forge nombre de nos idées.
- parce que les images, les métaphores, les modes d'expression que nous utilisons en sont bien souvent issues.
- parce que la plupart des grands pays d'Europe partagent le même constat.
Mais surtout parce que s'intéresser au latin ce n'est pas simplement se tourner vers le passé : c'est mieux comprendre ce que nous sommes et donc ce que nous devenons.
Le latin, langue du futur?
À première vue, on jugera que c'est un simple paradoxe.
Pour nous convaincre de sa profonde vérité, Nicola Gardini a choisi dix mots qui, dans leur forme comme dans leur sens, n'ont cessé de rayonner dans l'histoire de notre civilisation et dont la fécondité continue de s'affirmer. En voici quelques-uns : Ars, signum, modus, memoria, virtus, spiritus, stilus...
La méthode suivie par l'auteur est de partir de l'étymologie (les «racines») et de nous conduire jusqu'au monde contemporain.
Un exemple, succinctement, l'illustrera : prenons le mot stilus. Il désigne à l'origine une pointe acérée. Cela peut être une arme (stylet), mais aussi l'instrument utilisé pour écrire, notamment sur des tablettes enduites de cire. Guidé par la main il transmet ainsi quelques traits marquants de celui qui écrit. D'où le sens plus largement répandu de «style» dans le domaine artistique ou littéraire. Mais les modernes «stylistes» qui travaillent pour les grands couturiers rendent hommage (parfois sans le savoir) au sens premier du mot-racine. De même les concepteurs de «performances» (le dernier cri de la création dramatique) sont eux aussi soucieux de voir reconnu dans la presse leur «style».
Promenade guidée à travers deux millénaires - et même un peu plus - d'histoire littéraire occidentale, ce livre ne quitte pas un instant la vie d'aujourd'hui.
Que l'on soit ou non latiniste, ce petit livre est une invitation à explorer notre univers mental et chacun peut, à son tour, en appliquer la méthode à d'autres mots : humanité (humanitas), cité, civis (civis, civitas), etc.
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Ce livre écrit par l'auteur de L'Espion et le Traître raconte la vie extraordinaire d'un bandit de haut vol, Adam Worth (1844-1902).
Il naît en Allemagne en 1844. Sa famille émigre aux États-Unis quelques années plus tard. Les Worth sont misérables. Dans le quartier de la Petite Allemagne (Die kleine Deutschland) à New York où ils habiteront, le jeune Adam se trouvera au coeur de l'«École du crime», la meilleure du monde, pourrait-on dire. On y apprend méthodiquement l'art de percer les coffres-forts, de faire des faux billets, d'imiter les signatures. Bientôt l'usage de la nitroglycérine fera l'objet d'un enseignement particulier. Quand, après la guerre de Sécession, Adam Worth doit faire le choix d'une carrière, c'est pourvu d'un très solide bagage qu'il décide de vivre résolument en marge des lois.
Une devise: pas de violence : pour lui, seuls les imbéciles portent des armes quand ils aident la société, fondamentalement injuste, à «restituer» Son intelligence et son audace vont faire immédiatement merveille. Il se constitue un réseau de collaborateurs dévoués et - pour la plupart - discrets.
Dans le dernier quart du XIXe siècle le nombre des banques ne cesse croître aux États-Unis. La profession choisie par Adam Worth et qu'il exerce sous divers pseudonymes ne connaît pas le chômage. Et les fabricants de coffres-forts ont du mal à moderniser assez rapidement leurs prototypes pour mettre en échec les monte-en-l'air.
Un haut fait d'armes (il dévalise proprement la Boylston National Bank de Boston) lui vaut une «exposition médiatique» inopportune. Il change de nom et de continent. Londres, Paris, la Belgique et l'Afrique du Sud (le pays des diamants...) lui permettront d'élargir son champ d'action. Il est bientôt à la tête d'une multinationale qu'il dirige avec fermeté mais sans violence. Il soigne sa façade mondaine ; sa mise, son élocution, sa prodigalité donnent l'image d'un gentleman victorien.
Parmi les exploits il faut signaler «l'enlèvement» en 1876 de la duchesse de Devonshire («Georgiana», pour ses admirateurs): il s'agit d'un tableau célèbre du grand portraitiste Gainsborough.
Il vivra vingt-cinq ans avec elle et ne la restituera avec la complicité de Pinkerton que quelque temps avant sa mort.
Il «tombera» en 1892 («le Waterloo de Worth», dit Macintyre) par la faute d'un collaborateur apeuré lors d'une banale affaire de fourgon postal en Belgique. Condamné à sept ans de prison, il sera libéré au bout de cinq ans.
De retour à Londres avec ses enfants, il reprend ses activités et meurt paisiblement dans son lit le 3 janvier 1902.
Son fils profitera d'un accord entre son père et Alan Pinkerton pour commencer une carrière de détective à la Pinkerton.
Adam Worth est enterré dans le cimetière de Highgate dans une fosse commune sous le nom de Henry J. Raymond. Une petite pierre tombale fut posée pour désigner son lieu de repos en 1997 par la Jewish American Society pour la préservation de son histoire.
«Napoléon du crime», prince de la pègre, etc. l'Agence Pinkerton, qui le suit longtemps à la trace sans pouvoir le démasquer, lui rendra un vibrant hommage.
Aucun superlatif n'est épargné par ses biographes.
Lorsqu'il inventera le personnage de Moriarty, Conan Doyle empruntera plus d'un trait à cette vivante légende. L'Étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde (1886) n'est pas très éloigné du sien. Et notre Arsène Lupin national, qui possède sa dextérité et cultive lui aussi ses dehors mondains pourrait lui avoir - indirectement - emprunté plus d'un trait, s'il est vrai que Maurice Leblanc doit beaucoup à Sir Arthur Conan Doyle.
Le Napoléon du crime contient aussi un tableau de l'époque. On y voit vivre une foule de personnages pittoresques. Elle contient la matière de vingt romans.
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Parce qu'il a été témoin d'un violent accrochage entre deux automobilistes, Jackson Brodie, dont nous avons connaissance dans La Souris bleue, va se trouver lancé dans une série d'aventures incroyables. Les choses s'arrangent... est un thriller, une comédie noire et une satire de la vie contemporaine britannique. Plusieurs intrigues se croisent avec brio dans un texte porté par un humour subversif et un suspense hitchcockien. Sont brocardés entre autres un certain théâtre d'avant-garde, les exercices auxquels doivent se plier les écrivains pour vendre leurs livres, une certaine littérature populaire, les promoteurs immobiliers, l'exploitation sexuelle sexuelle des Jeunes femmes d'Europe de l'Est, les nouveaux riches. Le regard décapant de Kate Atkinson sape les prétentions et les illusions des personnages et dynamite nos certitudes.
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Sohana veut démontrer ses compétences à gérer les affaires familiales. Elle a besoin pour cela d'un homme rencontré à Los Angeles, mais celui-ci ne semble pas décidé à faire le déplacement. Sauf quand Sohana obtient douze millions de dollars de son père pour mener ses projets à bien. Un portrait des classes aisées et branchées de l'Inde qui contraste fortement avec la pauvreté du peuple.
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" À deux jours de son dixième anniversaire, ma grand-mère était déjà mariée.
" Ma mère, elle, avait trouvé un mari à vingt ans.
" J'en avais conclu que si l'on gagnait ainsi dix ans à chaque génération pour arriver à l'âge idéal du mariage, à trente ans au plus tard j'aurais dû trouver un conjoint.
" Mais, à trente ans, j'étais à mille lieues de convoler, d'où la consternation de chacun au mariage de ma cousine Nina.
" Née à Bombay, devenue journaliste de mode à New York, Anju est écartelée entre son envie de vivre à l'américaine, célibataire et libre, et son désir de rester fidèle à ses racines indiennes et de ne pas décevoir sa nombreuse famille. Le mariage est en effet ce qu'il y a de plus important dans la vie d'une femme indienne, et les mariages arrangés sont encore courants : " Je ne travaille pas à faire ton bonheur, mais à te marier ", dit la mère d'Anju.
Mariage à l'indienne est le récit plein d'humour des pérégrinations amoureuses d'Anju, de sa sélection rigoureuse des candidats, de ses rencontres avec les familles, et des choix qu'elle doit accomplir pour rester fidèle à elle-même et satisfaire sa famille et les traditions. Si la recherche de l'amour peut emprunter des voies différentes, le chagrin et le rire sont universels.
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Sohana Badshah est de retour à Bombay après avoir abandonné des études de décoration d'intérieur à Londres à la suite d'une déception amoureuse.
Cette rupture va amener Sohana à s'intéresser de près à l'entreprise familiale, ce qui surprend, car tout ce qu'on attend d'elle, c'est qu'elle fasse du shopping, prenne le thé avec des amies et surtout qu'elle se marie au plus vite avec un homme qui trouve grâce aux yeux de celui qui est à l'origine de la fortune familiale : Darshan Badshah, self-mademan octogénaire et tyrannique. Au cours des investigations de Sohana, nous rencontrons les autres membres de la famille : son cousin préféré, Milan, play-boy à l'humour ravageur, Sharan qui trompe sa femme avec sa secrétaire, le frère aîné de Sohana qui en pince pour une top-modèle, la tante Malini, femme cougar hyperliftée, qui sort avec un joueur de cricket qui a l'âge d'être son fils, etc.
Nous apprenons qu'outre des aciéries, Badshah Enterprise possède des centres commerciaux et des hôtels dans le monde entier. La crise éclate lorsque Baba Badshah, le patriarche, annonce qu'il préférerait vendre la société qu'il a créée plutôt que de voir un de ses trois fils lui succéder, mais que si l'un de ses petits-fils lui présente un projet de développement innovant, il est prêt à lui passer le relais.
Une terrible compétition va s'engager entre ses cinq petits-fils. Sohana, seule fille de la famille, est d'entrée de jeu éliminée de la compétition et va d'abord aider Milan, son cousin préféré. Peu à peu, cependant, elle va être amenée à changer d'avis à mesure qu'elle découvre la vérité sur son grand-père et la nature du différend qui est à l'origine de sa rupture avec Jag.
Retour à Bombay est un récit plein d'humour qui nous fait découvrir une Inde nouvelle où les jeunes gens à qui tout est dû ont les dents longues, mais où les femmes sont loin d'avoir dit leur dernier mot.
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Considéré aux États-Unis - et dans le monde entier - comme le meilleur spécialiste de la Révolution russe, Richard Pipes a donné en janvier 1995 plusieurs conférences à l'Institut des Sciences humaines de Vienne.
À cette occasion, il s'est demandé - ce qui lui paraissait être les trois problèmes principaux que posait la Révolution russe - quelles étaient les raisons de la chute du tsarisme, du triomphe des bolcheviks et de l'ascension de Staline. Ses réponses diffèrent beaucoup de celles qu'a fournies l'école d'historiographie dénommée " révisionniste ", apparue à l'Ouest dans les années 60 et qui domine aujourd'hui encore le monde universitaire. Alors que les révisionnistes, comme un temps les historiens soviétiques, insistent sur les forces sociales, Pipes met l'accent sur le politique. De cette disparité de méthode résultent de grandes différences d'interprétation : aux yeux des révisionnistes, les événements sont conduits par d'irrésistibles forces anonymes ; à ses yeux, le facteur décisif est la volonté humaine. Au cours de son travail, il a pu avoir accès aux archives soviétiques. Ce livre tient compte des plus récentes informations sur le sujet, y compris de l'ouvrage de Lénine déposé secrètement à Moscou aux Archives centrales du Parti.
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En cette veille de Noël 2008, une étrange fièvre d'amour se répand à Edenfield, un village du sud de l'Angleterre. Belinda, 50 ans, tourmentée par les années qui passent et la beauté de sa fille Chloe, envisage de tromper son mari, un chirurgien plastique reconnu, chauve et bedonnant. Jusqu'au moment où elle découvre qu'il a une liaison avec Meg, une assistante au service marketing de la clinique. Chloe, 19 ans, de retour d'Exeter pour les vacances, décide de mettre en couple ses amis Jack et Alice. Alice pourrait aimer Jack mais Jack rêve de Chloe qui lui préfère un homme mûr. Après L'Intensité secrète de la vie quotidienne, William Nicholson renoue avec la bourgeoisie du Sussex et, en sept jours encore, resserre l'intrigue autour d'une poignée de familles. On retrouve ici son sens de la description, on savoure à nouveau sa maîtrise des dialogues, son regard aiguisé, sans concession mais sans jugement sur ses personnages.
« Dans un domaine habituellement réservé aux romancières, il est fascinant de découvrir le point de vue d'un homme sur cette cascade d'adultères. Nicholson décrit les deux sexes avec la même finesse et la même compassion. » Kate Saunders, The Times
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Cet essai non conventionnel, dépourvu de tout caractère académique, ne se contente pas de jeter une lumière nouvelle sur l'un des grands poètes de la latinité.
Il invite à une réflexion très actuelle sur l'importance et l'art de redécouvrir les classiques.
Pourquoi Ovide? Parce que, plus encore que Virgile, c'est l'une des sources les plus fécondes de la poésie et de l'art occidentaux.
Montaigne nous dit que c'est avec lui qu'il prit «?le goût des livres?» et c'est avec lui que d'innombrables générations ont découvert les beautés de la mythologie. La poésie et l'art lyrique ont puisé à pleines mains depuis la Renaissance dans son oeuvre majeure - Les Métamorphoses.
Tout cela a été dit maintes fois.
Le propos de Nicola Gardini est plus original.
Dans l'esprit d'une certaine critique moderne qui s'efforce de dépasser la recherche érudite pour accéder, par l'étude des seuls textes, à la pensée intime d'un auteur, à sa vision personnelle, à son «moi profond», Nicola Gardini - pour reprendre l'expression, désormais célèbre de Marcel Proust - met au jour le principe unificateur qui se retrouve dans toutes les oeuvres du poète.
Ce principe, c'est la loi du changement, l'instabilité, la mutation constante des formes vivantes et, par voie de conséquence, celles des sentiments, des États, des relations entre tous les éléments de l'univers.
C'est, bien sûr, le thème des Métamorphoses, mais il est ébauché dès ses premiers recueils considérés souvent à tort comme de simples badinages (l'Art d'aimer, les Annales, les Remèdes à l'amour) et repris, avec plus de gravité, dans les grands poèmes de l'exil (les Tristes, les Pontiques).
Ovide (43 av. JC - 18 ap. JC) avait tous les dons requis pour devenir le grand poète national de la Rome impériale après Virgile (70-19 av. JC). Il avait d'ailleurs célébré dans Les Fastes les fêtes du calendrier romain.
Il fut pourtant exilé brusquement par Auguste en 8 ap. JC et finit ses jours misérablement sur les bords de la mer Noire - autant dire au milieu des Barbares.
On a formulé de nombreuses hypothèses sur cette sentence. Aucun historien, en deux mille ans, n'a pu trouver des raisons certaines.
Pour Nicola Gardini, une évidence s'impose?: le principe d'instabilité et d'incertitude, que l'on découvre au coeur de ses livres, est radicalement incompatible avec l'idéologie impériale qui suppose la fixité de l'ordre sismique, la stabilité des relations entre les êtres, la rectitude du devenir historique. Pour Auguste, Ovide était donc «un dangereux esprit», comme Fénelon aux yeux de Louis XIV.
Mais c'est aussi cette incompatibilité et le caractère imprévisible des changements chantés avec tant d'éloquence par Ovide qui confèrent à son oeuvre, pour nous, son éternelle jeunesse.
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Agent Sonya ; la plus grande espionne de la Russie soviétique
Ben Macintyre
- Fallois
- 21 Octobre 2020
- 9791032102480
En 1945, dans le paisible village de Great Rollright, au sud-ouest de l'Angleterre, on pouvait croiser une élégante jeune femme à bicyclette qui allait faire ses courses. C'était «Mrs Burton». Elle habitait depuis peu une ferme sans grand confort, avec son mari et ses trois enfants. Des gens aimables, sans histoires: des réfugiés peut-être, car la femme avait un léger accent étranger.
«Mrs Burton» - alias Sonya - était en réalité une espionne de haut rang au service de Moscou. Elle avait animé ou créé plusieurs réseaux de renseignement en Extrême-Orient, en Europe centrale et, plus récemment, en Suisse. Pour son plus grand bonheur, elle avait vu le naufrage du Troisième Reich, mais déjà un nouveau conflit se profilait entre les alliés d'hier. Sonya devait donc poursuivre son combat au service du camp soviétique.
Grâce à elle, Staline aurait bientôt accès aux secrets atomiques anglo-américains: il pourrait, lui aussi, construire sa bombe.
Dans le monde du Renseignement, Sonya - de son vrai nom Ursula Kuczynski (1907-2000) - devint rapidement une légende.
Avec le livre de Ben Macintyre, elle entre dans l'Histoire.
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La journée s'annonce comme les autres pour Tracy Waterhouse, chef de la sécurité dans un centre commercial, jusqu'à ce qu'elle fasse un achat inattendu. Une minute de folie suffit pour que son univers bascule, pour que le train-train quotidien soit remplacé par la peur et le danger à chaque tournant. Rebondissements et fausses pistes abondent dans ce roman qui vous empoigne dès la première page et dont le suspense se maintient sans faiblir jusqu'à la fin. L'action se passe dans le Yorkshire et oscille entre 1975 et aujourd'hui. C'est un univers d'un réalisme cru : tueurs en série, prostituées assassinées, enfants enlevés, policiers véreux, mais à la sauce atkinsonienne truffé de jeux de mots, de citations littéraires et autres. Parti tôt, pris mon chien déborde d'esprit, de sagesse et d'une intelligence morale décapante. Il confirme que Kate Atkinson est un des grands écrivains de notre temps.
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Qui ne connaît Dino Risi ? Auteur de films cultes comme Le Fanfaron (Il sorpasso) et Parfum de femme, qui immortalisèrent Vittorio Gassman, il fut le maître de ce genre que l'histoire du cinéma retiendra sous le nom de " comédie italienne ".
Dans cette confession autobiographique qui se place sous le signe des " Monstres " et des " Nouveaux Monstres ", galerie de personnages de l'Italie de l'après-guerre résolument cyniques, Risi se révèle être l'égal des Sordi, des Tognazzi, des Mastroianni et des Gassman qu'il mit en scène dans toute leur humanité, dans toute leur italianité. Des monstres d'égoïsme, certes, mais tellement humains, tellement vivants.
On lit ce livre comme une série de récits filmés qui sont autant d'épisodes, d'aventures de la vie de l'auteur. Qu'il nous raconte sa première visite au bordel à Milan, ou son premier orgasme dans les bras de sa maîtresse d'école le jour de la mort de son père, il a l'art de retenir dans chaque situation la tendresse humaine qui s'en dégage, de transformer le trivial en poésie.
On rencontre le Tout-Rome du cinéma dans ces pages, c'est-à-dire le monde entier, au cours de ces glorieuses décades que furent les années cinquante, soixante et soixante-dix. Acteurs et actrices, producteurs, cinéastes, les héros sont italiens, français, américains, suédois... Et le miracle a lieu : tous ces personnages, comme leurs spectateurs, sont issus de tous les milieux et c'est pour cette raison que le public les a suivis : parce qu'il se reconnaissait dans ses héros, parce qu'il s'identifiait à eux. Drôle, émouvant, profond, léger, subtil, sensuel, Risi ne lasse jamais son lecteur : il lui fait comprendre, en grand narrateur, à quel point il lui est proche.
Comme le poète, il s'adresse à lui avec ces mots : " Mon semblable, mon frère ".
Le grand cinéma italien, tel qu'il est incarné par Dino Risi et quelques autres monstres sacrés qu'il a tous connus et fréquentés et qu'il évoque avec bonheur dans ce livre, est la meilleure école littéraire de l'époque d'après-guerre, non seulement italienne, mais encore universelle. La meilleure école de la vie en somme, puisque la littérature, on l'a oublié, devrait être " un miroir que l'on promène sur le sentier de la vie ", comme nous l'apprit un autre maître, Stendhal.
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Alice Dickinson a 23 ans et veut bâtir sa vie mais, loin d'un père insaisissable, elle ne sait pas qui elle est. Surgit une grand-mère inconnue qui dévoile le passé familial, révèle l'héroïsme de ses aïeux et leur apprentissage de la vie, et ouvre à la jeune fille un avenir plus vaste.
Du débarquement de Dieppe en 1942 à l'état-major de Lord Mountbatten pendant la décolonisation des Indes, des champs de bananiers de la Jamaïque aux vignobles du Languedoc en 1950, William Nicholson tisse une histoire d'amitié et d'amour. Une passion à trois dans laquelle le coeur ne se raisonne pas et ne vieillit jamais.
Un temps pour les héros au coeur pur. La beauté de Kitty, conductrice dans l'armée puis gardienne du foyer, qui retrouve trois ans plus tard, la guerre finie, un mari qu'elle ne reconnaît plus. L'exigence d'Ed, le commando de marine décoré de la Victoria Cross, qui veut vivre comme une flèche en vol et qui a du mal à renouer avec une «?vie normale?». La sensibilité de Larry, l'ami fidèle, qui veut faire de sa vie quelque chose de noble et de bien.
Avec son génie de conteur et son intelligence aiguë, William Nicholson embarque le lecteur aux confins de l'empire et au coeur de l'homme. Une interrogation sur le courage, l'amour, la bonté et la quête ininterrompue du sens à donner à la vie.
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Du très couru Notting Hill où vit tout ce que Londres compte de beautiful people aux beautés intactes du Dorset agricole, il n'y a que deux cents kilomètres.
Que les Fleming ont franchis avec armes et bagages après avoir vendu leur maison de Colville Crescent. Mimi et Ralph, Mirabel, Casimir et Posy, leurs enfants, et le chien Calypso se sont installés dans une ferme ancienne : pierres blondes, glycines centenaires, fenêtres à meneaux. Le bonheur dans le pré ? Pas vraiment. Entre la vieille gentry locale et les néoruraux, la guerre fait rage. Les uns ont perdu tout le foin de leurs bottes, les autres affichent fièrement le blé qu'ils ont gagné.
Chemins crottés contre pelouses manucurées, parties de chasse traditionnelles contre héliports ultra-sophistiqués, sablés pur beurre contre canapés pur bélouga. Au-delà des haies, il y a finalement autant de coteries et d'intrigues qu'à Notting Hill. Et tout autant de potins. Mimi, fraîchement transplantée, et Rose, sa nouvelle meilleure amie, qui vend à prix d'or ses confitures maison, tiennent la chronique des événements à tour de rôle.
Entour-loupe à l'éolienne, bagatelles extraconjugales, scandale aux produits bio, rivalités des clans abondent comme les orties le long des chemins. Dans ce roman follement amusant, on découvre que le retour à la nature est beaucoup mieux en rêve que dans la réalité. Pour cette suite du Diable vit à Notting Hill, Rachel Johnson, en pleine possession de son humour anglais, réussit une nouvelle campagne.
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Natacha est mannequin dans une célèbre maison de couture.
Le héros, un danseur mondain, dont la personnalité demeure mystérieuse. Salué par la critique lors de sa publication en 1931 comme une oeuvre originale et déroutante, ce roman a pour cadre le Paris de l'émigration russe. S'agit-il d'un roman d'amour ou d'un roman policier, comme le suggèrent les premières pages du livre, qui nous plongent dans l'atmosphère trouble d'un cabaret de Montmartre ? Ce début badin va se prolonger sur un tout autre registre.
Dans cette histoire, qui n'est pas sans rappeler Le Rêve, un des récits les plus énigmatiques de Tourgueniev, se mêlent l'amour, la solitude, l'exil, le sentiment de l'irréalité de l'existence.
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Munich 1936 : Daphné Linden a 18 ans. Née d'une grande famille anglaise, elle a été envoyée par ses parents en Bavière pour apprendre l'allemand, faire du ski, aller à l'Opéra, enfin plus généralement pour parfaire son éducation aussi bien intellectuelle qu'amoureuse.
Mais en ce mois de février, quelque chose de bien particulier se passe pendant les Jeux d'hiver : Daphné se lie d'amitié avec deux jeunes garçons allemands, l'un nazi et l'autre non. Déjà, lors de ses études à Oxford, elle s'était trouvée confrontée à cette dualité idéologique, entre un groupe de professeurs soutenant la politique nazie et un autre conscient du danger du fascisme.
Londres 2006, une jeune femme reporter part à Munich faire des recherches sur les Jeux Olympiques de 1936 et découvre que sa grand-mère Daphné Linden a flirté avec le nazisme.
Roman éblouissant où les secrets, les trahisons, les amours, la découverte du passé familial ont profondément, à des époques différentes, bouleversé la vie de ces deux femmes.
Comme toujours dans les romans de Rachel Johnson, les personnages ont des vies intenses et la satire n'est jamais loin. Avec Jeux d'hiver elle rajoute la dimension tragique d'une famille marquée par l'histoire.
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Pendant la première moitié du XXe siècle, Matthew et Callie Soames se créent un monde bien à eux, dans leur ferme du Missouri, et élèvent leurs quatre filles, toutes différentes mais au caractère bien trempé.
Jessica leur brisera le coeur en s'enfuyant dès sa dix-huitième année. Leonic tombera amoureuse de l'homme qu'il ne fallait pas. Mary Jo s'arrachera au cocon familial pour aller faire carrière à New York. Et le destin de Mathy, l'enfant sauvage, se conclura par la plus terrible des tragédies que la famille aura à vivre. Durant toutes ces années, les Soames aimeront, décevront, consoleront, tromperont, pardonneront, tenteront parfois de s'évader.
Mais, au bout du compte, ils en viendront à préserver farouchement les liens d'amour assurant l'unité de leur famille. Avec cette chronique romanesque aux rebondissements inattendus, tout imprégnée des odeurs, des saveurs et des couleurs de l'Amérique profonde, c'est un chef-d'oeuvre méconnu de la littérature contemporaine que nous découvrons soudain.
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Dieu créa l'univers en six jours et William Nicholson en sept : du mardi au lundi, les aventures d'une douzaine de personnages dans un coin de la campagne anglaise en mai 2000. Le roman est bâti autour de Laura, 42 ans, archiviste, et de son mari, Henry, un réalisateur qui partage son existence entre Londres et le Sussex, et de leurs enfants, Jack et Carrie. L'irruption de Nick, un amour de jeunesse, va bouleverser Laura et remettre en cause toute sa vie. La passion, la famille, les ambitions et les sacrifices, le sexe, le pouvoir, l'argent et Dieu, William Nicholson traite tous les thèmes qui tissent " l'intensité secrète de la vie quotidienne ".
Le regard est aigu mais bienveillant, le livre profond et plein d'humour.