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Vie pratique & Loisirs
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Depuis notre plus tendre enfance, nous attribuons aux animaux des émotions qui ressemblent aux nôtres. Les scientifiques se sont longtemps battus contre un tel anthropomorphisme, considérant que cela limitait notre capacité à comprendre la vie d'autres créatures. Cependant, récemment, les choses ont commencé à évoluer et l'anthropologiste Barbara King se trouve au premier plan de ce mouvement.
Avec Le Chagrin des animaux, Barbara King attire notre attention sur la souffrance qu'ils peuvent éprouver devant la maladie et la douleur des leurs, ou devant leur mort. Elle nous raconte, à travers différentes situations vécues sur le terrain, l'histoire d'animaux endeuillés par la perte de leurs proches.
Elle nous raconte entre autres le cas d'éléphants qui entourent leur mère lorsque celle-ci s'apprête à mourir, et pendant plusieurs jours, veillent le cadavre. Ou encore le cas de ces chevaux qui forment un cercle et en silence entourent la tombe de leur compagnon. Ou bien l'histoire de ce babouin en proie à la douleur d'avoir laissé sa fille dans les griffes d'un prédateur.
Dans chacun des cas, l'auteur utilise sa formation d'anthropologue pour interpréter et expliquer ce à quoi nous assistons, pour nous aider à comprendre le chagrin des animaux, quels qu'ils soient, comme quelque chose qui n'est pas si différent de l'expérience des hommes.
A travers ces histoires émouvantes que Barbara King raconte et analyse brillamment, elle nous rapproche de ces animaux, qu'ils soient domestiques ou non, avec lesquels nous partageons la planète et nous aide à comprendre nos propres expériences, nos liens et nos émotions.
Le résultat est un livre qui dérange et qui sonne vrai.
Poignant, intelligent et parfois déchirant. Barbara King traite un sujet difficile avec la rigueur d'une scientifique et la force de sa passion pour le monde animal.
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Une main en trop ; mesures et démesure : un état du football
Paul Yonnet
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 12 Mai 2010
- 9782877067201
Le 18 novembre 2009 marque un tournant dans l'histoire des relations que les sociétés entretiennent avec le premier des sports-spectacles.
La main volontaire de Thierry Henry, qualifiant la France pour la prochaine Coupe du monde au détriment de l'Eire, a provoqué une onde de choc planétaire. Le plus symptomatique a été la révolte soulevée, spontanément, chez les neuf dixièmes des Français. C'est que le football, à l'instar des grands événements sportifs, est un drame et une cérémonie rituelle de l'identité collective, où il entre du sacré ; il appartient à tout le monde, puisque ses acteurs sont les représentants d'une société qui se rend tout à coup visible, et non plus une élite représentant le seul football ; à ce titre, les faits et gestes des joueurs et des responsables institutionnels engagent non seulement l'image du pays aux yeux des autres nations, mais l'estime que la communauté se porte à elle-même.
Jurant avec ces enjeux, " la fabrique du score " transforme insidieusement le football en spectacle de l'injustice. Les spectateurs ont cessé d'être un magma soumis à l'obligation de voler au secours de la victoire. Un certain âge d'or du foot est fini. Le 18 novembre 2009 ont pris fin les temps naïfs.