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La Bible ; nouveau testament
Anonyme
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 28 Avril 1971
- 9782070106431
«La publication des deux volumes de l'Ancien Testament dans la Pléiade, en 1956 et 1959, a été saluée comme un événement. Voici, longtemps attendu, le Nouveau Testament. La présente traduction s'est efforcée de répondre à une double fidélité : fidélité au texte dont elle
suit d'aussi près que possible le vocabulaire ; fidélité aux auteurs dont elle essaie d'épouser le mouvement et le ton. Notre ambition a été de rendre à ces textes la nouveauté et la diversité qu'y trouvèrent leurs premiers lecteurs : quelque chose de leur force explosive.» Bulletin Gallimard, avril 1971. -
Miroir d'astrologie
Max Jacob, Christian Lacroix, Claude Valence
- Gallimard
- Albums Beaux Livres
- 26 Septembre 2024
- 9782072976391
«Donnez-moi votre mois de naissance et votre quantième pour mieux connaître vos vertus et vous aimer plus savamment» Max Jacob à Pierre de Massot Max Jacob (1876-1944) poète, romancier, peintre, figure majeure du surréalisme et du monde de la culture de la première partie du XX? siècle, fut aussi un grand passionné d'astrologie. De sa rencontre et des échanges avec l'astrologue Claude Valence (Conrad Moricand de son vrai nom, 1887-1954) prit forme Miroir d'Astrologie, publié en 1949, cinq ans après la mort du poète. Si Claude Valence y traite purement d'astrologie, Max Jacob y dresse des portraits de femmes de chaque signe, apportant ainsi, de manière assez inattendue, un véritable plaisir littéraire à la lecture de ce manuel. Inspiré par la palette de couleurs des années 1930-1940, Christian Lacroix dessine à la fois le bestiaire du zodiaque et les femmes de chaque signe décrites par Max Jacob. Il nous emmène de la sorte, tout au long de l'ouvrage, à la découverte du monde ésotérique de l'astrologie de Jacob et Valence.
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Le Mahabharata, immense poème épique au creuset duquel se sont forgés la culture indienne, est à la démesure de l'imaginaire du sous-continent. Pour nombre d'Occidentaux, il s'agit d'une oeuvre inassimilable car trop complexe, trop foisonnante, trop étrange. L'annonce faite par Peter Brook qu'il monterait en 1985 pour le festival d'Avignon une pièce basée sur cette épopée fit l'effet d'un coup de tonnerre, et le résultat, qui emporta l'adhésion totale du public, devait faire date dans l'histoire contemporaine du théâtre.
À ce succès phénoménal, le texte de Jean-Claude Carrière n'était pas étranger. Avec une limpidité exemplaire, il fait revivre la lutte cosmique que se livrèrent les Kauravas et les Pandavas, impliquant les mondes des démons, des hommes et des dieux.
Publié en 1985 par le Centre international de créations théâtrales et jamais réédité depuis, ce classique contemporain de la scène est enfin rendu à son public.
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Voir ; les enseignements d'un sorcier yaqui
Carlos Castaneda
- Gallimard
- Temoins
- 15 Février 1973
- 9782070283996
Un jeune ethnologue de l'Université de Californie décide de consacrer sa thèse aux plantes hallucinogènes du Mexique. Il rencontre un vieux sorcier yaqui. C'est le début d'une longue initiation destinée à faire de l'apprenti un «homme de connaissance». Tournant résolumment le dos à toutes les modes douteuses d'initiation ésotérique, cette extraordinaire expérience est le récit d'un dur combat pour désapprendre quelques millénaires de «sagesse» occidentale.
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Images et symboles : essais sur le symbolisme magico-religieux
Mircea Eliade
- Gallimard
- Tel
- 26 Octobre 1979
- 9782070286652
La pensée symbolique est consubstantielle à l'être humain : elle précède le langage et la raison discursive.Les images, les symboles, les mythes ne sont pas des créations irresponsables de la psyché ; ils répondent à une nécessité et remplissent une fonction : mettre à nu les plus secrètes modalités de l'être. Par suite, leur étude nous permet de mieux connaître l'homme, l'«homme tout court», celui qui n'a pas encore composé avec les conditions de l'histoire.
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Proust du côté juif
Antoine Compagnon
- Gallimard
- Bibliotheque Des Histoires
- 3 Mars 2022
- 9782072959073
«Il n'y a plus personne, pas même moi, puisque je ne peux me lever, qui aille visiter, le long de la rue du Repos, le petit cimetière juif où mon grand-père, suivant le rite qu'il n'avait jamais compris, allait tous les ans poser un caillou sur la tombe de ses parents.»Tout le monde cite cette phrase de Proust, comme si elle donnait le fin mot de son rapport au judaïsme. Mais personne ne sait d'où elle vient. Madame Proust, née Jeanne Weil, ne s'était pas convertie : «Si je suis catholique comme mon père et mon frère, par contre, ma mère est juive», rappelait Proust à Robert de Montesquiou durant l'affaire Dreyfus.Certains voient dans cet aveu de la distance, voire de la honte de soi comme Juif, de même qu'ils soupçonnent d'antisémitisme les descriptions de Swann, Bloch ou Rachel dans la Recherche. Or il parut d'abord en anglais dans un hebdomadaire sioniste, The Jewish Chronicle, dans un hommage d'André Spire après la mort de Proust.D'où une enquête de deux côtés.D'une part dans la communauté juive. Comment Proust fut-il lu durant les années 1920 et 1930, dans la presse consistoriale, qui n'avait que faire de son roman, et par les jeunes sionistes, qui firent de lui un héros de la «Renaissance juive» ?D'autre part au Père-Lachaise, dans le caveau de Baruch Weil, l'arrière-grand-père de Proust, et auprès de sa descendance, dont Nathé Weil, le grand-père de Proust, et de nombreux oncles et tantes, cousins et cousines inconnus, huissier franc-maçon, colons en Algérie, ingénieur bibliophile, compositeur fou...Les deux fils se nouent et les côtés se rencontrent. Le destinataire de la fameuse phrase était Daniel Halévy, camarade du lycée Condorcet, et le manuscrit de la nécrologie d'André Spire est retrouvé. Le côté juif de Proust n'aurait-il plus de secret ?A. C.
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Ce volume rassemble dix textes écrits par Max Weber entre 1910 et 1920 et qui donnent une vue générale des fondements théoriques de sa sociologie des religions. La réunion de ces textes de synthèse, empruntés pour l'essentiel aux deux grandes entreprises que mène Weber au cours des années 1910 - le travail d'élaboration des catégories sociologiques d'Économie et société et les études comparatives sur L'Éthique économique des religions mondiales -, a été conçue pour faciliter l'entrée dans une des pensées-source de la philosophie et des sciences sociales contemporaines. Traduits avec scrupule par Jean-Pierre Grossein, présentés dans l'ordre chronologique, ils permettent à la fois de se faire une idée précise du développement de la réflexion wébérienne dans le sillage de L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme et de prendre la mesure de sa portée systématique. L'ouvrage n'a d'autre ambition, en un mot, que de fournir un instrument de travail commode et fiable, à l'heure où l'interrogation sur le religieux retrouve sa vigueur et où la pensée de Max Weber révèle toute son actualité.
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Je ne pense plus voyager est une méditation sur la mort de Charles de Foucauld (1858-1916).
Prenant comme point de départ des éléments nouveaux découverts sur Madani, principal complice des assassins de Foucauld, et sur le capitaine Florimont, qui l'interrogea 30 ans après les faits, François Sureau revient sur le dénuement absolu dans lequel a fini Foucauld au désert et tente de relire son itinéraire à cette lumière.
Tout entier abandonné à Dieu, n'ayant converti personne, lâché par l'institution religieuse - c'est la radicalité des derniers jours de la vie de Foucauld qui intéresse François Sureau et qu'il souligne dans ce livre. Radicalité de cet homme qui a grandi dans une famille où dépression et folie de ses parents marquèrent profondément son enfance. Radicalité de sa vie de noceur et d'officier, qui s'oppose à l'extrême pauvreté de ses derniers jours. Radicalité de cet homme qui s'intéresse aux tribus d'Afrique du Nord, en recueille les poèmes et la langue, quand les colons ne les considèrent que comme des ennemis. Radicalité encore de Foucauld qui voyagea en Afrique du Nord dans un déguisement de rabbin et fit l'expérience du regard haineux porté sur les juifs à l'époque. Radicalité de sa lecture des évangiles, dont il retient la figure de Jésus parfait anonyme à Nazareth, qui travaille de ses mains et ne prêche pas encore.
Après Inigo et Le chemin des morts, François Sureau signe un nouveau récit de vie, où échecs, creux, et manques valent plus que hauts faits et triomphes.
Parution simultanée dans la collection blanche d'un recueil de poésie : Sur les bords de tout.
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Ce livre réunit un certain nombre d'études que René Guénon a consacrées au Çufisme. Il y montre que celui-ci n'est nullement une secte, mais le coeur, le noyau de la tradition islamique. Il s'agit là, bien entendu, du Çufisme orthodoxe qui implique une transmission initiale remontant au Prophète et non de pseudo-organisations qui ne peuvent revendiquer une filiation valable. Le dernier chapitre est consacré au Taoïsme et au Confucianisme de même qu'à la permanence du Tao, en dépit de la destruction plus ou moins complète de l'aspect extérieur de la tradition chinoise. Pour René Guénon, quelle que soit la diversité des méthodes, l'ésotérisme est partout et toujours le même. La hiérarchie du Çufisme, avec son chef, son Pôle, se retrouve à peu près pareille dans les autres formes traditionnelles de l'Orient ainsi que dans la Franc-Maçonnerie. Quant à l'influence spirituelle, d'origine non humaine, elle dirige les diverse organisations initiatiques, mais c'est par l'intermédiaire de celles-ci que devra s'opérer la marche descendante du Cycle comme sa remontée finale.
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Le feu du dedans n'est pas seulement la reprise et l'approfondissement des notions familières de «voir» et de l'«aigle», cette instance suprême introduite par Castaneda dans Le don de l'Aigle et dont les émanations sont à la fois la source et l'aboutissement de la perception et de la conscience. L'architecture du mythe s'enrichit ici de nouveaux thèmes : l'«impulsion de la terre», le «monde de l'homme», la «tanière de la perception», le «point d'assemblage». Ce dévoilement progressif débouche sur la vision d'un univers remarquablement foisonnant et cohérent. L'évolution de la «connaissance», depuis l'époque des anciens voyants toltèques - prodigieusement doués mais victimes «par fascination» de leurs découvertes - jusqu'à celles des naguals du clan de don Juan, est exposée et commentée tout au long du livre dont elle constitue le contrepoint permanent. En sorte que Le feu du dedans prend souvent l'allure d'un traité du bien et du mal, de la sagesse et de la folie.
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«Beaucoup comprendront sans doute, par le seul titre de cette étude, qu'elle se rapporte surtout au symbolisme de la tradition extrême-orientale, car on sait assez généralement le rôle que joue dans celle-ci le ternaire formé par les termes "Ciel, Terre, Homme" (Tien-ti-jen) ; c'est ce ternaire que l'on s'est habitué à désigner plus particulièrement par le nom de "Triade", même si l'on n'en comprend pas toujours exactement le sens et la portée, que nous nous attacherons précisément à expliquer ici, en signalant d'ailleurs aussi les correspondances qui se trouvent à cet égard dans d'autres formes traditionnelles [...].»
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Le yoga, dont nous sommes si justement curieux mais si légèrement férus, pourrait bien remonter à la civilisation de Mohenjo-Daro, au monde protodravidien. Les Aryens qui envahirent l'Inde voilà près de quatre mille ans eurent donc à compter avec ce yoga archaïque, individualiste, opposé aux principes des Veda, selon qui le salut s'obtient en accomplissant d'abord scrupuleusement tous les devoirs d'état et peut-être même d'État. Accepter le yoga, c'eût été, notamment, répudier le système des castes.Éclairés par une substantielle introduction, qui élucide l'histoire et le contenu de la notion, les Upanishads du yoga se présentent comme des poèmes spéculatifs et didactiques rédigés en s'loka (strophes de quatre octosyllabes un peu lâches de facture).L'essentiel ici n'est pas la métrique, évidemment, mais les idées, la méthode : l'ensemble des techniques permettant de trancher les liens qui retiennent l'âme captive. Cet oiseau migrateur souffre en captivité. On suivra avec profit le cheminement qui conduit du retrait des sens à la conrtemplation, de celle-ci au recueillement parfait, avant d'atteindre à l'autonomie absolue.
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Un bloc lettre de 72 feuilles détachables.
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La Reconstruction de la pensée religieuse en Islam
Mohammed Iqbal
- Gallimard
- Bibliothèque Des Idées
- 23 Janvier 2020
- 9782070149698
La pensée de Mohammed Iqbal (1877-1938) commence à être identifiée comme une ressource majeure par la nouvelle génération des intellectuels musulmans en quête d'un Islam ouvert, capable de se repenser tout en contribuant de manière créative au débat désormais mondial sur le trajet de la sécularisation. Iqbal, honoré au Pakistan comme un père fondateur, a été formé à Cambridge et c'est donc en anglais qu'il publie en 1934 La Reconstruction de la pensée religieuse en Islam, son livre majeur. L'ambition de celui-ci est de «repenser le système total de l'Islam sans rompre complètement avec le passé». À cette fin, le texte coranique est ici relu en dialogue avec les philosophes occidentaux de son temps, notamment Whitehead ou Bergson. L'entreprise d'Iqbal n'a pas ainsi pour seul objet de tirer l'Islam de sa trop longue «pétrification» qu'il fait remonter à la destruction de Bagdad en 1258. Il est également de répondre aux interrogations de la civilisation contemporaine dans une perspective résolument universaliste, dont il énonce clairement le programme:«L'humanité a besoin de trois choses aujourd'hui:une interprétation spirituelle de l'univers, une émancipation spirituelle de l'individu et des principes fondamentaux de portée universelle orientant l'évolution de la société humaine sur une base spirituelle.» Cette inspiration novatrice a valu à Mohammed Iqbal le qualificatif de «Luther de l'islam», ce qui indique la vigueur de sa «reconstruction», incontournable pour l'élaboration d'une pensée islamique anti-traditionaliste. De là, l'importance de mettre une telle oeuvre à la portée des lecteurs francophones, ce qui est chose faite avec cet ouvrage traduit, présenté et richement annoté par Abdennour Bidar, l'un des chefs de file en Europe de l'effort intellectuel et spirituel pour repenser l'Islam.
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La passion de Husayn Ibn Mansûr Hallâj Tome 1 ; martyr mystique de l'islam
Louis Massignon
- Gallimard
- Tel
- 18 Mars 2010
- 9782070435913
Husayn ibn Mansûr Hallâj, martyr mystique de l'amour inconditionnel de Dieu, éprouvé jusqu'à la damnation volontaire, fut exécuté à Bagdad le 26 mars 922. Sa figure, sa présence accompagnèrent Louis Massignon (1883-1962), l'un des plus grands maîtres de l'orientalisme occidental au XXe siècle, depuis sa découverte du saint en 1907, qui conduisit à la rédaction de sa thèse principale de doctorat, jusqu'à la publication du grand oeuvre dans cette édition posthume, considérablement augmentée de tous les compléments et rajouts qui furent le fruit d'une incessante quête.
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Le chamanisme de Sibérie et d'Asie centrale
Charles Stépanoff, Thierry Zarcone
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 4 Novembre 2011
- 9782070444298
Les peuples d'Asie septentrionale reconnaissent parmi eux des individus doués de qualités hors du commun à qui ils confient la gestion des relations avec le monde invisible.
Le terme utilisé en Occident pour les désigner, "chamane", appartient aux langues toungouses de Sibérie. Au cours de rituels destinés à une communauté, une famille ou un individu, les chamanes font surgir dans leurs chants des esprits anthropomorphes et zoomorphes et miment les dialogues, négociations et combats qu'ils mènent avec eux. Par la force ou l'habileté, le chamane obtient ainsi pour ceux qui le consultent la guérison, la fécondité, le succès à la chasse ou le croît du bétail.
Les traditions chamaniques d'Asie centrale et septentrionale présentent une forte unité, notamment en raison de la continuité du fond culturel turco-mongol qui, au fil des migrations, s'est étendu jusqu'à l'Arctique et à la Méditerranée. Comme la plupart des positions sociales dans le monde turco-mongol, la fonction de chamane est fortement héréditaire. Dans les pratiques mêmes des chamanes, de nombreux thèmes directement issus de la civilisation nomade des steppes occupent une place centrale.
Souvent assimilé à un guerrier ou un cavalier, le chamane d'Asie se distingue du chamane amérindien par l'attirail d'objets chamarrés dont il s'entoure : tambour, "armes", "cuirasse", "monture", cravache... La diffusion de l'islam en Asie centrale, à partir du VIIIe siècle, ne signe pas la fin du chamanisme, car celui-ci est recomposé avec cette nouvelle religion et, en particulier, avec sa forme mystique, le soufisme.
Un phénomène semblable se produit dans les régions où le bouddhisme est introduit à partir du VIIe siècle (Tibet, Mongolie). Dans la nouvelle société musulmane, le chaman remplit généralement une fonction de thérapeute, parfois en association avec l'art du barde. Le XXe siècle a réuni dans un destin commun les chamanes d'Asie centrale et septentrionale, soumis aux persécutions des régimes communistes en URSS et en Chine.
Vus comme des alliés de la classe dominante, de nombreux chamanes furent exilés et exécutés. Lorsque les pratiques chamaniques réapparurent au grand jour au début des années 1990, ce fut dans un monde nouveau. Si certains chamanes ont tenu à rester fidèles aux traditions perpétuées dans le secret pendant la période soviétique, d'autres ont choisi de s'adapter au monde urbanisé moderne en vendant leurs services dans le cadre d'associations.
Dans les sociétés occidentales, les tenants du New Age prônent un "néochamanisme", dans lequel les rituels de guérison peuvent désormais s'enseigner, se transmettre, voire faire l'objet d'un commerce lucratif.
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Les cathares - pauvres du christ ou apotres de satan ?
Anne Brenon
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 5 Janvier 2012
- 9782070445875
D'eux-mêmes, ils disent « Nous, pauvres du Christ ». Bernard de Clairvaux, lui, les nomme « apôtres de Satan ». Qui sont-ils ? Les cathares étaient des hommes et des femmes au christianisme austère, soucieux d'évangélisme et assoiffés d'une vie apostoloque dont l'Église s'était alors largement écartée.
Ils constituèrent à ce titre une véritable Contre-Église et s'engagèrent dans la voie d'une dissidence qui allait exaspérer l'Inquisition et qui s'acheva par le drame de Montségur où périrent le même jour dans les flammes plus de deux cents cathares.
Anne Brenon éclaire d'une lumière crue et simple ce courant essentiel des temps romans qui en fut sans doute l'un des paroxysmes spirituels et qui inaugura la terreur inquisitoriale.
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Mort de Judas ; le point de vue de Ponce Pilate
Paul Claudel
- Gallimard
- Le Manteau D'arlequin
- 14 Juin 1988
- 9782070713844
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La passion de Husayn ibn Mansûr Hallâj Tome 4 : martyr mystique de l'Islam
Louis Massignon
- Gallimard
- Tel
- 18 Mars 2010
- 9782070435944
« Ainsi commencé, par goût profane, pendant deux ans, cet ouvrage continué depuis par obéissance chrétienne, s'achève au bout de quatorze années.Et maintenant, me voici de nouveau à l'orée d'un désert : entendant le vent se lever, sur le seuil de la tente, entre les pierres du foyer, à la brise avant-courrière de midi ; heure bénie, où trois passants qui s'en allaient incendier une cité perdue, s'arrêtèrent, - et offrirent à Abraham, leur hôte d'un instant, l'amitié divine. »
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Le présent recueil réunit tous les articles concernant le symbolisme que René Guénon n'avait pas lui-même inclus dans l'un de ses ouvrages. Il constitue la partie la plus importante de ses travaux dans ce domaine, et vient illustrer en quelque sorte la doctrine qu'il a exposée dans toute son oeuvre, tout en offrant ce qu'on pourrait appeler les moyens d'une universelle vérification dans la multitude innombrable mais concordante de données sacrées provenant des traditions les plus diverses. Malgré tout ce que l'auteur avait déjà traité en cette matière dans ses autres livres, ce volume constitue un trésor unique de science symbolique et restera comme un véritable monument de l'intellectualité sacrée.
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« D'après les Évangiles, et dans sa courte vie tant cachée que publique, le Galiléen s'est rendu, sans visa ni carte d'identité, en Israël, Palestine, Jordanie, à Gaza, au Liban, en Égypte et en Syrie. Je me suis faufilé dans tous ces pays : il y faut plus qu'un passeport et des détours. Jésus pouvait traverser la mer de Génésareth, aller "au-delà du Jourdain", et revenir le lendemain sur l'autre rive. Ce n'est plus possible. Aussi ce voyage d'un flâneur des deux rives n'a-t-il pu s'effectuer d'un seul trait.
C'est un pari que de refaire l'itinéraire de Jésus à travers le Proche-Orient d'aujourd'hui, pour observer comment juifs, chrétiens et musulmans vivent à présent leur foi. Les surprenantes et souvent rebutantes vérités qui se dévoilent en Terre sainte ont valeur d'avertissement. Plus qu'un voyage au bout de la haine, ce carnet de route peut servir à la connaissance du monde profane tel qu'il va. Tout à la fois témoignage, chronique et méditation, l'enquête peut dès lors se lire comme un pèlerinage au coeur de l'homme, qu'il soit croyant ou agnostique, d'ici ou de là-bas. »
Régis Debray.
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«Croire en Dieu est pour un homme la décision intellectuelle la plus importante de sa vie. Faire le choix de croire implique donc de le faire en connaissance de cause. Mais est-ce toujours le cas ?»Pierre JourdeDes milliards d'hommes croient en un être suprême. Ils adhèrent à des dogmes compliqués. Ils obéissent à des prescriptions qui réglementent leur nourriture, leur habillement, leur sexualité. Pour eux, ce qu'ils croient est absolu. Pourtant, l'existence de cet être n'est pas évidente. Il faut donc supposer que les croyants y ont réfléchi. Ils ont examiné ce qui pouvait prouver l'existence de Dieu, ont confronté ce qu'ils croient à ce que la science nous dit. En fait, on est étonné de constater que ce n'est pas le cas. On croit parce que la majorité des gens, dans son pays, dans son milieu, dans sa famille croient. Mais alors, comment une telle croyance peut-elle prétendre à l'absolu ? Est-ce qu'il ne faut pas y regarder de plus près ?
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Ce livre de René Guénon est sûrement celui qui, de toute son oeuvre, présente l'étude la plus étrange et, en même temps, le document le plus révélateur des vrais mystères sur lesquels repose l'ordre cosmique et traditionnel du monde entier.
Les doctrines et les symboles de toutes les traditions attestent de façon concordante l'existence d'une « Terre Sainte » par excellence, prototype de toutes les autres « Terres Saintes », qui est aussi le séjour du centre spirituel auquel tous les autres centres sont subordonnés. Le chef de ce centre suprême est le « Roi du Monde ». Ce séjour est situé dans un monde nécessairement invisible pour les regards des profanes, et inaccessible à leurs recherches. Pour couper court aux risques d'acceptations grossières et aux illusions à peu près inévitables, il est précisé qu'un tel accès (du reste extrêmement rare dans l'histoire traditionnelle du monde extérieur) est lié à un très haut degré de réalisation spirituelle.
On peut naturellement se demander si certaines précisions que ce livre donne étaient vraiment opportunes. René Guénon a répondu d'avance à une telle question : « Dans les circonstances au milieu desquelles nous vivons présentement, les événements se déroulent avec une telle rapidité que beaucoup de choses dont les raisons n'apparaissent pas encore immédiatement pourraient bien trouver, et plus tôt qu'on ne serait tenté de le croire, des applications assez imprévues, sinon tout à fait imprévisibles. » La présente édition reprend le texte paru en 1958. L'ouvrage est augmenté d'une annexe sur les sources du texte.