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LE TRIPODE
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(Texte provisoire)
" Le vent de ses yeux m'emporte vers lui, et même si mon corps immobile résiste, ma main se retourne pour rencontrer sa paume. Dans le cercle de lumière la vie de ma main se perd dans la sienne et je ferme les yeux. Il me soulève de terre, et dans des gestes connus l'enchantement de mes sens ressuscite, réveillant à la joie mes nerfs et mes veines. Je ne m'étais pas trompée, la Mort me surveille à distance, mais juste pour me mettre à l'épreuve. Il faut que j'accepte le danger, si seul ce danger a le pouvoir de rendre vie à mes sens, mais avec calme, sans tremblements d'enfance. "
Dix ans après sa première parution en France, dans une traduction entièrement revue et conforme à l'édition italienne, la nouvelle édition du chef-d'ouvre de Goliarda Sapienza.
" Plus qu'un événement littéraire, un événement existentiel. "
Catherine David, Le Nouvel Observateur. -
Prix Livre Inter 2023 et prix littéraire Le Monde 2022 !
Salué par la critique depuis vingt ans mais encore méconnu du grand public, Mathieu Belezi livre avec Attaquer la terre et le soleil un roman magistral, qui incarne la folie et l'enfer de la colonisation de l'Algérie au 19e siècle.
Attaquer la terre et le soleil narre le destin d'une poignée de colons et de soldats pris dans l'enfer oublié de la colonisation algérienne, au dix-neuvième siècle. Et en un bref roman, c'est toute l'expérience d'un écrivain qui subitement se cristallise et bouleverse, une voix hantée par Faulkner qui se donne.
Depuis plus de vingt ans, Mathieu Belezi construit une oeuvre romanesque d'une cohérence étonnante, à la phrase ciselée. La musicalité qui frappe dès les premières lignes d' Attaquer la terre et le soleil fait écho à Le Petit Roi, son premier roman publié en 1998 aux éditions Phébus. Quant à son thème, il renvoie évidemment à sa grande trilogie algérienne, publiée successivement aux éditions Albin Michel ( C'était notre terre, 2008) et Flammarion ( Les vieux Fous, 2011 ;
Un faux pas dans la vie d'Emma Picard, 2015). Est-ce la constance de ce parcours qui explique la fulgurance de ce nouveau roman ? Écrit en quelques mois, Attaquer la terre et le soleil dit en tout cas avec une beauté tragique, à travers les voix d'une femme et d'un soldat, la folie, l'enfer, que fut cette colonisation. -
« Les Inuit sont un peuple de chasseurs nomades se déployant dans l'Arctique depuis un millier d'années. Jusqu'à très récemment, ils n'avaient d'autres ressources à leur survie que les animaux qu'ils chassaient, les pierres laissées libres par la terre gelée, les plantes et les baies poussant au soleil de minuit. Ils partagent leur territoire immense avec nombre d'animaux plus ou moins migrateurs, mais aussi avec les esprits et les éléments. L'eau sous toutes ses formes est leur univers constant, le vent entre dans leurs oreilles et ressort de leurs gorges en souffles rauques. Pour toutes les occasions, ils ont des chants, qu'accompagne parfois le battement des tambours chamaniques. » (note liminaire du roman) Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n'a d'autre solution pour survivre que d'avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d'une quête qui, au-delà des vastitudes de l'espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.
Deux ans après son roman Née contente à Oraibi, qui nous faisait découvrir la culture des indiens hopis, Bérengère Cournut poursuit sa recherche d'une vision alternative du monde avec un roman qui nous amène cette fois-ci dans le monde inuit. Empreint à la fois de douceur, d'écologie et de spiritualité, De pierre et d'os nous plonge dans le destin solaire d'une jeune femme eskimo.
Édition augmentée d'un cahier de photographies.
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Un bibliothécaire de Berkeley, veuf et un poil bougon, voit sa vie et celle de son chat sourd déstabilisées par l'arrivée d'une nouvelle colocataire. June est une jeune étudiante pleine de projets. Son héritage inopiné d'un sabre japonais va amener tout ce petit monde dans une quête imprévue et pleine de rencontres, où chacun va devoir se confronter à ce qu'il aspire.
San Francisco de nos jours, quelque part entre Hong Kong et Mexico.
Un bibliothécaire de Berkeley, veuf et un poil bougon, voit sa vie et celle de son chat sourd déstabilisées par l'arrivée d'une nouvelle colocataire. June est une jeune étudiante pleine de projets mais aussi d'histoires. Son héritage inopiné d'un sabre japonais va amener tout ce petit monde dans une quête imprévue, où chacun va devoir se confronter à ce qu'il aspire.
Avec le bruit de fond du Pacifique et sous le regard des pélicans, Olivier Mak-Bouchard quitte ici la Provence de son premier roman (Le Dit du Mistral, Le Tripode, 2020) pour nous offrir une fable américaine sur la solitude et le surgissement du merveilleux dans le quotidien. Vous aimez les grands espaces et les histoires improbables, Jack London et le corsaire Francis Drake ? Ce livre peut être pour vous. -
L'auteur du Dit du mistral (40 000 lecteurs depuis parution) est de retour !
Olivier Mak-Bouchard revient avec une fable sociale, simple et émouvante, l'histoire d'un homme paumé depuis l'enfance, au chômage, et à qui tout à coup le destin sourit.
Un jour de septembre, un jeune homme perd son emploi. Il pense que c'est la fin. Il a tout faux : c'est le début d'une autre vie, où l'accompagnent bientôt un chat en smoking et un rapace qui a des envies d'ailleurs. N'oublions pas, pour la route, une abonnée à trente millions d'amis, un homme mystérieux qui joue avec le feu, ou encore un frère, le plus beau représentant des blaireaux.
La Ballade du feu est un livre sur les erreurs. Les erreurs d'orientation professionnelle, les erreurs de géolocalisation. Les erreurs que l'on peut faire quand on croit que la vie ne nous appelle plus. On y parle en fait de ces jours où on se demande ce qu'on a fait au Bon Dieu ; ces jours où vous auriez pu dire non mais où, allez savoir pourquoi, vous avez finalement dit oui. -
Paresse générale ! Et si on ne travaillait que trois heures par jour ?
Paresse pour tous : un roman espiègle qui offre ?le portrait d'une France qui se remet en marche, mais pas du tout comme certains voudraient.
Et si on ne travaillait plus que trois heures par jour ?
Telle est la proposition iconoclaste d'Émilien Long, prix Nobel d'économie français, dans son essai
Le Droit à la paresse au XXIe siècle. Très vite le débat public s'enflamme autour de cette idée, portée par la renommée de l'auteur et la rigueur de ses analyses. Et si un autre monde était possible ? Débordé par le succès de son livre, poussé par ses amis, Émilien Long se jette à l'eau : il sera le candidat de la paresse à l'élection présidentielle. Entouré d'une équipe improbable, il va mener une campagne ne ressemblant à aucune autre. Avec un but simple : faire changer la société, sortir d'un productivisme morbide pour redécouvrir le bonheur de vivre.
Roman porté par une érudition joyeuse et un regard taquin sur nos choix de vie,
Paresse pour tous imagine un pays qui renverse ses priorités et prend le temps d'exister. Après
La Grande Panne (Le Tripode, 2016), récit visionnaire d'une France qui se retrouve à l'arrêt, Hadrien Klent offre cette fois- ci le portrait d'une France qui se remet en marche, mais pas vraiment comme certains le voudraient.
" En 2008, on devait surmonter la crise des subprimes. Aujourd'hui, celle du coronavirus. Demain, ce sera quoi ? Le réchauffement climatique ? La conquête de Mars ? À chaque fois, le libéralisme triomphant propose qu'on souffre encore plus ! Qu'on se sacrifie pour sauver un système qui est pourtant absurde. Qu'on nourrisse un monstre incontrôlable et incontrôlé. Moi je propose le contraire. Qu'on inverse la place du travail et du temps libre. Qu'on interroge notre place dans la marche du monde. Je suis la voix de ceux qui veulent que la vie ne se résume pas au travail, à la croissance, à la consommation. "
Émilien Long -
C'est l'histoire d'une disparition. D'un amour qui se brise ; du vide qui touche brutalement toute une famille.
Mais ce n'est pas que cela. C'est aussi le récit de l'absence, de l'autre côté. Que se passe-t-il quand on n'est plus là ? Que vivent ceux qui sont restés ? Et comment réussir à s'en aller ?
C'est une expérience qui vaut pour chacun. Accepter le vide laissé par toutes les personnes qui nous manquent. Réussir à composer avec le flux arbitraire des destins. Garder en soi cet espoir tenace de ne pas tout perdre, de toujours aimer.
Illustration d'Eduard Moritz Pechuël-Loesche. -
Après Paresse pour tous (20 000 lecteurs), la nouvelle utopie d'Hadrien Klent !
Paresse pour tous avait fait rêver avec un candidat à la présidentielle qui proposait qu'on ne travaille plus que 3 heures par jour. Avec La Vie est à nous, le rêve est devenu réalité, et c'est notre rapport au politique, toute notre vie, qui s'en trouvent changés.
Qui aurait pu croire qu'on ne travaillerait plus que 3 heures par jour ? C'est pourtant bien ce qui arrive aux Franc?ais depuis la victoire à l'élection présidentielle de l'économiste Émilien Long, qui a osé légaliser le droit à la paresse.
Mais dans une société libérée du joug du travail contraint, plus solidaire et horizontale, il reste bien des obstacles: lobbys agressifs, nantis révoltés, nostalgiques du monde ancien et opposants politiques démagogiques font feu de tout bois pour mettre à bas ce nouveau système. Ce nouveau président de la République peut-il vraiment inverser les priorités de notre société ? Y compris en remettant en cause sa propre place ?
Partisan d'une utopie réaliste, Hadrien Klent nous avait proposé dans Paresse pour tous (Le Tripode, 2021) la vision réjouissante d'une société s'émancipant des mythologies du monde capitaliste. Avec La Vie est à nous, il convoque le souvenir du Front populaire pour rappeler qu'il est possible de faire de la politique d'une fac?on radicalement différente. Jusqu'à nous interroger sur notre rapport infantile au pouvoir : et s'il était temps de s'attaquer au fantasme, répandu en dictature comme en démocratie, de l'homme providentiel ? -
Voici l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa soeur qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons épouvantés par tout ce qui précède... Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d'un souffle inspiré des sagas scandinaves, un roman à l'humour et à l'imagination délirants.
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Après De Pierre et d'os (200 000 lecteurs), Bérengère Cournut revient avec un nouveau roman. Avec une fantaisie qui n'appartient qu'à elle, l'autrice nous conte le destin d'une mère qui s'évapore de la maison et laisse un trio pas banal d'enfants livrés à eux-mêmes. Des contrées de l'enfance jusqu'à la découverte du grand Nord, c'est un nouveau voyage qui commence....
Odile a disparu, laissant derrière elle son mari Ferment et leurs trois enfants. Privés de la présence maternelle, Béguin, Chiffon et la jeune Zizi Cabane doivent trouver un nouvel équilibre. Mais rien ne se passe comme prévu dans la maison. Une source apparaît dans le sous-sol, et veut absolument rejoindre le ruisseau du jardin. Un drôle de vent rôde. Et tandis que tante Jeanne essaie de ramener un peu de raison là dedans, Marcel Tremble, faux grand-père surgi de nulle part, accompagne avec tendresse la folie de ces êtres abandonnés. Que vont devenir les chagrins ? Sur quelles pentes vont-ils désormais rouler ?
Après le voyage arctique de De pierre et d'os, Bérengère Cournut réussit une nouvelle fois l'invraisemblable : mêler la poésie à la prose pour dire en souriant la douleur, associer le quotidien aux rêves pour réinventer avec force un chemin de vie. -
Une jeune fille a disparu. Un loup rôde dans la garrigue. Une femme attend l'amour. Un homme marié fuit la solitude. Avec Le Butor, Sigolène Vinson signe un nouveau roman éco-poétique d'une sensibilité rare, où le drame des hommes et la catastrophe de la nature se valent et se répondent. Tapie dans les roseaux de Provence, une femme guette nuit et jour le chant d'un oiseau rare, le butor étoilé. Mais ce qu'elle cherche aussi dans la solitude de ce paysage fait d'étang et de collines, ce sont les traces d'une jeune fille du village qui a disparu et l'amour d'un homme qui lui échappe. Navigant parmi les pins, elle traque les traces de Dedou dans la peau cuivrée d'une couleuvre, de Damien dans les lèvres d'un âne. Elle raconte l'attente et le désir, la solitude et le rêve, elle appelle un retour et invoque un baiser. Mais les habitants s'inquiètent d'un loup qui rôde dans les parages, et Dedou ne rentre pas...
Dans ce roman éco-poétique, Sigolène Vinson fait résonner les drames de chaque être avec ceux de la nature, pour mieux dire la beauté des rencontres, la puissance de la fantaisie et de l'amitié.
L'illustration de couverture a été réalisée par Pierre Belon. -
Certains livres comme Sukkwan Island de David Vann, Le Jour des corneilles de Jean-François Beauchemin, L'Été des charognes de Simon Johannin, marquent durablement leurs lecteurs par leur écriture et ce qu'ils nous rappellent de la condition humaine. Premier roman qui ouvre l'année du Tripode, Le Démon de la Colline aux Loups est de ceux-là, un choc.
Un homme se retrouve en prison. Brutalisé dans sa mémoire et dans sa chair, il décide avant de mourir de nous livrer le récit de son destin.
Écrit dans un élan vertigineux, porté par une langue aussi fulgurante que bienveillante,
Le Démon de la Colline aux Loups raconte un être, son enfance perdue, sa vie emplie de violence, de douleur et de rage, d'amour et de passion, de moments de lumière... Il dit sa solitude, immense, la condition humaine.
Le Démon de la Colline aux Loups est un premier roman. C'est surtout un flot ininterrompu d'images et de sensations, un texte étourdissant, une révélation littéraire. -
« Tout est fini. La vie d'un Allemand ne vaut plus la peine d'être vécue. Les Ricains vont débarquer. Puis les travailleurs immigrés. Mais attends, ma chère Gerda. Il y aura d'abord la faim, et la dénazification. Puis la réforme monétaire. Après, ça ira peut-être mieux. Mais sans moi, Gerda. Je ne veux plus. Oui, on remontera la pente. Et il y aura de nouveau des Forêt noire aux cerises et des gâteaux aux fraises. Les Allemands seront de plus en plus gras et ne voudront plus travailler. Alors les travailleurs immigrés viendront faire les travaux pénibles. Et tu seras seule, Gerda. Et tu vieilliras. Et tu seras de plus en plus grosse à force de manger du gâteau aux fraises. Du gâteau aux fraises avec de la chantilly ».
Dans un ensemble de dialogues absurdes et souvent grotesques, Edgar Hilsenrath livre son regard sur une Allemagne qu'il redécouvre après un long exil. Nazis croupissants et veuves de guerre, travailleurs immigrés et jeune génération en quête d'identité : un survivant de la Shoah dit le dérisoire de la réalité, d'un passé irrésolu qui hante ses personnages, et c'est tout le génie de l'écrivain qui surgit à nouveau.
L'illustration de couverture a été réalisée par Henning Wagenbreth.
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Le vertige de la justice ordinaire, raconté par l'auteur du Démon de la Colline aux Loups. Un ensemble d'histoires inspirées du vécu de Dimitri Rouchon-Borie, chroniqueur judiciaire pour le journal breton Le Télégramme.
« Fariboles m'est venu sans volonté précise, comme s'il me fallait avant tout faire entendre ce monde de la justice ordinaire qui, au fil des ans, est devenu le mien. On ne trouvera pas dans ce livre l'or des grands procès, des affaires exceptionnelles, des ténors virtuoses de la défense. Après Le Démon de la Colline aux Loups et Ritournelle, je voulais simplement que l'on ne se détourne pas des plaies de la vie ordinaire, qui disent tant ce que nous sommes, et la société dans laquelle nous vivons. [...] La vérité de ce livre, elle tient sans doute pour moi tout entière dans cette tentative. Dans ce désir de montrer que, au-delà de l'énoncé des faits et des paroles, il n'y a nul monstre. Juste des femmes et des hommes. De ceux qui pensent, à chaque fois, avoir fait de leur mieux. » (extrait de la préface de l'auteur) -
L'Enquête, c'est le roman policier de Juan José Saer. Un « polar parisien aussi sophistiqué que captivant ».
« Juan José Saer est un écrivain intelligent, voire même cérébral, qui reste un jouisseur et ne perd jamais de vue que conter est d'abord une façon de divertir ses semblables.
Il n'est peut-être jamais parvenu aussi brillamment à la synthèse qu'il ambitionne sans cesse que dans L'Enquête. Lui qui adore se livrer à des parodies de toutes sortes, s'attaque cette fois à une forme qu'en tant qu'admirateur de Conan Doyle il apprécie particulièrement : celle du roman policier. Pour la première fois, il situe l'essentiel de l'action à Paris, plus précisément dans le XIe arrondissement, et le centre sur les sinistres méfaits d'un meurtrier en série de vieilles dames. Il est visiblement parti d'un fait divers qui défraya la chronique il y a quelques années et inspira même un film, mais s'en sert surtout pour lui conférer sa dimension psychanalytique autant que mythologique. » (Jacques De Decker, Le Soir)
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Après une nuit de violent orage, un homme voit toquer à la porte de sa maison de campagne Monsieur Sécaillat, le vieux paysan d'à-côté. Qu'est-ce qui a pu pousser ce voisin secret, bourru, généralement si avare de paroles, à venir jusqu'à lui ? L'homme lui apporte la réponse en le conduisant dans leur champ mitoyen : emporté par la pluie violente et la terre gorgée d'eau, un pan entier d'un ancien mur de pierres sèches s'est éboulé. Or, au milieu des décombres et de la glaise, surgissent par endroits de mystérieux éclats de poterie. Intrigués par leur découverte, les deux hommes vont décider de mener une fouille clandestine, sans se douter que cette décision va chambouler leur vie.
S'il se nourrit des oeuvres de Giono et de Bosco, Le Dit du Mistral n'est pas un livre comme les autres. C'est le début d'un voyage, un roman sur l'amitié, la transmission, sur ce que nous ont légué les générations anciennes et ce que nous voulons léguer à celles à venir. C'est un récit sur le refus d'oublier, une invitation à la vie où s'entremêlent histoires, légendes et rêves. C'est une fenêtre ouverte sans bruit sur les terres de Provence, la photographie d'un univers, un télescope aimanté par les dieux.
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Autoroute, c'est un roman d'amour façon roadtrip, le trajet en voiture de quelqu'un qui décide de tout plaquer pour retrouver son seul et unique amour.
Et si, un beau matin, vous plaquiez tout pour rejoindre l'amour ?
Temps de trajet : 11 heures et 37 minutes. Les heures défilent sur la route à imaginer les vies que renferment les autres véhicules, à réfléchir au sens de l'amour et du camping-car, à naviguer parmi les souvenirs, votre pensée toute tendue, entre doute et espoir, par une seule question : quelle sera, au bout de la route, la réaction de l'autre ?
Après son premier roman,
Parfois l'homme (prix Première RTBF 2024), Sébastien Bailly poursuit une oeuvre qui s'inscrit dans un jeu littéraire et formel.
Autoroute est un roman d'amour façon roadtrip, qui s'égrène avec humour en 65 courts chapitres sans jamais donner aucun indice qui puisse déterminer le genre du personnage principal ni de son être cher. -
" Quand on écrit quelque chose pour se débarrasser l'âme, on en est définitivement libéré. L'écriture est une libération pour moi. " Edgar Hilsenrath Écrivain de la Shoah et de l'exil, Edgar Hilsenrath livre avec Terminus Berlin son roman le plus poignant, celui du retour désenchanté en Allemagne. Son héros retrouve, comme lui, le pays natal près de trente ans après avoir quitté l'Europe et ses fantômes. Le temps est venu de faire le bilan d'une vie tourmentée.
Fidèle à son humour, Hilsenrath raconte avec un sens aigu de la dérision le destin de son alter ego littéraire. Lesche, traumatisé par son expérience du ghetto, peine à trouver sa place dans un Berlin marqué par le consumérisme et la chute du Mur. Les rencontres improbables et la résurgence glauque du fascisme forment la trame de ce roman publié en Allemagne en 2006.
Lapidaire et ironique, ce texte émeut par la figure de clown triste que l'auteur y révèle. Après l'avoir écrit, Edgar Hilsenrath décida que son oeuvre était close. Il n'a plus rien publié depuis. -
Le récit poignant d'une veuve et mère de quatre enfants, prise au piège de l'enfer colonial. Mathieu Belezi dévoile ici une autre facette de son talent, aux antipodes de
Moi, le Glorieux. Le livre pourrait se comparer à
Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras et nous offre un portrait de femme mémorable, proche de la Séraphine d'
Attaquer la terre et le soleil.
Dans les années 1860, la France, peinant à peupler le territoire colonisé, offre à la veuve Picard une ferme et 20 hectares de terre en Algérie. Pour échapper à la misère et donner un avenir à ses quatre fils, elle accepte et s'engage à corps perdu dans l'aventure.
Roman de l'obstination et de l'espoir, Emma Picard est la litanie entêtante d'une femme qui, durant toute une nuit, raconte au dernier fils survivant leur descente aux enfers. La pauvreté, le travail acharné, la famine, les sécheresses, les invasions de sauterelles... mais aussi les joies, les rires perçants, l'amour infini d'une mère pour ses enfants, et celui sans illusions d'une femme esseulée pour son amant. Personnage tragique et noble, Emma Picard porte à bout de souffle son destin sur " cette terre d'Algérie qui n'a jamais voulu et ne voudra jamais de nous ". -
Une fable étonnante, un chef-d'oeuvre de littérature et de traduction.
Peu de livres donnent au lecteur l'impression, dès les premières pages, d'être confronté à un chef-d'oeuvre absolu. L'Ancêtre, de Juan José Saer, appartient à cette catégorie.
« De ces rivages vides il m'est surtout resté l'abondance de ciel. Plus d'une fois je me suis senti infime sous ce bleu dilaté : nous étions, sur la plage jaune, comme des fourmis au centre d'un désert. Et si, maintenant que je suis un vieil homme, je passe mes jours dans les villes, c'est que la vie y est horizontale, que les villes cachent le ciel. » Le roman est inspiré d'une histoire réelle. En 1515, un corps expéditionnaire de trois navires quitte l'Espagne en direction du Rio de la Plata, vaste estuaire à la conjonction des fleuves Parana et Uruguay. Mais, à peine débarqués à terre, le capitaine et les quelques hommes qui l'accompagnent sont massacrés par des Indiens. Un seul en réchappe, le mousse : fait prisonnier, accueilli dans la tribu de ses assaillants, il n'est rendu à son monde que dix ans plus tard, à l'occasion d'une autre expédition naviguant dans ces eaux.
De ce fait historique Juan José tire une fable universelle qui interroge le sens des destinées humaines et le pouvoir du langage. Arrivé à la fin de sa vie, devenu un vieil homme, le mousse se souvient comment, soixante ans plus tôt, il a été amené pendant toutes ces années à partager l'existence d'une tribu d'hommes anthropophages au point de bouleverser sa vision du monde... La première édition de ce livre a été menée par Flammarion en 1987. Cette nouvelle édition est préfacée par Alberto Manguel. L'illustration de couverture est l'oeuvre de Nicolás Arispe, dessinateur de Buenos Aires.
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À l'origine, il y a Paris. Et un flâneur infatigable qui explore ses deux rives depuis des années. De cette expérience amoureuse, il a distillé au fil des jours 100 cartes incongrues. 100 cartes pour dire tout ce qu'on ne sait pas. 100 cartes pour rêver tout ce qu'on ne voit pas.
À l'origine, il y a Paris. Et un flâneur infatigable qui explore ses deux rives depuis des années. De cette expérience amoureuse, il a distillé au fil des jours 100 cartes incongrues. Sur chacune se dessine une vision : on y découvre ainsi toutes les rues depuis lesquelles on peut apercevoir la Tour Eiffel, celles où les barricades avaient été installées lors de la Commune de 1871, les quartiers définis selon la provenance de l'eau dans votre robinet, les îles disparues que l'on trouvait autrefois sur la Seine, le trajet du premier vol habité (en montgolfière)...
Cet tlas inutile est une invitation graphique à un voyage poétique, à la rencontre de choses oubliées, et d'autres qui sont sous notre nez sans qu'on y prête attention. Les cartes se succèdent et s'accumulent dans un plaisir du détail, de l'anecdote et de la contemplation, enfin dans une balade à travers l'inutile, à la (re)découverte d'une ville cent fois immense. -
La chimère poulpe Violeta Benedetti-Ogundip rassemble au sein de L'Invention de la mer deux manuscrits écrits par des chimères cétacé et crustacé et les commente en donnant des clés scientifiques, poétiques, historiques. Se livrent ainsi, comme des contes et légendes, les histoires de Gina de Galène, chimère cachalot qui raconte les souffrances de sa lignée et la légende de son aïeule, et de Ménippe Zahlé, chimère crabe qui, après un séjour en prison, fait de la lutte en récitant des vers. Entre roman, conte, essai et poésie, L'Invention de la mer est un texte lui-même hybride qui résonne comme un mythe futuriste avec les enjeux sociétaux actuels.
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Ce roman raconte en 109 brefs chapitres souvent hilarants tous les destins possibles d'un homme moderne, de sa naissance à sa mort. La conclusion nous est offerte par sa fille au dernier chapitre, après la dispersion des cendres.
Roman de la condition masculine et de son agonie,
Parfois l'homme nous invite au rire en revisitant toutes les étapes de vies désormais pathétiques, hésitantes, égarées. De la naissance à la mort, des premières craintes aux ultimes lâchetés, des émois adolescents aux dernières rancoeurs, l'auteur note tout, nous rappelle tout, même les quelques moments de courage, de grâce, de doute : on a beau dire, vivre n'est jamais une mince affaire. Si seulement cela avait le moindre sens.
Après le crépuscule des dieux, voici donc venu celui de l'homme. Qui se souviendra, dans quelques décennies, de ce que furent les derniers soubresauts du mâle triomphant ? Pour son premier roman, Sébastien Bailly dresse pendant qu'il en est encore temps le portrait détonnant de cette espèce en voie de disparition. -