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Ressouvenances
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Histoires comme ça
Rudyard Kipling, Louis Fabulet, Dominique Pinon
- Ressouvenances
- 11 Octobre 2015
- 9782845051881
Rééditées ici dans la traduction de l'anglais par Robert d'Humières & Louis Fabulet, considérée comme un exemple classique, ce fac-similé comporte les dessins créés par Kipling lui-même pour les accompagner. Ce sont des dessins noir et blanc, à l'encre, mêlant le trait, les ombres et les textures pointillistes.
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Traduction intégrale, par Jean-Louis Paul, du roman en octosyllabes rimés avec le texte original en regard. Chrétien de Troyes est reconnu comme le premier grand romancier de la littérature française. Introduisant la « matière de Bretagne » dans ce creuset en formation, il fonde et initie une tradition de toute l'Europe occidentale qui connaîtra maintes continuations, et dure encore. Plus secrètement, il participe de l'univers social et courtois des « cours d'amour », et contribue de façon contradictoire à une culture de l'« art d'aimer ». Or ce romancier est un poète...
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Makar dévouchkine et varenka dobrossiolova s'écrivent assidûment.
Lui est un petit fonctionnaire, elle est sa voisine d'en face, une jeune fille dans le besoin. au fil de leur correspondance, composée avec simplicité et spontanéité, se dessine l'affection sincère qui les lie, et qui fera le malheur de l'un d'eux.
Les pauvres gens est le premier roman d'un auteur qui gagna une notoriété immédiate. la trame sentimentale et le style naturaliste sont prétextes à explorer l'âme humaine dans son inconscient et son refoulé : les lettres des deux personnages suggèrent en effet beaucoup par leurs silences et leurs non-dits.
Ce dévoilement comme involontaire, parfois troublant, annonce d'autres monstres de la mauvaise foi à venir dans une oeuvre magistrale.
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Inspiré du Faust de Goethe, ce drame en vers de 1817 campe un homme vivant seul, un homme maudit, retiré au cour des Alpes. Il a pour nom Manfred.
Ce que Manfred désire le plus au monde, c'est oublier. Perclus de remors pour avoir tué par son étreinte celle qu'il aimait, il invoque les dieux, essaie en vain de se jeter dans le vide. Or, Astarté, la bien-aimée perdue, lui apparaît enfin. Elle lui annonce qu'il va mourir le lendemain. Des démons viennent en effet le moment venu pour s'emparer de lui. Mais Manfred résiste à leur pouvoir. C'est une fois les démons disparus qu'il meurt.
Manfred incarne l'âme passionnée et rebelle, opposée à la figure de la paix, sublimée par la mort, d'Astarté. Mais lord Byron montre avec la virtuosité du poète comment ces thèmes peuvent se confondre.
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à armes égales ; les femmes armées dans les romans policiers contemporains
Caroline Granier
- Ressouvenances
- 6 Octobre 2018
- 9782845052406
Le polar, univers longtemps conditionné par les hommes et des représentations phallocrates, se féminise. Il constitue ainsi un miroir grossissant de notre société, terrain privilégié pour l'étude des rapports sociaux entre les sexes, et aussi du rapport à la violence. Cet ouvrage interroge ces représentations littéraires à travers le prisme du féminisme. Analysant un important corpus de romans, décrivant de nombreuses héroïnes différentes, il contribue à une réflexion sur la condition des femmes dans la société actuelle.
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Bernard Lecache (1895-1968), issu d'une famille juive ukrainienne émigrée en France, était un journaliste sympathisant de la Révolution russe, militant de la Ligue des Droits de l'homme, proche de la journaliste anarchiste Séverine dont il épousa la petite-fille, ami de Boris Souvarine et compagnon des premiers fondateurs du parti communiste - dont il fut exclu dès 1923. Lorsque, en 1926 à Paris, le partisan libertaire Samuel Schwartzbard tua le responsable ukrainien Simon Petlioura (cf. Henry Torrès, Le Procès des pogromes, rééd. Ressouvenances, 2010), Bernard Lecache milita pour sa défense, seconda son avocat, effectua pour le journal Le Quotidien un voyage de trois mois en Ukraine à la recherche de témoignages. Le présent livre, publié en 1927, est le récit de ce voyage, expérience terrible : devoir de transmission envers des victimes désespérées que leur parole fût entendue ; compte rendu halluciné d'un cortège d'horreurs où la brutalité le dispute au pathologique ; travail d'écriture aussi, dans la mesure où la solidarité poignante sourd de l'accablement. Ce document historique atteste un processus qui n'est pas sans analogie avec le génocide turc de la population arménienne. Et, en perspective, les sabres d'alors annonçaient la «shoah par balles». Il rapporte des pogromes qui sont aujourd'hui encore déniés («quelques petits pogromes», peut-on lire en une rapide recherche aléatoire sur internet), et qui fournissaient à l'armée nationaliste ciment idéologique et intendance (cf. p. 215 cet aveu militaire: «Le mot d'ordre, c'était de tuer les Juifs. Autrement l'armée se serait débandée. Si Petlura n'avait pas dit à ses hommes que les Juifs étaient tous communistes, il n'y aurait rien eu à faire.»). Ce texte-épreuve n'est pas démenti, mais corroboré, par les recherches scientifiques parues la même année sur Les Pogromes en Ukraine (que nous republions également). À son retour, Bernard Lecache fonda la Ligue internationale contre les pogromes, devenue en 1928 la Ligue internationale contre l'antisémitisme (la L.I.C.A., puis, plus tard, la L.I.C.R.A.). Le titre de l'ouvrage se réfère à l'ancienne assertion dont il suggère la conclusion : «Quand Israël meurt, Israël renaît.»
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On craint le pire sur la catastrophe de fukushima
Jean-paul Louis
- Ressouvenances
- 26 Avril 2011
- 9782845051119
L'incohérence de la rhétorique pro-nucléaire signale celle des instances et des structures qu'elle défend. À cette aune, on conclura que le nucléaire est extrêmement dysfonctionnel et dangereux. Or les peurs suscitées par la catastrophe de Fukushima sont multiples. Ce petit essai propose une partie de ce que nous pourrions nous en dire, si nous descendions sur la place en parler entre nous sans entraves ni désinformation. C'est une entrée en matière.
Si les arguties et les explications creuses des nucléaristes avaient pour fonction de nous anesthésier dans l'accablante réalité qu'ils reproduisent, - elles n'arrivent qu'à éveiller une lecture attentive. Leurs mensonges révélateurs et leurs querelles d'arrière-cuisine attestent leur absence de maîtrise. Ils prouvent le caractère ingouvernable du nucléaire. Ils disent vrai.
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Outre la Cité du Soleil, dont on appréciera les principes d'éducation post-renaissante autant que les rites amoureux mutuellement consentis, on découvre des lettres et des poèmes où l'interrogation philosophique restitue la passion déchirante de l'expérience solitaire « dans une citadelle consacrée aux tyrannies secrètes ». Traduction et présentation des années 1830 par Louise Collet, qui participa à des tendances socialistes «utopiques».
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Ecrit en janvier 1844, ce long poème satirique détourne la tradition romantique du conte aux connotations fantastiques et aux confidences sentimentales. Le poète fort célèbre du Livre des Chants, exilé à Paris, retourne au pays natal des chants idéalistes, des casques à pointe des soldats prussiens et des nourritures plantureuses. Il retrouve Hambourg, où il vécut les amours malheureuses de sa jeunesse et ses rencontres d'une nuit, où il croise son vieux censeur ému et fréquente (!) Hammonia, la déesse accueillante de la cité marchande.
De souvenirs en railleries épigrammatiques décochées contre écrivains consacrés, poétereaux, gens de presse, le voyageur évoque l'ambiance policée de son pays, où seuls les rêves semblent offrir quelque liberté. Voici la critique démocrate et "matérialiste" de l'idéologie nationaliste, annonçant la démarche de Marx que Heine fréquenta à Paris, et donnant lieu ici à une anticipation horrifiée et railleuse (férocement insultante) de l'avenir que la domination prussienne laisse entrevoir, quand la prédilection pour les mythologies germaniques de la monarchie patauge dans la boue et, passant littéralement d'un trône à l'autre, dévoile fugitivement l'horreur de ses perspectives nauséabondes.
Ainsi l'auteur met-il un terme au romantisme allemand devenu doctrine officielle : le fantastique est dans le concret, c'est la pratique effective de la société, et l'effroi est celui de l'avenir réel qu'elle laisse entrevoir.
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La «danse moderne éducative» est un terme choisi par Rudolf Laban pour se démarquer des appellations courantes : «danse libre», «danse moderne», etc., qui prévalent encore de nos jours avec des interprétations très diverses.
Le mot « éducatif » est essentiel car il s'agit principalement d'une approche de la compréhension et de l'analyse du bagage de mouvements dont nous disposons et que nous pouvons utiliser de manière artistique et éducative pour développer un corps pensant harmonieux et équilibré.
Cet ouvrage, paru en Grande-Bretagne à la fin des années 1940, puis en 1963, exerce encore une influence notoire : cette pensée, développée par collaborateurs et successeurs, se manifeste notamment dans les domaines de la chorégraphie, la danse-thérapie, la kinésiologie, la notation du mouvement, l'éducation, etc.
La présente traduction, parue la première fois en 2003, référence souvent consultée, était épuisée depuis longtemps, et constitue un jalon dans les recherches de Jacqueline Challet-Haas, professeur de danse et de labanotation, sur la pédagogie de la danse et la notation du mouvement.
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Nouvelle édition de la traduction par Joseph Delage (1930), avec le texte original en regard. Ce roman poème énigmatique parut en deux tomes, en 1797 et 1799, peu avant que Hölderlin ne s'enferme dans son malheur, clos par la mort de «Diotima», Suzette Gontard. Hypérion narre - à travers des lettres à un ami ou entre les amants - une errance, une tentative d'émancipation diluée dans la barbarie, la déliquescence des aspirations et la mort au monde dans la lumière de la Nature.
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Le procès des pogromes ; plaidoierie et témoignages
Torres-H
- Ressouvenances
- 10 Janvier 2010
- 9782845050907
«J'ai été trop magnanime pour cet assassin [Petlioura], sous le commandement duquel ont été exterminés des milliers, des dizaines de milliers de Juifs, des enfants à la mamelle et des vieillards à cheveux blancs, des hommes et des femmes, sous les ordres duquel des bandes ont violé, pillé, extorqué, incendié. [.] Ils ont ménagé les balles : «Les Youpins ne sont pas dignes des balles, il faut les égorger au sabre» : ainsi l'ordonnaient les atamans- bandits. [.] Enfin, j'ai pu - et j'en suis très heureux - rendre, en soldat fidèle, un service à mon peuple si pauvre, délaissé et opprimé. J'ai ouvert un nouveau chapitre dans notre sombre et sanglante histoire millénaire.» Ainsi s'exprimait Samuel (Schalom) Schwartzbard, depuis la prison de la Santé, après avoir tué, à Paris où ils étaient tous deux exilés en 1926, Simon Petlioura. Ce dernier, militaire issu d'une famille de Cosaques, principal responsable du Directoire de l'Ukraine indépendante, socialiste nationaliste que l'on disait judéophile à l'occasion, pactisa avec des corps d'armée majoritairement et férocement antisémites, que suivait une part importante et active de la société. Cet «attaman en chef» accepta, recouvrit de son prestige politique, entretint et encouragea les massacres expansifs en Ukraine, au plus haut point en 1919-1920. S. Schwartzbard, militant révolutionnaire communisant et libertaire, ancien partisan, avait choisi de se consacrer au soutien des émigrants et des victimes de pogromes. Son procès eut lieu en 1927. L'avocat Henry Torrès assura sa défense. Il obtint son acquittement au nom du droit des peuples à l'autodéfense et à la justice exercée en temps de guerre - droits consentis ainsi au peuple juif au même titre qu'aux citoyens de tout État. La tribune qui devenait le «procès des pogromes» contribua à ce que soient reconnus les meurtres de masses antisémites en Europe orientale. - Par la présente réédition reparaît, d'échos en témoignages, leur horrible tragédie, souvent oubliée, minorée ou déniée jusqu'aujourd'hui.
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« La transmission de Françoise Dupuy, écrit Marcelle Bonjour dans sa Préface au présent recueil, est son laboratoire de poésie, un acte de présentation de «sa dansée» d'artiste à d'autres interprètes, enfants, danseurs ou amateurs, dans l'unité de temps, de lieu, de sens que constitue l'atelier et où chacun cherche les clés de la présence de l'autre.
La rêverie éveillée à laquelle elle nous invite et nous associe n'est pas celle des formes constituées mais un fragment d'oeuvre, dans lequel la lente germination des exigences dans la joie maintenue de la découverte, assure à l'ouvrage et à l'artisanat de l'artiste et des enfants ou danseurs, sa vraie grandeur imaginative et créatrice. Elle transmet ses chemins, traits d'union entre de nombreuses expériences. »
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Si nous demandons à différentes personnes d'ouvrir une porte, d'entrer dans une pièce, de s'asseoir, de se lever et de saluer quelqu'un, chacune le fera d'une manière particulière. Une personne peut ouvrir la porte rapidement, entrer dans la pièce avec inquiétude, s'asseoir avec précaution, se lever dans un sursaut, saluer quelqu'un timidement. Une autre ouvrira la porte en retenant son geste, entrera dans la pièce presque en se cachant, s'assiéra en évitant de faire du bruit, se lèvera très lentement pour saluer quelqu'un chaleureusement. Et ainsi de suite.
Ces variations, qui imprègnent les diverses activités humaines, sont l'objet d'étude de la dynamique du mouvement.
Nommé «Effort» par Rudolf Laban, cette étude met en valeur la manière dont chaque personne investit le Poids, le Temps, l'Espace et le Flux, les articule pour créer des phrases de mouvement et accorde l'intention du mouvement avec sa manifestation physique ou psychique. S'éloignant d'une analyse « photographique », qui isole le moment de ce qui le précède et de ce qui le succède, l'Effort s'intéresse au processus de transformation du mouvement. Il invite chacun à expérimenter les modulations et les alternances dynamiques, et à développer ainsi la capacité de résonance aux stimuli internes et externes qui est à la base même du monde relationnel. Tout domaine qui s'intéresse au mouvement humain peut trouver dans l'étude de l'Effort un support dépourvu de jugement et riche de possibilités.
Cet ouvrage propose à la fois une description analytique des principes et des dimensions du mouvement dans cette conception de l'Effort, accompagnée de leur notation Laban ; et d'autre part un historique de cette approche théorique et pratique dans son évolution au cours de la seconde moitié du vingtième siècle.
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Dictionnaire usuel de cinétographie ; laban, labanotation
Albrecht Knust
- Ressouvenances
- 10 Juin 2011
- 9782845051126
Ce Dictionnaire usuel... présente la traduction française intégrale, par Jacqueline Challet-Haas, de A Dictionary of Kinetography Laban (Labanotation), paru pour la première fois en anglais en 1979. Il réunit en un volume unique les deux tomes (Texte et Exemples) de l'édition anglophone. Au cours des pages, les cinétogrammes figurent au niveau de leur présentation et de leur commentaire. Cet ouvrage est unique en son genre dans la mesure où il conjugue l'approche d'un dictionnaire et celle d'un ouvrage didactique, étudiant point à point l'application nuancée des signes et des mouvements.
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L'humble moine dénué de pouvoir et de fortune, pauvre en esprit, est un personnage de prédilection de Nicolas Leskov. Celui de ce roman, publié en 1873 et qui procède à la façon de contes traditionnels enchâssés l'un dans l'autre, narre les péripéties picaresques de son existence « tragi-comique » avant qu'il ne parvienne à cet état qu'il se refusait d'endosser, et qui lui valut encore surprises et désagréments. Le vol et les mauvaises rencontres, la steppe désertique, les cavalcades, les empoignades, les belles tziganes, les enlèvements, les ruses, les beuveries guettent le naïf vagabond et longtemps le détournent ou le retiennent. Pour lui, l'aveu de son inconscience approche l'expressivité symbolique de l'apologue. Et, au terme, il aura expliqué pourquoi il faut intercéder en faveur de ceux perdus que le culte rejette - les suicidés.
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Philosophie du geste : la danse libre de François Malkovsky
Suzanne Bodak
- Ressouvenances
- 3 Juillet 2008
- 9782845050457
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Fac-similé de l'édition de 1906, dessins de Steinlen. Chansons mythiques du Paris des «classes dangereuses» : A la Bastille, A la Roquette, A la Chapelle, A Montmerte..., monologues et tableaux de moeurs. Exprime aussi l'antijudaïsme répandu à l'époque.
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Dans l'Histoire du romantisme, son dernier livre inachevé, Théophile Gautier revient sur ses enthousiasmes littéraires, sa fascination pour l'oeuvre de Victor Hugo, son amitié avec Gérard de Nerval et les compagnons du " Petit Cénacle ".
L'auteur de Capitaine Fracasse et du Roman de la momie signe avec ce texte le portrait d'une génération de flamboyants, dont il fut l'un des plus éminents représentants, prêts à en découdre avec les grisâtres du classicisme, comme il le rappelle ici avec l'épisode célèbre de la bataille d'Hernani. À la fois étude littéraire et mémoires de son auteur, l'Histoire du romantisme démontre brillamment que ce mouvement fut l'une des plus intenses aventures de la création littéraire et artistique.
" Tout germait, écrit Gautier, tout bourgeonnait, tout éclatait à la fois. Des parfums vertigineux se dégageaient des fleurs ; l'air grisait, on était fou de lyrisme et d'art.
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Dans des amours sans espoir pour des cousines fortunées, le poète puise une amertume et une ironie qui démythifient et parachèvent le romantisme allemand dans un chef-d'oeuvre de simplicité prosodique. Des rythmes souvent libres, nourris par les thèmes et les formes des chansons et des légendes populaires, évoquant les traditions helléniques aussi bien que germaniques, une langue non savante, sous-tendent la confidence d'un désarroi désabusé et la création d'un symbolisme psychologique et personnel. Ce recueil, paru en 1827, marque une date dans l'histoire de la littérature allemande et, s'il rencontra un grand succès, valut aussi à l'auteur une gloire ambivalente, comme si on lui tenait rigueur des ruptures qu'il accomplit. Ce premier volume reproduit d'une ancienne traduction les seuls poèmes avec leur texte original en regard.