Filtrer
Support
Éditeurs
Prix
Zoé
-
Oeuvre intime et féministe publiée en 1947, ce roman déploie l'intime pensée d'une jeune femme piégée dans son mariage. Au fil des pages de son journal et de discussions avec d'autres femmes, collègues ou amies, qui expérimentent différentes situations amoureuses, Jeanne apprend à voir le monde hors des traditions auxquelles elle s'est consciencieusement consacrée tant qu'elle aimait son mari.
-
Franklin Starlight a tout juste seize ans lorsqu'Eldon, son père ravagé par l'alcool, le convoque à son chevet et lui demande de l'emmener là où on enterre les guerriers. Commence un voyage d'initiation et de résilience dans le coeur sauvage de la Colombie britannique.
-
Saul Indian Horse est un jeune Ojibwé qui a grandi au milieu de la nature canadienne. A la mort de ses parents, alors qu'il a 8 ans, il est placé dans un internat afin de gommer son identité indienne. Il trouve une échappatoire dans le hockey sur glace et devient l'un des meilleurs joueurs du pays. Prix Libr'à nous 2018 (littérature étrangère).
-
Un soir, la voiture d'Alfredo Traps tombe en panne. Hébergé par un juge à la retraite qui l'invite à dîner avec d'anciens confrères, il se voit proposer un « jeu un peu singulier » : tandis que se succèdent plats succulents et grands crus, un tribunal implacable va l'accuser d'un crime qu'il ne soupçonne pas.
Interrogeant la notion fondamentale de justice, La panne est un texte-clé dans l'oeuvre de Dürrenmatt, qui l'a également écrit sous forme de récit et de pièce de théâtre.
-
Franklin Starlight mène une existence solitaire au coeur de l'Ouest canadien. Jusqu'au jour où il recueille sous son toit Emmy et sa fille Winnie, prêtes à tout pour rompre avec une existence sinistrée.
En les emmenant dans la nature, en leur apprenant à la parcourir et à la comprendre, Starlight leur permettra de panser leurs plaies, de retrouver confiance. Mais c'est compter sans Cadotte, l'ex-compagnon d'Emmy, résolu à la traquer jusqu'aux confins de la Colombie-Britannique.
Dans ce roman lumineux, on retrouve Frank, le héros désormais adulte des Étoiles s'éteignent à l'aube.
-
Helene Cooper a grandi dans le milieu très privilégié des Congos, esclaves noirs américains affranchis et venus «coloniser» leur ancienne terre d'Afrique au XIXe siècle. Ni pauvre, ni victime du racisme, l'enfance d'Helene est dorée, elle le sait. Mais cela ne va pas durer: elle a 13 ans en avril 1980, lorsqu'éclate le coup d'État qui marque la fin de la suprématie congo. Laissant derrière elle Eunice, sa soeur de coeur indigène, Helene doit fuir aux Etats-Unis avec une partie des siens.
Commence une nouvelle vie du côté des moins favorisés, où Helene ne pourra compter que sur elle-même pour réussir à s'intégrer.
Avec un subtil mélange de tendresse et d'honnêteté, Helene Cooper tisse un récit passionnant à partir de sa propre vie et entremêle habilement la grande histoire et la petite. -
Amélie est lucide sur ses propres défauts comme sur ceux des autres, Émile en tête. Émile le grand, parfait amour, avec qui elle glisse pourtant vers le banal destin de la vie conjugale, elle à la maison, lui au travail. C'est «d'un trait, avec des éclats de rire» (Geneviève Brisac) qu'on lit les phrases vives, rythmées de majuscules comme des accents ou des grimaces, de ce récit décapant sur les inégalités au sein du couple
-
Après un mauvais hiver qui le laisse à bout de forces, le narrateur décide de quitter la ville pour tenter une expérience de solitude dans le Val d'Aoste, à 2000 mètres pendant plusieurs mois.
L'occasion pour lui de se lancer des défis de tous ordres, allumer un feu en plein orage, apprendre à se perdre, ne plus avoir peur du noir et du silence, la nuit venue. Là-haut, il redécouvre le bonheur de marcher sur le fil des crêtes, suspendu entre l'enfance et l'âge adulte, avant de redescendre, réconcilié avec l'existence. -
Petit traité de la marche en plaine ; Adieu et feuillets
Gustave Roud
- Zoé
- Zoe Poche
- 7 Février 2025
- 9782889075003
La marche est le moteur de l'écriture de Gustave Roud. C'est sur la route que naît Adieu (1927), son premier livre. Peu après, il compose Feuillets (1929) en rassemblant des notes prises sur le vif, dans une tentative de capter le réel à l'instant de son surgissement. Puisant dans le grave comme dans l'humour, Petit traité de la marche en plaine (1932) approfondit encore cette quête, pour arracher « à l'abîme du temps » bien plus qu'un pays : un paysage, et tous les vivants qui l'habitent.
Réunis ici, les trois premiers livres de Gustave Roud (1897-1976) donnent à voir la naissance d'une oeuvre majeure de la poésie francophone du XXe siècle. -
De monde en monde : reportages 1934-1942
Annemarie Schwarzenbach
- Zoé
- Zoé Poche
- 4 Octobre 2024
- 9782889074105
La curiosité d'Annemarie Schwarzenbach est insatiable, que ce soit pour la politique américaine ou le rôle joué par la religion aux Etats-Unis en 1936, pour l'ouvrier allemand en pleine montée du nazisme en 1937, pour la rue arabe en 1940, pour un jeune ingénieur turc aux prévisions pénétrantes en 1939... Dans les soixante reportages réunis ici, elle fait preuve d'une intelligence de synthèse, d'une sensibilité à l'autre et d'un pouvoir d'observation dont la perspicacité n'a d'égal que l'aisance. S'ajoutent à ce recueil des photographies de l'autrice et quelques pépites, comme le récit de sa rencontre avec Carson McCullers : « Vous e^tes la premie`re femme avec qui je parle depuis des anne?es », lui avoue la jeune prodige ame?ricaine.
-
Entre le monde agricole et la population des villes, le dialogue semble rompu. On s'accuse mutuellement de ne rien connaître à la terre ou de l'empoisonner à coups de pesticide, et l'urgence climatique ne fait qu'envenimer la situation. Fils et petit-fils de paysans, devenu écrivain, Blaise Hofmann part à la rencontre de celles et ceux qui pratiquent encore le «plus vieux métier du monde». Le portrait qu'il en dresse, entre humour, tendresse et indignation, se lit comme une enquête sur notre époque.
-
Le passage du peintre : Ecrits sur l'art 1923-1973
Gustave Roud
- Zoé
- Zoé Poche
- 7 Février 2025
- 9782889075058
Dès les années 1920, les arts font voyager le jeune Gustave Roud (1897-1976) hors de la campagne vaudoise où il vit : il va voir des fresques de Masolino en Lombardie, une exposition de René Auberjonois à Zurich, les toiles de Poussin au Louvre. Au fil des décennies, il décrypte aussi bien la peinture de Cézanne et les gravures de Félix Vallotton que les photographies de Suzi Pilet, toujours guidé, comme l'a souligné Philippe Jaccottet, par « sa pudeur, son tact et sa capacité d'admiration ».
Rédigés tout au long du demi-siècle au cours duquel Gustave Roud a composé son oeuvre poétique, ses écrits sur l'art en portent la trace et en prolongent l'écho. -
Janvier 1974, Gaza. Piper emménage avec son mari, délégué humanitaire. Il
travaille beaucoup, elle l'attend. Leurs semaines sont rythmées par les vendredis soir au
Beach Club, les bains de mer, les rencontres fortuites avec la petite Naïma. Piper doit se
familiariser avec les regards posés sur elle, les présences militaires, avec la moiteur et le
sable qui s'insinue partout, avec l'oisiveté. Guettée par la mélancolie, elle s'efforce de
trouver sa place. Heureusement, il y a Hadj, le vieux jardinier, qui démultiplie les fleurs à
partir d'une terre asséchée. Il y a aussi Mona, psychiatre palestinienne sans mari ni
enfants. Mais cela suffit-il ? Grâce à une écriture remarquable, l'autrice installe la tension
au coeur même du désoeuvrement, et fait naître un véritable roman d'initiation. -
Dans Les Poings Frankie Malone, champion de boxe déchu, décide de remonter sur le ring après des années d'arrêt. Poussé par son entraîneur Bugsy Quinn, il entame une quête de rédemption qui le mène, semaine après semaine, vers un combat décisif.
Dans les cordes, c'est le récit fulgurant d'un combat sur le ring: dix rounds, deux hommes luttant "à mort et pour rien du tout", les retournements, le vertige de la douleur, l'obstination, jusqu'au KO final.
Joseph Incardona mène ces deux histoires avec maestria, jouant avec la tension, accélérant le tempo jusqu'au dénouement final. -
Écrites sur le vif, les lettres qu'Ella Maillart a échangées avec ses parents pendant ses années de grands voyages, saisissent au vol ses humeurs du moment, annoncent les projets d'itinéraires, esquissent des réflexions sur l'Orient et l'Europe. Cette correspondance est accompagnée de photographies et complétée par des reportages écrits pour divers journaux et magazines. Un corpus qui plonge le lecteur dans la trépidante existence de la voyageuse : voile sur le Léman, fouilles en Crète, entraînement sportif et pérégrinations dans les montagnes d'URSS... Sans oublier le récit classé « confidentiel » d'une visite à Winston Churchill en 1936.
-
Madeleine Bourdouxhe (1906-1996) est romancière et nouvelliste. Elle connaît le succès avec son premier roman, La Femme de Gilles (1937), se lie d'amitié avec Éluard, Sartre ou Simone de Beauvoir. Nommée au poste de secrétaire perpétuelle à la Libre Académie de Belgique en 1964, elle s'impose définitivement comme une figure de la littérature belge avec la réédition de La Femme de Gilles en 1985, adapté en 2004 par Frédéric Fonteyne. Elle est aujourd'hui traduite dans un grand nombre de langues.
Le livre : « Le de´sir c¸a nai^t comme c¸a, d'un rien. » Quand Gilles se met à en aimer une autre, le monde d'Élisa vacille. Elle, « la femme de Gilles » qui n'existe que par l'amour absolu qu'elle porte à son mari, ne peut que se résoudre à se taire, souffrir, et espérer - car « le drame restant secret, il lui sera donne´ de tout reconstruire ».
Madeleine Bourdouxhe (1906-1996) dépeint, dans une langue bouleversante de justesse, l'intolérable rapport de soumission des femmes envers les hommes. -
Requiem est le recueil de la maturité de Gustave Roud, un livre mince qui est l'aboutissement de plus de trente ans de travail. Entre la mort de sa mère, en 1933, et la parution du livre en 1967, le poète a poursuivi une seule quête, la traque patiente des signes d'un « ailleurs », ces indices d'un monde sous le monde où le temps n'aurait plus cours et où une communication serait possible entre les mortes et les vivants. Des signes cachés dans l'oeil d'un laboureur, le chant d'un bouvreuil, les gestes d'un meunier, le scintillement d'une étoile. Univers énigmatique, parfois inquiétant, face auquel le poète ne peut que s'incliner et, humblement, trouver les mots.
-
Né en mai 1942 à Chêne-Bougeries, Valère Novarina passe son enfance au bord du Léman et dans la montagne : à Torchebise, au col du Feu, à Outanne, à Jambe-de-ça, à Jambe-de-là ; à Ouatapan ; il découvre au passage que le patois n'est pas du français estropié mais une autre façon de descendre du latin...
Quant à la chanson hongroise composée par Istvan et chantée par sa mère Manon Trolliet, il y reconnaît - lui apparaissant peu à peu - une seconde langue maternelle incompréhensible.
À partir de la fin des années 1960, il déploie une oeuvre littéraire, théorique et picturale largement reconnue : développement dans la lumière du drame comique, optique, charnel de la « respiration », forme primitive de la pensée. -
Au fil de deux nouvelles courtes mais d'une très grande densité, Cendrars raconte l'horreur de la Première Guerre mondiale. J'ai tué, c'est l'arrivée des soldats au Front, inconscients de la boucherie imminente. Porté par cette masse humaine, l'auteur décrit l'impunité qui l'anime lorsqu'il tue au couteau un soldat allemand. Dans J'ai saigné, Cendrars vient de perdre son bras, arraché par un tir de mitrailleuse. Il est emporté dans un hôpital de campagne pour une longue convalescence, entouré de blessés de guerre.
-
Chaque matin, à une heure où le coq dort encore, le Felice, 90 ans, quitte le village de Leontica et part vers les sommets, personne ne sait vraiment où. Jusqu'au jour où le narrateur, arrivé de la ville, décide de lui emboîter le pas. Voici le récit de ses journées en compagnie du vieil homme et des autres habitants du village, à observer les habitudes immuables, les gestes simples, l'entraide quotidienne de cette communauté liée par une relation privilégiée à la nature.
L'écriture de Fabio Andina, aussi sobre que sensible, instille dans Jours à Leontica le rythme lent et serein d'une existence au coeur de la montagne. -
Les vingt-cinq proses brèves de Retour dans la neige témoignent d'une époque charnière dans l'existence de Robert Walser, qui quitte en 1913 la vie mondaine berlinoise pour rentrer en Suisse, dans sa ville natale de Bienne.
Au fil de ces textes publiés pour la plupart en revue, restés inédits pour certains, l'innocence du regard, l'infinie curiosité du flâneur, la pudeur devenue précepte littéraire, acquièrent une force intemporelle.
Qu'il raconte des promenades, décrive des lieux, dresse des portraits ou se perdent dans le spectacle des villes et de ses semblables, « l'originalité [de Walser] s'exprime de façon inoubliable dans chacune des lignes, chacun des paragraphes qu'il écrit. » Stefan Zweig -
Après une enfance solitaire au bord d'un lac, la narratrice part main dans la main avec sa mère à la recherche de son frère inconnu. Quatre années à vagabonder sur les chemins; à travailler dans les fermes et les usines. Mais quand l'adolescente découvre l'amour, il est temps pour elles de s'éloigner l'une de l'autre.
Senteurs, matières, couleurs, tous les sens sont aux aguets pour percevoir la beauté du monde, sa fragilité aussi; et l'urgence de réinventer de nouveaux rapports au vivant. -
Air de la solitude (1945) se compose de 37 textes - tous publiés entre 1939 et 1944 à l'exception d'un inédit - où proses poétiques et brèves notes lyriques s'alternent pour former un tout cohérent et rythmique. Roud puise la matérialité de sa langue dans un quotidien dénué de tout apparat. Une musique naturelle, tactile, en découle et parcourt le recueil. Le titre annonce une variation sur les formes et expériences intimes de la solitude :
La différence, l'hiver et la nuit, les espaces désolés de la haute montagne, la guerre enfin, dont l'expérience a profondément marqué le poète. -
En 1933, Gustave Roud a 36 ans. Ses quatre premiers livres l'ont imposé comme un poète avec lequel il faudra désormais compter. Mais ce printemps-là, sa mère meurt. Après une période de stupeur, il entreprend de faire le récit des mois précédents alors que dans son agenda, il sauve ce qu'il peut des journées qui s'enfuient. Le journal intime se fait herbier et bestiaire, recueil d'observations, hymne à la nature et aux paysans qui la travaillent.
En écrivant « sur le vif », en identifiant ces instants où sa présence au monde est la plus forte, et en prenant la peine et le temps de l'inscrire quelque part, Gustave Roud nous offre une leçon de patience et d'attention, à opposer sans tarder à la frénésie de nos vies contemporaines.