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CHRISTOPHE BALAY
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Leyla, Shabaneh et Rodja se sont rencontrées sur les bancs de l'université à Téhéran. Soudées par un lien indéfectible, elles s'efforcent, envers et contre tout, de mener une vie libre. Leyla s'est mariée avec Misagh et a débuté une carrière de journaliste. Shabaneh est habitée par ses lectures et les souvenirs de la guerre. Rodja vient d'être acceptée en doctorat à Toulouse - il ne lui manque plus que son visa. Mais cet équilibre fragile vacille quand Misagh part seul pour le Canada.
En un été et un automne, entre espoirs et déconvenues, toutes trois affrontent leurs contradictions. Suffit-il de partir pour être libre ?
L'automne est la dernière saison est le reflet sensible et bouleversant de la société iranienne d'aujourd'hui. Une histoire prodigieuse et universelle d'amour et d'amitié. -
Un bassin, des massifs de roses et un plaqueminier donnent de quoi s'occuper au jardinier d'une vieille dame qui, depuis la mort de son mari, se sent très seule et en danger dans sa grande maison au coeur de la ville. Les fleurs donnent des fruits, les kakis mûrissent et elle ne se prive pas d'en offrir, notamment à son locataire.
Des liens subtils se tissent entre eux, que vient troubler l'apparition d'une fiancée...
Dans Le Goût âpre des kakis, Zoyâ Pirzâd explore sous divers angles, avec subtilité, lucidité, tendresse et une certaine nostalgie, la vie de couple en Iran. Une quête passionnante et universelle qu'on retrouve et qu'on a déjà pu apprécier dans son recueil de nouvelles Comme tous les après-midi ou son roman On s'y fera.
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Clarisse et d'une simplicité de coeur qui la rend spontanément attachante. Autour de cette héroïne malgré elle gravite tout un petit monde : un mari ingénieur, deux adorables et malicieuses jumelles, Armen, le fils vénéré en pleine crise d'adolescence, une soeur à marier un peu revêche, et la vieille mère qui règne sur la maisonnée, dans le quartier arménien d'Abadan. Pourtant la très modeste Clarisse va bientôt révéler sa nature de personnage tchekhovien quand de nouveaux voisins viennent bouleverser l'équilibre affectif de notre femme invisible...
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En plein coeur de Téhéran, Arezou dirige l'agence immobilière qu'elle a héritée de son père, aux côtés de sa meilleure amie Shirine. Pour le reste, elle est prise en étau entre une mère qui règne en princesse d'un monde révolu, et une fille qui ne rêve que de Paris et de liberté...
On s'y fera brosse le portrait inoubliable de trois générations de femmes iraniennes dans un monde en plein bouleversement. -
Au bord de la mer Caspienne, un jeune garçon découvre avec son amie Tahereh les prodiges minuscules de l'univers - la visite d'une coccinelle, les jeux et les joies de l'enfance. Lui est arménien. Elle, fille du concierge musulman de l'école. Dans cette petite communauté se côtoient les coutumes, les religions, les histoires d'amour et d'amitié, les crispations anciennes et les aspirations à la liberté.
Pâques, c'est la fête des oeufs peints, des pensées blanches, des pâtisseries à la fleur d'oranger. Entre passé et présent, Téhéran et le village natal, la vie quotidienne se dessine avec virtuosité, un art précieux du détail et beaucoup de finesse.
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Alieh, Rowshanak ou Raheleb sont souvent à leur fenêtre. Entre le riz pilaf aux lentilles et les pétunias, le voile et une paire de bas, le mari, les enfants, les aïeuls ou les voisines, elles guettent ce qui va venir conforter ou bousculer leurs habitudes. Au fil des saisons et des générations de femmes, flotte sur Comme tous les après-midi un parfum de mystère étrange et pénétrant. Par touches légères, prégnantes, se dessine en filigrane, parfois à la lisière du fantastique, un portrait discret mais audacieux de la femme iranienne. Par la simplicité et la sobriété de son style, Zoyâ Pirzâd épingle comme un papillon rare la fuite du temps et déjoue d'un regard incisif les pièges de la vie quotidienne.
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Le Lama Blanc : Intégrale Tomes 1 à 6
Alexandro Jodorowsky, Georges Bess
- Les Humanoïdes Associés
- 10 Mars 2010
- 9782731622669
" J'ai vu en songe un cadavre tombant du ciel. Néfaste est l'année du Dragon, mais dans vingt ans, l'année Terre-Taureau sera pire encore. Une multitude haineuse franchira les portes de notre pays. Le sang teintera nos neiges éternelles. Le vaniteux drapeau rouge flottera sur le Tibet. Moi, le Grand Lama, je croyais le cycle de mes réincarnations achevé, mais je vais devoir revenir une dernière fois. "
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Djamil est le fils unique de Hajji, riche propriétaire musulman de la région d'Abadan, père également de nombreuses filles. Le jeune homme jouit d'une formation scolaire, un privilège dans son milieu social, hérite du violon de son grand-père et caresse en secret le rêve de devenir danseur. Durant une fête de noces, il fait la connaissance de Nadji, dont il tombe follement amoureux. La vie des deux garçons, en butte à leur famille et à toute la société, bascule, en pleine révolution islamique, dans une errance de près de deux ans qui s'achève par un retour à la case départ, en pleine guerre entre l'Irak et l'Iran, et... à la prison.Postface de Christophe Balaÿ.Un très beau roman. La littérature, quand elle est ainsi juste et limpide, fait passer comme rien d'autre la réalité d'un pays. Et cela dans une douceur désarmée, une sincérité nue. Le Point.Une poignante histoire d'amour, de mort et d'exil. Le Monde des livres.Traduit du persan par Christophe Balaÿ.
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Une femme iranienne, mère de deux enfants, vit aux côtés d'un mari qui ne la comprend pas. Cette femme se montre intransigeante face à un homme insensible qui veut migrer au Canada pour son travail. Elle affronte son quotidien de femme qui n'a pas le choix, lassée de sa vie de famille et ne rêvant que d'indépendance et de liberté. On apprend à la connaître par ses réflexions et le regard d'autrui. Sa vie part en morceaux, en brefs chapitres. C'est une forte personnalité, ayant une vision très claire de la société où elle évolue. Il y a chez elle quelque chose de rude, de violent, d'impatient. N'en pouvant plus de supporter la petite bourgeoisie contrainte et besogneuse du sud de Téhéran, moins policée que celle du nord, mais aussi plus libre de ton et de manières.
Chacun suit l'oiseau de ses rêves. La vie commune est-elle possible quand ces rêves ne peuvent se rejoindre dans la réalité ?
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Après la guerre contre l'Irak, Ozra et son mari Issah vivent à Téhéran dans une chambre sans confort. Ils partagent leur intimité avec Mariam, leur petite fille née handicapée suite à la chute de sa mère enceinte fuyant sous les bombes.
Au fil de quatre monologues, où alternent celui de l'homme et de la femme, le couple revit la tragédie qui a eu raison de leur union conjugale. Au récit de leur présent se mêlent les souvenirs de leur jeunesse et de leurs expériences, parfois érotiques, d'avant le mariage. De plus, la promiscuité leur est funeste parmi les habitants de leur résidence universitaire réquisitionnée par l'État pour les réfugiés. C'est cependant l'occasion de rencontres, certaines allant à l'encontre de la morale en Iran...
Après Les Garçons de l'amour, Ghazi Rabihavi signe un roman sombre, qui donne à voir un Iran en décomposition, une société d'oubliés de l'histoire. -
La complainte de la limace ; destins de femmes entrechoqués au coeur d'un Téhéran endeuillé
Zahra Abdi
- Belleville
- 8 Octobre 2020
- 9791095604310
à bientôt trente ans, Shirine vit encore chez sa mère, un vrai despote qui a érigé un mur entre sa fille et le monde réel. La vieille femme, qui a conservés intacte la chambre de son fils disparu durant la guerre du Golfe vingt ans plus tôt, se réfugie religieusement dans son sanctuaire chaque matin. Shirine, elle, s'invente des univers imaginaires, nourris de films et de personnages fantastiques... qui s'effritent lorsqu'elle rencontre Farid, un jeune vendeur de DVD avec lequel elle correspond en cachette.
De l'autre côté de la ville, Afsoun peut se targuer d'une réussite sociale certaine : maîtresse de conférences, directrice d'un programme télévisuel et épouse de Vahid, récemment nommé à la présidence de l'Université de Téhéran. Pourtant, voilà vingt ans que Afsoun rêve d'une existence qui s'est arrêtée avec le départ de Khosrow à la guerre. Alors, lorsque Shirine lui porte les lettres d'amour de son frère conservées telles des reliques, la vie des trois femmes s'en trouve bouleversée pour toujours. D'autant que la maison familiale est bientôt promise à la destruction au profit de nouvelles tours d'immeubles...
À travers une prose résolument moderne, l'autrice dessine des femmes qui ne veulent pas subir leur destin, un ancien quartier qui disparaît en silence et un pays qui peine encore à faire son deuil du traumatisme de la guerre.
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Découvrez Le colonel, le livre de Mahmud Dowlatabadi. Un décor lugubre, une ville iranienne par un jour de pluie. Dans une vieille demeure. Le Colonel est plongé dans ses pensées. Les souvenirs affluents. Les souvenirs de ses années passées dans l'armée du Shah. Les souvenirs de ses enfants qui ont suivi leur propre chemin, qui ont rejoint la garde rapprochée de Khomeini, qui ont répondu aux appels passionnés de la Révolution et de la mort. Les « martyrs » ont mené à bien leurs combats, des monuments ont été élevés en leur honneur. C'est la guerre, « cette plante vénéveuse et carnivore ». La maison renferme des secrets : un fil caché dans la cave, torturé par ses plus noirs souvenirs. Quelqu'un frappe à la porte. Le Colonel va devoir désormais s'expliquer devant la Justice?
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" L'ensemble de l'oeuvre de Shahrnoush Parsipour met au centre de la réflexion la question de la femme, de sa place, de son rôle, de sa nouvelle image.
Plus encore, elle donne la voix aux femmes d'Iran, dans une société encore bien masculine. " Son roman Femmes sans hommes, le quatrième dans son oeuvre romanesque, est l'écho très fidèle de cet engagement. Le récit est composé de plusieurs histoires de femmes qui se croisent en un point central : le jardin de Farrokh Laghâ, supposé devenir un paradis sur terre libéré de la présence d'Adam. Ces cinq femmes ont connu des destins fort différents, ont fait aussi des choix bien distincts.
Aucune unité sociale, intellectuelle, culturelle ou même spirituelle ne les relie entre elles si ce n'est ce refus quasi viscéral de la domination masculine. " Extrait de la préface de Christophe Balaji
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« Abou se meurt. Pas comme un vieil homme. Comme un crocodile. » Dans cette veillée, sa fille Homeyra se souvient de son enfance iranienne qui, loin de se limiter au foyer, déborde joyeusement, dramatiquement, à tout le voisinage.
Dans l'une des rues de ce quartier pauvre, les jeux des enfants, les froissements des tchadors et les exhortations des patriarches se mêlent en brouilles, en conflits de générations et en vagues connivences. Au fil des années, la vie quotidienne de toute une société nous apparaît, si vivante et contrastée, à travers ses privations, les interdits qu'elle s'impose et son lancinant désir d'émancipation. Cette chronique des moeurs et coutumes dominée par l'arbitraire patriarcal se déploie au gré de la folle amitié de deux gamines, Azar et la narratrice. Azar la petite sauvageonne qui refuse en riant l'éprouvante discipline des adultes. Homeyra qui ne rêve que de fuir le grand deuil de l'amour des mères et la jalousie absolue et brutale des pères. Tout le talent de Fariba Vafi est de nous donner à comprendre, avec autant de tendresse pudique que d'intelligence critique, le destin d'un peuple à travers la vie de tous les jours.
Écrit sur le mode de la confession intemporelle, mêlant les temps autour d'événements cruciaux, comme la mort du père, de ce vieil alligator ombrageux, et le sacrifice monstrueux de l'amie d'enfance perchée dans son arbre, ce noyer secourable où elle trouvait refuge contre toutes les agressions d'un grand frère aussi lâche qu'intolérant, cette reconstitution de la vie d'un quartier pauvre d'une ville de la Perse d'aujourd'hui vaut par les mille anecdotes et incidents, le tissu singulier d'usages, de règles courantes, de traditions minuscules, de coutumes tellement ordinaires qu'elles participent des gestes de tous les jours.
Il s'en dégage à la fin comme un bruissement de tragédie, un sentiment de familiarité oppressant : nous vivons ce que vivent ces enfants et ces femmes bafouées, ces jeunes gens en délicatesse, à l'exclusion des mâles enfermés dans leur rôle castrateur. La rue d'Homeyra, nous la parcourons incessamment de haut en bas, reconnaissant en aveugle les parfums, toutes les odeurs qui scellent chaque palier, chaque étal de boutique d'un souvenir. La rue d'Homeyra, c'est toute une mémoire bruissante, pleine d'échos et de couleurs, qui voudrait faire le deuil des blessures du passé en rendant son beau rêve de liberté à l'enfance qui demeure en chacun de nous.
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Contes de Behrang : le défi éducatif de l'Iran au XXe siècle
Samad Behrangui
- L'Harmattan
- L'Iran En Transition
- 9 Décembre 2021
- 9782343249315
Les années soixante en Iran furent d'une exceptionnelle intensité sociale et politique. Dix ans après sa reprise du pouvoir, avec l'aide des Américains, la monarchie entame ce qu'elle nomme la « Révolution blanche ». De grands mouvements de réforme sont lancés. Parmi eux celui de l'éducation. Le jeune Samad Behrangui en bénéficie comme tous ceux de sa génération. Il est nommé instituteur dans les environs de Tabriz. Issu d'un milieu populaire, il découvre bientôt l'écart culturel qui se creuse entre la réalité sociale et les ambitions modernisatrices de Mohammad-Reza Pahlavi. Influencé par les idées marxistes, le jeune Behrangui va consacrer les dix années qui lui restent à vivre à l'écriture pour la jeunesse. Ces Contes de Behrang sont le fruit de cette inlassable activité.
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La folle du Sacré Coeur
Alexandro Jodorowsky, Moebius
- Les Humanoïdes Associés
- 22 Août 2007
- 9782731620177
Alain Mangel, grand ponte de la Sorbonne un peu gourou a parmi ses étudiants quelques ennemis et quelques fanatiques... Sa vie bascule le jour où sa femme le quitte pour un autre homme et lui vide son appartement. Désespéré, l'homme se retrouve devant le Sacré coeur, invité par une étudiante particulièrement passionnée et persuadée qu'elle est la future mère d'un prophète et que Mangel en sera le père. Réédition d'un des textes les plus personnels de Jodorowsky, une curieuse aventure sur fond de fanatisme religieux.
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Les fleurs qui poussent en enfer
Mirza Mohammad Massoud (Dehati), Christophe Balay
- L'Harmattan
- L'iran En Transition
- 4 Mars 2019
- 9782343169415
Les années 40 sont pour beaucoup d'intellectuels iraniens une décennie heureuse. Mohammad Massoud, héritier comme ceux de sa génération des idées de la révolution constitutionnelle, offre la figure du libertaire et du redresseur de torts. Les fleurs qui poussent en enfer (1942) est le premier de deux romans autobiographiques qui racontent ce «Printemps de la vie» (1945). L'exil de Reza Shah Pahlavi en 1941 lui permet de fonder le journal Mard-e Emruz qui sera le journal au plus gros tirage de ces années-là. Célébré parmi d'autres par le Premier Congrès des écrivains d'Iran en 1946, il est assassiné un an plus tard devant l'imprimerie de son journal par un activiste communiste. Son franc-parler, le ton acerbe de sa critique sociale en avaient fait l'ennemi de tous les bords.