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Centre D'Etudes Contemporaines
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Une sélection de peintures érotiques de l'artiste américaine, réalisées entre 1969 et 1971 : une célébration sans filtres de l'acte sexuel extatique et de la jouissance orgasmique, sujets auxquels l'artiste confère une dimension quasi mystique.
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Une série d'images issues de découpes dans des dessins réalisés au graphite dans un format papier de 46 par 61 cm, faisant partie de la série Fumées Sombres (2020).
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Livre d'artiste proposant une reproduction de plusieurs carnets de dessins de Victor Man lorsqu'il était enfant en Roumanie communiste au début des années 1980. Ces bandes dessinées révèlent la fascination de l'artiste pour les héros occidentaux, dont on se procurait alors difficilement les histoires. La publication s'ouvre sur une lettre de Victor Man à la petite Rózsa, à qui l'ouvrage est dédié.
Le livre d'artiste de Victor Man, Childhood Drawings for Rózsa, publié par le CEC, reproduit de courtes bandes dessinées réalisées enfant. Victor Man a procédé à plusieurs sélections et recadrages des pages de ses anciens carnets soigneusement conservés depuis son enfance, en collaboration avec Manuel Krebs, graphiste, du bureau NORM, Zurich. Sans être un parfait fac-similé, mais davantage une réinterprétation, une sorte de ready-made personnel, ce livre se présente sous la forme d'un magazine de bandes dessinées. Ces comics racontent les épopées de plusieurs héros ressemblant étrangement à Arthur, à Batman ou encore à Tarzan. En réalité, Victor Man réinventait ou reproduisait de mémoire les figures héroïques trouvées dans les très rares magazines occidentaux, les Pif Gadget ou autres journaux pour enfants, auxquels il ne pouvait avoir accès que sporadiquement et souvent « sous le manteau » dans la Roumanie encore communiste de la fin des années 1970 et du début des années 1980. Ses dessins et ses historiettes portent cette double naïveté, celle de l'enfance mais aussi celle du fantasme pour un univers mystérieux et inaccessible.
Publié à l'occasion de l'exposition « Entrelacs - Victor Man invite Navid Nuur », Centre d'édition contemporaine, Genève, du 18 mai au 15 septembre 2018.
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Still life : les feuilles mortes ; 2020-2021
David Hominal
- Centre D'Etudes Contemporaines
- 26 Janvier 2022
- 9782970136941
David Hominal pratique indifféremment et sans hiérarchie une peinture abstraite et figurative. Ses sujets de prédilection sont empruntés au quotidien, à l'actualité, à la mode ou issus de ses archives personnelles, choisis autant pour leur banalité, leur valeur symbolique ou emblématique et même intime, que pour leur impact. Hominal s'approprie ces motifs ou micro-objets - marques, chiffres, monnaies, fenêtres, ananas, oignons, mains jointes, fleurs, etc. -, les réduit, les place au centre de la toile, les peint directement et sans dessin préalable, dans un mouvement vers le bord de la toile. La forme et le fond se confondent dans l'intensité du geste pictural, de la force de la couleur et de la dynamique des lignes, accentuant leur présence visuelle. Chaque appropriation d'emblèmes, de sigles, logos ou objets est diffractée et rechargée d'une nouvelle respiration, d'une deuxième vie, explosive, ironique et fascinée.
David Hominal décline ces différentes thématiques sous forme de séries, travaillées jusqu'à l'épuisement, jamais tout à fait abandonnées, régulièrement reprises. De peinture en peinture le thème se renforce ou s'épuise. La répétition crée une scansion, un rythme mais aussi des ruptures. Cette pratique peut s'apparenter à la musique ou à la poésie, que Hominal invoque souvent. Chaque série traduit un cycle de production autonome, passant par une phase d'essais, allant jusqu'à l'acmé de l'énergie et de la justesse pour Hominal, jusqu'à la réduction, le risque de dissolution et finalement son terme.
Pour la publication Still Life/Les feuilles mortes/2020-2021, David Hominal montre une série de feuilles mortes, pour lui comme pour nous tous des souvenirs d'enfance ou de promenade. Au-delà du romantisme ou du naturalisme, ces feuilles offrent, comme la peinture, une parfaite surface plane et un réseau de nervures, qui s'organisent comme le geste de David Hominal, du centre vers le bord de la toile, dans un mouvement d'expansion, la couleur et les lignes envahissant la toile au-delà des limites de chaque feuille. Le jeu de signification inversée entre l'expression anglaise et sa traduction en français, Still Life, littéralement « toujours en vie », mais signifiant en réalité « nature morte », donne des indices sur l'essence même de la peinture pour Hominal, choisissant des feuilles mortes, l'exercice de la nature morte pour lui réinsuffler une nouvelle vitalité. Un sujet fragile et éphémère comme une métaphore de sa pratique, déclinée ici en un cycle à la fois court et infini, éternellement entre la mort et la renaissance. -