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Dilecta
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Thomas Houseago : vision paintings
Nick Cave, Flea, Thomas Houseago
- Dilecta
- 17 Mars 2023
- 9782373721539
L'ouvrage publié par les éditions Dilecta se concentrera donc sur ses séries récentes de peintures et se déploira autour de trois corpus d'oeuvres: les Vision Paintings, les Recovery Works et les California Love Songs; associés à des citations de l'artiste et à la reproduction d'un de ses carnets. Chaque série de tableaux sera accompagnée de son propre texte dont les paroles d'une chanson de Nick Cave, spécialement composée pour Thomas Houseago et un texte de Flea, membre des Red Hot Chili Peppers.
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« Né le 28 avril 1928 à Nice, dans un milieu d'artistes, Yves Klein a «pris le goût de la peinture au biberon» : «Tantôt je peignais ou dessinais sous l'influence de mon père, alors c'était des petits chevaux dans un paysage ou la mer, et mon père me disait 'formidable, très beau, continue...', tantôt sous l'influence de ma mère j'exécutais une composition abstraite, et alors ma mère s'écriait 'c'est merveilleux, quel talent continue...' [...] Le fait que mon père et ma mère soient peintres m'agaçait et m'éloignait de la peinture. Cependant, c'est à cause de cela aussi, j'étais tenu au courant grâce à eux des plus extrêmes idées d'avant-garde en peinture. Je cherchais, d'ailleurs un peu à cause de cela, à aller toujours plus loin.» Avant de devenir «Yves le Monochrome», ce qui passionne Yves Klein, l'homme du bleu aujourd'hui devenu un mythe, c'est le judo, alors peu connu en France. Cette passion le poussera à aller jusqu'au Japon où il obtiendra sa ceinture noire 4e dan.
Pendant sept ans, de 1947 à 1954, il va se consacrer au judo au point de penser en faire, dans un premier temps, son métier. Le judo, à peu près inconnu en France au lendemain de la première guerre mondiale, s'est développé dans les années 1930.
Arman, Claude et Yves Klein, le «trio infernal», rêvent du Japon et envisagent même de s'y rendre à cheval... Mais le 22 août 1952, Yves KLEIN sera seul à partir et ce ne sera pas à cheval. » -
La maison de celui qui cherche : le monde de Jean-Francois Fourtou
Paul Ardenne, Isabelle Bouffard, Marie Darrieussecq
- Dilecta
- 3 Mars 2023
- 9782373721355
Jean-François Fourtou et les Éditions Dilecta préparent conjointement la première monographie de l'artiste, dont le langage artistique - issu d'un monde onirique émergeant des souvenirs de son enfance - associe sculpture, architecture, photographie et offre des expériences vivre autant que des réalisations à voir. Tout en prenant comme point de départ son histoire personnelle, l'artiste aime jouer avec nos propres souvenirs, ressentis et questionnements. Convoquant notre mémoire, il semble ouvrir des passages vers une démarche intime traçant notre passé et libérant nos rêves. Qu'il s'agisse de La Maison tombée du ciel, La Maison de géant, La Ruche, les Nanitos, dans une résonance poétique, avec puissance et humanité, ses installations concrétisent la notion de bâtisseurs de vies. Cette publication donnera à voir les oeuvres de Jean-François Fourtou à travers plus de trente années de carrière. Elle accompagnera le lecteur dans la compréhension de son parcours créatif (thèmes, médiums, sites...) en lui ouvrant les champs analytiques de ses trajectoires artistiques. Cette étude sera nourrie des textes de Paul Ardenne (qui mettra en lumière la nature de l'oeuvre de l'artiste, ses mobiles, sa forme, son impact), de Marie Darrieussecq (qui s'attachera particulièrement au caractère onirique du travail de Jean-François Fourtou) et d'une série d'entretiens avec Isabelle Bouffard (qui développera avec l'artiste les clés de lecture cachées au-delà des premières apparences ludiques de son oeuvre).
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Consacrée par la rétrospective « Sculpture Undone : 1955- 1972» au MoMA (New-York) en 2012, Alina Szapocznikow est aujourd'hui exposée par une grande institution française.
Artiste pionnière dans l'utilisation de matériaux tels que la mousse polyuréthane et la résine polyester, Alina Szapocznikow est célèbre en Pologne, son pays d'origine, mais demeure peu connue en France, où elle s'installe définitivement en 1967. Le Cabinet d'art graphique du Centre Pompidou lui rend hommage à travers l'exposition de 91 dessins et de 6 sculptures, issus entre autres des collections du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York) et de collections privées.
Dessins au feutre, au stylo à bille, aux crayons de couleur, à l'encre, aquarelles et monotypes révèlent l'imaginaire d'Alina Szapocnikow, sa réflexion sur le corps humain et son univers mêlant aussi bien l'humour, la sexualité que le malaise. Ces dessins montrent l'oeuvre d'une artiste à la fois héritière d'Auguste Rodin, du surréalisme et annonciatrice du pop art. -
Elliot Dubail
Textes de Nicky Zurlino, Ermanno Rivetti, Miguel Abreu, Augustin Bernard-Roudeix
25,5 × 21,5 cm (à l'italienne)
64 pages
Livre relié, cousu
Langue : français / anglais
Publication : 20 septembre 2019
ISBN : 978-2-37372-097-6
Prix : 26 E
« Né en 1989, Elliot Dubail vit et travaille à Paris.
Il étudie un temps à la Villa Arson, à Nice, tout en travaillant comme régisseur pour plusieurs galeries.
Technicien de la peinture, Elliot Dubail se rapproche de professionnels, artisans et restaurateurs. Il pense cette démarche comme une recherche scientifique des couleurs parfaites, indissociables de la maîtrise de leurs composants chimiques. Cette discipline le conduit à réaliser lui-même ses propres couleurs et certains pigments, et à expérimenter la réaction des acides sur des supports métalliques.
Il s'engage résolument dans un travail figuratif, après des débuts marqués par l'abstraction. Ses oeuvres viscérales, rarement préparées par des dessins, sont inspirées par la thématique religieuse. L'évocation de la lumière s'inscrit alors dans une démarche spirituelle, influencée autant par les oeuvres du Caravage que par la force qui émanent des icônes orthodoxes. Cette fascination pour le sacré le pousse à entreprendre plusieurs voyages au Proche-Orient où il découvre la beauté de la liturgie copte, développe une fascination pour Jérusalem et s'imprègne de la spiritualité des communautés maronites. »
Augustin Bernard-Roudeix
Cette monographie est la première publication consacrée à cet artiste disparu prématurément en 2018. -
Malgré 30 années de carrière, des expositions en France et à l'étranger, son entrée dans des collections publiques et privées prestigieuses (entre autres : le Centre Georges Pompidou, Paris, le Museum of Modern Art, New York, le Stedelijk Museum, Amsterdam), Hélène Delprat n'a jamais fait l'objet d'une monographie.
À l'aube de sa première exposition rétrospective à la Maison Rouge au mois de juin 2017, et de sa grande exposition de peintures à la galerie Christophe Gaillard en septembre 2017, il nous a semblé que l'heure était venue de créer un ouvrage qui apporterait un nouveau regard sur le travail d'Hélène Delprat, dans sa globalité et sa singularité.
Cette monographie, Hélène Delprat. Les Travaux et les jours, se déploiera autour de textes des auteurs invités, auxquels nous avons décidé de donner une entière liberté quant à leur sujet de réflexion, et qui explorent, racontent, décryptent les différents aspects du travail de l'artiste.
Valérie da Costa s'entretiendra avec Hélène Delprat sous la forme d'un abécédaire, de manière à parcourir le travail de l'artiste en échappant aux schémas chronologiques et thématiques, afin d'en montrer sa richesse et son foisonnement.
Philippe Morel se penchera plus précisément sur la peinture d'Hélène Delprat et tentera d'y établir un parallèle avec son thème de prédilection, la culture figurative de la Renaissance, notamment à travers les thèmes de la dérision, de l'équivoque ou encore dans le rapport entre le narratif et l'ornemental.
Clara Schulmann, en se penchant sur les films et vidéos d'Hélène, explorera la façon dont ses films combinent le carnet de bord et le conte, leur système de circulation les reliant les uns aux autres et dans lesquels des personnages, masqués ou non, proposent une histoire alternative, secrète.
Alain Vanier, psychanalyste, étudiera le thème du double, du même et du dédoublement au sein du travail de l'artiste et de son blog, intitulé « DAYS, Faire un truc par jour ».
À cette liste s'ajouteront Guy Cogeval, avec un texte inédit écrit aux début des années 1980 lors de sa résidence à la Villa Médicis pour l'exposition anonyme d'Hélène Delprat « Jungle et Loups », et qui porte aussi un regard sur ses « années italiennes », et enfin Jean de Loisy, qui rédigera l'introduction de cette monographie.
Celle-ci sera ponctuée de pages extraites du blog d'Hélène Delprat, retraçant ainsi sa pratique à travers des événements forts qui l'ont marquée, ou encore ses découvertes quotidiennes.
Au fil de cet ouvrage conséquent, la pratique d'Hélène Delprat se dévoilera sous toutes ses formes : peintures de la première époque et leurs évocations africaines et alchimistes, pigments sur toile dépeignant des poupées gonflables, figures napoléoniennes trouvées sur des assiettes chinées sur ebay, ou encore sculptures du parc de Pratolino ; sans oublier films, documentaires radiophoniques, dessins, et reproductions de ses sources d'inspiration qui tiennent une si grande place dans son travail. -
Pablo picasso, considéré par beaucoup comme le plus grand artiste du xxe siècle, fut une légende de son temps - moitié homme de spectacle, moitié shaman - acteur brillant de son autopromotion et de l'engouement pour son oeuvre.
Tout au long de sa vie il s'inspira des grands maîtres et fit de son oeuvre une relecture majeure de l'histoire de la peinture. alex danchev présente un picasso furioso, ruant sur la toile vide le journal de sa vie, son obsession de la postérité et ses affrontements avec les maîtres, qu'ils soient morts ou encore vivants - cézanne, velázquez, goya, delacroix, matisse, braque. rien n'est gardé secret.
" l'art n'est jamais innocent, disait picasso, l'art est dangereux. ". -
Dans son nouvel ouvrage, l'artiste japonais Takashi Murakami reprend son travail sur le cercle enso, motif fondamental de la calligraphie japonaise, symbolisant le vide, l'unité et l'infini dans le bouddhisme zen. Le livre présente ainsi à la fois ses nouvelles peintures - dont certaines n'étaient qu'au stade de l'étude dans l'opus précédent -, dans lesquelles l'artiste utilise ses motifs récurrents (fleurs et têtes de mort, représentation de lui-même...), ainsi que de nouvelles images documentaires : nouvelles études, réalisation des tableaux dans son studio...
Les peintures enso résultent d'une démarche calme, spirituelle. L'enso est le prérequis de tout acte artistique, un moment où l'esprit laisse au corps la liberté de création. Traditionnellement tracé au pinceau en un seul geste, à la fois spontané et maîtrisé, le cercle de l'enso ne permet aucun retour en arrière. -
Ce catalogue accompagne l'exposition monographique du peintre norvégien Fredrik Vaerslev au Frac Bretagne à Rennes et présentera une nouvelle série de peintures réalisées spécifiquement pour l'occasion avec l'ambition de mettre en perspective des productions plus anciennes et emblématiques du travail de l'artiste. Cette plongée rétrospective dans un corpus de près de 15 ans poursuivra une première présentation de la pratique de l'artiste dans le cadre de son exposition personnelle « Querelle of Brest » à Brest en 2015 (Passerelle centre d'art contemporain).
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Au cours de ses voyages à travers le monde, l'artiste collecte des images (publicités, photos d'actualité, bandes dessinées, affiches, documents politiques) qui deviennent ses sources d'inspiration.
Il les choisit, les assemble, les accumule - toujours avec humour, parfois avec angoisse et violence - sur les toiles pour former des tableaux, véritables moyens d'expérimentation, où il peut faire du vieux avec du neuf. La peinture représente pour lui une forme d'utopie, le plaisir de contredire, le bonheur d'être seul contre tous, la joie de provoquer. À travers ce médium, Erró révèle et dénonce : consommation dirigée, érotisme mercantile, révolutions, américanisation de l'existence.
Dans certaines de ses compositions, il insère habilement des personnages de toiles d'Ingres, Delacroix, Léger ou Picasso, lesquels cohabitent alors avec des stars du cinéma, des hommes politiques ou des héros de bandes dessinées.
Erró a exposé à l'ARC, Paris, 1969 ; Jeu de Paume, 1999 ; musée d'Art contemporain, Marseille, 2000 ; Centre Pompidou, Paris, 2010 ; musée d'Art contemporain de Lyon, 2014. -
Né en 1978 à Lille, Laure Prouvost vit et travaille actuellement entre Londres et Anvers. Diplômée du Central Saint Martins College of Art and Design de Londres, elle mêle dans sa pratique artistique le dessin, le collage, la sculpture, l'installation et la vidéo, pour explorer les richesses de la narration. À l'origine d'une oeuvre protéiforme et mondialement reconnue, elle remporte en 2011 le Max Mara Art Prize Women et le prix Turner en 2013. Elle a récemment bénéficié d'expositions personnelles dans des institutions prestigieuses, notamment au New Museum de New York (2014), à la Whitechapel Gallery (2013) et à la Tate Britain (2013).
Ses oeuvres ont été présentées à la Biennale de Lyon 2013 et à la FIAC en 2013. Son exposition personnelle au musée de Rochechouart en 2015 est la première de cette envergure en France.
L'oeuvre de Laure Prouvost fait se croiser plusieurs histoires, qui se répondent, s'entrechoquent, et la fiction embrasse alors la réalité. Sous la forme d'installations immersives, elle réunit différents médiums pour développer une fable qui interpelle directement le visiteur. Non sans humour, le travail de Laure Prouvost joue avec le langage et les codes de notre société, en particulier ceux qui guident l'adolescence.
L'instabilité de ce passage de l'enfance à l'âge adulte est au coeur de la réflexion qu'a menée l'artiste au musée départemental d'Art contemporain de Rochechouart en 2015. L'exposition « On ira loin » révèle son intérêt pour l'exploration, les rêves d'ailleurs, les pistes mystérieuses. Pensée comme un contre-point, l'exposition actuelle de Laure Prouvost à la Flax Foundation de Los Angeles interroge les mêmes dimensions. L'installation Lick in the past (2015) qu'elle y présente a été conçue à la manière d'une oeuvre in situ, composée d'éléments piochés dans l'univers urbain de Los Angeles. Le film qui l'accompagne a été réalisé sur place et met en scène un groupe d'adolescents, à mi-chemin entre la parodie du genre et l'improvisation.
L'ouvrage se compose comme un carnet de voyages, au sein duquel se rencontrent les thématiques explorées à Rochechouart et Los Angeles.
Deux parties, l'une nourrie de l'exposition française, l'autre de l'exposition américaine, sont séparées par une série de reproductions d'oeuvres, photographies d'installations, captures de films. À rebours du catalogue classique, le propos tente de dessiner une narration, vécue du point de vue de l'adolescence. En lien avec les thématiques explorées par Laure Prouvost, l'oeil se déplace dans l'ouvrage et l'invitation au voyage se retrouve dans des notes manuscrites de Laure Prouvost, insérées çà et là dans les pages.
Pour cette coédition entre Dilecta, le musée de Rochechouart et la Flax Foundation, 2 fictions d'auteurs contemporains seront insérées - l'une dans la partie consacrée à l'exposition de Rochechouart, l'autre dans celle de Los Angeles. -
À l'initiative de Thierry Raspail, le mac Lyon présente un ensemble inédit et exceptionnel de plus de 170 oeuvres de Bernar Venet, des premières performances, dessins, diagrammes, peintures, jusqu'aux photographies, oeuvres sonores, films et sculptures, retraçant ainsi 59 années de création (1959-2018).
Rétrospective la plus complète jamais réalisée, elle a pour objet d'examiner toutes les étapes qui conduisent, à l'orée des années 1960, un jeune artiste de 20 ans à « souhaiter retirer toute charge d'expression contenue dans l'oeuvre pour la réduire à un fait matériel », puis à s'approprier l'astrophysique, la physique nucléaire et la logique mathématique, à interrompre cinq ans son activité pour opérer enfin un retour inattendu avec des toiles sur châssis. Suivront les oeuvres sonores, la poésie, puis les Lignes indéterminées, les Accidents, les dispersions, les Combinaisons aléatoires, jusqu'aux lignes indéfinies et courbes des sculptures monumentales en acier Corten.
L'oeuvre protéiforme de Bernar Venet reste encore mal connue car elle est souvent exposée partiellement, en « périodes » ou selon une logique de support (les Goudrons, les sculptures en acier). Elle exige aujourd'hui d'être appréhendée dans son intégralité afin d'en cerner l'ampleur, la complexité, la poésie et l'évidence. Il convient d'en retracer le parcours afin de restituer au contexte qui l'a vu naître (l'apparition du happening en 1959, du Nouveau Réalisme, de Fluxus et de l'École de Nice dans les années 1960, « l'invention » de l'art minimal et conceptuel aux États- Unis où Bernar Venet s'installe en 1966), la pertinence et le haut degré de création. C'est l'objet de cette rétrospective. -
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Yves Klein (1928-1962), judoka, peintre et sculpteur, membre fondateur avec Pierre Restany du courant artistique " Nouveau Réalisme ", a marqué l'histoire de l'art au 20e siècle.
Ce livre, présenté par Denys Riout, auteur de plusieurs ouvrages sur Yves Klein et sur la peinture monochrome, réunit deux textes proches et complémentaires: " Le Dépassement de la problématique de l'art " et la " Conférence à la Sorbonne ". Essentiels pour comprendre la démarche d'Yves Klein, ces textes sont accompagnés d'un disque contenant un document extrêmement rare: l'enregistrement restauré de la conférence tenue par l'artiste en 1959 à la Sorbonne.
C'est une occasion unique d'entendre la voix et le timbre si particuliers d'Yves Klein. "Invité à exposer avec un groupe d'artistes composé de Bury, Tinguely, Roth, Breer, Mock Munari, Spoerri, Piene, Soto, je me rends à Anvers et, ou moment du vernissage, à l'emplacement qui mëtoit réservé dans la salle d'exposition d'Hessenhuis, au lieu d'y placer un tableau ou un objet tangible et visible quelconque, je prononce d'une voix forte devant le public ces paroles empruntées à Gaston Bachelard: "bâbord, il n'y a rien, ensuite il y a un rien profond, puis une profondeur bleue." L'organisateur belge de cette exposition me demande alors où se trouve mon oeuvre.
Je réponds: "Là, là où je parle en ce moment. Et quel en est le prix, de cette oeuvre? Un kilo d'or, un lingot d'or pur d'un kilo me suffira"". La Conférence à la Sorbonne -
De ses premiers monotypes « Elbe », paysages à l'encre noire datés de 1957, à ses encres sur papier de la série « November » de 2008, en passant par ses dessins de la série « Halifax », griffures nerveuses au crayon des années 1970, l'exposition au musée du Louvre, que restitue cet ouvrage, donne, pour la première fois en France, pleinement la mesure de l'oeuvre graphique de Gerhard Richter.
Monotypes, encre de Chine, mine de plomb, et aquarelles retracent ainsi, entre coulures hasardeuses de couleurs, monochromies de noirs et de gris, et spontanéité d'un trait acéré, griffé ou bien effacé, l'approche très singulière que Gerhard Richter a du dessin. Un exemple parfait de « non-dessin », très loin des caractéristiques habituelles attribuées à ce médium. En effet, Gerhard Richter s'est longtemps méfié de l'aspect artisanal, personnel, et esthétique du dessin. Cette crise du dessin, perçu comme trop artistique, est survenue chez plusieurs artistes en Europe après la guerre et a permis de renouveler de façon radicale la perception traditionnelle de cette technique. L'exposition révèle la diversité, la continuité et la place particulière qu'occupe le dessin au sein de l'oeuvre d'un des artistes les plus importants du XXe siècle. -
Du 29 mai au 26 août 2019, le Centre Pompidou accueillera une exposition majeure consacrée à Bernard Frize, peintre français incontournable de la scène artistique internationale.
Plus de quinze ans après la dernière exposition de l'artiste en France, au musée d'Art moderne de la ville de Paris, le Centre Pompidou revisite l'oeuvre de Bernard Frize, depuis ses débuts en 1977. Riche d'une soixantaine d'oeuvres, le catalogue Sans repentir propose un parcours thématique libre, sans direction, ni hiérarchie, en rupture avec l'approche sérielle pour laquelle l'artiste est connu.
Bernard Frize, né en 1954 à Saint-Mandé, ne cesse d'interroger depuis ses débuts la pratique picturale et le rôle du peintre. À une époque davantage marquée par la virtualité et les images en mouvement, il engage une réflexion sur les enjeux du médium de la peinture, comme peu de ses contemporains.
Depuis plus de quarante ans, l'artiste - qui vit aujourd'hui entre Paris et Berlin - expérimente de nouvelles voies picturales par un jeu contradictoire d'affirmations et d'esquives. Selon Frize, ses peintures ne sont pas l'expression d'un moi créateur, et « les sensations, les sentiments n'y ont pas de place ». Elles relèveraient simplement de l'application d'un protocole formel que l'artiste s'impose librement. Au geste démiurgique qu'il réprouve, Frize oppose la mise en oeuvre d'un processus technique, banal, parfois loufoque, souvent absurde, à l'instar des travaux de l'OuLiPo. Connu essentiellement pour ses peintures abstraites conceptuelles, fonctionnant le plus souvent en série, Bernard Frize intègre dans les années 1980 des éléments figuratifs dans son oeuvre, et s'intéresse aussi à la photographie.
Six thèmes structureront l'exposition et le catalogue : « avec déraison », « sans effort », « avec système », « sans système », « avec maîtrise », « sans arrêt ».
Afin de mettre en lumière les problématiques picturales multiples de chaque oeuvre, des peintures relevant d'une même série seront montrées dans différentes sections, chacune accompagnée d'un commentaire de l'artiste. -
Philippe Cognée compte aujourd'hui parmi les peintres français les plus importants de sa génération. Né en 1957 en Loire-Atlantique, il a passé son enfance au Bénin. Il vit et travaille aujourd'hui à Nantes. Diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Nantes, il a reçu le Prix de Rome en 1982 et a été Lauréat de la Villa Médicis en 1990. En 2004, il a été nominé pour le Prix Marcel Duchamp. Il enseigne à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris depuis 2005. Son travail a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles, notamment au Musée des beaux-arts d'Angers (2005), à la Fondation pour l'art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon, Alex (2006) et au FRAC Haute-Normandie (2007). Son oeuvre est présente dans de nombreuses collections publiques comme le Musée national d'art moderne, la Fondation Cartier, le Musée Ludwig ou le Fonds national d'art contemporain.
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Henri Landier ; le peintre des métamorphoses
Jean-pierre Guicciardi
- Dilecta
- 23 Mai 2012
- 9791090490093
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Martin Barré inscrit son oeuvre dans la lignée de celle de Piet Mondrian et de Kasimir Malévitch : des formes géométriques ou des lignes rythment ses toiles, dont la blancheur est ponctuée par deux ou trois couleurs.Cependant, il refuse d'adhérer à une catégorie précise de l'art abstrait.
Artiste inclassable, il est l'un des précurseurs de l'art minimal. La simplicité et l'ordre de ses toiles inspirent la tranquillité. Martin Barré est catégorique : un tableau n'est pas le lieu d'une représentation qu'elle soit figurative ou symbolique, mais celui d'une réflexion sur l'espace. Il est aujourd'hui perçu comme un des maîtres de l'expérimentation en matière de technique picturale : le pinceau, le couteau à palette, le tube de peinture coupé en deux, la bombe aérosol sont autant d'outils qu'il a utilisés avant de revenir à la peinture en aplats.
L'ouvrage présente des tableaux provenant de quatre séries réalisées par l'artiste entre 1972 et 1977.
Catalogue de l'exposition Martin Barré à la Galerie Nathalie Obadia en avril 2013. -
Ilya et Emilia Kabakov, artistes d'origine russe, vivent et travaillent aujourd'hui à Long Island (États-Unis). Leur collaboration repose sur la construction d'environnements qui mêlent à la fois des éléments de la vie quotidienne et une réflexion conceptuelle. Si leur travail prend source dans le contexte social et culturel soviétique et post-stalinien dans lequel ils ont été baignés dans leur jeunesse, il porte de nos jours encore une signification plus large et universelle.
Ce livre présente plus d'une centaine de dessins, tous produits tout au long de leur carrière. Ces dessins peu montrés jusqu'alors, sont d'une importance considérable dans leur travail - il ne faut pas oublier qu'Ilya Kabakov a commencé sa carrière en tant qu'illustrateur, notamment de livres pour enfants.
Un texte de Jean-Hubert Martin, le commissaire de Monumenta 2014, vient accompagner le livre pour mettre en lumière les dessins du couple Kabakov au sein de leur oeuvre. -
L'édition originale de Yves Peintures, date de 1954.
Ce livre imprimé ne Espagne à quelques dizaines d'exemplaires est une oeuvre d'Yves Klein à part entière, que sa rareté extrême et son rôle pionnier dans le travail de l'artiste ont rendue légendaire. La toute première exposition d'Yves Klein, au Club des Solitaires, à Paris, en octobre 1955, fut ainsi intitulée " Yves Peintures ", plusieurs monochromes portant en signature le singulier monogramme (YK) reproduit au fer à dorer sur le dos de ce coffret.
Les éditions Dilecta ont donc souhaité, avec l'aide des Archives Yves Klein, proposer à nouveau Yves Peintures en préservant l'originalité et la rareté de l'ouvrage. Les couleurs des monochromes ont été analysées en laboratoire et soigneusement reproduites, des papiers semblables à ceux de l'édition de 1954 ont été employés, et les exemplaires de ce tirage manuellement assemblés selon des séries de planches différentes, de façon à ce que chaque livre ou presque soit unique, comme Yves Klein l'avait prévu.
Les exemplaires de cette édition limitée et numérotée comportent chacun le présent certificat délivré par les Archives klein et authentifié par l'impression d'un timbre à sec. -
Miracle Smith est le tout premier livre illustré d'Arman - à l'époque son nom porte encore un « D », qu'il abandonnera trois ans plus tard. Publié pour la première fois en 1955 aux Éditions Coaraze à quelques dizaines d'exemplaires, dans la collection dite du « Lézard bleu », cet ouvrage réunit un poème en prose de Claude Pascal dans une veine surréaliste - la visite fantastique et désolée d'un certain Miracle Smith au « musée », un dimanche matin, à l'heure de la messe - et trois bois gravés d'Arman.
Miracle Smith est le fruit d'une rencontre qui eut lieu quelques années plus tôt à Nice, deux ans après la fin de la guerre, entre trois jeunes gens qui venaient de s'inscrire au club de judo du quartier général de la Police, Armand Pierre Fernandez, Claude Pascal et Yves Klein, et que Claude Pascal a rapportée ainsi : « En 1947, face à cette mer imbécile où se consument les vieillards de la France et de l'art, nous avions la vingtaine, Yves Klein, Arman et moi. La Promenade des Anglais. Nous portions des chemises barbouillées de pieds et de mains nues et nous nous nourrissions de l'or et du fer contenus dans l'air. »
Sur la plage de Nice, les trois amis choisissent de « se partager le monde » : à Arman revient la terre et ses richesses, à Claude Pascal l'air, et à Yves le ciel et son infini.
Dans la douceur des journées niçoises, les trois amis se passionnent pour le judo, le zen, l'astrologie, le bouddhisme, les Rose-croix. 1955 est une année capitale pour ce trio : tandis qu'Yves Klein expose pour la première fois ses Monochromes à Paris, Arman et Claude Pascal - sous le nom de Pascal Claude, déjà utilisé pour la préface toute de lignes noires du Yves Peintures d'Yves Klein - collaborent à un recueil poétique appelant à « une révolution picturale », et dont l'exergue donne le ton « Miracle : "Il vous reste maintenant à détruire l'Image" ».
En 1962, Arman réalise un Store Poème sur lequel Claude Pascal retranscrit une partie du texte de Miracle Smith. -
William Kentridge explore ici l'imaginaire de l'Égypte ancienne vue par les voyageurs des siècles passés en réunissant une série de dessins ainsi que des captures d'écran de ses films d'animation.
Ses dessins, réalisés à même des livres ou des collages de feuilles de papier trouvées, confrontent sa géographie intérieure avec les importantes collections de vestiges conservées au Louvre : le scribe, le sphinx, le chat ou encore le mausolée trouvent ainsi écho dans les dessins d'artistes et de voyageurs - ruines, pyramides, explorateurs, transformations du chat en lion - réalisés par Carracci ou Degas en passant par Le Brun et Crapelet.
L'ouvrage est complété par le texte Isis Tragédie, inspiré de l'Isis de Lully, ainsi que par une série de notes inédites dans lesquelles William Kentridge revient sur les figures égyptiennes qui l'ont nourri et sur ses supports de travail. Le livre contient également trois nouveaux films de l'artiste en DVD.
L'installation Carnets d'Égypte a été présentée en 2011 dans les salles du département des Arts graphiques et des Antiquités égyptiennes du Louvre. -
Née en 1976, Morgane Tschiember vit et travaille à Paris. Elle a remporté le prix Paul Ricard en 2001. L'artiste travaille tous les matériaux, tous les supports, du livre à l'installation monumentale en passant par la photographie et l'objet en métal, en céramique, en verre, en bois ou dans d'autres matériaux synthétiques.
Elle procède par bifurcations simultanées et par aller-retour successifs, créant ainsi son propre système de navigation. « Depuis une dizaine d'années, Morgane Tschiember explore les qualités performatives de matériaux à valeur ajoutée ou sans qualité (métal, mousse expansive, verre, plastique) qu'elle soumet à toutes sortes d'impacts. Chacune de ses oeuvres cache ainsi, en sous-texte, une série d'actions efficientes et diverses : scier, tordre, souder, souffler, suspendre... À la manière de Serra qui revisitait le minimalisme rigoriste et autonomiste, Morgane Tschiember dévoile, ainsi, en creux le « faire » à l'oeuvre derrière ses formes. » (Claire Moulène, mars 2012) Morgane Tschiember est notamment représentée par les galeries Loevenbruck (Paris), Tracy Williams (New York) et Rolando Anselmi (Berlin). Ses oeuvres sont exposées dans le monde entier (France, Autriche, Belgique, Royaume-Uni, Lituanie, République tchèque, Allemagne, Italie, Serbie, Japon, Suisse, États- Unis.). En 2015, elle exposera au musée des Beaux-Arts de Dole ainsi qu'au Brésil.
Son travail n'a fait jusqu'ici l'objet d'aucune publication globale. Au-delà de la dimension rétrospective d'un catalogue classique, Morgane Tschiember conçoit cet ouvrage comme une oeuvre collective. Non seulement parce que la plupart de ses oeuvres nécessitent l'aide de professionnels, de techniciens ou d'assistants aux compétences aussi hétérogènes que les médiums qu'elle utilise, mais aussi parce que ses expositions en Europe, aux États-Unis, en Chine et au Japon ont donné lieu à des rencontres avec des critiques et autres conservateurs qui ont souhaité mettre en perspective des aspects de son travail, selon un point de vue historique, critique, théorique ou coopératif. Ce catalogue retracera la genèse des oeuvres, de leur conception (notebook) à leur exposition in situ, en passant par leur réalisation technique et plastique finale. Le catalogue sera augmenté de 3 oeuvres qui n'existeront que dans cette monographie, faisant du livre un lieu d'exposition en lui-même, en référence à la publication January 5-31. 1969 de Seth Siegelaub.