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Dilecta
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« Né le 28 avril 1928 à Nice, dans un milieu d'artistes, Yves Klein a «pris le goût de la peinture au biberon» : «Tantôt je peignais ou dessinais sous l'influence de mon père, alors c'était des petits chevaux dans un paysage ou la mer, et mon père me disait 'formidable, très beau, continue...', tantôt sous l'influence de ma mère j'exécutais une composition abstraite, et alors ma mère s'écriait 'c'est merveilleux, quel talent continue...' [...] Le fait que mon père et ma mère soient peintres m'agaçait et m'éloignait de la peinture. Cependant, c'est à cause de cela aussi, j'étais tenu au courant grâce à eux des plus extrêmes idées d'avant-garde en peinture. Je cherchais, d'ailleurs un peu à cause de cela, à aller toujours plus loin.» Avant de devenir «Yves le Monochrome», ce qui passionne Yves Klein, l'homme du bleu aujourd'hui devenu un mythe, c'est le judo, alors peu connu en France. Cette passion le poussera à aller jusqu'au Japon où il obtiendra sa ceinture noire 4e dan.
Pendant sept ans, de 1947 à 1954, il va se consacrer au judo au point de penser en faire, dans un premier temps, son métier. Le judo, à peu près inconnu en France au lendemain de la première guerre mondiale, s'est développé dans les années 1930.
Arman, Claude et Yves Klein, le «trio infernal», rêvent du Japon et envisagent même de s'y rendre à cheval... Mais le 22 août 1952, Yves KLEIN sera seul à partir et ce ne sera pas à cheval. »
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Thomas Houseago : vision paintings
Thomas Houseago, Nick Cave, Flea
- Dilecta
- 17 Mars 2023
- 9782373721539
L'ouvrage publié par les éditions Dilecta se concentrera donc sur ses séries récentes de peintures et se déploira autour de trois corpus d'oeuvres: les Vision Paintings, les Recovery Works et les California Love Songs; associés à des citations de l'artiste et à la reproduction d'un de ses carnets. Chaque série de tableaux sera accompagnée de son propre texte dont les paroles d'une chanson de Nick Cave, spécialement composée pour Thomas Houseago et un texte de Flea, membre des Red Hot Chili Peppers.
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La maison de celui qui cherche : le monde de Jean-Francois Fourtou
Paul Ardenne, Isabelle Bouffard, Marie Darrieussecq
- Dilecta
- 3 Mars 2023
- 9782373721355
Jean-François Fourtou et les Éditions Dilecta préparent conjointement la première monographie de l'artiste, dont le langage artistique - issu d'un monde onirique émergeant des souvenirs de son enfance - associe sculpture, architecture, photographie et offre des expériences vivre autant que des réalisations à voir. Tout en prenant comme point de départ son histoire personnelle, l'artiste aime jouer avec nos propres souvenirs, ressentis et questionnements. Convoquant notre mémoire, il semble ouvrir des passages vers une démarche intime traçant notre passé et libérant nos rêves. Qu'il s'agisse de La Maison tombée du ciel, La Maison de géant, La Ruche, les Nanitos, dans une résonance poétique, avec puissance et humanité, ses installations concrétisent la notion de bâtisseurs de vies. Cette publication donnera à voir les oeuvres de Jean-François Fourtou à travers plus de trente années de carrière. Elle accompagnera le lecteur dans la compréhension de son parcours créatif (thèmes, médiums, sites...) en lui ouvrant les champs analytiques de ses trajectoires artistiques. Cette étude sera nourrie des textes de Paul Ardenne (qui mettra en lumière la nature de l'oeuvre de l'artiste, ses mobiles, sa forme, son impact), de Marie Darrieussecq (qui s'attachera particulièrement au caractère onirique du travail de Jean-François Fourtou) et d'une série d'entretiens avec Isabelle Bouffard (qui développera avec l'artiste les clés de lecture cachées au-delà des premières apparences ludiques de son oeuvre).
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Consacrée par la rétrospective « Sculpture Undone : 1955- 1972» au MoMA (New-York) en 2012, Alina Szapocznikow est aujourd'hui exposée par une grande institution française.
Artiste pionnière dans l'utilisation de matériaux tels que la mousse polyuréthane et la résine polyester, Alina Szapocznikow est célèbre en Pologne, son pays d'origine, mais demeure peu connue en France, où elle s'installe définitivement en 1967. Le Cabinet d'art graphique du Centre Pompidou lui rend hommage à travers l'exposition de 91 dessins et de 6 sculptures, issus entre autres des collections du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York) et de collections privées.
Dessins au feutre, au stylo à bille, aux crayons de couleur, à l'encre, aquarelles et monotypes révèlent l'imaginaire d'Alina Szapocnikow, sa réflexion sur le corps humain et son univers mêlant aussi bien l'humour, la sexualité que le malaise. Ces dessins montrent l'oeuvre d'une artiste à la fois héritière d'Auguste Rodin, du surréalisme et annonciatrice du pop art.
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Ce catalogue accompagne l'exposition monographique du peintre norvégien Fredrik Vaerslev au Frac Bretagne à Rennes et présentera une nouvelle série de peintures réalisées spécifiquement pour l'occasion avec l'ambition de mettre en perspective des productions plus anciennes et emblématiques du travail de l'artiste. Cette plongée rétrospective dans un corpus de près de 15 ans poursuivra une première présentation de la pratique de l'artiste dans le cadre de son exposition personnelle « Querelle of Brest » à Brest en 2015 (Passerelle centre d'art contemporain).
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Au cours de ses voyages à travers le monde, l'artiste collecte des images (publicités, photos d'actualité, bandes dessinées, affiches, documents politiques) qui deviennent ses sources d'inspiration.
Il les choisit, les assemble, les accumule - toujours avec humour, parfois avec angoisse et violence - sur les toiles pour former des tableaux, véritables moyens d'expérimentation, où il peut faire du vieux avec du neuf. La peinture représente pour lui une forme d'utopie, le plaisir de contredire, le bonheur d'être seul contre tous, la joie de provoquer. À travers ce médium, Erró révèle et dénonce : consommation dirigée, érotisme mercantile, révolutions, américanisation de l'existence.
Dans certaines de ses compositions, il insère habilement des personnages de toiles d'Ingres, Delacroix, Léger ou Picasso, lesquels cohabitent alors avec des stars du cinéma, des hommes politiques ou des héros de bandes dessinées.
Erró a exposé à l'ARC, Paris, 1969 ; Jeu de Paume, 1999 ; musée d'Art contemporain, Marseille, 2000 ; Centre Pompidou, Paris, 2010 ; musée d'Art contemporain de Lyon, 2014.
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Malgré 30 années de carrière, des expositions en France et à l'étranger, son entrée dans des collections publiques et privées prestigieuses (entre autres : le Centre Georges Pompidou, Paris, le Museum of Modern Art, New York, le Stedelijk Museum, Amsterdam), Hélène Delprat n'a jamais fait l'objet d'une monographie.
À l'aube de sa première exposition rétrospective à la Maison Rouge au mois de juin 2017, et de sa grande exposition de peintures à la galerie Christophe Gaillard en septembre 2017, il nous a semblé que l'heure était venue de créer un ouvrage qui apporterait un nouveau regard sur le travail d'Hélène Delprat, dans sa globalité et sa singularité.
Cette monographie, Hélène Delprat. Les Travaux et les jours, se déploiera autour de textes des auteurs invités, auxquels nous avons décidé de donner une entière liberté quant à leur sujet de réflexion, et qui explorent, racontent, décryptent les différents aspects du travail de l'artiste.
Valérie da Costa s'entretiendra avec Hélène Delprat sous la forme d'un abécédaire, de manière à parcourir le travail de l'artiste en échappant aux schémas chronologiques et thématiques, afin d'en montrer sa richesse et son foisonnement.
Philippe Morel se penchera plus précisément sur la peinture d'Hélène Delprat et tentera d'y établir un parallèle avec son thème de prédilection, la culture figurative de la Renaissance, notamment à travers les thèmes de la dérision, de l'équivoque ou encore dans le rapport entre le narratif et l'ornemental.
Clara Schulmann, en se penchant sur les films et vidéos d'Hélène, explorera la façon dont ses films combinent le carnet de bord et le conte, leur système de circulation les reliant les uns aux autres et dans lesquels des personnages, masqués ou non, proposent une histoire alternative, secrète.
Alain Vanier, psychanalyste, étudiera le thème du double, du même et du dédoublement au sein du travail de l'artiste et de son blog, intitulé « DAYS, Faire un truc par jour ».
À cette liste s'ajouteront Guy Cogeval, avec un texte inédit écrit aux début des années 1980 lors de sa résidence à la Villa Médicis pour l'exposition anonyme d'Hélène Delprat « Jungle et Loups », et qui porte aussi un regard sur ses « années italiennes », et enfin Jean de Loisy, qui rédigera l'introduction de cette monographie.
Celle-ci sera ponctuée de pages extraites du blog d'Hélène Delprat, retraçant ainsi sa pratique à travers des événements forts qui l'ont marquée, ou encore ses découvertes quotidiennes.
Au fil de cet ouvrage conséquent, la pratique d'Hélène Delprat se dévoilera sous toutes ses formes : peintures de la première époque et leurs évocations africaines et alchimistes, pigments sur toile dépeignant des poupées gonflables, figures napoléoniennes trouvées sur des assiettes chinées sur ebay, ou encore sculptures du parc de Pratolino ; sans oublier films, documentaires radiophoniques, dessins, et reproductions de ses sources d'inspiration qui tiennent une si grande place dans son travail.
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Martin Barré inscrit son oeuvre dans la lignée de celle de Piet Mondrian et de Kasimir Malévitch : des formes géométriques ou des lignes rythment ses toiles, dont la blancheur est ponctuée par deux ou trois couleurs.Cependant, il refuse d'adhérer à une catégorie précise de l'art abstrait.
Artiste inclassable, il est l'un des précurseurs de l'art minimal. La simplicité et l'ordre de ses toiles inspirent la tranquillité. Martin Barré est catégorique : un tableau n'est pas le lieu d'une représentation qu'elle soit figurative ou symbolique, mais celui d'une réflexion sur l'espace. Il est aujourd'hui perçu comme un des maîtres de l'expérimentation en matière de technique picturale : le pinceau, le couteau à palette, le tube de peinture coupé en deux, la bombe aérosol sont autant d'outils qu'il a utilisés avant de revenir à la peinture en aplats.
L'ouvrage présente des tableaux provenant de quatre séries réalisées par l'artiste entre 1972 et 1977.
Catalogue de l'exposition Martin Barré à la Galerie Nathalie Obadia en avril 2013.
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Pablo picasso, considéré par beaucoup comme le plus grand artiste du xxe siècle, fut une légende de son temps - moitié homme de spectacle, moitié shaman - acteur brillant de son autopromotion et de l'engouement pour son oeuvre.
Tout au long de sa vie il s'inspira des grands maîtres et fit de son oeuvre une relecture majeure de l'histoire de la peinture. alex danchev présente un picasso furioso, ruant sur la toile vide le journal de sa vie, son obsession de la postérité et ses affrontements avec les maîtres, qu'ils soient morts ou encore vivants - cézanne, velázquez, goya, delacroix, matisse, braque. rien n'est gardé secret.
" l'art n'est jamais innocent, disait picasso, l'art est dangereux. ".
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Née en 1976, Morgane Tschiember vit et travaille à Paris. Elle a remporté le prix Paul Ricard en 2001. L'artiste travaille tous les matériaux, tous les supports, du livre à l'installation monumentale en passant par la photographie et l'objet en métal, en céramique, en verre, en bois ou dans d'autres matériaux synthétiques.
Elle procède par bifurcations simultanées et par aller-retour successifs, créant ainsi son propre système de navigation. « Depuis une dizaine d'années, Morgane Tschiember explore les qualités performatives de matériaux à valeur ajoutée ou sans qualité (métal, mousse expansive, verre, plastique) qu'elle soumet à toutes sortes d'impacts. Chacune de ses oeuvres cache ainsi, en sous-texte, une série d'actions efficientes et diverses : scier, tordre, souder, souffler, suspendre... À la manière de Serra qui revisitait le minimalisme rigoriste et autonomiste, Morgane Tschiember dévoile, ainsi, en creux le « faire » à l'oeuvre derrière ses formes. » (Claire Moulène, mars 2012) Morgane Tschiember est notamment représentée par les galeries Loevenbruck (Paris), Tracy Williams (New York) et Rolando Anselmi (Berlin). Ses oeuvres sont exposées dans le monde entier (France, Autriche, Belgique, Royaume-Uni, Lituanie, République tchèque, Allemagne, Italie, Serbie, Japon, Suisse, États- Unis.). En 2015, elle exposera au musée des Beaux-Arts de Dole ainsi qu'au Brésil.
Son travail n'a fait jusqu'ici l'objet d'aucune publication globale. Au-delà de la dimension rétrospective d'un catalogue classique, Morgane Tschiember conçoit cet ouvrage comme une oeuvre collective. Non seulement parce que la plupart de ses oeuvres nécessitent l'aide de professionnels, de techniciens ou d'assistants aux compétences aussi hétérogènes que les médiums qu'elle utilise, mais aussi parce que ses expositions en Europe, aux États-Unis, en Chine et au Japon ont donné lieu à des rencontres avec des critiques et autres conservateurs qui ont souhaité mettre en perspective des aspects de son travail, selon un point de vue historique, critique, théorique ou coopératif. Ce catalogue retracera la genèse des oeuvres, de leur conception (notebook) à leur exposition in situ, en passant par leur réalisation technique et plastique finale. Le catalogue sera augmenté de 3 oeuvres qui n'existeront que dans cette monographie, faisant du livre un lieu d'exposition en lui-même, en référence à la publication January 5-31. 1969 de Seth Siegelaub.
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Dans son nouvel ouvrage, l'artiste japonais Takashi Murakami reprend son travail sur le cercle enso, motif fondamental de la calligraphie japonaise, symbolisant le vide, l'unité et l'infini dans le bouddhisme zen. Le livre présente ainsi à la fois ses nouvelles peintures - dont certaines n'étaient qu'au stade de l'étude dans l'opus précédent -, dans lesquelles l'artiste utilise ses motifs récurrents (fleurs et têtes de mort, représentation de lui-même...), ainsi que de nouvelles images documentaires : nouvelles études, réalisation des tableaux dans son studio...
Les peintures enso résultent d'une démarche calme, spirituelle. L'enso est le prérequis de tout acte artistique, un moment où l'esprit laisse au corps la liberté de création. Traditionnellement tracé au pinceau en un seul geste, à la fois spontané et maîtrisé, le cercle de l'enso ne permet aucun retour en arrière.
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Né en 1978 à Lille, Laure Prouvost vit et travaille actuellement entre Londres et Anvers. Diplômée du Central Saint Martins College of Art and Design de Londres, elle mêle dans sa pratique artistique le dessin, le collage, la sculpture, l'installation et la vidéo, pour explorer les richesses de la narration. À l'origine d'une oeuvre protéiforme et mondialement reconnue, elle remporte en 2011 le Max Mara Art Prize Women et le prix Turner en 2013. Elle a récemment bénéficié d'expositions personnelles dans des institutions prestigieuses, notamment au New Museum de New York (2014), à la Whitechapel Gallery (2013) et à la Tate Britain (2013).
Ses oeuvres ont été présentées à la Biennale de Lyon 2013 et à la FIAC en 2013. Son exposition personnelle au musée de Rochechouart en 2015 est la première de cette envergure en France.
L'oeuvre de Laure Prouvost fait se croiser plusieurs histoires, qui se répondent, s'entrechoquent, et la fiction embrasse alors la réalité. Sous la forme d'installations immersives, elle réunit différents médiums pour développer une fable qui interpelle directement le visiteur. Non sans humour, le travail de Laure Prouvost joue avec le langage et les codes de notre société, en particulier ceux qui guident l'adolescence.
L'instabilité de ce passage de l'enfance à l'âge adulte est au coeur de la réflexion qu'a menée l'artiste au musée départemental d'Art contemporain de Rochechouart en 2015. L'exposition « On ira loin » révèle son intérêt pour l'exploration, les rêves d'ailleurs, les pistes mystérieuses. Pensée comme un contre-point, l'exposition actuelle de Laure Prouvost à la Flax Foundation de Los Angeles interroge les mêmes dimensions. L'installation Lick in the past (2015) qu'elle y présente a été conçue à la manière d'une oeuvre in situ, composée d'éléments piochés dans l'univers urbain de Los Angeles. Le film qui l'accompagne a été réalisé sur place et met en scène un groupe d'adolescents, à mi-chemin entre la parodie du genre et l'improvisation.
L'ouvrage se compose comme un carnet de voyages, au sein duquel se rencontrent les thématiques explorées à Rochechouart et Los Angeles.
Deux parties, l'une nourrie de l'exposition française, l'autre de l'exposition américaine, sont séparées par une série de reproductions d'oeuvres, photographies d'installations, captures de films. À rebours du catalogue classique, le propos tente de dessiner une narration, vécue du point de vue de l'adolescence. En lien avec les thématiques explorées par Laure Prouvost, l'oeil se déplace dans l'ouvrage et l'invitation au voyage se retrouve dans des notes manuscrites de Laure Prouvost, insérées çà et là dans les pages.
Pour cette coédition entre Dilecta, le musée de Rochechouart et la Flax Foundation, 2 fictions d'auteurs contemporains seront insérées - l'une dans la partie consacrée à l'exposition de Rochechouart, l'autre dans celle de Los Angeles.
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Yves Klein n'a eu que peu de temps pour se faire un nom dans le milieu de l'art. Pourtant, lorsqu'il meurt d'une crise cardiaque en 1962, l'artiste est déjà une légende. En quelques années, il est devenu l'une des figues majeures de l'art contemporain à l'international.
Représenté par les plus grandes galeries de son temps, Yves Klein a également exposé dans les plus prestigieuses institutions.
Comprenant très tôt l'importance croissante des médias - qu'il utilise à son avantage -, il ne considère pas la photographie comme un simple moyen de documentation, mais plutôt et surtout comme une façon de présenter ses modèles. En décidant lui-même par qui et comment il est photographié, Yves Klein a fait de sa vie artistique un mythe, rendant floues les limites entre ses oeuvres et sa vie privée.
Yves Klein in/out Studio propose la reproduction d'oeuvres de Klein (Le Saut dans le vide, les murs de l'Opéra-Théâtre de Gelsenkirchen, des vues de son exposition programmatique « Monochrome und Feuer » au Museum Haus Lange de Krefeld, en 1961) ainsi qu'un regard sur l'envers de son travail, notamment de ses performances.
Au fil des pages, on découvrira ainsi la genèse de ses fameuses « Anthropométries » et des peintures de feu, des portraits de l'artiste dans son studio ou en voyage, ainsi que de nombreuses planches contact reproduisant des photos « non autorisées » et encore inédites.
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Jean-Jacques Lebel est une figure incontournable du paysage artistique français et international de la seconde moitié du xxe siècle. Il est partout, prolifique, touche à tout :
Artiste, auteur, traducteur (de la Beat Generation notamment), performeur, éditeur, animateur, toujours aux avant-gardes artistiques et politiques. Il échappe à toute étiquette, à tout enfermement dans un quelconque mouvement artistique, abandonne toute forme de hiérarchie pour mieux brouiller les pistes et s'affranchir des institutions et des idéologies.
Né à Paris en 1936, Jean-Jacques Lebel fit très tôt 3 rencontres décisives : Billie Holiday, Marcel Duchamp et André Breton. Il publia Front unique, sa première revue (art, poésie, politique) à Florence, où eut lieu en 1955 sa première exposition. Après un passage turbulent mais décisif chez les surréalistes, il exposa à Milan, à Paris (Iris Clert, Simone Collinet), puis dans de nombreux musées et galeries à travers le monde. Auteur en 1960 du premier happening européen puis de plus de 70 happenings, performances et actions sur plusieurs continents parallèlement à ses activités picturales, poétiques et politiques, il travailla de plus avec Allan Kaprow, Tetsumi Kudo, Erró, Carolee Schneemann, Yoko Ono, Daniel Pommereulle ou encore Robert Filliou. En 1960 et 1961, il organisa avec Alain Jouffroy l'Anti-Procès à Paris, Venise et Milan, manifestation et exposition internationales itinérantes regroupant une soixantaine d'artistes, prenant position contre la guerre d'Algérie et la torture. Il prit l'initiative du Grand Tableau Antifasciste Collectif, auquel participèrent Baj, Dova, Crippa, Erró et Recalcati. Il inventa, en 1964, le Festival de la libre expression puis, en 1979, le Festival international de poésie Polyphonix, ouverts à des centaines d'artistes, poètes, cinéastes et musiciens de dizaines de pays. Ces manifestations, nomades et autonomes, ont présenté de la poésie directe, des concerts, de l'art-action, des expositions, des projections de films ou vidéos.
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À l'initiative de Thierry Raspail, le mac Lyon présente un ensemble inédit et exceptionnel de plus de 170 oeuvres de Bernar Venet, des premières performances, dessins, diagrammes, peintures, jusqu'aux photographies, oeuvres sonores, films et sculptures, retraçant ainsi 59 années de création (1959-2018).
Rétrospective la plus complète jamais réalisée, elle a pour objet d'examiner toutes les étapes qui conduisent, à l'orée des années 1960, un jeune artiste de 20 ans à « souhaiter retirer toute charge d'expression contenue dans l'oeuvre pour la réduire à un fait matériel », puis à s'approprier l'astrophysique, la physique nucléaire et la logique mathématique, à interrompre cinq ans son activité pour opérer enfin un retour inattendu avec des toiles sur châssis. Suivront les oeuvres sonores, la poésie, puis les Lignes indéterminées, les Accidents, les dispersions, les Combinaisons aléatoires, jusqu'aux lignes indéfinies et courbes des sculptures monumentales en acier Corten.
L'oeuvre protéiforme de Bernar Venet reste encore mal connue car elle est souvent exposée partiellement, en « périodes » ou selon une logique de support (les Goudrons, les sculptures en acier). Elle exige aujourd'hui d'être appréhendée dans son intégralité afin d'en cerner l'ampleur, la complexité, la poésie et l'évidence. Il convient d'en retracer le parcours afin de restituer au contexte qui l'a vu naître (l'apparition du happening en 1959, du Nouveau Réalisme, de Fluxus et de l'École de Nice dans les années 1960, « l'invention » de l'art minimal et conceptuel aux États- Unis où Bernar Venet s'installe en 1966), la pertinence et le haut degré de création. C'est l'objet de cette rétrospective.
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Henri Landier ; le peintre des métamorphoses
Jean-pierre Guicciardi
- Dilecta
- 23 Mai 2012
- 9791090490093
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Yves Klein (1928-1962), judoka, peintre et sculpteur, membre fondateur avec Pierre Restany du courant artistique " Nouveau Réalisme ", a marqué l'histoire de l'art au 20e siècle.
Ce livre, présenté par Denys Riout, auteur de plusieurs ouvrages sur Yves Klein et sur la peinture monochrome, réunit deux textes proches et complémentaires: " Le Dépassement de la problématique de l'art " et la " Conférence à la Sorbonne ". Essentiels pour comprendre la démarche d'Yves Klein, ces textes sont accompagnés d'un disque contenant un document extrêmement rare: l'enregistrement restauré de la conférence tenue par l'artiste en 1959 à la Sorbonne.
C'est une occasion unique d'entendre la voix et le timbre si particuliers d'Yves Klein. "Invité à exposer avec un groupe d'artistes composé de Bury, Tinguely, Roth, Breer, Mock Munari, Spoerri, Piene, Soto, je me rends à Anvers et, ou moment du vernissage, à l'emplacement qui mëtoit réservé dans la salle d'exposition d'Hessenhuis, au lieu d'y placer un tableau ou un objet tangible et visible quelconque, je prononce d'une voix forte devant le public ces paroles empruntées à Gaston Bachelard: "bâbord, il n'y a rien, ensuite il y a un rien profond, puis une profondeur bleue." L'organisateur belge de cette exposition me demande alors où se trouve mon oeuvre.
Je réponds: "Là, là où je parle en ce moment. Et quel en est le prix, de cette oeuvre? Un kilo d'or, un lingot d'or pur d'un kilo me suffira"". La Conférence à la Sorbonne
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L'édition originale de Yves Peintures, date de 1954.
Ce livre imprimé ne Espagne à quelques dizaines d'exemplaires est une oeuvre d'Yves Klein à part entière, que sa rareté extrême et son rôle pionnier dans le travail de l'artiste ont rendue légendaire. La toute première exposition d'Yves Klein, au Club des Solitaires, à Paris, en octobre 1955, fut ainsi intitulée " Yves Peintures ", plusieurs monochromes portant en signature le singulier monogramme (YK) reproduit au fer à dorer sur le dos de ce coffret.
Les éditions Dilecta ont donc souhaité, avec l'aide des Archives Yves Klein, proposer à nouveau Yves Peintures en préservant l'originalité et la rareté de l'ouvrage. Les couleurs des monochromes ont été analysées en laboratoire et soigneusement reproduites, des papiers semblables à ceux de l'édition de 1954 ont été employés, et les exemplaires de ce tirage manuellement assemblés selon des séries de planches différentes, de façon à ce que chaque livre ou presque soit unique, comme Yves Klein l'avait prévu.
Les exemplaires de cette édition limitée et numérotée comportent chacun le présent certificat délivré par les Archives klein et authentifié par l'impression d'un timbre à sec.
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Offrande présente le récent projet de Valery Koshlyakov, l'un des artistes russes les plus influents de sa génération. L'exposition du même nom sera inaugurée le 22 octobre 2014 au Réfectoire des Cordeliers, en partenariat avec la Foire internationale d'art contemporain. Elle réunit un ensemble de peintures monumentales et de sculptures conçu spécifiquement pour le lieu mythique du Réfectoire des Cordeliers, à Paris.
Jean-Hubert Martin, illustre commissaire de l'exposition « Magiciens de la Terre » en 1989 et directeur honoraire du musée national d'Art moderne, revient sur les intentions de l'artiste au fil d'un entretien. L'ouvrage s'enrichit d'esquisses et de photographies in situ de l'exposition.
Pour ce projet, Valery Koshlyakov prend pour sujet l'histoire sociale conjuguée aux thèmes de la philosophie et de la religion. Il s'intéresse désormais à la peinture classique en tant qu'attribut de l'art sacré et l'expérimente dans le contexte de relations inédites.
L'artiste a troqué ses bâches en plastique et ses cartons dépliés, qui lui servaient d'ordinaire de support, contre de larges panneaux de toile verticaux peints à la tempera.
L'effacement de la matière, la transmutation du sujet sont au coeur du processus de Valery Koshlyakov. Ces immenses pans de peinture suspendus se réfèrent par leur traitement et leur disposition, aux fresques de Pompéi et d'Herculanum.
L'atmosphère faiblement éclairée exacerbe le sentiment de religiosité propre au site, dernier vestige d'un couvent franciscain du xiiie siècle.
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Philippe Cognée compte aujourd'hui parmi les peintres français les plus importants de sa génération. Né en 1957 en Loire-Atlantique, il a passé son enfance au Bénin. Il vit et travaille aujourd'hui à Nantes. Diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Nantes, il a reçu le Prix de Rome en 1982 et a été Lauréat de la Villa Médicis en 1990. En 2004, il a été nominé pour le Prix Marcel Duchamp. Il enseigne à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris depuis 2005. Son travail a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles, notamment au Musée des beaux-arts d'Angers (2005), à la Fondation pour l'art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon, Alex (2006) et au FRAC Haute-Normandie (2007). Son oeuvre est présente dans de nombreuses collections publiques comme le Musée national d'art moderne, la Fondation Cartier, le Musée Ludwig ou le Fonds national d'art contemporain.