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Hermann
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Oct.7 : À l'ombre de l'art / In the Shadow of Art
Delphine Horvilleur
- Hermann
- 7 Octobre 2024
- 9791037041357
« L'effondrement du monde le 7 octobre et depuis lors nous a laissés paradoxalement écartelés entre un silence assourdissant et un trop-plein de mots vides de sens. Plutôt que de donner encore la parole à des experts, réels ou autoproclamés, nous avons conçu cet ouvrage comme un lieu d'expression offert aux artistes, à ceux qui, selon la tradition juive, s'expriment « à l'ombre de Dieu » - comme l'exprime le nom de l'artiste biblique emblématique, Betsalel. Plutôt que l'indignité des images ultraviolentes qui nous submergent depuis un an, nous avons demandé aux artistes israéliens et juifs ce qu'ils peuvent nous dire des amères ténèbres dont nous ne parvenons pas à sortir, comment ils peuvent, eux, dire ce que nous ne sommes plus capables d'articuler. » Delphine Horvilleur
Un ouvrage trilingue (français, anglais et hébreu) richement illustré, au bénéfice des familles des otages et des disparus. -
« Si j'avais un conseil à donner à un jeune peintre, je lui dirais de commencer par copier une pomme. »
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L'intériorité de la peinture ; entretiens
Pierre Soulages, Anne-camille Charliat
- Hermann
- 13 Novembre 2019
- 9791037002259
« Devant un Outrenoir, qu'est-ce qu'on voit ? Il y a de la lumière réfléchie par le noir, donc déjà modifiée, transformée. Si elle était réfléchie par du vert, du bleu ou par un miroir, ce ne serait pas la même. On voit de la lumière qui provient du tableau vers celui qui regarde : ça, c'est ce qui se passe dans ma peinture, c'est le côté optique [...]. Si la lumière change de place, ce n'est plus la même peinture que l'on voit ; et si le regardeur bouge, ce n'est pas tout à fait la même chose qu'il voit. C'est une organisation, certes, qui reste la même mais qui s'efface ou qui apparaît plus évidente, c'est tout un ensemble de choses qui change, tandis que dans une peinture traditionnelle, il y a un point de vue. Dans mon cas, l'intériorité ne précède pas l'acte de peindre. Elle vient pendant. » Pierre Soulages
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Typedesign ist das subtilste Instrument der visuellen Kommunikation. Buchstaben, die Elementarteilchen jeder Gestaltung, werden in erster Linie dekodiert, um Text zu erfassen. Über dieser dienenden Funktion vergessen wir schnell, wie stark Typedesign die Rezeption des Textes beeinflusst. Jenseits der bewussten Wahrnehmung interpretiert Schrift den in ihr gesetzten Inhalt. Kreative, die sich dieser subtilen Note im Gestaltungsprozess bewusst sind, können gar nicht genug neue Schriften entdecken. Dabei unterstützt sie das Typodarium mit einer daily dose of Typography. Lars Harmsen und Raban Ruddigkeit scouten jedes Jahr neue Typedesigner:innen aus der ganzen Welt und entlocken ihnen die latest trends im Typedesign. Diese finden dann Eingang ins jeweils aktuelle Typodarium. Gestaltet im zweiten Jahr von Julia Uplegger. Nie war es so schön, das Auge buchstäblich am Puls der Zeit zu haben. Hauchen Sie Ihren Entwürfen den Geist von 2025 ein, nonchalante Aktualität im Idealfall mit Never-seen-before-Bonus...
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« Le mot cubisme n'est ici qu'afin d'épargner au lecteur toute hésitation quant à l'objet de cette étude, et nous nous empressons de déclarer que l'idée qu'il suscite, celle de volume, ne saurait à elle seule définir un mouvement qui tend vers la réalisation intégrale de la Peinture. »
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Claude Simon, avant de devenir l'un des plus grands écrivains du XXe siècle, Prix Nobel de littérature, a été peintre-plasticien avec ferveur pendant plus de vingt-cinq ans, de 1932 à 1960, date de parution de La route des Flandres.
Peintures, dessins, photographie, assemblages, collages, tapisserie même, la production fut abondante, accompagnée de notes et carnets : l'ouvrage réunit ici pour la première fois une riche iconographie qui donne à voir des oeuvres dont on ignorait jusqu'à l'existence.
Faire oeuvre pour Claude Simon, c'est inventer des formes capables de conjuguer raison et émotion.
Cheminant avec le peintre durant les difficiles époques de sa jeunesse, on voit se profiler dans le geste artistique les grands romans à venir.
Claude Simon n'a jamais oublié qu'il venait de ces années-là : il écrit comme il aurait voulu peindre.
Claude Simon : être peintre est le second volet de la biographie de Claude Simon, Une vie à écrire (Seuil, 2011). -
Bruno Rousselot : du dessin à l'espace
Jean-christophe Royoux, Erik Verhagen, Sophie Eloy, Marie Gayet
- Hermann
- 18 Août 2022
- 9791037003584
Très tôt dans sa pratique, Bruno Rousselot (né en 1957) réalise des projets in situ. Pourtant, la question du tableau est centrale dans la recherche de l'artiste et occupe une grande partie de sa production lors de on séjour à New York, de 1987 à 1997. De retour en France, au début des années 2000, sa peinture se déplace à nouveau dans l'espace et prend place dans l'architecture. Du dessin à l'espace, en prenant comme point de départ I. n°O, l'installation picturale réalisée en 2013 dans le cadre du 1% artistique à l'hôtel Dupanloup à Orléans et inaugurée en 2014, présente l'ensemble des réalisations in situ et wall paintings de l'artiste, mis en relation avec sa pratique de peinture et de dessin.
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Texte présenté et annoté par L.-C. Breuning et J.-C. Chevalier
Marie Laurencin, Braque, Duchamp, Léger, Juan Gris, Picabia, Picasso, etc. Ouvrage-clé de la révolution esthétique dont Apollinaire fut l'un des chefs de file, ce livre de combat lançait un défi dans la bataille qui allait bouleverser l'art du vingtième siècle.
On trouve dans cet ouvrage l'information la plus sûre et la plus intéressante que Marie Laurencin, compagne à l'époque de Guillaume Apollinaire, et sur Picasso et Braque. Les ooeuvres et les personnaliés de Fernand Léger, Marcel Duchamp, Juan Gris et d'autres artistes liés au même mouvement de reconstruction des formes sont également étudiées. L'illustration comporte deux portraits d'Apollinaire, l'un par Picasso et l'autre par Modigliani. -
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Le duc Yuan de Song voulait faire peindre des images, et les secrétaires arrivèrent en grand nombre. Ayant reçu ses instructions, ils le saluèrent et restèrent là debout, suçant leur pinceau et préparant leur encre. La moitié d'entre eux demeura dehors. Un secrétaire arriva en retard, nonchalamment et sans hâte. Après avoir reçu les instructions et salué, il ne demeura pas debout sur place et se retira chez lui. Lorsque le duc envoya quelqu'un pour l'observer, il s'avéra qu'il se trouvait les vêtements défaits, assis, jambes croisées, le torse nu. Le duc remarqua : « Voilà qui est parfait ! Celui-ci est un vrai peintre ! »(Zhuangzi, à 21, « Le vrai peintre »)
Grâce à la découverte d'anecdotes édifiantes et de peintures remarquables, Yolaine Escande, calligraphe et peintre reconnue par les plus grands maîtres actuels, nous fait profiter de la ferveur du lettré, capable de vivre la dynamique du monde à travers la pratique ou la contemplation des arts. Son itinéraire au sein de la tradition picturale et calligraphique chinoise révèle la relation entre la Chine et l'Occident et s'avère une source inépuisable de richesse et de compréhension de l'une des plus grandes cultures de l'univers, qui continue de fasciner la pensée contemporaine. -
Ce volume réunit les textes de Diderot, les premiers Salons et les Essais sur la peinture, qui contiennent l'essentiel de ses idées sur l'art de 1759 à 1765. Diderot, dans ces écrits, tâche de ramener les artistes à une observation plus sincère de la nature. Il n'envisage pas l'oeuvre d'art sous le seul angle des qualités formelles, mais s'attache aussi à la décrire dans ses rapports ambigus, souvent déterminants, avec la société et les institutions politiques.
« Métier d'écrivain, métier de peintre, le texte de Diderot va de l'un à l'autre. Il ne lui suffit plus de regarder, de décrire, de penser, de juger, il va expérimenter la peinture par l'écriture dans sa capacité à rendre le visible... Il fait entrer l'écriture dans le tableau, et pas par la petite porte. » Le Monde -
L'empire de l'encre ; calligraphies contemporaines japonaises
Collectif
- Hermann
- 19 Octobre 2015
- 9782705691349
Après les deux éditions de Sho, le musée national des arts asiatiques Guimet et la fondation Mainichi Shodokai présentent un ensemble de calligraphies contemporaines, réalisées spécifiquement en vue de l'exposition L'empire de l'encre, et quelques oeuvres d'artistes européens de l'époque moderne conservées dans les collections nationales françaises.
Depuis le XIXe siècle, les artistes occidentaux ont été fascinés par le trait japonais, son synthétisme et sa poésie, au point même d'aller puiser à la source, auprès de maîtres calligraphes, cette essence du geste. Parmi eux, Henri Michaux, Jean Dotremont, Brion Gysin et bien d'autres, jusqu'à Pierre Alechinsky, ont su en capter le sens, la beauté et la singularité. Cette tradition millénaire, importée et assimilée par les artistes occidentaux, a permis la création d'oeuvres d'une modernité toujours actuelle.
Le musée national des arts asiatiques Guimet et la fondation Mainichi Shodokai espèrent poursuivre leur volonté commune d'ouvrir à un public occidental les portes d'un univers singulier : celui d'un « art de l'encre » et du papier « vivant », encore omniprésent aujourd'hui dans l'archipel. -
Jean Fournier ; un galeriste amoureux de la peinture
Catherine Francblin
- Hermann
- 24 Octobre 2018
- 9782705697389
Jean Fournier fut, de 1954 à 2006, l'un des plus importants directeurs de galerie d'art contemporain en France. Amoureux de la peinture, il a accompagné, dès leurs débuts, des artistes majeurs, tel Simon Hantaï, et révélé le travail des Américains de Paris, héritiers de l'expressionnisme abstrait : Joan Mitchell, Sam Francis, Shirley Jaffe, James Bishop. Dans sa galerie rue du Bac, puis rue Quincampoix, il fait découvrir une nouvelle génération de peintres, comme Claude Viallat, Pierre Buraglio, Bernard Piffaretti. Les collections publiques françaises (Centre Pompidou, en tête) sont riches des oeuvres de ceux qu'il a défendus et un regard sur les grandes collections privées des années 1970 et 1980 témoigne de sa réelle influence. Sa perspicacité lui fit épouser la cause d'artistes, certes peu nombreux, mais triés sur le volet, dont il avait pressenti très tôt qu'ils feraient partie des figures de premier plan. Sa probité exemplaire lui valut l'estime de toute la profession. Un demi-siècle d'art porte à jamais la trace de son action.
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L'art de chercher : L'enseignement supérieur face à la recherche-création
Eric Dayre
- Hermann
- 28 Septembre 2020
- 9791037005434
En résonance avec la Biennale de Lyon 2019, l'Université de Lyon a organisé le 8 octobre 2019 un séminaire « Arts (ou art) de chercher : l'enseignement supérieur face à la recherche-création ». L'ouvrage collectif issu de ce séminaire aborde la question des arts et de la création, de la recherche et de l'art dans les dynamiques des formations actuelles et de la recherche contemporaine, dans un grand nombre de domaines (lettres, arts, sciences humaines et sciences exactes). En posant la question de l'expérimentation, de la transmission et de la reconnaissance, il présente des formations, des parcours et dispositifs, des programmes de recherche-création. Il fait également un point sur l'histoire épistémologique et la provenance de cette approche fondée sur l'idée que l'art « pense », ou s'oriente à coups d'actes et de formes comme une pensée en effet. Le volume tente ainsi de décrire toute l'importance et les conséquences de cette idée pratique dans l'ensemble des procédures, des enjeux et des grands paradigmes de l'enseignement et de la recherche aujourd'hui. Il suggère enfin quelques redéfinitions et changements institutionnels.
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Alain Kleinmann : Une oeuvre, de la mémoire à la transmission
Michel gad Wolkowicz
- Hermann
- 25 Octobre 2023
- 9791037031679
Comment représenter le travail du temps, « celui qui érige et celui qui efface »? C'est l'une des questions que pose l'oeuvre d'Alain Kleinmann : elle met l'humain face à son destin, à sa finitude, à l'Histoire. Quarante personnalités (artistes, philosophes, psychanalystes, écrivains...) analysent cette oeuvre autant plastique que métaphysique.
Avec les textes de :
Louis ARAGON, Éliette ABÉCASSIS, Alexandre ARCADY, Patrick BANTMAN, Florence BEN SADOUN, Claude BIRMAN, Bernard CAZENEUVE, Élisabeth DE FONTENAY, Richard DEMBO, Alain FINKIELKRAUT, Ivry GITLIS, André GLUCKSMANN, Martin GRAY, Marek HALTER, HASTAIRE, Vladimir JANKÉLÉVITCH, Élie KORCHIA, Haïm KORSIA, Rivon KRYGIER, Diane KURYS, Jack LANG, Marcel MARCEAU, Daniel MESGUICH, Charles MOPSIK, Thibault MOREAU, Georges MOUSTAKI, Tobie NATHAN, Marc-Alain OUAKNIN, Amos OZ, André PARINAUD, Richard Prasquier, Pierre RESTANY, Daniel SIBONY, Laurence SIGAL, Steve SUISSA, Sandrine SZWARC, Jean-Pierre WINTER, Gérard XURIGUERA, Michel Gad WOLKOWICZ, Élie WIESEL. -
«Il faut que je dessine tous les jours. Il ne s'agit pas de faire de beaux dessins, il s'agit de trouver un vocabulaire nouveau, et de devenir l'homme de ce vocabulaire.» Bernard Rancillac - 7 septembre 1959 - Madrid La Prado.
Voici réunis, des extraits du journalintime que Bernard Rancillac a tenu de 1956 à 1968, retraçant ainsi son parcours artistique, de ses premières recherches plastiques à la reconnaissance de sa peinture. Personnage majeur de la Figuration narrative qui entend répondre aux propositions détachées de l'abstraction et du pop art en faisant de l'art «un outil de transformation sociale»*, Bernard Rancillac pense le lien entre l'artiste et l'actualité. On trouve ainsi dans son journal de nombreuses réflexions sur les événements qui marquèrent ses débuts de peintre : guerre d'Algérie, crise cubaine, guerre du Vietnam ou encore mai 68 ; et sur la nécessité d'en rendre compte dans sa pratique. À travers les écrits d'un homme acharné de travail et s'attelant aux sujets les plus politiques, c'est une véritable pensée de l'engagement qui se donne à lire. Le livre est préfacé par Bernard Vasseur à qui l'artiste a accordé des entretiens tout au long de l'été 2015 et est suivi de cinq annexes regroupant différents écrits publiés de Bernard Rancillac, un entretien donné à Patrick d'Elme et un texte de Pierre Bourdieu. *catalogue d'exposition « Mythologies Quotidiennes » 1964
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« Ce que je rêve, c'est un art d'équilibre, de pureté, de tranquillité, sans sujet inquiétant ou préoccupant, qui soit, pour tout travailleur cérébral, pour l'homme d'affaires aussi bien que pour l'artiste des lettres, par exemple, un lénifiant, un calmant cérébral, quelque chose d'analogue à un bon fauteuil qui le délasse de ses fatigues physiques. »Le présent ouvrage propose au lecteur de redécouvrir Henri Matisse (1869-1954), chef de file du fauvisme et figure incontournable du XXe siècle, à travers quelques-uns de ses textes les plus connus.
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Plaisirs de glace ; essai sur la peinture hollandaise hivernale du siècle d'or
Alexis Metzger
- Hermann
- 21 Juin 2012
- 9782705683245
Le thème de l'hiver est un des plus présents dans la peinture hollandaise du XVIIe siècle. Ces paysages d'hiver, ces scènes d'hiver, ces « plaisirs de glace » illustrent pour la plupart à merveille la prospérité et la joie de vivre d'une toute jeune nation. Ils nous intéressent d'autant plus aujourd'hui qu'ils paraissent figer pour l'éternité les hivers froids du petit âge glaciaire. Rivières et mers de glace, patineurs de tous âges, neiges d'antan reflétant la lumière... Essor des paysages d'hiver et rafraîchissement climatique semblent aller de pair.
Cet essai souhaite interroger ce lien a priori indubitable en proposant quelques éclaircissements d'horizons disciplinaires différents. Histoire du climat et histoire de l'art seront entremêlés pour faire naître une interprétation novatrice de ces peintures. -
Catalogue de la compétition annuelle organisée par le Type Director Club de New York, ce livre répertorie les meilleures propositions de typographes contemporains du monde entier. Mine d'inspiration pour les graphistes professionnel, c'est aussi un témoignage de l'inovation apportée chaque année à la création et à l'intégration de typographies dans des graphisme originaux.
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Le tournant "artiste" de la littérature française ; écrire avec la peinture au XIXe siècle
Collectif
- Hermann
- 15 Juin 2011
- 9782705668914
En revisitant les rapports étroits que la littérature et la peinture ont noués au XIXe siècle, c'est le tournant « artiste » de la littérature française que ce livre se propose de mettre en lumière. C'est dire que son objet est double : il s'attache à deux pratiques symboliques entre lesquelles il existe certainement plus de différences que de similitudes, mais qui furent très souvent rapprochées depuis l'Antiquité ; et ces pratiques, il les prend à un moment historique précis, en tentant d'en suivre l'intrigue tout au long d'une période que balisent, comme autant de buttes-témoins, les noms de Stendhal, Balzac, Hugo, Baudelaire, Flaubert et Edmond de Goncourt. Non tant qu'il s'agisse d'en faire l'histoire ; bien plutôt le propos est-il de revenir aux textes, et, par là, de renvoyer aux questions qu'ils posent, afin de problématiser leur rapport à la peinture. Il s'agit ainsi de repérer tout autant ce que la littérature, au XIXe siècle, fait de la peinture que ce que la peinture fait ou fait faire aux textes.
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Peindre les maux ; art visuel et pathologie, XIV-XVII siècle
Florence Chantoury-lacombe
- Hermann
- 19 Juin 2010
- 9782705670009
On est surpris de constater le désintérêt que suscitent aujourd'hui des images autrefois très prégnantes : représentations de la cécité, de la peste, de la gangrène, de la lèpre, de la syphilis, de l'épilepsie, etc. En nous débarrassant de la majorité de ces maux, du moins en Occident, la société contemporaine les a aussi refoulés, comme un souvenir désagréable, un peu honteux. Notre temps est celui de l'image, mais de l'image nette, aseptisée, glacée, corps sculpturaux et parfaits s'étalant à l'envi sur les pages des magazines ou les écrans des télévisions.
Paradoxalement, ce rêve des corps idéaux était aussi celui de la Renaissance. D'où cette question : comment cette esthétique de la perfection s'accordait-elle avec la représentation de la maladie ? On pense d'abord aujourd'hui à Titien, à Tintoret ou à Véronèse comme à des peintres plaisants, ils n'en ont pas moins représenté des malades, des estropiés, des pestiférés, autant de personnages que nous nous sommes habitués à ne plus voir. Or, c'est justement sur eux que Florence Chantoury-Lacombe concentre son attention, nous révélant ainsi des oeuvres mal connues, ou que l'on n'avait pas su voir. Les analyses de tableaux, de gravures, de dessins, etc., constituent donc la dimension essentielle de cet essai. Comme le souligne Alain Laframboise, « pour l'auteur, interpréter l'oeuvre revient à beaucoup plus qu'à l'inscrire dans un environnement, religieux, artistique, scientifique, juridique, c'est appréhender une organisation du réel, saisir comment une circulation s'établit entre toutes ces dimensions, comment elles se rabattent les unes sur les autres, s'ordonnent et se prolongent. » -
Les scènes de genre dans les salons de Diderot
Elisabeth Lavezzi
- Hermann
- Savoir Lettres
- 5 Mars 2009
- 9782705668334
Les Salons de Diderot ont été l'objet de divers travaux dont certains étudient la démarche du critique d'art, ses analyses des tableaux d'histoire, des portraits, des paysages et des nature mortes. Toutefois, sans avoir été oubliées, ses réflexions sur la scène de genre ont été moins prises en considération, ou ne l'ont été que ponctuellement. C'est cette lacune que le présent ouvrage veut combler.
Quand Diderot parle des tableaux dont les sujets sont tirés de « la vie commune et domestique », certes il pense surtout à ceux de Greuze, de Baudouin et de Le Prince, ainsi qu'à ceux de Chardin, de Casanove, de Vien et de Carle Van Loo, mais il a aussi à l'esprit la tradition ancienne des artistes flamands et celle, plus récente, d'artistes français comme de Troy.
Qu'est-ce qui le pousse tantôt à proposer de fondre ce genre dans la peinture d'histoire qui traite également la figure humaine, et tantôt, au contraire, à en souligner les limites ? Sa position de spectateur et de critique varie selon qu'il juge un sujet de scène de genre intéressant ou pas : sur quoi dans l'un et l'autre cas porte-t-il son attention ? Reste que ce genre, vaste, complexe mais toujours vrai, est à ses yeux lié au fondement de la peinture, art qui au XVIIIe siècle, est conçu comme une imitation de la nature. Comment enfin situe-t-il la scène de genre par rapport à d'autres comme la peinture de bataille ? C'est ce à quoi le présent ouvrage essaie de réfléchir. -
Bruno Rousselot : du dessin à l'espace
Sophie Eloy, Marie Gayet, Jean-christophe Royoux, Erik Verhagen
- Hermann
- 21 Septembre 2022
- 9791037021526
Très tôt dans sa pratique, Bruno Rousselot (né en 1957) réalise des projets in situ. Pourtant, la question du tableau est centrale dans la recherche de l'artiste et occupe une grande partie de sa production lors de on séjour à New York, de 1987 à 1997. De retour en France, au début des années 2000, sa peinture se déplace à nouveau dans l'espace et prend place dans l'architecture.
Du dessin à l'espace, en prenant comme point de départ I. n°O, l'installation picturale réalisée en 2013 dans le cadre du 1% artistique à l'hôtel Dupanloup à Orléans et inaugurée en 2014, présente l'ensemble des réalisations in situ et wall paintings de l'artiste, mis en relation avec sa pratique de peinture et de dessin. -
Critique et historien d'art, Michel Serres propose l'analyse iconographique de huit tableaux du peintre vénitien exposés dans différentes villes. Il établit une sorte de voyage permanent entre chacune des oeuvres afin de mieux cerner l'esthétisme et les moyens plastiques mis en oeuvre par Carpaccio pour s'exprimer et donner un sens à ses tableaux.