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Littérature argumentative
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Peintre et dessinateur, traducteur essayiste et romancier, Pierre Klossowski (1905-2001), frère aîné de Balthus, a partie liée avec bien des mouvements littéraires du siècle dernier. Il a des amitiés multiples : Rilke, André Gide, Georges Bataille, Breton, Foucault...
Michel Butor, en 1971, l'invite à participer à une émission de télévision sur « Proust et les sens ». Il saisit l'occasion de relire La Recherche du temps perdu et d'en livrer son interprétation personnelle. Voici comment Pierre Klossowski désigne une oeuvre littéraire à nulle autre pareille, et offre, de façon souterraine, une expérience d'ordre spirituel confinant à l'extase.
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Historiquement, le cochon est l'attribut de saint Antoine le Grand (IIIe siècle de notre ère) depuis la période médiévale. Il connaît une formidable carrière sur les planches de théâtres et foires de marionnettes (au spectacle fort couru de La Tentation de saint Antoine) qui culminent au XIXe siècle, époque de Flaubert.
Flaubert, lui, l'a placé aux côtés d'Antoine dans la première version de son ouvrage La Tentation de saint Antoine (1849), oeuvre littéraire hors du commun sur laquelle il a travaillé pendant trente ans, en trois versions différentes. Mais Flaubert va plus loin que la tradition picturale, statuaire ou littéraire : il le met en scène, renouant avec les spectacles de foire de son enfance, et même après, où le cochon d'Antoine est sur les planches.
Face à cet animal si glorieux comme atypique, le génie de Flaubert nous fait jeter un regard neuf sur cet animal et son Antoine (à la foire, au musée, au théâtre...) qui nous permet d'échapper aux interprétations classiques de ce duo si particulier et de revisiter rétrospectivement leur parcours d'une densité et polysémie extraordinaires, à travers le temps et la culture occidentale. -
Les romans de Sade sont en vente libre. Sa correspondance, ses brouillons, cahiers de travail, brochures politiques, nouvelles et son théâtre mettent au jour les échanges entre les événements de sa vie et le déploiement de son oeuvre romanesque.
Cette oeuvre intègre la guerre de Sept Ans, les emportements de sa jeunesse, ses voyages en Italie, les bouleversements de la Révolution française, ses incarcérations, sa connaissance intime des discours, des procédures et des mécanismes du pouvoir... Libre ou prisonnier, Sade écrit ses romans en continu, quelles que soient les situations et les circonstances historiques. Cette oeuvre immense assimile son époque, la conteste et la dépasse par sa liberté de pensée et d'imagination.
C'est de ce point de vue-là que s'appuie Sade romancier :
L'histoire d'un écrivain qui a construit son oeuvre en dépit de et grâce à la traversée de l'Histoire et de la littérature de 1740 à 1814.
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Il y a un homme et une femme. Puis il y a une femme et un mari. « Un jour un homme est devenu mon mari » dit-elle. Mais au fait qu'est-ce qu'un mari ?
Avec humour, sérieux, tendresse ou gravité, Élisabeth Jacquet explore le concept de mari, éternel ou pas, le considère, l'interroge, s'en étonne, cherche des éclaircissements.
Essai sentimental sous forme de précis conjugal, Mon mari et moi conte ce qui se joue au coeur de notre intimité quand nous la partageons avec quelqu'un d'autre.
Après le mariage pour tous, voici un petit livre pour tous sur le mariage.
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Qu'est-ce que la métaphysique fiction ?
Jean-philippe Domecq
- Serge Safran
- 2 Février 2017
- 9791090175624
Une réflexion à l'exacte croisée de notre perception métaphysique de la vie et de l'exploration d'un nouveau territoire romanesque. De Proust à Bolaño, en passant par Thomas Bernhard et les dramaturges de l'absurde, l'auteur de cet essai veut « libérer » ce refoulé qu'est la mort au coeur de notre vision des choses.
Par cet essai Jean-Philippe Domecq envisage une nouvelle donne littéraire comme le fit en son temps, par exemple, Alain Robbe-Grillet pour le Nouveau Roman.
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Autobiographie d'un personnage de fiction
Alain Arias-misson
- Serge Safran
- 8 Octobre 2020
- 9791097594961
Nous sommes les livres que nous avons lus. Tel est le principe de ce roman picaresque en patchwork. Augustin, le protagoniste, est le rejeton des auteurs dont il s'est nourri, de Dickens à Joyce, en passant par Sade, Kafka, Proust ou Cervantès, pour n'en citer que quelques-uns. L'auteur ne ne se contente pas de les évoquer. Il coud astucieusement des citations les unes aux autres, tout en introduisant leurs auteurs dans sa vie, comme le Petit Marcel, par exemple. Et à l'instar de tous les romans initiatiques, c'est aussi l'histoire d'une métamorphose, celle émouvante d'un petit garçon en adolescent puis en jeune homme.
Avec tendresse, mais sans complaisance, Augustin se souvient de cette transition, de ses premiers émois encore chastes, jusqu'à ce qu'à l'innocence se substitue une sexualité compulsive qui marque sa personnalité au passage à l'âge adulte.
Augustin a vingt et un ans quand le roman s'achève. Il a lu la plupart des auteurs qui ont déterminé sa propre démarche. Son destin est tout tracé. Il écrira un jour l'autobiographie subversive et facétieuse d'un personnage de fiction pour s'inscrire dans la lignée de Tristram Shandy, Jorge Luis Borges ou de l'Adolphe de Benjamin Constant.
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À l'âge de 26 ans, Roland Jaccard est engagé par le journal Le Monde pour y tenir la rubrique psychanalytique : c'était dans les années soixante. Tout semblait alors possible. Même qu'un jeune Lausannois puisse occuper un poste aussi convoité. Il se trouve qu'au début des années quatre-vingt il se lie à une jeune fille de dix-sept ans, rencontrée à la bibliothèque Sainte-Geneviève. Dès lors qu'ils vécurent ensemble, il décida de tenir son journal intime. La psychanalyse a perdu de son aura et il est déconseillé aujourd'hui aux vieux mâles blancs de jouer les Pygmalions. On n'en découvrira donc qu'avec plus de curiosité « Le Monde d'avant » dans ce journal écrit avec une forme de spontanéité jubilatoire.
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Djamil est le fils unique de Hajji, riche propriétaire musulman, père également de nombreuses filles. En plus de ses études au collège, le jeune homme parfait son éducation artistique auprès de son grand-père musicien violoniste et caresse le rêve de devenir danseur. Durant une fête de noces, il fait la connaissance de Nadji, dont il tombe follement amoureux. La vie des deux garçons, en butte à leur famille et à toute la société, bascule, en pleine révolution islamique, dans une errance de près de deux ans qui s'achève par un retour à la case départ, en pleine guerre entre l'Irak et l'Iran, et... à la prison. Longtemps après, Djamil se livre sur tout ce qui lui est arrivé depuis son enfance jusqu'au moment où il quitte l'Iran pour suivre le chemin de l'exil. Ce roman bouleversant, inédit en Iran et publié au Royaume-Uni en persan, constitue pour les Iraniens une redoutable et terrible provocation. La langue du romancier, claire et nerveuse, aborde sans pudeur particulière et même avec un certain réalisme, l'amour entre deux hommes. Ce qui ne va pas sans une vraie audace qui donne à ce roman une force émotionnelle incomparable. Première traduction française. Ghazi Rahibavi est interdit de publication en Iran et s'est exilé à Londres en 1994.
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Esprit malicieux, extravagant, curieux, non-conformiste, érudit, René-Louis Doyon nous parle d'un sujet qui défrisera toujours la chronique : le maquereau. Profitant de ses années de recherches littéraires et linguistiques, il poursuit le travail qu'il a fourni sur l'argot des typographes. Cette fois, ce sont les « dos verts », personnages équivoques qui l'occupent. Il en décline les formes (variées selon les climats et les époques), les appellations, leurs étymologies et les anecdotes qui les poursuivent. Dans la grande tradition des savants et lexicographes du XIXe siècle (Nodier, Monselet, etc.) René-Louis Doyon apporte un roc au savoir singulier qui toujours perturbe la pensée académique et en illumine les zones d'ombres.