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Cambourakis
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À l'examen il y a les mots : péquenaud, plouc, beauf, cul-terreux. Campagnard. Je remarque : même dans les insultes, je n'existe pas. Mais en les féminisant, je glisse une première pierre à l'édifice du retour. Péquenaude. Un vent chaud dans les troènes, une haleine de stabule. Il faut savoir de quelle rugosité on émerge, pour en sentir le goût en bouche.
Après le succès de La Vie têtue, Juliette Rousseau continue de creuser les liens entre corps et territoire. Depuis la campagne agro-industrielle où elle vit, elle interroge la ruralité, les questions de classe et de genre, l'industrialisation, la relation au vivant, l'enfance, les traditions, la transmission... Dans une langue puissante et bouleversante, elle explore ce que signifie habiter une terre abîmée. -
Je suis l'eau qui charrie les larmes de Clara. La vapeur du souvenir au carreau de fenêtre lorsque tombe la nuit. Je suis les flocons de neige se posant sur leurs langues tirées haut vers le ciel, dans l'hiver cristallin. Je suis le ruisselet où elles marchaient pieds nus lorsque venait l'été. Je suis l'humidité entre leurs cuisses mêlées et au bout de leurs doigts, je suis le torrent de leurs âmes liquides, et la salive des mots qu'elles chuchotaient tout bas. Je suis la nuée, l'onde après le tonnerre qui noie toute la vallée sous un fracas d'éclairs, je suis leur joie grondante, je suis leur colère. Il faut bien qu'on m'entende, j'ai une histoire à dire, seul le vent me répond. Le vent a retenu le souvenir de Meni.
Dans ce roman envoûtant, Wendy Delorme nous plonge dans deux histoires d'amour qui se font écho à deux époques différentes, nous donnant à entendre la mémoire de vies minoritaires, dans un récit où les éléments, l'eau, le vent, les arbres et les pierres deviennent des personnages à part entière. -
« Elles étaient toutes brisées et pourtant incassables. Elles existaient ensemble comme un tout solidaire, un orchestre puissant, les organes noués en ordre aléatoire, un grand corps frémissant. Et j'étais l'une d'entre elles. » Une société totalitaire aux frontières closes, bordée par un fleuve. Sur l'autre rive subsistent les vestiges d'une communauté de résistantes inspirée des Guérillères de Monique Wittig. Dans la capitale du territoire fermé, divers personnages se racontent, leurs aspirations, leurs souvenirs, comment survivre, se cacher et se faufiler dans un monde où les livres sont interdits.
Une dystopie où se reflètent les crises que nous traversons aujourd'hui. Un roman choral poétique et incandescent, où l'on parle d'émancipation des corps, d'esprit de révolte et de sororité. Un hommage à la littérature et à son potentiel émancipateur et subversif.
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"Elle trouvait que fuir demandait moins d'énergie que se battre. Désormais elle doute : est-ce qu'on fuit pour éviter de souffrir ou pour se raccommoder en silence sans troubler personne ?"
Après plusieurs années d'une relation d'emprise avec un homme, Erin a trouvé la force de s'échapper pour recommencer sa vie seule. Du jour au lendemain, elle adopte une chienne qui devient une compagne indispensable, loue une maison isolée dans un village des Pyrénées où elle n'a plus à craindre d'être jugée, et se réapproprie son quotidien, en apprenant à vivre au rythme des saisons et de la nature.
Après le succès des Orageuses, Marcia Burnier nous offre un deuxième roman de résistance et de reconstruction qui aborde avec force les questions de violences, de consentement et de domination patriarcale au sein du couple. -
À Noirax, les hommes font régner leurs lois depuis des décennies. À commencer par le père Berthoumieux, qui envisage de devenir maire du village et de passer progressivement le relais à son fils Jeanty, de retour depuis peu, après que son mariage a tourné court. Mais lorsque Aliénor, une jeune femme libre et déterminée à faire toute la lumière sur ses origines, fait son entrée dans le domaine de la Malmaison, père et fils voient leur quotidien bouleversé et leurs convictions ébranlées. Tandis que se craquelle le vernis de la mémoire et de la légende familiale, les femmes se rappellent au souvenir de tous pour faire tomber les masques et écrire leur propre histoire.
Dans cette épopée familiale d'un genre nouveau, conte moderne où l'on cuisine, chante, peint et où l'on s'aime, Marie Hélène Poitras réinvestit les femmes du pouvoir de dire et de créer, afin de leur donner la possibilité de se faire justice et de reprendre la part qui leur revient. -
Flora, Salia et Kai n'avaient a priori aucune raison de se rencontrer. Pourtant, suite à un cataclysme qui les fait converger en une seule et même partie du globe, les trajectoires de la femme de Florès, de la femme de Néandertal et de la femme Sapiens vont être amenées à se croiser. Au contact l'une de l'autre, malgré des moyens de communication limités en l'absence d'une langue commune, elles découvrent l'entraide, la bienveillance, une forme de soin et de sororité encore méconnue. Une alliance plus que jamais nécessaire face aux multiples dangers qui, de l'auroch à la pénurie d'eau en passant par l'agressivité de certains chasseurs, ne leur laissent que peu de répit dans un environnement hostile.
Proclamant le pouvoir de la fiction là où les connaissances scientifiques demeurent encore lacunaires, Wilfried N'Sondé propose une véritable fresque des origines, questionnant au passage les notions de performance, d'évolution et de diversité, pour rappeler combien les différences sont source d'enrichissement, nous invitant plus que jamais à accueillir l'altérité. -
Après la nouvelle traduction des Ponts et du Palais de glace, la retraduction du chef-d'oeuvre du grand auteur norvégien Tarjei Vesaas qui rend compte avec une grande subtilité de différents états de conscience d'un homme simple d'esprit bouleversé par le possible départ de sa soeur, qui vit avec lui depuis toujours. C'est dans la nature et l'observation des oiseaux qu'il trouve certaines réponses et une interprétation de ses doutes.
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Miss Letitia Primington pense qu'elle a tout pour être heureuse : elle passe son temps à jouer aux cartes et au croquet, et surtout à régenter le quotidien du grand manoir qui l'a vue naître. Mais voilà qu'un beau matin, Letitia attrape un vilain rhume qui la précipite dans la tombe... ou presque, et elle se réveille cent ans plus tard, en 1996. Quelle n'est pas sa surprise quand elle comprend qu'elle a non seulement survécu à tous ses contemporains, mais que la personne qui habite désormais chez elle n'est autre que son homonyme, une lointaine petite-nièce, qui vit seule dans le manoir, sans chaperon, et s'habille dans un style dangereusement androgyne. Pétrie de ses préjugés victoriens, Letitia va devoir apprendre à s'adapter à ces nouvelles et étranges moeurs... Entre la satire sociale et le récit d'anticipation, ce roman malicieux, imaginé à la fin du xixe siècle, est avant tout une fable résolument féministe et visionnaire. Et vous, si vous vous retrouviez face à une femme du siècle dernier, que lui diriez-vous ? Car il se pourrait qu'elle ait, elle aussi, quelques révélations à vous faire.
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En 1965, Claudie et Francis Hunzinger s'installent dans une bergerie des Hautes Vosges, deviennent bergers puis tisserands. « Bambois » est leur carnet de bord, celui des joies et des rudesses de la vie en pleine nature, devenu en quelques années un best- seller et un livre incontournable pour toutes celles et ceux qu'un retour à la terre démange. Épuisé depuis de nombreuses années, les Éditions Cambourakis republient ce titre phare, désormais également disponible en poche.
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Harbin, en Mandchourie du Nord, en 1920. Tandis que les troupes de l'armée japonaise stationnent aux confins de l'Extrême-Orient russe, Sakujiro Uemura, jeune lettré désormais simple soldat après qu'il a dégringolé tous les échelons de la société, se met en tête de résoudre une affaire de détournement de fonds pour tromper son ennui. Malgré sa clairvoyance hors du commun dans un contexte où l'espionnage se multiplie, il se fait manipuler et se retrouve sous le coup d'un nombre record de chefs d'accusation : trahison, vol d'argent public, diffamation, incendie criminel, meurtre... Dans l'espoir de prouver un jour son innocence, il s'enfuit aux côtés de Nina, une jeune Gitane adoptée par un noble russe et dont la famille a injustement été exécutée. C'est depuis Vladivostok qu'il compose cette confession visant à livrer sa version des faits au cas où il viendrait à disparaître...
Roman policier autant que d'espionnage, mais également roman historique et psychologique, L'Horizon de glace, paru en 1933, décrypte admirablement les enjeux géopolitiques d'une époque et a rapidement acquis le statut de classique de la littérature japonaise. -
Lors d'une promenade nocturne dans les allées du parc Asakusa, à Tokyo, Monzo Kobayashi tombe nez à nez avec un personnage qui le remplit d'effroi : un nain transportant dans sa poche, comme si de rien n'était, un bras humain. Le lendemain, encore troublé par cette vision digne d'un cauchemar, il apprend par hasard la disparition de la jeune Michiko Yamano, et ne peut alors s'empêcher d'imaginer le pire : et si le bras aperçu dans le parc était celui de la jeune fille? Voyant dans cette affaire une occasion de se rapprocher de Yurié, la belle-mère de Michiko, dont il est secrètement amoureux, Monzo est fier de pouvoir lui présenter un ancien camarade de pension, le détective Kogoro Akechi. Renommé dans tout le Japon pour sa perspicacité légendaire, celui-ci devrait pouvoir trouver des indices là où la police n'a pas l'ombre d'une piste. Mais, après une série de découvertes aussi inquiétantes les unes que les autres, Monzo soupçonne le détective de ne pas lui dire toute la vérité...
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« Sur cinq cents pages László Krasznahorkai entremêle les voix d'une multitude de narrateurs pour nous raconter les quelques semaines d'une petite ville hongroise près de la frontière avec la Roumanie. Par un véritable feu d'artifice d'inventivité, jouant sur les registres de langue autant que sur les thèmes (allant de la comédie burlesque et absurde au drame le plus pathétique), Krasznahorkai se livre à une critique féroce de la Hongrie contemporaine : un pays ébranlé par le délabrement politique et économique, un pays éthiquement malade. Derrière la façade comique du retour manqué du baron, c'est un monde morbide qui se fait jour. Un monde en proie au chaos dans lequel les personnages tournent en rond, perdus et errants et une sourde inquiétude, ponctuée par les klaxons d'un groupe de motos, gagne peu à peu le lecteur. »
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« Nous sommes les héritières d'une détermination farouche, nous les descendantes des avortements ratés, des grossesses imposées. Celle-ci est indémêlable de nos douleurs et de nos rages, transmises d'une génération à l'autre comme on essore un torchon plein de sang, dans l'anonymat d'une cuisine plongée dans la nuit ».
Depuis la maison familiale où elle est revenue habiter, une femme, s'adressant à sa soeur disparue, convoque les souvenirs de leur enfance. Porteuse d'un lourd passé de violences patriarcales, elle explore les possibilités de survivre à cet héritage, dans un paysage rural dévasté, où les haies ont disparu et où la forêt se fait moins dense, cernée par les champs de maïs industriels. Avec ce récit composé de courts chapitres, Juliette Rousseau nous offre un premier texte littéraire poignant, sensible et lumineux qui rend hommage aux femmes de sa famille. -
Autrefois, le monde des Inuits ne connaissait pas de confins. Danois, Groenlandais et Canadiens étaient liés par leurs dialectes, leurs croyances, leurs coutumes en harmonie avec la nature environnante. Mais lorsque les « hommes blancs » sont arrivés, les intérêts des grandes puissances ont prévalu, de nouvelles frontières ont été dessinées, et les familles ont été séparées. Parmi eux, un enfant grandit en « Occident », loin de ses parents déportés. Lorsque, devenu adulte, il retourne sur ses terres natales pour retrouver ses soeurs, il éprouve le besoin de renouer avec les pratiques ancestrales. La chasse rituelle qu'il entreprend va revêtir une dimension initiatique dès lors qu'il se trouve confronté à une ourse. Le cours des choses s'inverse : c'est l'animal qui aura le pouvoir de le maintenir en vie - ou non.
Dans ce conte engagé et sensible, Simonetta Greggio met en lumière des modes de vie dits primitifs souvent oubliés, voire dédaignés, et rappelle combien l'homme n'est que l'un des hôtes de cette Terre. -
Court roman inédit dans la lignée du "Dernier Loup". À New York, le bibliothécaire Herman Melvill ressasse ses réflexions sur la ville, l'humanité et la création. S'il n'a aucun lien de parenté avec l'auteur de "Moby Dick", son homonymie (moins le "e" final), source de confusion pour ses interlocuteurs, ne cesse de l'interroger lui-même sur sa place dans le monde. Sous le haut patronage d'Herman Melville, Malcolm Lowry et l'architecte Lebbeus Woods, Laszlo Krasznahorkai nous entraîne au fil d'une phrase unique dans une réflexion hypnotique sur l'art et la folie, le tout en arpentant Manhattan.
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Si on ne peut véritablement faire parler les pierres, au moins peut-on s'efforcer de parler d'elles, de ce qu'elles nous évoquent, des souvenirs qu'elles ravivent et des bienfaits qu'elles procurent. Ainsi Bérengère Cournut s'attache-t-elle à « comprendre ce qui se joue dans notre rapport au minéral et, plus largement, à la Terre que nous roulons sous nos pas, aux secrets enfouis dans ses profondeurs. »
S'adressant à un ami récemment disparu qui vouait une véritable passion aux pierres, elle esquisse par petites touches la mémoire de cet homme et la manière dont sa fascination pour les minéraux avait transformé son rapport au monde, jusqu'à faire résonner en elle-même des sensations et des questionnements remontant à l'enfance. Opposant la brièveté de l'existence humaine à la vie longue des pierres, elle traque les couches d'histoire et de géographie dont celles-ci sont porteuses, la poésie qu'elles recèlent de même que les infinies possibilités de transformation et de régénération qu'elles véhiculent, remèdes potentiels à la folie qui guette insidieusement. -
Avec son hôtel donnant sur la mer et ses bals à la belle étoile, la très chic station balnéaire d'Amber Cove accueille depuis des décennies toute une partie de la communauté noire de la côte Est des États-Unis. Blanche, invitée par les parents de camarades de classe de ses enfants, devrait enfin pouvoir profiter de quelques jours de vacances bien mérités. Mais difficile de se détendre quand on est une femme de ménage noire catapultée au sein d'un microcosme de riches estivants qui ne manquent pas une occasion de lui rappeler qu'elle n'aura jamais vraiment sa place parmi eux... D'autant que certains attachent une attention particulière à la carnation des autres vacanciers : à Amber Cove, il vaut mieux avoir la peau claire si l'on souhaite être bien vu. Lorsque la mort mystérieuse d'une des résidentes vient semer le trouble, Blanche comprend vite que ce petit monde est prêt à tout pour que ses secrets restent bien gardés. Toujours armée de son redoutable sens de l'observation et d'une lucidité sans pareille, elle est bien décidée à ne pas les laisser s'en tirer.
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Après le succès du "Crime, c'est l'argent", un nouveau polar inédit de Petros Markaris. Investissements étrangers, intelligence artificielle et potentielles prédations culturelles se trouvent au coeur de cette nouvelle enquête athénienne de Kostas Charitos, chargé d'élucider le féminicide qui a frappé un groupe de manifestantes opposées au projet d'investisseurs étrangers qu'elles voient comme uniquement capitalistique. À ses côtés, pour la première fois, une femme commissaire: Antigone Ferleki.
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Dans la banlieue pavillonnaire de la Californie des années 1980, Don Carpenter nous embarque dans les pas de deux membres de la famille Jeminovski, s'efforçant chacun à leur manière de répondre aux critères du rêve américain: la mère, une ancienne hôtesse de l'air qui, sous des dehors de réussite matérielle, noie son ennui quotidien dans l'alcool, et surtout le fils, qui a renoncé à ses études, perdu tout soutien familial et plonge dans la délinquance. Un roman empreint d'humanité à l'égard de personnages luttant chacun à sa manière pour échapper à une spirale d'échec et une critique sans concession d'une certaine conception du succès et des conséquences tragiques potentielles.
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Un recueil de nouvelles, en majorité inédites, de l'auteur de "Rashomon". Huit textes, aux allures de contes, qui permettent de découvrir tout le talent de ce maître de la forme courte, reflet de la finesse psychologique d'Akutagawa dans sa compréhension des hommes et des femmes, mais aussi de découvrir les us et coutumes de la culture japonaise.
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« Qu'est-ce qui peut bien faire qu'une femme soudain abandonne celle à qui elle vient de dire, Quels merveilleux moments j'ai passés auprès de toi, aujourd'hui encore : je veux ça tous les jours de la vie ? » Tel est le questionnement auquel est confrontée Jenny après le départ d'Ève. Toutes deux apprendront qu'« on peut vivre une même histoire de deux façons totalement différentes ». Livrant en alternance les points de vue des deux femmes, Fanny Chiarello et Wendy Delorme interrogent de manière sensible et incarnée la possibilité d'une relation durable, la compatibilité de modes de vie a priori opposés, la nécessité d'affronter les fantômes du passé afin de rendre le présent possible, tandis que s'ébauche en contrepoint une subtile réflexion sur les pouvoirs et les limites de la création littéraire.
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L'Histoire d'amour du siècle
Märta Tikkanen
- Cambourakis
- Cambourakis Poche
- 2 Octobre 2024
- 9782366249521
Pendant plus de vingt ans, Märta Tikkanen vit avec Henrik, écrivain lui aussi, et multiplie les sacrifices pour soutenir ses ambitions artistiques. Mais lorsque Henrik sombre dans l'alcoolisme, la passion laisse place au désespoir. Il devient alors vital d'avoir un espace à soi, pour dire les promesses sans cesse trahies, la violence des actes et des mots, la peur dans les yeux des enfants. C'est dans cette urgence que naît ce témoignage poétique, où Märta Tikkanen conte l'amour dans toutes ses contradictions, à travers la vie de ces deux personnes qui ne peuvent se résoudre à se haïr, enchaînées par le spectre d'une passion qui ne suffit plus. Ce texte, elle dira plus tard l'avoir écrit pour elle seule, respiration nécessaire dans un quotidien étouffant. Mais, par ce chant doux-amer, constat sans appel des inégalités au sein des relations amoureuses, elle fait pourtant écho à ce qu'ont traversé des générations de femmes avant elle, et à ce que des milliers de femmes continuent à vivre aujourd'hui.
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De 1908 à 1931, Gertrude Stein a régulièrement composé, sous différentes formes, des portraits de ses contemporains. Ce recueil en offre une sélection, comme un complément de son grand oeuvre, LAutobiographie dAlice B. Toklas. DApollinaire à Picasso, en passant par Satie, Hemingway, Fitzgerald, Alice Toklas, Woodrow Wilson ou même ses chiens Polybe et Basket, ces textes aussi variés quinventifs constituent un autoportrait en creux de la grande écrivaine américaine, tout en évoquant les questions dart et de littérature, et en restituant lambiance de la Belle Époque.
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Le livre qui a inspiré le film Zorba le Grec avec Antony Queen, réalisé par Michael Cacoyannis en 1964.
Classique intemporel de la littérature grecque et mondiale, Alexis Zorba est l'un des grands romans emblématiques de Nikos Kazantzakis, publié ici dans une nouvelle traduction signée René Bouchet. À travers l'histoire de la rencontre entre deux hommes, jeune intellectuel désireux de sortir de ses livres pour se confronter au réel, et Zorba, un homme mûr, force de la nature animé par un élan vital impétueux, un être à la liberté souveraine, tous deux en partance pour la Crète où ils exploiteront ensemble une mine de lignite sous l'oeil circonspect des villageois, Kazantzakis aborde des questionnements existentiels fondamentaux qui font écho à la destinée de l'auteur mais dont la portée est universelle.