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Éditeurs
Nil
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Yvetot, un dimanche d'août 1950. Annie a dix ans, elle joue dehors, au soleil, sur le chemin caillouteux de la rue de l'École. Sa mère sort de l'épicerie pour discuter avec une cliente, à quelques mètres d'elle. La conversation des deux femmes est parfaitement audible et les bribes d'une confidence inouïe se gravent à jamais dans la mémoire d'Annie. Avant sa naissance, ses parents avaient eu une autre fille. Elle est morte à l'âge de six ans de la diphtérie. Plus jamais Annie n'entendra un mot de la bouche de ses parents sur cette soeur inconnue. Elle ne leur posera jamais non plus une seule question.
Mais même le silence contribue à forger un récit qui donne des contours à cette petite fille morte. Car forcément, elle joue un rôle dans l'identité de l'auteur. Les quelques mots, terribles, prononcés par la mère ; des photographies, une tombe, des objets, des murmures, un livret de famille : ainsi se construit, dans le réel et dans l'imaginaire, la fiction de cette " aînée " pour celle à qui l'on ne dit rien. Reste à savoir si la seconde fille, Annie, est autorisée à devenir ce qu'elle devient par la mort de la première. Le premier trio familial n'a disparu que pour se reformer à l'identique, l'histoire et les enfances se répètent de manière saisissante, mais une distance infranchissable sépare ces deux filles. C'est en évaluant très exactement cette distance que l'auteur trouve le sens du mystère qui lui a été confié un dimanche de ses dix ans.
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C'est la recette de la vie disait ma mère lorsqu'elle me tenait dans ses bras quand je pleurais pense à ces fleurs que tu plantes dans le jardin chaque année elles vont t'apprendre que les gens eux aussi doivent se faner tomber pourrir se redresser pour fleurir rupi kaur
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Après s'être sentis déconnectés pendant si longtemps mon esprit et mon corps finissent par se retrouver - home body
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Une ode merveilleuse à la lecture et à l'imagination faisant écho au Petit Prince...
Rintarô Natsuki, lycéen flegmatique, est sur le point de fermer la librairie héritée de son grand-père quand il reçoit une visite inattendue. Au milieu des livres, il découvre un gros chat brun tigré, un chat qui parle ! Et ce félin exprime une requête plutôt inhabituelle : il demande - ou plutôt exige - l'aide de l'adolescent pour aller sauver des livres.
Le monde serait en effet peuplé de livres solitaires, non lus et mal aimés que le chat et Rintarô se doivent de libérer de leurs propriétaires négligents.
Le duo atypique se lance alors dans une quête périlleuse au coeur de labyrinthes extraordinaires...
" Des chats, des livres, des amours de jeunesse et de l'aventure : de l'herbe à chat pour des lecteurs très variés ! " Kirkus Reviews -
Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s'exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d'un groupe fondamentaliste, a décidé d'abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s'affranchir - et sa fille avec elle - de son quota de mots. Mais ce qu'elle va découvrir alors qu'elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix...
Christina Dalcher nous offre avec Vox un roman dystopique glaçant qui rend hommage au pouvoir des mots et du langage. -
Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d'un prénom commun - le plus donné en Corée du Sud en 1982, l'année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, de trois ans son aîné, et leur petite fille. Elle a un travail qu'elle aime mais qu'il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d'autres femmes. Que peut-il bien lui être arrivé ?
En six parties, qui correspondent à autant de périodes de la vie de son personnage, d'une écriture précise et cinglante, Cho Nam-joo livre une photographie de la femme coréenne piégée dans une société traditionaliste contre laquelle elle ne parvient pas à lutter. Mais qu'on ne s'y trompe pas : Kim Jiyoung est bien plus que le miroir de la condition féminine en Corée - elle est le miroir de la condition féminine tout court.
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Une mère écrit à son fils. Serge a trois ans, la grâce espiègle
d'un petit qui découvre la vie, la marche et le rire, les bonbons
et le cache-cache, les comptines et la danse. Mais il a un grand
frère " spécial ", atteint d'un autisme sévère. Comment alors
grandir dans une fratrie singulière ? Comment dire son amour,
en jonglant avec les catastrophes ? Le handicap déclenche tant
d'hostilités et de préjugés qu'il faut une force plus que
spéciale
pour lutter contre le désarroi.
Par sa voix de mère, de femme et d'écrivaine, Minh Tran Huy
porte l'espoir. Une lettre bouleversante d'humanité. -
Christopher a quinze ans. Il comprend les mathématiques et la théorie de la relativité. Ce qu'il ne comprend pas bien, ce sont les autres êtres humains. Il aime les listes, les plans et la vérité. Il déteste le jaune et le marron. Il n'est jamais allé plus loin que le bout de sa rue tout seul.
Pourtant, lorsqu'il découvre le chien de sa voisine transpercé d'une fourche, il décide de partir à la recherche du meurtrier et de s'en inspirer pour écrire un roman policier. Mais son enquête va bouleverser le délicat équilibre de l'univers qu'il s'était construit...
"Pour vous faire une idée de ce roman, pensez à des livres tels Le Bruit et la Fureur, L'Attrape-coeurs ou l'un des récits d'Oliver Sacks." New York Times "Une oeuvre exceptionnelle." Sunday Telegraph "Un écrivain empreint de sagesse et d'humour noir, doué d'une rare qualité de compassion. Un succès sans précédent." Ian McEwan -
Récemment installé avec sa femme dans un mas provençal, l'écrivain anglais Peter Mayle nous fait visiter avec un oeil neuf cette région pittoresque. Bouillabaisse, accent chantant, aïoli, chasse, soleil... En douze chapitres, tous les clichés associés à cette terre traversée par le mistral sont étudiés et commentés par l'auteur avec un humour décapant.
Publiée en 1989 et bientôt suivie de deux autres volumes, cette chronique malicieuse est devenue un best-seller internationa -
Cornouailles, 1968. Pencraw, un grandiose manoir en ruine dans lequel les Alton élisent domicile l'été. Le temps semble s'y être arrêté et défile sans encombre. Jusqu'au drame qui vient bouleverser leurs vies et arrêter le temps à jamais.
Cinquante ans plus tard, avec son fiancé Jon, Lorna roule à la recherche du manoir des Lapins noirs, cette maison où elle a séjourné enfant. Elle rêve d'y célébrer son mariage. Tout dans cette vieille demeure l'appelle et l'attire. Mais faut-il vraiment déterrer les sombres mystères de ce manoir en Cornouailles ?
Eve Chase nous entraîne dans une passionnante spirale unissant deux femmes séparées par les années, mais que la force de l'amour et le poids des secrets réunissent en une seule voix, mélancolique et entêtante.
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Gloucestershire, août 1971. Un bébé est retrouvé dans les bois du manoir de Foxcote. La famille Harrington, endeuillée par une terrible tragédie, recueille avec joie la petite fille et décide de l'élever en secret. Mais ce bonheur familial est très vite ébranlé par la découverte d'un cadavre sur la propriété.
Des années plus tard, Sylvie, désireuse d'éclaircir des zones d'ombre de sa vie, est à son tour entraînée dans les bois majestueux et sauvages de Foxcote, là où rien n'est tout à fait ce qu'on croit. Sylvie découvrira-t-elle la vérité et osera-t-elle la révéler ?
Onirique et mystérieux, Les Filles du manoir Foxcote nous plonge au coeur de sombres secrets de famille qui bouleverseront à jamais les vies de trois femmes.
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Les Landes, la campagne normande ou les îles Fortunées : il fallait bien se poser quelque part. Je n'ai pas choisi la maison dans la forêt. Elle s'est proposée à moi, par défaut, à une époque confuse de mon existence. Choix hâtif auquel je suis lié à jamais.
Détenu au Liban pendant trois ans, le narrateur choisit après sa libération de s'installer au coeur de la forêt landaise. Deux maçons taciturnes restaurent la maison. Il campe au milieu du chantier, rééduquant ses cinq sens au contact de la nature. Il va devenir prisonnier de la demeure dans la clairière et prendre de plus en plus de goût à cette dépendance. Dans cette parenthèse qui sépare la fin de l'épreuve du retour au monde des vivants, il écrit ce livre de la délectation où les odeurs, les visions et les rumeurs du monde sont nommées comme au premier jour. -
Après avoir essayé de vivre ailleurs, Peter Mayle retrouve sa Provence bien-aimée. Il célèbre ce retour au pays en nous faisant participer à ses découvertes et en partageant avec nous sa science locale : un petit guide à l'usage de ceux qui ne connaissent pas Marseille, les caractéristiques du tire-bouchon idéal, les huit façons de passer un après-midi d'été... Grâce à lui, la Provence n'aura plus de secret pour ses lecteurs, même anglais !
Avec ce dernier tome de sa trilogie provençale, Peter Mayle nous fait encore une fois rire et voyager sous le soleil de Ménerbes. -
À Ménerbes, petit village du Luberon, la vie se poursuit sans beaucoup de changements pour Peter Mayle. Les us et coutumes des Provençaux sont encore obscurs et étonnants pour notre ancien publicitaire anglais. À la terrasse du Café du Progrès, au milieu des vignes ou sur les marchés aux truffes, des personnages réjouissants nous entraînent à la découverte des subtilités de leur région.
Touchant parfois au conte, cette chronique est une succession de tableaux qui nous ramènent avec plaisir dans l'atmosphère d'Une année en Provence. -
Léonie, 27 ans, a le flegme pragmatique. Elle travaille chez McDo pendant la journée, garde la petite Eulalie le soir et se laisse porter par la vie. C'est souvent l'image d'Angela qui lui vient quand elle ferme les yeux et se laisse aller à une douce rêverie ou à des fantasmes plus crus - car Léonie a souvent la dalle. Le jour où elle se retrouve avec Eulalie sur les bras, elle met les voiles, direction le sud de la France où, croit-elle, Angela, se languit depuis dix ans...
Avec J'ai des idées pour détruire ton ego, Albane Linÿer nous offre un premier roman troublant sur le désir et ses limites. Quand la colère et la vengeance se substituent à l'amour, ne restent plus que les idées pour détruire l'ego de l'autre et la fuite en avant pour oublier.
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La petite fille posa sa cruche sur le bord de la route et courut jusqu'au village en criant de toutes ses forces : « La Vivante, la Vivante ! Elle arrive ! Elle vient nous visiter ! » À ces mots, les visages des vieux comme des jeunes s'illuminèrent. La foule se pressa à l'entrée du village pour accueillir la jeune femme qui marchait d'un pas lent et gracieux. Une horde d'enfants l'accompagnait partout. Tous avaient perdu leur famille pendant la Grande Catastrophe.
Tandis que les enfants se dispersaient joyeusement, la jeune femme proposa aux villageois de s'asseoir en cercle autour d'elle. « Ô survivants, merci pour votre hospitalité et pour vos coeurs grands ouverts. Que voulez-vous savoir ? » Une femme, tenant un bébé dans les bras, prit la parole : « Dis-nous la qualité la plus importante que nous devons développer pour être de bons êtres humains et ne plus reproduire les erreurs du passé ? » Dans L'Âme du monde, pressentant l'imminence d'un cataclysme planétaire, sept sages étaient « appelés » à se retrouver dans un monastère tibétain afin de transmettre à Natina et Tenzin, deux adolescents, les clés de la sagesse universelle. La catastrophe a finalement eu lieu, décimant les populations et entraînant des années noires de pillages, de violences et de maladies.
Natina a perdu les siens, mais pas sa foi en la possible amélioration de l'être humain. La jeune femme marche de village en village afin d'enseigner aux survivants ce qu'elle a appris des sages de l'ancien Monde : comment vivre en harmonie avec soi-même, avec les autres et dans le respect de la nature. Elle découvre aussi que des facultés méconnues de l'esprit humain se développent - intuition, capacité de communiquer par la pensée avec tous les êtres vivants -, qui laissent entrevoir l'émergence d'un monde nouveau. Au fil de cette quête, Natina retrouvera-t-elle celui à qui elle pense secrètement et qui vient parfois la visiter dans ses rêves ?
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« «C'est le dernier recours des hommes blancs traqués, volés, dépouillés, assassinés par les Sémites, et qui retrouvent aujourd'hui la force de se dégager de l'abominable étreinte. Mort ! Mort au Juif ! Oui. Répétons. Répétons-le. Mort ! M.O.R.T. AU JUIF ! Là !» Et, avec une satisfaction amère, pensant à la Juive que j'aimais d'un amour fou et que je voulais sauver plus que moi-même, je signai - de même que je signerai tout à l'heure cette lettre à vous destinée, Monsieur le Commandant -, je signai, à grands traits rageurs de mon stylo : «Paul-Jean Husson.» »
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Reine du réel : lettre à Grisélidis Réal
Nancy Huston
- Nil
- Les Affranchis
- 10 Février 2022
- 9782378911089
La lettre de Nancy Huston a Grisélidis Réal, poétesse et prostituée.
?Longtemps je t'ai détestée, Gri. On eût dit que tu acquiesçais à tout ce que les hommes te demandaient. Tu semblais n'avoir aucun problème pour incarner leur fantasme : la pute au grand coeur, celle qui aime ça, celle qui comprend les messieurs et ne les juge jamais, celle qui accepte avec le sourire leur tout et leur n'importe quoi.
Grisélidis Réal, écrivaine et prostituée suisse, a fui le milieu où elle est née, bourgeois, calviniste et rigide, pour mener une vie libre. Une vie marquée par des histoires avec des hommes violents, des dizaines de milliers de relations tarifées, quatre enfants placés, des fausses couches, mais une vie illuminée par l'art et l'engagement militant au nom des travailleuses du sexe.
Poétesse magnifique, figure rebelle et courageuse, Grisélidis Réal fascine Nancy Huston qui, malgré quelques désaccords, se retrouve beaucoup en elle. À l'aune de son destin, elle questionne le sien, son rapport à la mère, aux hommes, au danger.
Véritable déclaration d'admiration, cette lettre révèle une grande artiste de la fin du XXe siècle dont la modernité de pensée annonce les débats contemporains. Un texte résolument féministe, qui interroge avec puissance le rôle du corps féminin dans l'écriture et le rapport au monde. -
Une histoire, neuf variations, un seul choix : être ou ne pas être mère ?
" Les fans de Liane Moriarty vont se perdre avec plaisir dans ce séduisant page-turner. " Booklist Rose Napolitano se dispute avec son mari, Luke, à propos de vitamines prénatales. Elle lui avait promis qu'elle en prendrait mais ne l'a pas fait. De son côté, lui assurait, avant leur mariage, qu'il ne voudrait jamais d'enfant, mais il a changé d'avis. La suite de leur relation dépend maintenant de cette seule question : Rose se résoudra-t-elle à devenir mère ? La dispute prend fin et, avec elle, le mariage de Rose et Luke.
Mais le récit se poursuit - Rose est à nouveau en pleine dispute avec son mari. Seulement, cette fois, les choses prennent une tournure légèrement différente, et le destin de Rose aussi. Alors que la jeune femme hésite à abandonner la seule certitude qu'elle ait sur elle-même, elle se demande si elle pourrait imaginer son futur autrement. Neuf fois, Rose réinvente ainsi sa vie.
Avec Les Neuf Vies de Rose Napolitano, Donna Freitas soulève une question encore taboue dans nos sociétés : celle du non-désir d'enfant et de ses conséquences. Mais explore aussi ce que devenir mère peut engendrer de surprises, de bouleversements, de retournements. -
Ce n'était pas le projet estival dont Layla avait rêvé.
Rédiger l'histoire d'une petite ville de Virginie-Occidentale et de sa manufacture de chaussettes, Les Inusables Américaines.
Et pourtant...
Eté 1938. Layla Beck, jeune citadine fortunée, refuse le riche parti que son père lui a choisi et se voit contrainte, pour la première fois de sa vie, de travailler. Recrutée au sein d'une agence gouvernementale, elle se rend à Macedonia pour y écrire un livre de commande sur cette petite ville.
L'été s'annonce mortellement ennuyeux. Mais elle va tomber sous le charme des excentriques désargentés chez lesquels elle prend pension. Dans la famille Romeyn, il y a... La fille, Willa, douze ans, qui a décidé de tourner le dos à l'enfance... La tante, Jottie, qui ne peut oublier la tragédie qui a coûté la vie à celui qu'elle aimait... Et le père, le troublant Félix, dont les activités semblent peu orthodoxes. Autrefois propriétaire de la manufacture, cette famille a une histoire intimement liée à celle de la ville.
De soupçons en révélations, Layla va changer à jamais l'existence des membres de cette communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées. -
Voici un ouvrage de Dickens à peu près ignoré en France, qui fut partiellement traduit en 1951, dans une édition confidentielle, aujourd´hui épuisée et introuvable (Éditions du Globe).L´histoire de ce manuscrit est assez surprenante, et c´est par un curieux détour que Dickens en devint l´auteur officiel :
Le clown Grimaldi employa l´année qui précéda sa mort à rédiger l´histoire complète de sa vie, puis confia le volumineux manuscrit à un ami, qui s´appliqua à le condenser avant de le présenter à un premier éditeur. Celui-ci, profitant de la liberté que lui rendait la mort de l´auteur, les porta immédiatement à Charles Dickens. Charles Dickens, en 1838, n´avait que vingt-cinq ans, mais sous le pseudonyme de « Boz »était déjà un auteur chéri du public. Les Sketches, publiés dans les journaux et magazines dont ils avaient fait le succès, les Pickwick Papers, si promptement populaires, avaient assis en trois ou quatre ans sa réputation. Le propriétaire des Mémoires de Grimaldi eut donc toutes les raisons de penser qu´il en tirerait un excellent parti si Dickens les remaniait entièrement en y déployant sa simplicité un peu narquoise, sa bonhomie rusée, sa profonde connaissance des moeurs vulgaires, de l´argot populaire et des excentricités mal famées. Dickens, de son côté, sentit que c´était là pour sa plume un heureux sujet, et qu´elle ne dérogerait pas en s´associant aux souvenirs d´un clown, il est vrai, mais d´un clown comme on n´en avait guère vu jusqu´alors.
La vie du grand Joe, son aventureuse carrière, nous livre en effet quelques-uns des plus curieux aspects des moeurs britanniques, de la vie de ses théâtres et de ses bas-fonds. Le hasard, en semant bien des incidents étranges, des rencontres dramatiques, des péripéties bizarres dans l´existence de ce comédien, semble s´être complu à lui faire un sort extraordinaire, et à le désigner ainsi doublement à l´attention des biographes. Et par bien des aspects, Dickens vit sans doute en cet enfant prodige et en cet artiste au coeur pur une sorte de double de lui-même.
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Une autre histoire de la littérature française Tome 2
Jean d' Ormesson
- Nil
- 1 Octobre 1998
- 9782841111039
Je voudrais ici, tout de suite, dire et répéter avec force que le second tome est très loin de signifier un second choix.
Je n'allais pas tirer toutes mes cartouches d'un coup, dès le premier assaut. Je gardais pour la suite quelques biscuits de réserve et des trésors encore cachés. La méthode suivie dans ce deuxième volume est la même que dans le premier : présenter en quelques mots l'écrivain et son oeuvre ; les situer dans leur temps : tâcher de leur rendre, sous la rouille, leur jeunesse et leur nouveauté, montrer ce qui fait leur importance, et mieux encore leur charme : donner quelques exemples de leur manière et de leur génie.
Je ne parle pas des vivants, parce que la mort et le temps n'ont pas pu accomplir leur travail de faucheur, de crible, de critique et d'arbitre : et je parle des morts comme s'ils étaient vivants. S'il fallait résumer en deux mots l'image que nous nous faisons de la littérature, nous dirions : le plaisir et le style. Le plaisir : les histoires, l'intrigue, les personnages, la surprise et la gaieté, l'intelligence et la hauteur, le souvenir et l'espérance.
Tout cela n'est rien et ne peut rien être sans le dieu mystérieux qui règne sur les mots et qui donne son statut à la littérature : le style. Tels qu'ils sont, en tout cas, les deux tomes de cette histoire menée au pas de charge et pleine d'impertinence - dans tous les sens du mot - peut peut-être constituer une sorte d'introduction à un des chefs-d'oeuvre les plus accomplis de l'esprit des hommes depuis son éclosion : la littérature française.
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Zelda, 21 ans, n'est pas tout à fait comme les jeunes femmes de son âge, parce que sa mère buvait trop quand elle était enceinte. Qu'à cela ne tienne, elle mènera sa vie comme elle l'entend ! Zelda aime son grand frère Gert, son amoureux Marxy, son nouveau travail à la bibliothèque, faire des listes et, surtout, elle voue un culte immodéré aux Vikings.
Mais, alors qu'elle rêve de combats à l'épée et de Valkyries, elle découvre que Gert s'est lié à de dangereux dealers pour payer les factures. Le moment est venu pour Zelda de montrer sa bravoure et de se lancer à sa rescousse !
Avec Je suis une Viking, Andrew David MacDonald signe un premier roman tendre et universel et nous entraîne dans les aventures d'une héroïne étonnante qui entrera dans la légende.
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Une autre histoire de la littérature française Tome 1
Jean d' Ormesson
- Nil
- 1 Octobre 1997
- 9782841110643
J'aime les livres.
Tout ce qui touche la littérature - ses acteurs, ses héros, ses partisans, ses adversaires, ses querelles, ses passions - me fait battre le coeur.
Le triomphe du cid m'enchante. la " petite société " autour de chateaubriand et de cette raseuse de mme de staël m'amuse à la folie. la mort de lucien de rubempré me consterne autant que wilde ou le baron de charlus. et, j'aime mieux le dire tout de suite, proust me fait beaucoup rire.
En un temps oú les livres sont contestés et menacés par la montée de quelque chose d'obscur qui ressemble à la barbarie, cette histoire de la littérature n'a pas d'autre ambition que d'inviter le lecteur à en savoir un peu plus sur les oeuvres passées ici en revue. si elle donne à quelques jeunes gens d'aujourd'hui l'envie d'ouvrir un roman de stendhal ou de queneau ou de découvrir un poème d'aragon, l'auteur aura atteint son but.
Il aura largement été payé de son temps et de sa peine qui fut aussi un plaisir.