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Éditeurs
Phebus
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On peut avoir la quarantaine plutôt épanouie, être une excellente ménagère et une enviable mère de famille, et découvrir soudain que sa vie ressemble à un leurre. C'est ce que réalise Ella Rubinstein lorsqu'elle entame la lecture de Doux Blasphème, un manuscrit signé Aziz Z. Zahara, soumis à son jugement par un éditeur. Ce roman va définitivement changer sa vie. Il retrace la vie du poète Rûmi qui, au xiiie siècle, vit son existence prendre une nouvelle orientation et une nouvelle hauteur sous l'influence du plus célèbre derviche du monde musulman, Shams de Tabriz. Au fil des e-mails à Zahara et des pages de Doux Blasphème, Ella subit une métamorphose quasi spirituelle, semblable à celle que connut Rûmi dans sa relation avec Shams.
Dans l'un et l'autre cas, à sept siècles de distance, il est possible de parler d'amour, de l'amour transcendé par la quête mystique à laquelle il appelle.
C'est en romancière de premier plan qu'Elif Shafak explore ici, avec une incomparable intensité, les sentiments les plus élevés. Tout le Moyen-Orient du xiiie siècle est sous sa plume ressuscité et trouve écho en notre époque.
Incandescent de bout en bout, Soufi, mon amour sait nous happer, nous séduire, nous transporter. Il est sans aucun doute le plus grand roman d'Elif Shafak à ce jour. AUTEUR : Fille de diplomate, la Turque Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a passé son adolescence en Espagne, puis étudié en Turquie. Après un master en « Gender and Women's Studies » et un doctorat en sciences politiques, elle a un temps enseigné aux États-Unis. Elle vit aujourd'hui à Istanbul. Internationalement reconnue, elle est l'auteur de onze livres, dont La Bâtarde d'Istanbul (Phébus, 2007), Bonbon Palace (Phébus, 2008) et Lait noir (Phébus, 2009).
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La Marche du rêveur Tome 1 : Pur sang
Franck Bouysse
- Phebus
- Litterature Francaise
- 13 Avril 2023
- 9782752912596
Dans ce premier tome de la trilogie des aventures d'Elias, on découvre un héros aux prises avec un terrible secret : celui de ses origines. Alors qu'il pensait être le descendant de deux indiens d'Amérique, il apprend que ses véritables parents étaient en fait des Français immigrés. Afin de découvrir la vérité, il quitte son Oregon natal pour aller mener son enquête familiale en France.
Une plongée dans le secret et la violence qui ont prévalu à sa naissance. Un véritable thriller qui contient tous les thèmes bouyssiens qui ont fait le succès de l'auteur : la terre, la nature, le crime, la famille, le secret... -
Pour les aficionados de Melville et de Guerne, la traduction que ce dernier a donnée de Moby Dick (en 1954 aux éditions du Sagittaire) est un monument indépassable : le traducteur-poète est allé jusqu'à s'initier au parler « salé » des matelots américains du XIXe siècle, tel qu'il se trouve consigné dans les anciens lexiques marins ; et surtout jusqu'à s'inventer un français hautement
« melvillien », puisque le grand romancier aimait à dire qu'il n'écrivait pas en anglais mais en outlandish la langue du grand Ailleurs.
Cette traduction, malgré un bref passage en collection de poche (1980), est restée la plupart du temps introuvable au cours du dernier demi-siècle. On envie déjà le plaisir et la surprise de ceux qui auront à découvrir sa riche et rude saveur : que reconnaîtront tous ceux qui ont fréquenté d'un peu près le vieil océan.
Quant au livre lui-même resté à peu près inconnu du public au temps de Melville, il n'aura vraiment été découvert qu'au XXe siècle, où sa violente modernité paraissait enfin accordée à la période de tempêtes qu'inaugurait alors l'histoire jusqu'à passer aujourd'hui aux yeux de certains, aux yeux de beaucoup, comme le plus grand roman de la littérature américaine.
Moby Dick, qui peut se lire comme le plus formidable des récits d'aventures, est en effet autre chose et bien plus que cela. Car par-delà les tribulations du capitaine Achab lancé a la poursuite de la Baleine blanche se profile une autre quête : celle d'une humanité embarquée de force à bord d'une histoire qui reste pour elle un mystère.
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En 1919, des Japonaises quittent leur pays afin de rejoindre aux Etats-Unis des compatriotes auxquels elles ont été promises. Bercées d'illusions, elles vont endurer de cuisantes déceptions face à des maris brutaux, la xénophobie, un travail harassant, la barrière de la langue. Lors de la Seconde Guerre mondiale, suspectées par le pouvoir, elles sont enfermées dans des camps de concentration.
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Dans le village de Mockbeggar, sur l'île de Terre-Neuve, la vie est rude, et cette rudesse se reflète dans le coeur des hommes. Au sein de cette petite communauté qui subsiste au rythme des saisons de pêche, un frère et une soeur se disputent le commerce de la région. D'un côté, Abe Strapp, rustre, stupide et brutal ; de l'autre, la Veuve Caines, imprévisible, froide et manipulatrice. Les deux sont prêts à tout pour l'emporter, quitte à mettre Mockbeggar à feu et à sang...
Alors qu'année après année leur animosité s'accentue, nul n'échappe à la spirale de la violence. Et dans cette fresque au vitriol, où les tempêtes, les pénuries, les flibustiers et les maladies n'épargnent personne, c'est finalement le coeur humain qui se révèle être l'adversaire le plus redoutable.
Un roman noir magistral, tour à tour paillard, comique ou effroyable, qui scrute les ténèbres de l'âme avec un indéniable panache.
« Crummey impressionne par la dextérité avec laquelle il utilise la langue pour rendre compte de l'époque. Ce page-turner captivant est son chef-d'oeuvre. » - Publisher's Weekly -
Rappelez-vous votre vie effrontée
Jean Hegland
- Phebus
- Litterature Etrangere
- 24 Août 2023
- 9782752912473
C'est l'art et la littérature qui nous laissent imaginer l'humanité chez autrui et nous aident à la trouver en nous-mêmes.
John Hubbard Wilson, professeur de littérature, l'a toujours dit à ses étudiants dans son cours sur Shakespeare : « Nous allons tous mourir. C'est ce qui se passe pendant que nous vivons qui doit compter - ce que nous apprenons, ce que nous savons, ce que nous finissons par comprendre avant de disparaître. » Au crépuscule de sa vie, John, atteint de la maladie d'Alzheimer qui grignote peu à peu sa mémoire, renoue avec sa fille, Miranda. Leur relation gâchée rencontre alors une ultime chance d'être réparée.
Un magnifique roman sur ce qui nous lie à ceux qu'on aime, sur le sens qu'on donne à sa vie. Et un hommage à la littérature qui accompagne l'existence, tel un soutien indéfectible. -
Les parcours d'Anna et de Cerise n'ont rien de commun.
Promise à une brillante carrière, Anna étudie la photographie à l'université de Washington ; lycéenne, Cerise habite en Californie sous l'emprise totale de sa mère.
Lorsque chacune des jeunes femmes tombe enceinte par accident, Anna avorte, et Cerise garde l'enfant. Dix ans plus tard, ces décisions auront déterminé le cours de leur vie.
D'espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères, et à être femmes.
Roman d'une portée universelle et d'une rare force émotionnelle qui raconte le monde au féminin.
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Voici l'histoire de deux familles dans les dernières années du XXe siècle. L'une, les Kazanci, est turque et vit à Istanbul; la seconde, arménienne, les Tchakhmakhchian, s'est installée à San Francisco après le génocide. Chez les Kazanci, les femmes sont de grandes amoureuses, des hypocondriaques ou des fortes en gueule, et les hommes n'atteignent pas les quarante ans. Chez les Tchakhmakhchian, on est prude, religieux, sans imagination, frileux en tout, excepté Rose qui abandonne son époux pour se remarier avec un. Turc. Lorsque la fille de Rose, Armanouch, se rend à Istanbul pour y rencontrer la famille de son beau-père, elle se lie d'amitié avec la plus jeune des Kazanci, Asya, celle que l'on appelle la "bâtarde". Au cours du séjour d'Armanouch beaucoup de secrets seront mis à nu, et pas des moindres: inceste, rapt d'enfant, identité volée. Un meurtre conclura les révélations. Et la vie continuera.
Elif Shafak est en train de devenir, avec Orhan Pamuk, l'écrivain turc le plus célèbre du monde. Née à Strasbourg en 1971, elle passe son adolescence en Espagne (sa mère est diplomate), avant de partager son temps entre Istanbul et l'Arizona. Tout en bâtissant une oeuvre de premier ordre (six romans à ce jour, dont The Flea Palace que Phébus publiera en 2008), elle mène une carrière de journaliste respectée (notamment comme correspondante régulière du New York Times). Elif Shafak est de tous les combats, ce qui lui vaut des menaces de mort. La Bâtarde d'Istanbul, le premier de ses livres à paraître en français, est déjà un succès aux États-Unis et lui a valu un procès retentissant en Turquie: parce qu'elle ose y aborder le génocide arménien, elle a été accusée d'"atteinte à la dignité de l'État turc".
Avec ses intrigues à foison et ses personnages pour le moins extravagants, La Bâtarde d'Istanbul pose une question essentielle: que sait-on vraiment de ses originesoe Elif Shafak, écrivain engagé et n'utilisant pas la langue de bois, demande à son peuple d'affronter enfin son histoire, en particulier le génocide arménien et le massacre des Kurdes. Elle a le sens du récit, un humour féroce et un talent incontestable pour enchevêtrer la comédie au drame, le présent au passé. La Bâtarde d'Istanbul est donc une réussite romanesque, et un plaidoyer contre l'injustice, la bêtise et la haine.
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Un ballon sur la banquise
MacDonald Harris
- Phebus
- Litterature Etrangere
- 5 Septembre 2024
- 9782752914088
Juillet 1897. Un aéronaute suédois plein d'esprit, un journaliste américain fou de mécanique et un jeune et mystérieux aventurier grimpent dans un ballon. Direction le pôle Nord, qu'ils veulent être les premiers à atteindre. Tandis que ce petit monde dérive au-dessus de la banquise, les pensées du major Gustav Crispin, notre aéronaute, reviennent sans relâche sur son histoire tumultueuse avec l'exaspérante mais irrésistible Luisa. Sur les paysages blancs, Gustav convoque des souvenirs de Paris ou des lacs italiens comme autant de décors de leur idylle.
Tour à tour glaçant et comique, ce roman d'exploration à la Jules Verne mêle avec originalité aventures arctiques et rêveries philosophiques. Qu'il nous mène jusque dans les plus froides contrées du globe ou dans celles plus chaudes du coeur, tout voyage a ses dangers... -
Quand l'empereur était un dieu
Julie Otsuka
- Phebus
- D'aujourd'hui Etranger
- 31 Janvier 2004
- 9782859409630
Le sujet de ce roman, déjà, ne laisse pas de surprendre - mal informés que nous sommes : les camps de concentration aménagés (fort discrètement) en territoire américain pendant la Seconde Guerre mondiale.
à l'usage des citoyens d'origine japonaise. Si Julie Otsuka a choisi la fiction, elle avoue volontiers que l'histoire qu'elle raconte évoque de très près celle de ses grands-parents, paisibles Californiens qui n'avaient aucune raison de cacher leur ascendance japonaise, arrêtés et déportés par le F. B. I. en décembre 1941, au lendemain de l'attaque de Pearl Harbor, et qui furent maintenus derrière les barbelés, dans des conditions inimaginables, jusqu'à l'été de 1945.
Rien que pour ce qu'il raconte, et que l'on sait si peu, le livre de Julie Otsuka vaudrait d'être lu. Mais le miracle est ailleurs. Le miracle, c'est qu'il nous rend témoins de cette histoire en usant de mots qu'on n'attend pas, dans un style si nu, glacé presque, si violemment débarrassé de toute émotion, de toute protestation, que le peu qu'il livre est insoutenable. Insoutenable de sérénité, on voudrait dire de poésie si le mot n'avait l'air ici à ce point incongru.
Julie Otsuka n'en est qu'à ses débuts, certes. Mais c'est un écrivain-né qui parle ici - ce que la critique anglo-saxonne unanime n'a pas manqué de noter.
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Livia a la vie devant elle, une famille aimante, des yeux magnifiques. Et elle court vite, très vite, remportant ses courses les unes après les autres. Mais un jour, une ombre la fait trébucher après la ligne d'arrivée. Petit à petit, les objets se mettent à disparaître, engloutis par un mal qui s'attaque à sa rétine.
Face à l'inexorabilité de la maladie, Livia ne pourra plus gagner. Pas de la façon qu'elle imaginait, en tout cas. Aidée de son tuteur, Emilio, elle devra alors réinventer sa façon d'habiter le monde et, ce faisant, apprendre à devenir elle-même. Qui a dit que le noir n'était pas une couleur ?
Chatoyant d'émotions, de sensations, irradié par une langue cristalline, à l'opposé des ténèbres qui s'abattent sur son inoubliable protagoniste, un roman de formation bouleversant et universel.
« Vous vous souviendrez de tout dans La couleur noire n'existe pas. Les objets de ce roman demeureront longtemps en vous, même quand Greta Olivo les aura fait disparaître, brouillant votre vue page après page. Difficile d'imaginer un premier livre plus réussi. » - Paolo Giordano, auteur de Tasmania et de La Solitude des nombres premiers -
La marche du rêveur (Tome 2) - Âpre monde
Franck Bouysse
- Phebus
- Litterature Francaise
- 21 Mars 2024
- 9782752912633
« Dans ces montagnes, on n'a pas d'autre choix que de survivre... »
Après avoir fait disparaître en fumée ce qui lui restait de possessions superflues, Elias Greenhill se réfugie dans une cabane au coeur des massifs enneigés de l'Oregon. Durant une saison en hiver, tel un irréductible Indien, il va devenir le gardien de la forêt outragée par l'exploitation frénétique de l'entreprise Drumm. Vulnérable mais déterminé, Elias va affronter à armes inégales la violence des hommes.
Dans ce deuxième tome de la série, La Marche du Rêveur, Franck Bouysse, en maître du suspense et des grands espaces, nous offre le magnifique récit d'une liberté et d'une résistance car « La vie, c'est pas ce qu'il y a de plus précieux pour un homme, c'est le sens qu'on lui donne qui importe. » -
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De Klaus Mann, fils aîné de Thomas Mann, on connaît surtout son roman Méphisto et son autobiographie, le tournant, qui finirent par éclipser son incessants activité politique.
Pourtant, le jeune homme aux allures de dandy fut en son temps l'un des plus farouches opposants à Hitler. De 1925 à 1948, en Allemagne puis en exil, il multiplia articles, essais, conférences et discours, tous écrits d'une plume aussi fervente qu'acérée. Celui qui très tôt eut le sentiment d'appartenir à une génération sacrifiée, née et élevée sur des ruines, fut l'un des premiers intellectuels à énoncer le caractère totalitaire du nazisme ainsi que de nature excessivement méthodique.
Pour la plupart inédits en France, ces soixante-sept textes se révèlent d'une vigueur et d'une clairvoyance remarquables. Universels, les écrits de Klaus Mann résonnent aujourd'hui aussi fort qu'hier - le combat engagé contre la barbarie étant, hélas, loin d'être terminé.
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Novembre 401 avant notre ère, nord de Babylone.
Dix mille mercenaires armés comme les trois cents des Thermopyles. Tous leurs chefs ont été massacrés par les Perses. Isolés au coeur de l'empire perse, ils décident de survivre à tout prix. Pour cela, ils vont devoir s'ouvrir un chemin au travers de territoires hostiles, harcelés par des ennemis dix fois plus nombreux, du nord de l'Irak à l'Arménie, pour rejoindre la mer Noire, à mille cinq cents kilomètres de là. Ces « hommes de bronze » avancent dans la neige, transis de froid, avec leurs équipages et leurs concubines. Ils n'ont cependant aucun mépris pour leurs adversaires : ils découvrent, émerveillés, les richesses de cette immense contrée.
Le récit héroïque de leur expédition prend ainsi l'allure d'une épopée mais aussi d'un extraordinaire voyage d'exploration et de découverte. Élu général par ceux qu'on appelle désormais les Dix-Mille, magistral écrivain d'action, Xénophon livre le premier reportage de guerre au Moyen-Orient, doublé d'un récit ethnographique.
Pour cette aventure initiatique, aux séquences quasi cinématographiques et à l'adrénaline puissante, il fallait une traduction moderne et dynamique pour une édition de référence avec tous les éclaircissements historiques et géographiques, dont un répertoire complet de tous les noms propres.
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"La retraite est une aventure. Qu'elle soit ardemment souhaitée ou rejetée, elle est inéluctable. Il y a de nombreuses recettes pour la rater. Hélas pour ceux qui ne réagissent pas, il n'y aura pas d'autre chance; c'est la dernière. Comment ne pas transformer une période cruciale - a troisième et dernière partie de la vie après l'adolescence et la maturité - en marais intellectuel et physique, avant la déchéance promiseoe Voici 10 ans, alors que j'entamais cette dernière page de mon existence, j'étais déprimé, anémié, sans espoir et sans projet, en un mot désespéré. La chance et sans doute une volonté de vivre qui ne demandait qu'à s'exprimer m'ont permis de transformer cette "retraite" en une aventure fertile. De me re-fabriquer une existence riche et créatrice. A travers ma propre expérience, je souhaite montrer à tous ces lecteurs qui m'ont suivi sur la route de la soie puis dans l'aventure de Seuil que, pour eux aussi, "la vie commence à 60 ans".
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Mon très cher cueilleur de roses
Christian Chavassieux
- Phebus
- Litterature Francaise
- 5 Mai 2022
- 9782752912435
Une écrivaine quitte la ville pour se réfugier dans le calme de Bourgogne. Elle tombe amoureuse de Malvoisie, vieille bâtisse en pierre qui l'accueille, avec ses portes qui grincent, son potager et ses rosiers magnifiques.
Mais qui est Antoine, ce mystérieux gardien des lieux qui vient profaner sa solitude ? D'intrus, le retraité devient confident, et le récit de son drame la matière d'un roman.
Celui qui a commis le pire peut-il être aussi le plus délicat des hommes ? -
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Paul-Émile Victor aimait à rappeler que s'il avait consacré sa vie à l'exploration des régions polaires, c'était pour avoir lu un jour la relation du voyage de Sir Ernest Shackleton à bord de l'Endurance : à ses yeux le plus beau récit d'aventures qui ait été publié en ce siècle - rien de moins. Deux ans après qu'Amundsen eut atteint le pôle Sud, Shackleton s'embarque à bord de l'Endurance. Son but : débarquer sur la côte de l'Antarctique une équipe d'exploration au complet. et tenter de traverser, en traîneaux à chiens, le continent glacial dans toute sa largeur, de la mer de Weddell (Atlantique sud) à la mer de Ross (qui s'ouvre au sud de la Nouvelle-Zélande).En fait rien ne se passa comme prévu et l'expédition faillit bien tourner à la tragédie : il s'en fallut quasi d'un miracle. ou plutôt de l'obstination insensée d'un homme qui s'ingéniait à trouver dans la pire adversité des ressources insoupçonnables. Shackleton et son équipage ne réussiront même pas à toucher le continent : leur navire, prisonnier des glaces dès l'hiver austral 1915, finira broyé par la banquise après quelques mois de dérive. Il leur faut alors, pendant des semaines, pousser sur la glace leurs trois chaloupes montées sur traîneaux, jusqu'à la mer libre. et de là, tenter de remonter vers le nord et atteindre une île où l'on puisse les secourir. Après une navigation périlleuse au milieu des icebergs, sans nourriture et presque sans sommeil, la petite troupe réussit à toucher l'île Éléphant, aux portes de la mer de Weddell. Mais l'île est déserte et aucun navire ne fréquente ces parages. Shackleton ose alors l'impossible : il laisse sur place le gros de son expédition, qui tentera de survivre quatre mois durant presque privée de tout. et rejoint en canot, avec cinq hommes, les côtes de l'archipel de Géorgie du Sud où hivernent parfois quelques baleiniers - soit 1 500 km à la voile et à la rame à la veille de l'hiver austral ! Il lui faudra encore traverser, sans aucun matériel, les montagnes et les glaciers vertigineux de l'archipel ( jusqu'alors inexplorés) avant de toucher le premier poste civilisé. Puis organiser rien de moins que quatre tentatives pour rallier l'île Éléphant bloquée par les glaces. et ramener finalement son équipe au complet. Bref, un échec. Mais où Paul-Émile Victor persiste à voir la plus fabuleuse aventure jamais vécue par les hommes en terre australe. Et de s'étonner que la dernière édition intégrale de ce texte en français (avant sa remise au jour par Phébus en 1988) remonte aux années trente ! (C'est elle qui se trouve reprise ici, illustrée par les célèbres photos de Frank Hurley, membre de l'expédition - dont la BBC a tiré il y a quelques années un film primé dans plusieurs festivals internationaux.) Sentiment de la presse à l'occasion de la redécouverte de ce texte, résumé par Jean-Louis Ezine dans le Nouvel Observateur : « Quand on nous envoie Shackleton, même Paul-Émile Victor s'agenouille ! »