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Éditeurs
Serge Safran
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Dans la métropole lilloise, après deux mois de confinement lié à la pandémie du covid. La période printanière est secouée par une série de home-jacking qui va jusqu'au meurtre. Au même moment ouvre la maison d'hôtes de Violette qui accueille ses premiers clients. Des maltraités de l'existence. Henri, veuf comme Violette, revient au pays pour ouvrir un bar, Ida, est écrivaine sexy pour la jeunesse, Édouard représentant en monte-escalier, les Belzunce un couple de bistrotiers d'Avignonâ€- Tout ce petit monde tourne autour du couple Henri et Violette qui tente de se refaire une vie amoureuse. Avec pour voisins les habitants de la ferme des Agaches, dont Abel, qui a raté sa vocation universitaire et squatte la bibliothèque de Violette pendant que son fils et sa bru assurent le pain quotidien. Et Abel se proclame aède, persuadé que les mots peuvent recréer des mythes qui rétabliront l'ordre du monde. Chaque personnage lutte avec ses propres démons et cherche à se reconstruire, à trouver sa place au soleil lors d'une saison particulièrement chaude, pour ne pas parler d'un été meurtrierâ€-
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La rencontre d'Agathe, étudiante en histoire, et de Jacques Martel, soi-disant marchand de tableaux, a lieu dans un café de Lyon, en janvier 1943. Ce qu'Agathe ne sait pas, c'est que cet homme n'est autre que Jean Moulin, surnommé Max. Que de Gaulle l'a chargé d'unifier la Résistance en France, qu'il est donc chef de l'Armée des ombres. Max, lui, ne sait pas qu'il ne lui reste que six mois à vivre. Ni qu'Agathe est amoureuse de Maurice, fils de pharmacien à la belle personnalité. De Max ou de Martel, qui s'éprend de la jeune fille, lui qui semble avoir déjà une vie sentimentale assez complexe ? Agathe lui apparaît comme une lueur d'espoir dans un pays occupé par l'ennemi. Entre eux, des mots s'échangent, des émotions où Michel Quint donne à entendre un Jean Moulin lucide sur son destin, prêt à sacrifier sa vie au nom de la liberté et de la nation. Grâce à un récit à deux voix, dans un contexte de danger et de méfiance, se profile un Jean Moulin à visage humain, avec ses doutes et ses faiblesses, sur fond d'une guerre qui fera de lui une figure mythique de la Résistance, une vraie légende.
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Djamil est le fils unique de Hajji, riche propriétaire musulman, père de nombreuses filles. En plus de ses études au collège, le jeune homme parfait son éducation artistique auprès de son grand-père musicien violoniste et caresse le rêve de devenir danseur. Durant une fête de noces, il fait la connaissance de Nadji, dont il tombe follement amoureux.
Longtemps après, Djamil se livre sur tout ce qui lui est arrivé depuis son enfance jusqu'au moment où il quittera l'Iran pour suivre le chemin de l'exil. Ce roman bouleversant, inédit en Iran et publié en persan au Royaume-Uni, constitue pour les Iraniens une redoutable et terrible provocation. La langue du romancier, claire et nerveuse, sans chercher l'érotisme à tout prix, aborde sans pudeur particulière et même un certain réalisme, l'amour entre deux hommes. Ce qui ne va pas sans une vraie audace qui donne à ce roman une force émotionnelle incomparable.
Les Garçons de l'amour, paru en 2011 à Londres en persan, est traduit pour la première fois en français.
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En juillet 1836, le duc Guidoboni-Visconti propose à Balzac de le représenter à Turin, tous frais payés, pour une affaire d'héritage. Cela tombe à point : l'écrivain est ruiné après la liquidation de La Chronique de Paris. Pour l'accompagner, l'auteur du Lys dans la vallée - le roman vient de paraître -, recrute un jeune page : Marcel. Habillée en homme, mariée, mère de famille, elle s'appelle en fait... Caroline. Et, fatalement, se noue une intrigue amoureuse d'un genre particulier. Dans ce roman à la sulfureuse malice et savoureuse érudition, , Max Genève prête à un homme épuisé par un travail acharné, harcelé par ses éditeurs et ses créanciers, ce qu'il n'aura vécu que rarement : un moment de joyeuse insouciance.
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Venise, cité des mystères, est le théâtre de la déchéance de Rodolphe Marchant. Alcoolique, malade, ruiné, il se sent pousser des ailes quand il rencontre l'envoûtante Dorothy White, ancienne danseuse, auprès de qui il se fait passer pour un richissime ténor, Rodolfo Marchanti. Elle lui donne aussitôt la force de vaincre ses démons, de reprendre goût à la vie : ils se donnent sept jours pour s'aimer. Sept, comme le nombre de mois qu'il reste à vivre à Rodolfo. Sept, comme le nombre de temps d'une valse qui vacille. Sept, un chiffre qui semble porter chance à Rodolfo. Mais la valse des masques peut être belle et cruelle.
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Le soir du 27 août 1908, le compositeur autrichien Arnold Schonberg apprend par sa propre femme l'infidélité de celle-ci. Depuis un moment, Mathilde s'est abandonnée aux bras du beau peintre Richard Gerstl. Or, le jeune homme de 24 ans, déjà reconnu à Vienne pour son style expressionniste, est le professeur de peinture du compositeur. Dévasté par la nouvelle, Schonberg chasse de chez lui les amants. L'écriture de son 2e quatuor à cordes, qu'il est en train de composer, va brusquement basculer vers l'atonalité. Hasard ? Expression de la douleur d'un homme trahi ? Le drame conjugal aura bien des répercussions, entraînant la mort dans son sillage. Avec ce texte, auquel elle a mis un point final le jour de sa disparition, Gemma Salem, avec son mordant et son sens de l'épure habituels, brosse le portrait d'un artiste hors norme qui s'apprête à chambouler l'histoire de la musique.
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Sur une aire de repos à la hauteur de Montélimar, Gabriel Bernier est pris d'un malaise. Quand il revient à lui, sa voiture et sa femme ont disparu.
Ce sexagénaire, frustré, atrabilaire, conservateur dans un petit musée de province, se retrouve piégé pendant 24 heures sur l'aire d'autoroute. Les personnages qu'il rencontre semblent d'étranges incarnations contemporaines d'une collection de son musée. Serveuses, routiers, prostituées, vacanciers en vadrouille deviennent ainsi ses guides dans ce lieu hostile, reflet d'une société en pleine déliquescence, mais devenu parcours initiatique, où il doit aller jusqu'aux limites du réel et de lui-même.
Dans ce roman à la fois cruel et drôle, Dominique Paravel nous entraîne dans un univers qui est loin d'être un rêve de bonheur mais d'une superbe envergure littéraire. -
Lassé de Paris et de son travail de plumitif pour des livres de commande, Paul, la cinquantaine, s'en retourne dans sa ville natale d'Arles, à la recherche du jeune homme qu'il était. Mais surtout pour y réaliser son rêve : écrire enfin un « roman ». La chose n'est pas aisée, l'inspiration divague ou ne vient pas : réduit à emprunter un personnage à une poétesse de renom, il échoue à le faire vivre tandis que lui s'ancre dans un bar, radeau de ses illusions perdues. Machin, son éditeur, ne l'aide en rien, trop occupé à oublier la débâcle de sa faillite par le biais de dérivatifs étranges - et quelque peu sadomasochistes -, secondé par Séverine, son assistante dévouée de longue date. Aux voix de ce trio s'ajoutent celles d'un psychiatre sommé de mettre bon ordre dans cette histoire fantasque, et d'un inspecteur de police perplexe. Le contrat signé entre l'éditeur et son auteur sera finalement honoréâ€- en l'absence des parties.
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Aÿmati, jeune femme de trente mille ans, vit sur le continent européen. Mära, elle, va naître en Amérique du Nord. Elles sont les dernières représentantes de leur espèce, néandertalienne pour l'une, sapiens pour l'autre. Aucun lien entre elles, à l'exception d'une statuette en ivoire, mais Aÿmati va transmettre à Mära une part de sa compréhension du monde, pour l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure, près d'un fleuve.
De nos jours, Gabrielle, archéologue française, au coeur du récit, constitue l'articulation entre les deux époques si distantes des deux femmes. Elle travaille en équipe avec Myn, archéologue chinois de renommée internationale, créateur de Salongapan, camp africain de recherches en primatologie. C'est par lui que Mära et Aÿmati seront reliées.
À travers différents récits qui s'entrecroisent et s'interpénètrent en miroirs, Béatrice Castaner aborde ici, avec une originalité de construction et une virtuosité d'écriture étonnantes, les questions essentielles de la transmission, notamment à travers l'art. Et pose la question de ce qui restera de nous, derniers représentants du genre humain, lorsque notre espèce aura disparu. -
En Corée du Sud, dans les années soixante, Chun, jeune idéaliste mal à l'aise dans la société, et un copain de lycée abandonnent les cours pour vivre dans une grotte puis faire une virée à travers leur pays. De retour à Séoul, ils se retrouvent avec leurs amis au café Mozart. Chun et la jeune Mia entament une relation amoureuse qui les entraîne vers l'île de Cheju. Mais Chun, arrêté pour avoir manifesté, rencontre un trimardeur, « Lieutenant », avec qui il part travailler sur des chantiers et en mer.
L'Étoile du chien qui attend son repas est un tumultueux périple initiatique à plusieurs voix, largement autobiographique, qui se termine par le départ de Chun pour le Viêt Nam et une guerre qui n'est pas la sienne. Un subtil portrait de la jeunesse coréenne, semblable par bien des aspects à celles de tous les pays, de toutes les époques. Et une méditation sur le sens à donner à sa vie au lieu de suivre des chemins tout tracés par les aînés.
Né en 1943 en Mandchourie, Hwang Sok-yong traverse l'histoire contemporaine de la Corée. Sa lutte contre la dictature et sa volonté de faire un pas vers la Corée du Nord le mènent en exil puis en prison. Il est l'auteur de La Route de Sampo, L'Invité, Shim Chong, fille vendue, Le Vieux Jardin ou Princesse Bari, traduits en de nombreuses langues et adaptés au cinéma.
Traduit du coréen par Jeong Eun-Jin et Jacques Batilliot
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Shiv travaille à Londres pour une firme de recyclage de déchets. Sa hiérarchie l'envoie à Bombay, dans son pays natal, pour une mission d'envergure. Près du bidonville de Grandapur, Shiv retrouve le bungalow qui abrite sa mère adoptive Shantiji et sa famille. Ainsi que son meilleur ami, Lénine, homosexuel en lutte et frère de Laleh, son grand amour dont il a dû se séparer et qui le hante encore.
Shiv découvre un pays sous tension et assiste à des affrontements entre hindous et musulmans, riches et pauvres, partisans des traditions et du progrès... Une Inde multiple, pleine de secrets, confrontée aux désastres écologiques et humanitaires. Magouilles, empoisonnements, meurtres même, sont autant d'obstacles qui rendent sa mission quasi impossible.
À travers l'histoire de Shiv, qui ne se laisse pas abattre par les pires difficultés, Marie Saglio nous offre une fresque exceptionnelle et somptueuse de la vie indienne d'aujourd'hui. -
Maï et Mouna, sont soeurs jumelles d'un père français et d'une mère burkinabé. Elles grandissent entre le Burkina Faso, l'année scolaire, et la France, l'été. Métisses elles sont, et on le leur fait remarquer, notamment à l'école. Leur mère est même traitée de sorcière car celle-ci, griotte, passe pour avoir des dons de guérisseuse.
Les jumelles passent leurs vacances chez leur grand-mère qui tient un bar dans le Limousin où, à l'adolescence, elles rencontrent Gabrielle, une archéologue, qui joue un rôle déterminant dans leur orientation.
Cette gémellité quasi fusionnelle des jeunes chipies est confrontée au sortir de l'enfance aux douleurs de la séparation, au désir amoureux. À la suite du décès de leur mère, Maï disparaît, laissant à Mouna une lettre, qui devient le fil conducteur d'une autre histoire, plus secrète.
Par ce roman subtil, d'une construction originale et d'une langue empreinte de poésie, Béatrice Castaner nous invite à découvrir un monde peu connu, la gémellité, à dimension universelle. -
De l'autre côté du boulevard Montparnasse, il y a un homme qui vit au 6e étage. Jusque-là, tout va bien, n'importe qui peut vivre au 6e étage du boulevard Montparnasse. Sauf que cet homme là a une singularité : il vit nu. Il ne se cache pas, ne s'exhibe pas, ne tire jamais les rideaux, il ne quitte pratiquement jamais son petit appartement, dans lequel, du matin au soir, il vit nu.
Quand François, en face, a repéré cet étrange voisin, il n'arrive plus à travailler. Il fait venir Victoire, son amoureuse, Paul, son meilleur ami, pour leur montrer ce voisin effarant. Ils sont sciés. Le fait est qu'il y a de quoi être scié.
Jusqu'au jour où... -
À Shanghai, un homme en prison raconte à son avocat comment il a été tenté de tuer une employée de banque à l'occasion de l'ouverture de son coffre-fort. Une jeune prostituée abandonnée par sa mère se fait offrir une couverture par un client. Une jeune fleuriste se laisse courtiser par un Français avant de lui avouer qu'elle est déjà mariée. Une femme élégante se laisse séduire par un homme au cours d'un voyage en train avant de retrouver... son mari.
LIU Na'ou, non sans ironie, offre un éventail d'aventures libertines, parfois cruelles, dans une ville, le Shanghai des années 1930, où règnent à la fois misère et opulence, volupté et débauche. La modernité de ses thèmes fascine tant ils émanent d'une mégapole cosmopolite qui ressemble à beaucoup de grandes villes d'aujourd'hui. Quant aux relations entre hommes et femmes, la femme y joue un rôle dominant au grand dam d'hommes le plus souvent dupes ou victimes de leurs charmes.
Service de presse sur demande ! -
Lille. Juin 2019. Lors d'une manifestation de gilets jaunes, Étienne Vancauwenberghe, célibataire, la petite cinquantaine, professeur donnant des cours à domicile, est agressé par un black bloc cagoulé. Une jeune femme très habile de ses poings le sauve. Avant qu'il ait pu reprendre ses esprits et la remercier, elle a disparu.
Au Ring lillois, il rencontre Simone, mère adoptive de Mado, cette Printanière.
Dès lors, avec Simone, Leïla et d'autres femmes, Étienne part à la recherche de Mado... Et va aller ainsi au-devant d'une aventure qui le renvoie vers son passé.
Un roman plein de tendresse et nostalgie, tout en délicatesse et poésie. -
Novembre 1920. Réduit à l'inactivité par la mauvaise saison, Achille L. attend confirmation d'une importante commande. Face au silence de son client, le peintre exprime son désarroi dans les lettres qu'il adresse à son meilleur ami, le sculpteur Bourdelle. Cet exil revendiqué au fond de la campagne languedocienne n'est-il pas en train de se retourner contre lui ? Ne s'est-il pas coupé ainsi des bouleversements artistiques de son temps ?
Un siècle plus tard, un dialogue se noue entre l'artiste disparu et l'auteure, subjuguée par sa peinture lumineuse. Une quête inspirée qui la conduit des paysages d'Occitanie aux rives du Léman, en passant par Paris et Toulouse.
Une interrogation fiévreuse et mélancolique dans cette approche d'Achille Laugé (1861-1944), ce fils de paysans audois monté étudier les beaux-arts à Paris qui revint dans son petit pays pour ne plus le quitter. En laissant une oeuvre profondément originale à laquelle Michèle Teysseyre rend un vibrant hommage. -
Une femme iranienne, mère de deux enfants, vit aux côtés d'un mari qui ne la comprend pas. Cette femme se montre intransigeante face à un homme insensible qui veut migrer au Canada pour son travail. Elle affronte son quotidien de femme qui n'a pas le choix, lassée de sa vie de famille et ne rêvant que d'indépendance et de liberté. On apprend à la connaître par ses réflexions et le regard d'autrui. Sa vie part en morceaux, en brefs chapitres. C'est une forte personnalité, ayant une vision très claire de la société où elle évolue. Il y a chez elle quelque chose de rude, de violent, d'impatient. N'en pouvant plus de supporter la petite bourgeoisie contrainte et besogneuse du sud de Téhéran, moins policée que celle du nord, mais aussi plus libre de ton et de manières.
Chacun suit l'oiseau de ses rêves. La vie commune est-elle possible quand ces rêves ne peuvent se rejoindre dans la réalité ?
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Un critique de cinéma s'envole pour le Japon en vue d'un reportage sur le tournage d'Alone in Tokyo, film d'un grand réalisateur japonais dont le rôle principal est tenu par la star du cinéma français, Aurore Granger.
C'est parmi les buildings des quartiers de Shibuya et Shinjuku qu'il interviewe Yamato Shimmura, le cinéaste, puis son actrice, avant que la terre ne se mette à trembler. Une éruption du mont Fuji plonge Tokyo dans le chaos et éparpille l'équipe du film. Le journaliste sillonne alors la mégalopole, devenue fantomatique, pour tenter de retrouver la trace d'Aurore Granger...
Service de presse à la demande ! -
Un voyage à Venise en cinq textes à résonnance européenne. Du grand Canal à la Giudecca, d'un vaporetto à l'autre, d'une église au musée de l'Accademia, des ruelles étroites aux places splendides, du fond de la nuit au grand jour. Avec un crochet par cette fresque de Tiepolo, à la Résidence de Wurtzbourg, en Allemagne, qui peignit le plus grand plafond d'Europe. On y trouve une dose de désinvolture toute vénitienne dans les qualités de la sprezzatura. On entre dans le tourbillon pictural et musical de la Sérénissime qui inspire toujours plus loin le voyageur dans un émerveillement sans cesse renouvelé comme devant une aquarelle de William Turner qui, lors de ses trois voyages au XIXesiècle, enflamma Venise et révéla ses reflets d'or sur la terre comme au cie
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1934. Bérénice, adolescente juive, entre au Conservatoire contre la volonté familiale. La jeune fille, au prénom prédestiné, entame sa formation théâtrale dans la classe de Louis Jouvet. Sa vie est désormais rythmée par l'apprentissage des plus grands rôles du répertoire, elle croise Jean Gabin, Jacques Copeau, Jean-Louis Barrault. Admise à la Comédie-Française, Bérénice de Lignières devient une comédienne de renom.
La montée du fascisme en Europe, les tensions politiques en France, les rivalités professionnelles, les intrigues amoureuses, rien n'entache le bonheur de Bérénice. Mais au tout début de l'Occupation, avant même la promulgation des lois raciales, la maison de Molière exclut les Juifs de sa troupe.
La brillante sociétaire, qui avait dissimulé ses origines, est alors rattrapée par son passé.
Sous les ors et les velours de la Comédie-Française, au coeur du Paris de l'Occupation, vont se jouer les actes d'un drame inédit : celui d'une actrice célèbre prise au piège d'une impitoyable réalité.
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Quand il ne vend pas des couteaux à huître sur des foires, et qu'il ne discute pas avec Nadège, la vendeuse d'égouttoirs, Camille cherche à réconcilier ses deux voisins qui se haïssent : Mme Fillolit, vieille dame acariâtre, d'origine espagnole, et Dlahba, le maçon slave et bougon.
Lorsqu'il rencontre Merveille devant leur porte, son coeur chavire, sa vie bascule. Qui est vraiment cette jeune femme ? Un épais mystère l'entoure. Camille et Nadège enquêtent. Les voilà soudain accusés des pires crimes et menacés. Le mystère sera-t-il levé ? Les secrets de famille déterrés ?
De foire en foire, de Lille à Arles ou Montpellier en passant par la Bretagne, Camille et Nadège tentent d'en savoir plus sur la très troublante et très énigmatique Merveille. S'instaure alors un climat digne d'un sombre thriller que vient percer la lumière d'un amour absolu.
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Durant l'entre-deux-guerres, Paris devient le port d'attache d'immigrants russes ayant fui la révolution bolchevik. Aristocrates déchus, insurgés en disgrâce, réactionnaires et séditieux, juifs fuyant les pogroms et agents du NKVD finissent par se mêler dans les bastringues de Pigalle.
Au soir du 19 juin 1926, le célèbre anarchiste ukrainien Nestor Makhno, blessé, affaibli et privé de tout, traque Joseph Kessel pour lui faire la peau. Dans Makhno et sa juive, l'écrivain en effet dépeint le révolutionnaire sous les traits d'un monstre assoiffé de sang et accède à la célébrité en lui volant la dernière chose qui lui reste : sa légende ! Bien décidé à confondre son détracteur, Makhno en est venu à concevoir un projet absolument dément : tuer un Juif pour prouver au monde qu'il n'est pas antisémite.
C'est dans ces bas-fonds de Pigalle que Makhno, pistolet en poche, se retrouve nez à nez avec Kessel. Et se voit embarqué à boire, écouter des discours, des chants, dans une folle soirée interlope jusque dans une fumerie d'opium où l'on croise... Cocteau et Malraux.
Dans un combat où bourreaux et victimes échangent parfois leur rôle, ce ne sont plus deux individus qui s'affrontent pour la gloire et contre l'oubli, mais bien la réalité et la littérature qui se jaugent et se défient à travers eux.
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Après la guerre contre l'Irak, Ozra et son mari Issah vivent à Téhéran dans une chambre sans confort. Ils partagent leur intimité avec Mariam, leur petite fille née handicapée suite à la chute de sa mère enceinte fuyant sous les bombes.
Au fil de quatre monologues, où alternent celui de l'homme et de la femme, le couple revit la tragédie qui a eu raison de leur union conjugale. Au récit de leur présent se mêlent les souvenirs de leur jeunesse et de leurs expériences, parfois érotiques, d'avant le mariage. De plus, la promiscuité leur est funeste parmi les habitants de leur résidence universitaire réquisitionnée par l'État pour les réfugiés. C'est cependant l'occasion de rencontres, certaines allant à l'encontre de la morale en Iran...
Après Les Garçons de l'amour, Ghazi Rabihavi signe un roman sombre, qui donne à voir un Iran en décomposition, une société d'oubliés de l'histoire. -
Elles s'appellent Iris, Zoé, Nadja, Salomé ou Dora en rencontres amoureuses sur un quart de siècle. Une suite de désirs multiples et variés qui pourrait de prime abord passer pour des stéréotypes d'un temps révolu.
Ici, la tension du désir témoigne d'aventures restituées en toute liberté. La mémoire reconstitue sous forme romanesque des scènes sensuelles et érotiques qui n'oublient pas de fréquentes références filmiques ou littéraires.
Le désir charnel est rendu à sa joie, à son ironie, à sa chance. Dégagé du nouveau contrôle sexuel obligatoire - pornographie mécanique, ultra-féminisme ou androgynie militante -, la seule revendication de ce récit est celle du plaisir sensible. Plaisir de la rencontre, de la mémoire et de la beauté.